Le Studio, Centre Ville de Londres, Angleterre

Et Samuelle reste bien campée au centre de la pièce, le laissa approcher avec ses airs de grand gourmand… « Dermatologue… » gronda-t-elle pour réfréner ses ardeurs… « Les plaies embellissent grâce à tes soins… » se méprit-elle sur le compliment… « Tu crois que ce sera rapidement guérit? J’ai eu un mal de chien à faire partir l’onguent… » tenta-t-elle de s’aventurer sur un terrain moins glissant. Elle s’assit sur le bord du bain, le couvant de ses yeux jaunes et passa ses doigts caramel dans ses cheveux mouillés pour les peigner… Un geste sensuel.

- Dermatologue…

Roh. Déception. Sebastian fut néanmoins bien content de voir qu'elle le laissait s'approcher sans reculer ou s'éloigner... Puis elle répondit à son compliment par un retour fort apprécié de flatterie... C'était pas vraiment une flatterie, mais Sebastian le prit tout comme... Même si c'était pas exactement de ça dont il parlait.

- Les plaies embellissent grâce à tes soins…
- Ooh... Tu vas m'faire rougir ma belle amie !

Claironna le lycan en prenant le compliment comme il vient.

- Tu crois que ce sera rapidement guérit ?
- Ça viendra en son temps, déjà, à la profondeur des plaies, en trois jours, c'est d'jà bien avancé.
- J’ai eu un mal de chien à faire partir l’onguent…
- Ouais, il est imperméable, y a une huile dedans justement pour qu'il parte pas pendant le bain...

Expliqua Sebastian en s'assoyant sur le plancher, dans l'eau des deux douches qui ont été récemment prises, observant la métisse d'en bas, une vue magnifique sur ses genoux de là où il se trouvait.

- T'as de beaux genoux tu sais...

Fit-il, tout bêtement avant de se hisser sur ceux-ci, à genoux devant elle, se penchant sur les cuisses de la métisse pour lui embrasser les lèvres avec fougue, encore une fois.

Samuelle n’était pas femme à aimer voir un homme à genoux devant elle… Ça suggère des engagements d’une sorte qu’elle n’a jamais supporté… Et quant à le rejoindre sur le plancher humide… Oh est quand même chez Seb et Derick hein… Pas avant une bonne citerne d’eau de javel!

Samuelle ne l’esquiva pas… Les mains sur ses flancs l’invitent à se relever. Comme indécise entre l’intention de lui foutre une baffe ou de prendre la direction des opérations. Le charme opérait. Elle accepta son baiser, y répondant, mais protestant de son mieux chaque fois qu’elle arrive à articuler un mot : « Seb… c’pas… bonne idée… t’me… fait mal… pas toucher… vais vraiment… retard… Derick juste… à côté… » Mais faut bien l’admettre, ses protestations perdent de la force…

Mais Sebastian ne se démonte pas. C'est un persévérant. Il n'arriverait pas à tant de miracles s'il n'était pas aussi acharné. Quand elle l'invita à se lever, il obéit, parce qu'elle ne le repoussait pas... Enfin, pas vraiment. Elle avait l'air de se battre avec elle même en fait. L'encourageant à se laisser aller, il enlaça sa taille, glissant ses mains jusqu'à la limite entre la serviette et les cuisses de la métisse... Elle protestait, certes, mais pas tellement fort. Les mots sortaient comme si ils avaient si peu d'importance... Entre chaque fois ou ils se lâchaient pour reprendre leur souffle.

Le lycan touchant la peau de sa compagne du bout des doigts, sourit entre les baisers... Jusqu'à ce que les protestation de la métisse deviennent une participation... Il se mit donc à lui embrasser le cou, à lui toucher les cuisses sous la serviette... Puis il tira sur le tissus, le lui arrachant, s'arrachant également à l'étreinte brusquement, l'abandonnant près de la vanité

- Fait gaffe de prendre froid, chérie.

Claironna Sebastian en la laissant flambant nue dans la salle de bains... Salle de bains peu commune ou il n'y avait strictement rien de vraiment propre ou d'utilisable pour se cacher... Déverrouillant la porte et la laissant grande ouverte, le lycan sortit en sifflant, faisant tourner la serviette d'une main, laissant Samuelle toute seule dans les courants d'air.

Le Scélérat! Bandit! Gredin! Fripouille! Vermine! MONSTRE!!!

Jamais personne ne lui avait fait goûter sa propre médecine… j-a-m-a-i-s!

D’un geste sec, Samuelle arracha le rideau de douche. Un rideau de douche, c’est toujours propre… Elle se drapa avec telle une déesse désinvolte tout droit sortie de la Grèce antique et sortit de la salle de bain d’un pas d’impératrice.

Elle n’allait pas lui offrir le plaisir de réagir… Aussi imprévisible soit-elle, c’était là un jeu dont elle connaissait toutes les règles… Oh Sebastian l’avait admiré pendant près de 25ans… Elle pouvait bien lui accorder une petite avance… Ça rendait les choses encore plus excitantes. Il allait l’admirer encore longtemps se jura-t-elle.

Nullement démontée, elle toqua à la porte de Derick et entra sans attendre. « Je suis à la recherche de vêtements propres… Je crois que je suis à la bonne place… » fit-elle en le pointant lui du doigt.

Préparant ses trucs en vue de partir au boulot dans la prochaine demi-heure, Derick fut plutôt surpris de voir la métisse se pointer dans sa chambre avec le rideau de la douche autour du corps. P'tain... Le rideau d'la douche quand même. C'était probablement le seul truc propre de la maison et elle s'en était emparée...

- Je suis à la recherche de vêtements propres… Je crois que je suis à la bonne place…
- Pour des vêtements propres, ouais. P'pa connaît pas ça.

Fit-il en se levant pour fouiner dans sa garde-robe.

- T'avais pas une serviette tout à l'heure ? Qu'est-c't'en a fait ?

Demanda le jeune homme en se battant avec une guitare qui venait de lui tomber dessus et un manteau qui était coincé autour du manche.

- T'as joué à la maligne ?

Ricana t-il en lui balançant un jeans au bout de plusieurs secondes à essayer de renfoncer l'instrument au fond du placard avec des piles de vêtements pliés qui menaçaient de tomber à tout moment... Un t-shirt et un coton ouaté à fermeture éclair, rouge éclatant, il retourna dans sa commode et lui sortit un boxer et une paire de chaussettes.

- Tiens j'espère que ça t'ira. Désolé, j'ai rien d'autre.

Fit-il en refermant la porte de son placard.



Sebastian s'approcha et, la serviette humide roulée en un fouet, il le fit claquer près des chevilles de la métisse, sans la toucher, moqueur.

- Tu veux la ravoir ? J't'la rend si tu veux !

Fit-il en tordant son arme...

- Et pis j'te conseille pas de t'habiller tout d'suite, faut que j'te refasse tes bandages.

Continua le lycan en passant la serviette derrière son cou.

La belle métisse lui arracha les vêtements des mains… Remercia Derick d’un sourire tout rose et rétorqua à Sebastian : « Oh tu peux la garder Sebastian… Je te la laisse en souvenir… » Sussura-t-elle d’une voix sucrée, insinuant que c’est tout ce qu’il aurait d’elle…

Demander à Derick de s’occuper d’elle se serait concéder la victoire à son père… 4-1? Hors de question… Elle rajusta son rideau de douche… Tomber dans le panneau une nouvelle fois? Certainement pas. Elle passa devant lui, sa pile de vêtement dans la main. « Alors tu viens? Finissons-en... » Presque une promesse... Et venant d'une créature aussi perfide, c'est également une menace prometteuse...

How far can too far go?

- Oh tu peux la garder Sebastian… Je te la laisse en souvenir…
- Quelle délicate attention !

Fait le paternel en se foutant la serviette sous le nez, en inspirant une grande bouffée, tournant sur lui même comme une adolescente amoureuse qui viens de mettre la main sur le t-shirt souillé du premier quart arrière d'une équipe de foot collégial... Derick de son côté, hoche désespérément la tête avec un petit sourire amusé. Son père est un clown... S'attendant à ce qu'elle lui demande à lui de lui faire ses bandages, le jeune homme prévoit un retard au boulot... C'est pas bien grave, après tout, son père est patron, il lui pardonnera bien un petit retard ! Surtout que ce retard, c'est la faute du paternel en question... Mais Samuelle réajuste son rideau semi-transparent, attrape les vêtements savamment empilés par Shaw fils et passe devant Sebastian, impérieuse...

- Alors tu viens ? Finissons-en...

Les lèvres du paternel se retroussent en un sourire de loup. Orgueilleuse jusqu'à l'os... Elle ne se laisse pas démonter... Sebastian devait admettre que c'était ce qui faisait en grande partie le charme de Samuelle. Il avait l'occasion de craquer pour elle maintenant, il n'allait pas se gêner... Jouer avec elle était un plaisir dont il n'allait pas se priver comme il l'avait fait par le passé... Derick se renfrogna légèrement. La voix de la métisse n'avait rien de rassurant. Elle n'allait pas tuer Sebastian, ça, il n'y craignait pas. Mais il savait qu'elle saurait lui faire bien pire... Seulement, il l'aurait bien cherché. Le lycan la suivit innocemment et Derick fit de même, son sac en bandoulière dans les mains, le posant près de la porte, prenant tout son temps pour enfiler son manteau et ses bottes...

Sebastian de son côté, fouillait ses armoires à la recherche de sa trousse de premiers soins où se trouvaient ses bandages et de ses onguents. Au bout de plusieurs minutes de recherche, Derick était presque prêt à partir... Le paternel posa ses effets sur la table de la cuisine -presque propre- et fit signe à Samuelle de s'installer... Toujours un sourire lupin aux lèvres...

Il se faisait une telle fête de pouvoir la tripoter… Samuelle se fit docile et complaisante comme si elle s’était finalement résignée. Résignée? AH! Les mots résignation et Samuelle Daee s’excluent mutuellement...

Come here, say the spider to the fly...

Elle laissa Sebastian s’installer, le couvant d’un œil… Amoureux? Calculateur? Lorsqu’il lui présenta la chaise, elle se trouvait entre Derick et la porte. Elle posa une main légère sur le bras du jeune homme comme pour le retenir. « Merci Sebastian d’avoir préparé tout ce qu’il fallait… » Et dédiant au premier un sourire éblouissant, elle l’invita, comme si c’était déjà entendu entre eux : « Derick? »

C'était presque trop facile... Elle se laissait trop faire. Il y avait quelque chose de louche... Et il avait l'impression que cette suite de coups de cochon ne finirait jamais...

Il adorait ça.

Souriant à la jeune femme qui tendit un bras vers Derick, Sebastian pinça les lèvres, amusé...

- Merci Sebastian d’avoir préparé tout ce qu’il fallait…
- Ben, ça fait plaisir...

Fit-il, dubitatif avant de la voir se tourner avec un sourire lumineux vers son fils.

- Derick ?

...Oh c'est pas vrai... Fermant les yeux, laissant tomber les épaules, le paternel se mit à ricaner. Ah là franchement... + 1 pour Samuelle. Sebastian regarda son fils s'approcher... Et l'arrêta, posant une main sur son épaule...

- Où tu vas jeune homme ?
- ...Ben, elle m'a demandé de lui faire ses bandages, j'fais c'qu'elle demande, tu l'ferais pas toi ?
- Si, justement, c'est moi qui vais le faire, tu bosses toi à mon souvenir.
- ...De quoi ?
- Tu bosses, allez.
- Mais...
- Et c'est qui le patron de la boîte où tu bosses ?

Derick haussa les sourcils.

- Ah non ! Tu vas pas jouer à ça ! Si ?!
- Si.

Répondit Sebastian avec un grand sourire, dévoilant deux canines effilées.

- Si tu vas pas travailler main'nant, j'te pénalise.
- Mais p'pa, enfin !
- Allez, zou ! File comme le vent mon grand !
- C'est pas juste ça !

Pleurnicha le jeune homme.

- T'as jamais abusé d'ton pouvoir de patron avant ! T'as pas l'droit ! J'suis ton fils !
- Mais j'en ai rien à faire ! File j'te dis ! Tu sais, légalement, si t'es en retard, y a plein de trucs que j'ai le droit d'faire...
- Ha ouais ? Comme quoi hein ?
- M'oblige pas à user de c'que j'peux faire mon p'tit bonhomme... Tu sais très bien que j'ai pas peur d'aller dans l'illégalisme aussi...

Fit le lycan en jetant un coup d'oeil entendu à sa progéniture. Derick fronça les sourcils...Avec un père pareil, généralement, on évite de s'attirer des ennuis... Il peut aussi bien décider demain matin de lui faire pousser des poils dans les oreilles ou de le transformer en chevreau pour les trois ans à venir sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit... Grimaçant, essayant de trouver un moyen de contrer son paternel, Derick abandonna rapidement la victoire à son père... Qui eut un sourire vulpin tandis que le jeune homme se tirait avec le visage contrit, les traits renfrognés...

- ...Alors, on en était où ?

Fit le paternel en s'approchant de la métisse, se frottant les mains...

Lorsque Sebastian se retourna, il trouva la belle métisse nonchalamment assise sur une chaise, spectatrice amusée de l’altercation père-fils. Il put mesurer sa satisfaction à le voir user d’un tel chantage pour cette victoire juste à la luminosité de ses yeux d’or. Ça venait de lui coûter diablement cher. 3-3 Un lent sourire étira les lèvres roses de la belle métisse. « C’est de l’abus Sebastian, et devant témoin. Je pourrais témoigner en faveur de Derick… »

Elle avait profité de tous ses préparatifs pour enfiler les sous-vêtements et le t-shirt… Oui parce que ses blessures sont périphériques. Elle tordit la masse de ses cheveux sur une de ses épaules pour lui laisser le champ libre. « J’ai complètement raté la conférence de presse. Allons, faisons une trêve : rafistole-moi tout ça et après on ira la regarder à la télé… »

Elle rendrait coup pour coup... Samuelle était une superbe tricheuse...

- C’est de l’abus Sebastian, et devant témoin. Je pourrais témoigner en faveur de Derick…
- Et qui c'est qui va me faire procès ? Toi peut-être ?

Claironna le lycan en remarquant des détails de plus... dont les sous-vêtements et le t-shirt... Elle avait abandonné le rideau sur le plancher, parmi les racines et les tiges qui jonchaient le sol. Le repoussant sommairement sous la table, Sebastian la regarde tordre ses longs cheveux puis les poser sur son épaule, lui laissant la place pour lui bander le cou, les épaules, et tout le reste... Il n'y avait plus assez de chair visible sur le corps de la métisse à son goût, mais il ferait avec quand même... Il finirait bien par arriver à lui renlever tout ça.

- J’ai complètement raté la conférence de presse. Allons, faisons une trêve : rafistole-moi tout ça et après on ira la regarder à la télé…

Oh il la rafistolerait, mais ne comptait sérieusement pas trop sur l'offre d'après... À force de prendre coup sur coup, il se méfiait... Mais lui sourit malgré tout... Il fit comme prévu, étalant de l'onguent sur les blessures encore sensibles, posant les bandages avec une précision chirurgicale... Ne se gênant pas pour la caresser au passage... Il avait l'occasion en or de la reluquer et de la toucher, il n'allait pas s'en priver tout de même. Ce s'rait bien con après avoir passé la soirée à carrément lui courir après et à se venger de c'qu'elle lui avait fait devant les Phoenix... Une fois qu'il eut terminé et qu'il eut momifié certaines parties du corps de Samuelle, il referme le pot d'onguent et abandonne les bandages sur la table... Négligeant. Enfin. C'est Sebastian...

- Tiens, voilà.

Fit le lycan en s'essuyant les mains sur son jeans. Ça sentait fort... Vachement fort. Une odeur puissante. Indéfinissable... Qui rentre dans la peau... Qui la fit frissonner... L'odeur était agréable, mais semblait aussi stimuler autre chose que la guérison... En fait, les blessures de Samuelle ne semblaient pas réagir du tout au machin qu'il lui avait étalé partout sur le corps. La métisse put sentir une irrésistible envie de sauter sur Sebastian... Ce n'était pas de l'onguent. Enfin, si, c'en était... Mais pas celui qu'il lui mettait depuis trois jours. Ne jamais faire confiance à un apothicaire aussi... croche que Sebastian Shaw. Le lycan porta sa main à son nez, reniflant la pommade, l'air faussement pensif...

- Oh mince.

Fit-il en fronçant les sourcils, actant une surprise parfaitement artificielle.

- Me serais-je trompé de pot ?

Demanda t-il avec une remarquable innocence.

- Hon... Un aphrodisiaque.

Susurra Sebastian en prenant le pot sur la table, portant une main à sa bouche, faussement choqué. C'était un coup bas. Un coup de chien. Un coup de cochon donné exactement sous la ceinture... Si Samuelle était une perfide tricheuse, Sebastian pouvait se vanter d'être un parfait salopard... Après tout, il ne la forçait à rien, mais lui avait joyeusement étalé sur tout le corps une des pires choses qu'il avait créées. C'était pas bien puissant en soit, en gros, c'était pas parfaitement irrésistible, mais ça faisait le boulot que ça devait faire.

Ça rendait la peau hypersensible et tout contact avec n'importe quelle chose vivante sur les zones les plus sensibles faisait monter la tension et l'envie de... Bref on a compris... C'était encore à l'état de test en fait. Il en verrait l'efficacité maintenant. Il savait une chose, que c'était pas mal efficace sur un mâle... Restait à être patient maintenant... Les crocs de Shaw se dévoilèrent dans un sourire lupin avant qu'il ne se tapote les lèvres d'un index qui empestait l'onguent... Heureusement qu'il n'y en avait que là d'ailleurs, parce que ça avait tout de même un effet assez prononcé sur lui aussi.

- Tu m'en veux pas trop j'espère...? Les pots se ressemblent drôlement... J'écris mal tu vois et Aphrodisiaque et Analgésique sont pas mal écrit pareil...

Expliqua t-il en lisant l'étiquette sur le pot, levant doucement ses yeux sombres vers la métisse...

[H.J - Je sais. Coup d'porc. ]

C’était agréable, relaxant. Des caresses pesantes… On s’y serrait abandonné avec délice. Parce qu’il n’y a rien de déshonorant à supporter le contact des mains de Sebastian sur sa peau… C’était un vieil admirateur, après tout… Enivrant… Grisant…

Muelle ne réalisa qu’il y avait quelque chose d’anormal que lorsque Sebastian s’étonna. Calmement, elle tendit la main vers le pot pour en lire elle-même l’étiquette… Vile fripouille! Jura-t-elle intérieurement.

La belle métisse sourit au junky. « Eh bien ça alors hein! » 4-3 Là, fallait admettre qu’elle était admirative… Elle ne s’était pas méfiée le moins du monde… Voilà un adversaire à sa mesure.

Analyse de la situation :

- Elle est seule avec ce scélérat et elle connaît parfaitement ses intentions.
- Il va tout faire pour la provoquer
- Heureusement il lui en a foutu seulement sur les bras, les cuisses, les épaules et la nuque.
- Puis Samuelle est une championne du Self control : elle sait compter.

Faisait un peu chaud là… « Et c’est fort ce truc? Parce que je ne sens rien du tout, moi… » Aussi bravache que perfide. Fière et sauvage. Courir à la salle de bain pour enlever l’excédent de cette cochonnerie serait admettre qu’elle y est sensible ou pire, qu’elle craint ses propres réactions. En espérant que absorption de ce truc ne soit pas trop rapide…

Ça allait être sportif… Autant que ça le soit pour les deux… équitablement…

Samuelle se leva de sa chaise pour venir se coller à son vieil ami. « Comment pourrais-je t’en vouloir… » Elle lui fit un gros câlin. Un vraiment gros câlin… Provocante… Samuelle n’était jamais si familière… L’onguent qu’elle avait dans le cou lui tartina l’épaule, la joue et l’oreille… La partie de ses avant-bras qui n’était pas bandée lui effleura le torse puis vint se perdre dans son dos dans une étreinte qui n’avait pas grand chose d’anodin. « Je suppose que je vais retourner sous la douche, enlever ça que tu puisses me mettre le bon onguent… » fit-elle en s’arrachant à lui. À contre cœur, vraiment à contre cœur… Faisant demi tour, ellese pencha pour ramasser le rideau de douche. « Non! Ne te dérange pas, je vais y arriver toute seule… » annonça-t-elle, les joues roses.

Oh yeah qu’elle va fermer la porte cette fois!

- Et c’est fort ce truc ?
- C'est encore à l'état de test. Ce s'rait plutôt à toi de me dire.
- Parce que je ne sens rien du tout, moi…
- Ah bon ?

Demande t-il innocemment tandis que la métisse se lève pour s'approcher de lui...

- Comment pourrais-je t’en vouloir…
- De plusieurs façons et pour plusieurs raisons ma tendre... Mais c'est toi qui voit.

Répond le lycan en la laissant l'enduire autant qu'elle veut d'onguent... Il en a déjà sur les doigts de toute façon, pour ce que ça change... Il se tapote la gueule avec ses doigts depuis dix minutes déjà, l'effet est déjà là... Ça s'annonçait plutôt difficile comme soirée quand même en y repensant... Il n'allait pas se laisser aller à ses bas instincts... Il allait lui prouver malgré qu'elle était carrément chatte là et qu'il aurait vachement du mal à résister, qu'elle était tombée sur une sacrée pointure. Ça ne finirait jamais, il le sentait... Mais bon dieu qu'il s'amusait ! Même la laisser gagner des points le faisait marrer !

Un frisson violent lui parcours l'échine, de la nuque aux orteils quand elle lui passe les bras sur le dos... Il aurait volontiers été plus loin mais il se détache d'elle au même moment qu'elle décide de faire de même... Ça fait mal et il aurait pas eu envie d'le faire. C'était pas facile de la regarder se retourner en se disant que l'orgueil voulait pas qu'il se jette sur elle...

- Je suppose que je vais retourner sous la douche, enlever ça que tu puisses me mettre le bon onguent…
- Y a plus d'eau chaude, pour ton information...

Fit le lycan, un sourire lupin se glissant sur ses lèvres pour remplacer la moue de déception qui s'était frayé un chemin... Il s'avança pour la suivre mais elle s'arrêta et le rembarra, littéralement... Rembarrer, d'accord... Mais avec les joues comme ça... Elle aussi elle luttait. Sebastian ricana doucement.

- Non! Ne te dérange pas, je vais y arriver toute seule…
- T'y arriveras pas j'te dis, y'a plus d'eau chaude. Faudra attendre, parce que si tu mets d'l'eau froide, tu vas le faire durcir et tu vas t'retrouver avec une couche comme une pellicule plastique fondue sur la peau. Bonjour la galère pour le faire partir après, ça va être trente fois pire que main'nant.

Fit Sebastian avec un mensonge magnifique... Tentant sa chance avec un sourire coquin...

- Tu veux une tisane à la place ? Ça relaxe...

Demande le lycan en s'approchant d'elle, la suivant jusqu'à la salle de bains... Si elle s'enfermait quand même malgré les avertissements... C'est qu'il avait emporté la manche... Il sourit... Un sourire, qui sans être mauvais, avait quelque chose de terriblement provoquant... Baveux au cube quoi.

Ça ne prend quand même pas 2h pour remplir et chauffer une tank à eau chaude… Mais! Bien qu’elle ne croit pas Sebastian une seule seconde, elle ne voudrait pas avoir l’air de se précipiter désespérément sous la douche…

Surtout la douche froide.

Elle revint vers lui. « Une tisane? » releva-t-elle. « Et tu n’auras pas trop de difficulté à lire les étiquettes, cette fois? » Ne jamais boire qqchose qui soit passé entre les mains de Sebastian Shaw. « Tu veux que je t’aide peut-être? »

- Une tisane ?
- Bah, oui. Pour réparer ma gaffe...

Fit-il en souriant... Un sourire mutin...

- Et tu n’auras pas trop de difficulté à lire les étiquettes, cette fois ? Tu veux que je t’aide peut-être ?
- Oh c'est pas nécessaire, c'est Derick qui s'occupe d'étiqueter la bouffe. Il a une bien meilleure patte que moi.

Claironne le lycan en s'éloignant vers les armoires... Défiant la métisse de filer vers la salle de bains. Déjà, lui il aimerait bien qu'elle le fasse... Pour venir la joindre et... Enfin, voilà quoi. Les crocs pointent entre les lèvres et il fouille les armoires, s'avantageant, faisant rouler les muscles sous son t-shirt, bomber les fesses... Le tout mélangé dans une suite de mouvements tellement banals que ça passe presque inaperçu... Muelle sait qu'il fait exprès... Sebastian sait qu'elle sait... Déjà, lui, il a du mal à passer outre les roulements de hanches de la métisse et le fait qu'elle est pas mal moins vêtue que lui... Les cuisses nues, la peau balafrée... Bad girl.

Heureusement qu'il lui tourne le dos d'ailleurs maintenant qu'il y pense parce que qu'il le veuille ou pas, ça commence a devenir visible... Enfin, il porte un jeans, c'est moins évident... Redescendant de son perchoir sur le comptoir avec une boîte écrit en grosses lettres moulées "TISANE À LA CAMOMILLE"...

- ...Ça t'vas, d'la Camomille ? C'est inoffensif la Camomille.

Justifie t-il en se tournant pour lui sourire, enjôleur.

- Ça détend.

Ajoute le lycan en sortant distraitement des tasses de l'armoire voisine... Tournant les yeux pour vérifier qu'y a pas trop de bestioles ou de saletés dedans... Puis entreprenant d'en préparer, qu'elle confirme ou pas... Si elle elle en veut pas, lui, si. Il en a drôlement besoin.

Autant jouer le jeu jusqu’au bout… Doublons la mise…

En se retournant, Seb percute presque la belle métisse qui se balade, pied nu en tenue légère dans sa cuisine. Toute cette musculature finement ciselée et jouant sous sa chair caramel… La peau douce de ses 25ans, Sebastian l’avait eut sous les doigts il y a quelque minute à peine.

Elle lui passe dans le dos, l’effleurant perfidement au passage, et vient se jucher sur l’îlot. Des jambes vraiment interminables… Empoignant le comptoir à s’en faire blanchir les jointures, elle fixe ensuite ses yeux d’or sur lui. Oh yeah qu’elle est capable de lui résister… S’agit de penser à autre chose… Épiant ses moindres gestes. S’il a le moindre petit côté exhibitionniste, il va être complètement TurnOn. Méthodiquement, elle tapa du talon contre les tiroirs, juste pour qu’il ne puisse pas oublier sa présence.

« Camomille, fantastique! » fit-elle peu loquace, en lui souriant de toute ses dents. Un peu tendue la métisse. Un sourire carnassier… Elle le dévorerait bien, bouchée après bouchée en commençant par les trapèzes… ARGL!!! Elle se fera violence mais elle ne cèdera pas!

La tisane infusée, elle sélectionne elle-même sa tasse et gracieusement soulève sa soucoupe… Elle attend de le voir boire rationnellement méfiante.

Elle est trop près. C'est mauvais pour ses nerfs. Il le sent dans la tension qui électrise un peu dans chaque membre de son corps au moment ou il la laisse passer, ignorant difficilement le fait qu'elle le touche pour se rendre à son perchoir, la métisse grimpant ensuite sur l'ilot, le regardant faire, féline surveillant ses moindres gestes d'un oeil doré, pétillant. Il sait qu'elle aussi se fait violence... Ils sont donc deux dans la même situation. C'est pas bien brillant... Mais Sebastian se dit que le jeu en vaudra la chandelle quand ils se décideront d'arrêter les enfantillages... Quoiqu'il sache également parfaitement que ça n'arrivera peut-être jamais... Ils sont orgueilleux. Tous les deux... Et ça, c'est parfaitement marrant. Il a trouvé quelqu'un à la hauteur de ses coups de cochon... Derick n'y prenait aucun plaisir mais visiblement, Samuelle s'y plaisait... Sinon elle aurait déjà abandonné.

Terminant l'infusion de cette plante de merde, déprimante, vieillotte et ennuyeuse... Enfin bon, c'est vrai que ça apaisait les nerfs... Et dans le cas présent, tous les deux en avaient largement besoin... Il concocte donc deux très banales tisanes et les pose sur l'ilot à côté de la belle... Elle choisit elle-même la tasse, faisant sourire Sebastian... En tout cas, elle a pigé ce qu'il ne faut pas faire... soit lui faire confiance.

- Camomille, fantastique !

Ben ça la rendait enthousiaste en tout cas... Il lève les yeux vers elle, trempant les lèvres dans le liquide chaud et l'intime de faire pareil, des pattes d'oie parfaitement charmantes se dessinant aux coins de ses yeux tandis qu'il la regarde faire... La fixe... Comme un chasseur guettant sa proie qui se dirige bêtement vers le piège... appuyé à la surface de l'ilot, la métisse assise à côté de lui, il la regarde... Attentif.

Même si elle a choisi sa tasse, le doute subsiste… Il est possible qu’il la regarde avec cette intensité parce qu’il la dévore tout simplement des yeux… Il est également possible qu’il la guette pendant qu’elle se jette dans la gueule du loup. Ne pas boire serait lui faire aveu qu’elle n’a pas confiance en lui, qu’elle le craint.

Samuelle trempa ses lèvres roses dans la tisane… Posément, juste à la surface… Comme un baiser… au-dessus du rebord de sa tasse, luisent ses yeux d’or liquide.

Et parce qu’elle est incapable de dissimuler ce genre de chose, elle grimaça. « Peuh! » Elle eut un frissons de dégoût amplifié par cette saleté qu’il lui avait collé. « De l’eau de vaisselle… J’ai jamais pu comprendre ces gens qui boivent de l’eau sale… » expliqua-t-elle en faisant référence aux anglais en général et à tout ces siroteurs de décoction. « T’as du suuu… Non laisse tomber. »

Normalement, elle aurait fait une razzia dans le sucrier. Mais se rappelant tout à coup où Derick avait planqué sa réserve, il lui parut insupportable de devoir regarder Sebastian s’y hisser.

À la place de quoi elle renversa la tête en arrière, dévoilant la peau merveilleusement fine et tendre de sa gorge, et cala le contenu de sa tasse. D'un geste de défi, elle reposa sa tasse dans sa soucoupe et reporta encore une fois son regard sur l'homme.

Un regard qui disait: Alors, qui dit mieux?

- Peuh !

Quand elle grimace, le lycan hausse les sourcils... Non mais quoi, il a rien mis dedans ! Pourquoi elle fait cette tête ? Alors là, si Derick savait plus étiqueter ses boîtes, c'était pas sa faute non plus. Quoique... Il en buvait depuis un moment là... Si y avait quelque chose dedans, il l'aurait su, si...?

- De l’eau de vaisselle… J’ai jamais pu comprendre ces gens qui boivent de l’eau sale…
- Mais c'est pas d'l'eau sale. C'est juste... D'l'eau chaude avec des plantes dedans...

Fit-il en baissant les yeux pour observer le liquide jaunâtre dans sa tasse qui fumait lentement... Ben quand on y pensait... En effet. C'était d'l'eau sale...

- T’as du suuu… Non laisse tomber.

Sebastian la regarda un instant avec un sourire en coin. Dommage, il y aurait vu là une occasion toute parfaite de grimper sur le comptoir à nouveau et de faire jouer les muscles... P'tain quand même, aller jusqu'à se priver de saupoudrer de sucre un liquide aussi ennuyeux que la camomille, fallait vraiment qu'elle soit déterminée à ne pas marcher sur son orgueil ! Elle termina donc le contenu de sa tasse, renvoyant la tête en arrière dans une exposition de gorge parfaitement irrésistible... Il aurait eu envie de la mordre... Doucement, évidemment, il était pas une bêt-...Non enfin, pas en ce moment... Il était pas une bête, en ce moment- il aurait eu envie de poser ses lèvres là-dessus... de la faire soupirer de désir... ARF.

le lycan secoua légèrement la tête, haussant les sourcils. Putain, il faisait effet quand même cet onguent... Faudrait penser à le mettre en vente éventuellement. Elle reposa le contenant de porcelaine dans la soucoupe et releva les yeux vers lui... Lui, qui continuait de déguster tranquillement le liquide à petites gorgées... Un vrai anglais qui tète... En plus elle avait l'air de se demander ce qui l'attendait ensuite... Sebastian se contenta de sourire dans sa tasse... Se dirigeant vers le canapé du salon d'un pas léger... S'assoyant sur les coussins poussiéreux, devant l'écran de télé... poussiéreux... Et éteint. Croisant les jambes devant lui, il posa la tasse par terre... Et retira son t-shirt... Purement. Simplement...

- C'est pas tout ça, mais moi aussi j'y ai touché à l'onguent... Du coup bah, j'ai chaud, tu m'en veux pas n'est-ce pas ?

Expliqua t-il avec un sourire lupin, reprenant sa tasse... La chaleur du breuvage n'arrangeant certainement en rien le fait qu'il puisse avoir chaud... Un croc dans le sourire, il attendit un instant.

- Tu voulais pas regarder la télé ?

Demanda t-il en faisant tourner le liquide dans la tasse d'un geste distrait...

Déterminée? Orgueilleuse? Naaaan : Daee…

Les gens comme Samuelle ont leur propre définition, les définir par quelques adjectifs mit bout à bout ne leur rendrait pas justice… Samuelle est impossible à comparer…

Pour éviter de poser les yeux sur ce salaud, elle ouvre la télé et sélectionne un poste : la conférence de presse. Elle sait évidemment ce qui sera dit : Nigel a été assassiné, Turner prendra son poste, Halewyn succèdera à Turner comme chef et l’inquisition… Faudrait lui rendre rapidement son manteau… pense-t-elle… Elle? La belle métisse n’est pas assez connue pour qu’on spécifie qu’elle assistera l’un et l’autre avec une pleine et entière liberté… Pleine et entière? Oui, le poste a été créé pour elle…

Debout près du divan, les yeux rivé au téléviseur, elle annonce soudainement : « L’eau a amplement eut le temps de chauffer maintenant… » Elle lui jette la télécommande. Rose, elle a les joues roses roses roses... Et la chair de poule avec ça... « J’passe le première… » Avant qu’il n’ait eu le temps de protester elle s’éloigne vers la salle de bain et referme la porte derrière elle. Le doigts sur le loquet, elle hésite…

Elle vient le rejoindre au salon, ouvrant la télé sans s'assoir... Elle ne le regarde même pas. Vile créature. Il sourit mais ne regarde aucunement ce qui se passe aux infos du soir... Il sait qu'on y parle d'Halewyn, d'une histoire de changement de poste, de passation de pouvoir si on veut... Parce que Nigel est décédé. Quand même... Ça lui faisait encore un p'tit quelque chose. Ils avaient le même sang... Il pensait trop, il allait finir par se faire du mal... Mélanger le deuil de son demi-frère et les courbes de Samuelle allait finir par le rendre complètement fou...

- L’eau a amplement eut le temps de chauffer maintenant…

Quand la télécommande lui atterrit dessus, il sursauta et suivit la métisse des yeux... Elle rosissait... Il le sentait d'où il était... L'onguent faisait son effet sur elle aussi mais elle était beaucoup trop... Samuelle... Pour se laisser submerger par l'effet d'une drogue cutanée... Elle en cachait ses réactions... Il savait, elle aussi. Sebastian commençait sérieusement à manquer d'inspiration et avoir beaucoup trop d'imagination...

- J’passe le première…

Et elle referma la porte derrière elle... Au moment ou elle posa le doigt sur le loquet, un claquement sec retentit dans le grand salon et une réponse à ce claquement se fit entendre dans la seconde... dans la douche. Personne n'a dit que le transplanage était interdit à l'intérieur de l'appartement... Certes on ne pouvait pas arriver comme ça de l'extérieur à l'intérieur... Mais tant que ça se passait dans les limites des quatre murs du Studio... Personne n'a dit qu'on ne pouvait pas le faire... Retirant son pantalon et le jetant hors de la douche... avec un boxer stretch en lycra noir, moulant... Dommage qu'il l'ai déjà retiré n'est-ce pas ? Le lycan actionna l'eau...

- Ah t'as raison ! Y a d'l'eau chaude !

Claironna t-il en souriant... Après tout... Y avait plus de rideau... Et pis qu'est-ce qu'il pouvait s'en foutre en ce moment qu'y ai de l'eau partout dans la salle de bains... Du moment qu'il se débarrassait de l'onguent qui lui faisant penser qu'à ça...

Ah non… Ah non alors!

L’onguent sur Sebastian avait à peine eut le temps de se diluer et de couler que Samuelle enjamba le bain toute habillée et se glissa entre lui et le jet d’eau. À deux mains sur sa poitrine, elle le repoussa au fond du bain : « Où sont passées tes bonnes manières? Les invitées en premier! » Effrontée comme seul peut l’être Samuelle Daee, elle releva le menton dans un geste de défi.

Lentement, elle retira un à un les bandages qu’il lui avait collé. La douleur lui permet de garder sa concentration. L’eau ruisselle sur elle, imprégnant son tshirt et collant les boxers sur ses cuisses. Il ne peut même pas la traiter d’allumeuse; ce n’est pas elle qui a enlevé ses vêtements. Bien au contraire…

« Tu pourrais peut-être m’aider à enlever tout ça? » suggéra-t-elle d’une voix incendiaire en inclinant légèrement vers lui… Une voix de diablotin sur son épaule..

La métisse viens le rejoindre, comme prévu... Seulement, il n'a pas affaire à quelqu'un qui craque comme il s'attendait... Elle lui vole l'accès au jet d'eau et l'envoie se geler le cul à l'autre bout de la baignoire d'une poussée sur le torse...

- Où sont passées tes bonnes manières ? Les invitées en premier !
- Bonnes ma-quoi ?

Fit le lycan en souriant, bien qu'il caillait tout seul, devant elle... Elle qui profitait de la chaleur du jet d'eau tandis qu'il devait se contenter de sautiller pour se réchauffer. Enfin, il gelait pas TANT que ça mais c'était assez visible n'empêche qu'il se pelait, la chair de poule lui hérissant la peau... Il eut un petit serrement dans la gorge et un hoquet quand il réalisa que le t-shirt lui collait dessus... Que les vêtements laissaient se dessiner sous une couche de coton confortable mais trempé, des formes irrésistibles... Oh qu'il va avoir du mal... Oh que ça va être difficile. Pinçant les lèvres, il inspire doucement...

- Tu pourrais peut-être m’aider à enlever tout ça ?
- Bien sûr, avec plaisir ma belle.

Susurra t-il sur un ton mielleux, s'agenouillant au fond du bain pour décoller soigneusement les bandages de ses cuisses, caressant sa peau à grands coups de larges pattes de loup chaudes... Pour remonter l'aider avec celles de sa nuque et de ses bras, ne se gênant pas pour la frôler... nu comme un ver, c'était déjà pas facile de cacher l'évidence... Alors en plus qu'il devait résister à l'envie d'assouvir cette même évidence, c'était à la limite du mauvais goût... Mais il était orgueilleux... Il y arriverait... Il en était parfaitement capable... L'idée de remettre son boxer lui passa fugitivement à l'esprit mais il préféra s'abstenir... Ça risquait de donner un point à Muelle s'il le faisait...

C'est pourquoi il continua de délicatement retirer les bandages, massant les épaules de la métisse, passant délicatement ses doigts sur les blessures pour aider l'onguent à se diluer dans l'eau chaude... Lui-même sous le jet d'eau avec Samuelle eut un petit sourire lupin... avant de redescendre jusqu'à sa cuisse... De fermer le robinet d'eau chaude et de sauter hors du bain avant de se prendre toute l'eau glacée dans la gueule... Et du coup, le temps qu'elle prenne le choc, il aurait le temps d'au moins remettre son boxer sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte... Ce qu'il fit avant de s'éloigner rapidement vers la porte en remontant le vêtement, ricanant méchamment.

Samuelle avait proposé de tout enlever et il s’arrêtait aux pansements? Ahlala…

Voilà un homme qui ne sait pas saisir les opportunités… Elle eut presque pitié de lui, de sa faiblesse… Parce que Samuelle était orgueilleuse, pas cruelle… Jusqu’à ce qu’il ferme l’eau chaude. « ARGL!!! » Il eut le temps de fuir pendant qu’elle se jetait sur le robinet pour rétablir la température… Juste le temps d’enfiler ses boxers. Ça lui donna une idée.

« Sebastian? » appela-t-elle avant qu’il n’ait quitté la pièce. Elle se retourna pour lui présenter son dos et lorsqu’elle fut certaine d’avoir toute son attention, elle saisi le bord de son tshirt et s’étirant gracieusement, l’enleva en le passant par-dessus sa tête : « Tu pourrais me rapporter ma serviette? » minauda-t-elle.