Le Studio, Centre Ville de Londres, Angleterre

- Seb, ce n’est pas pour le manteau que je m’inquiète, c’est pour ce que le contenu de ses poches pourraient te faire… Je ne suis pas convaincue qu’elles ne sont pas piégée…
- Parce que tu crois que ça fait combien de temps que je fouillais dedans avant que t'arrives ?

Demanda Sebastian en grattant distraitement le cuir du manteau, se rendant compte de la couche de sang à moitié séchée qui s'y trouvait... Sentant dessous les plaques d'acier...

- Par contre si tu avais le temps de le nettoyer un peu… J’ai pas envie que ce soit lui qu’il le fasse...
- Oh, pas d'problème.

Claironna le paternel, bien content qu'elle lui laisse le vêtement pour la nuit. Une vraie cachette aux trésors... Il y en avait des trucs d'où il pourrait prélever un échantillon pour en vérifier le contenu... Excité comme si on venait de lui confier le secret de l'univers, Sebastian se précipita sur le vêtement, un grand sourire aux lèvres...

- Sebastian ?
- Quoi donc, tendre beauté caramélisée ?

Fit-il d'un ton pataugeant joyeusement dans le miel, bien trainant, expressément pour l'agacer parce qu'il sait qu'elle détestera ça... Derick attendait sagement la métisse, lui rendant son regard tandis qu'elle semblait le jauger...

- Tu me prêterais Derick pour quelques jours ? Oh pas tout de suite mais… Dans un futur rapproché, disons… Demain.
- ...Te le prêter ? Ben il est juste là, pourquoi tu lui demandes pas à lui ?
- J'bosse pour toi quand même, p'pa...
- ...Ah oui...

Fit le paternel, s'arrêtant dans ses fouilles, se rendant soudainement compte que le manteau vibrait sous ses mains... Lui qui croyait que c'était dans sa tête... Regardant Samuelle fouiller les poches et en sortir le téléphone pour y répondre, Sebastian reprit en haussant les épaules...

- N'empêche, tu fais c'que tu veux hein... Fit Shaw en rabaissant ses multiplettes sur ses yeux, se tournant vers sa table, reprenant ses examens sur le manteau, laissant Samuelle bavarder avec la dénommée "Snow White".
- ...J'aimerais que tu t'inquiètes un peu pour moi...
- Ça te gonflerais au bout d'un moment, j't'assure mon grand.
- Ouais j'm'en doute, mais tu pourrais pas être un peu, je sais pas... Normal des fois ?
- ...Normal par rapport à quoi ?
- Par rapport à... je sais pas moi, la norme des papas tiens !
- ...Y a une norme pour ça ?

" Nigel est mort… Ow… "

...

Un silence plana un instant au dessus des deux hommes qui se regardaient, leurs regards changeant de critique et confus à complètement dans le champ... Écoutant soudainement la conversation de la métisse, le père et le fils se tournèrent vers Samuelle...

- Fortement suggéré hein… Passez-moi Turner…Turner? Sam… Oui et bien vous devriez la renvoyer… Oui… Alors qu’est-ce qu’on fait? … Plan B? … Parfaitement! … Non je n’ai pas mes pierres… Je ne sais pas, annoncez-le dans les journaux, ça lui fera une belle surprise…Oh mais je l’aurai bien mérité… Ne tardez pas !

Pendant tout le temps ou la conversation dura, Sebastian et Derick ne la quittèrent pas des yeux... Elle était Inquisitrice. Les Nigel à l'inquisition, y en avait sûrement pas des masses. C'était nécessairement ce Nigel là... Sans aucun doute... La métisse raccrocha et deux paires d'yeux la fixaient, curieux et, à leur propre étonnement, inquiets.

- Nigel est mort ...
- ...Nigel... Nigel Shaw ?

Fit Sebastian, pas entièrement certain de saisir la portée de la chose... C'était son frère quand même... Non, son demi-frère... Enfin, qu'est-ce que ça changeait, ils avaient un lien de sang quoi !

- Ben merde...
- ...Comme tu dis...

Visiblement, ils ne savaient pas exactement comment réagir...

- ...Qu'est-ce qu'on fait ?
- Comment ça qu'est-c'qu'on fait ?
- Ben c'est d'la mortalité quoi !
- Je sais ! Mais tu sais c'qu'on doit faire toi ?
- Non... C'est la première fois qu'ça m'arrive...
- Ben voilà. Pareil. Du coup...
- Ça fait quelque chose quand même...
- Ben ouais... Évidement. C'est mon d'mi-frère quoi...
- On sait c'qui lui est arrivé ?

Demanda Derick en posant les yeux sur la métisse... Non, visiblement, elle avait pas affaire à des pros des funérailles... Ils y connaissaient rien en mortalité... La logique aurait voulu qu'ils soient effondrés, puisqu'ils étaient des proches... Mais faut pas trop en demander chez les Shaw... C'était spécial avec ceux là...

pas el temps de répondre, le téléphone de Hale resonne.

Bonjour... On madame Coeurd'Acier n'est ce pas? Je me présente. Dr. Lewis, ophtalmiste... Je vous appelle pour la consultation de votre époux. Son cas m'intéresse et je pourrais le voir le 15 au matin? Le Chef Inquisiteur m'affirme qu'il le libérera pour al matinée.

Samuelle rouvrit le téléphone en fronçant les sourcils…

« Non j’suis pas madame… » Elle s’interrompit avec mauvaise humeur… « J’suis pas épousée non plus!! » Non mais là… Samuelle laissa la femme terminer sa tirade… Elle détestait les solliciteurs… Le meilleur moyen de ne rien obtenir était de demander. Elle la laissa terminer et lui octroya même une petite seconde pour se demander s’il y avait encore qqn à l’autre bout du fil. Finalement, la métisse parla : « Madame, franchement? Est-ce que j’ai l’air de la secrétaire personnelle de Monsieur Coeurd’acier? » Un ton sec qui constitue une réponse en soi. « Et à votre avis… Quand bien même je serais tout ce que vous m’accusez d’être, suis-je sa mère pour prendre des décisions à sa place? Bonne journée, don’t call we, we’ll call us… » Et elle referma le téléphone pour le désactiver cette fois.

C’était vraiment pas le moment quoi… Ophtalquoi? Tsss Comme si Hale était le genre à jouer les cobayes médicals… HA! Dans le fond, elle venait de sauver la vie de cette pauvre fille.

« J’ignore ce qui s’est passé… Je vous offrirais bien d’aller voir… Mais je ne suis pas en état de sortir… » Et surtout pas de rencontrer son partenaire… pensa-t-elle.

Le téléphone sonne à nouveau tandis que le père et le fils attendent une réponse... Nigel est mort. Rowan est sans doute au courant. Idéalement, ils le contacteraient pour avoir des détails... Y avait toujours moyen pour eux de contacter Rowan et Ryleigh... Sebastian écouta distraitement Samuelle parler à son interlocuteur avec tout le sale caractère qu'elle possédait... Décidément, quelle femme celle-là... Derick lui, de son côté, s'occupa de tenter de rejoindre sa cousine, jouant avec son téléphone portable en se promenant un peu partout dans l'appartement pour capter un signal... Le portable de Derick à de l'âge... Il finit par s'arrêter près de la grande fenêtre de ce qui semble être un immense salon avec de grandes fenêtres crasseuses.

Sebastian se pencha en attendant sur le manteau, faisant glisser ses mains sur le sang du manteau, puis s'éloignant vers la cuisine ou il se mit à fouiller sous l'évier pour trouver de quoi récurer le cuir... Il n'avait rien de précis pour le cuir mais bon... Il fallait pas laisser le sang de quelqu'un d'autre trainer sur le manteau de Coeurd'acier... Il en voyait bien assez comme ça sans avoir besoin en plus de celui de Samuelle. Une grosse brosse et du savon à vaisselle... Avec un bon coup d'poignet, ça devrait suffire. Il s'en occuperait pendant que la métisse se reposait... Puis finalement elle raccrocha.

- J’ignore ce qui s’est passé… Je vous offrirais bien d’aller voir… Mais je ne suis pas en état de sortir…
- C'est pas grave. T'as besoin de repos, fit Sebastian en vérifiant l'état de sa brosse... Elle était pas crade, ça devrait aller... Elle avait l'air neuve en fait... Tiens, la bouteille de savon. En y repensant, quand on savait pas qu'on avait ce genre de chose et qu'ils sont encore neufs dans l'armoire, on a de quoi se faire du mouron sur l'hygiène..., Derick est en train d'essayer d'appeler quelqu'un à ce sujet justement.

Fit-il en réunissant tous les échantillons pris dans le manteau pour les ranger dans une petite boîte de bois qu'il déblaya de sous une pile de petits contenants de styromousse habituellement utilisés pour ranger les jeunes pousses de plantes... Sur le petit bac on pouvait y lire "À manipuler avec soin" et elle était couverte de petits trous... Enfin, ça tiendrait les fléchettes, seringues, fioles, contenants et autres machins échantillonnés le temps de leur trouver une meilleure place. Posant la boîte quelque part loin de la table, il étendit le vêtement et entreprit de le décrasser... Abandonnant déjà son boulot pour s'allumer une cigarette, tout ce qu'il y a de plus ordinaire, la retirant de sur son oreille pour la porter à ses lèvres dans un geste habitué, il l'alluma avec une allumette de bois et jeta le reste par terre, parmi les racines qui jonchaient le sol, une petite étincelle par rassurante du tout lui roussissant les orteils tandis qu'il s'assoyait sur la table pour se mettre au boulot à deux mains... Il ignora la flammèche qui s'était déjà éteinte avec une aisance désarmante. Comme s'il ne l'avait pas vue...

- Derick c'est un bon p'tit gars. T'en prendras soin hein, si tu pars avec. Me le ramène pas tout déglingué.

Fit le paternel en regardant sa bouteille de liquide à vaisselle et en étendant une bonne quantité sur le manteau, passant quelques coups de brosse... Ça avait l'air parti pour fonctionner... Bien, bien !

Trois jours plus tard… Trois jour où Samuelle a reprit des forces… et du caractère...

Chaque fois que Derick s’est absenté, il a retrouvé Samuelle invariablement nichée contre son père, exprimant haut et fort son mécontentement s’il osait bouger… Jamais la belle métisse n’avait été si familière. Mais la véritable question était : Dormait-elle vraiment? Il aurait pu jurer voir flotter un certain sourire sur ses lèvres alors que Sebastian avait incontestablement la main baladeuse… Il n’y avait pourtant perdu aucun doigt!

Ce matin là, Samuelle tambourine à la porte de la salle de bain… « Sebastian, laisse de l’eau chaude, je dois aller à la conférence de presse… » Elle colle son oreille contre la porte et prend Derick à témoin : « Pas étonnant qu’il soit si rétif vis à vis un savon si ça lui prend tout ce temps… » Elle rajusta sa serviette. « Sebastian, sors de là!! J’vais être en retard!! »

Les trois jours qui passent sont des plus agréables... D'un côté, comme de l'autre. Derick bosse... Il s'absente de soir, tandis que son père est plutôt de jour... La nuit, Sebastian, il veille tard mais depuis quelques jours... Il se couche presque à des heures raisonnables... Exprès pour avoir plus de temps pour laisser la métisse se vautrer contre lui... Et chaque fois que le jeune homme revenait au matin, c'était pour trouver la belle dans les bras de son paternel... Paternel qui ne se gênait vachement pas pour profiter des courbes, avoir les mains baladeuses et sourire aux tirades de Samuelle chaque fois qu'il bougeait pour aller chercher un truc...

Il avait même fait l'effort de se laver plus souvent ! On finit par en perdre l'habitude à force de se cloîtrer dans un bureau ou dans un appartement et de n'en sortir que pour se réfugier dans l'underground de Londres... La douche était occupée depuis plus d'une demi-heure quand Derick revint de la cuisine presque rangée avec une canette de soda, une paille entre les lèvres, se rendant à sa chambre pour croiser une Samuelle uniquement en serviette qui poireautait près de la porte...

- Sebastian, laisse de l’eau chaude, je dois aller à la conférence de presse…
- D'l'eau chaude ? Y en a d'jà plus depuis longtemps depuis l'temps qu'il est là.
- Pas étonnant qu’il soit si rétif vis à vis un savon si ça lui prend tout ce temps…

Derick sourit. Gros crotté... Pense t-il en tirant sur sa paille, jetant un coup d'oeil à l'étoffe de la métisse qui était en train de foutre le camp... Elle la rajusta et le jeune homme s'approcha d'elle doucement alors qu'elle tambourinait sur la porte...

- Sebastian, sors de là!! J’vais être en retard!!

Tendant une main vers la taille de Samuelle, Derick eut à peine le temps de la frôler que la porte s'ouvrait devant la métisse et qu'elle fut attirée dans la pièce embuée par le poignet... La porte se refermant au nez de son fils qui jura entre ses dents. Il faisait chaud et très humide, et la métisse avait été poussée contre la porte, retenue par les épaules contre celle-ci, elle eut tout juste le temps de voir ce qui arrivait qu'elle put sentir des lèvres contre les siennes... Quelqu'un qui sentait bon... Et qui l'abandonna trop vite. Juste pour l'agaçer... Il la relâcha, la poussa négligemment et posa sa main sur la poignée de la porte.

- Bonne douche !

Claironna t-il, rasé, torse nu, lui jetant un coup d'oeil mutin alors qu'il l'ouvrait pour s'éclipser.

Deux personnes se profilent dans le corridor et montent jusqu'au studio. C'est la date et l'heure de la livraison mensuelle de trucs plus ou moins légaux... et des nouveautés à tester.

La main du grand Black se lève et frappe le code convenu. Mais Sebastian aurait il oublié, occupé à tâter les courbes de la métisse?

Les deux Phoenixs sont pressés, ils veulent rentrer vite pour aller regarder la conférence de presse à la télé.

Il a o-s-é?

Samuelle lui rendit son baiser. Quelque chose de généreux et voluptueux, pressant sa lèvre inférieure entre les siennes. Jusqu’à ce qu’il la plaque, pantelante, pour sortir de la salle de bain. Il aurait du rapidement refermer la porte… Ordonner à Derick de tenir la poignée le temps qu’elle se calme. Lui piquer sa serviette pour se donner le temps de filer… Rester là, la main sur la poignée, c’était vraiment pas malin…

Ça aurait pu être tendre…

Derick, à l’extérieur, par la porte entrouverte, a une brève vision d’une Samuelle fichtrement remonté et de son père qui s’apprête à sortir juste avant que la porte ne se referme dans un claquement sec et impitoyable. VLAM! Un cliquetis lui appris que quelqu’un venait de pousser le verrou…

Et la transaction? Oh papa est occupé à quelque chose de très très dangereux dans la salle de bain… Non! N’allez pas voir, je vous dis que c’est vraiment critique comme expérience…

Un murmure, une menace? « Oh alors tu t’es brossé les dents Sebastian? » Elle se rapprocha d’un bond, un pied appuyé contre la porte. Porte à laquelle il se trouva acculé… « Et rasé en plus? » Sa main s’aventura contre sa hanche, derrière lui, alors qu’elle verrouillait. Les lèvres charnues de la belle métisse se trouvait à quelques mm des siennes, les effleurant presque mais sans y toucher. « En quel honneur, tu sors quelque part? »

Elle lui souriait d'un de ces sourires irrisistibles...

Derick va sagement ouvrir après s'être royalement fait rembarrer... Jamais il ne s'est senti aussi humilié... S'être fait piquer la fille qu'il visait, juste sous son nez, par son propre père... Putain, c'est pas sa faute s'il bosse de nuit et qu'il peut pas dormir avec elle ! C'est pas sa faute s'il est pas inspiré pour... Pour les déclarations en plein jour ! Grommelant dans sa barbe tandis qu'il essaie d'ignorer de son mieux la voix de la métisse à travers la porte de la salle de bains, il va ouvrir avec une moue parfaitement désagréable sur son beau visage...

- Quoi, qu'est-c'qui- Oh. Euh... Y a un problème ?

Demande t-il en grand black, se souvenant soudainement que c'était ce moment là du mois que devaient passer les "percepteurs", Derick leur offre un sourire sensiblement gêné. Il a rien à leur donner lui, et Sebastian est euh... Un peu Hors Service en c'moment... De son côté de la salle de bains, le paternel sourit quand elle referme la porte juste devant son nez. Il n'a le temps que d'offrir à son garçon un haussement de sourcils satisfait avant que la porte se referme sur un dernier échange de regard, Derick levant les yeux au plafond avant de se pousser en grognant... Enfin, ça il n'avait pas vraiment eu le temps de le capter... La porte refermée entre Sebastian et sa progéniture... Samuelle retient la porte comme si elle craignait qu'il se sauve...

Mais Sebastian n'est pas ce genre de trouillard... Il est plutôt du genre profiteur... Qui pourrait se vanter d'avoir tenté Samuelle Daee à ce point ? Certainement pas lui... Mais il ne manquerait pas d'en apprécier chaque seconde s'il avait ce à quoi il s'attendait.

- Oh alors tu t’es brossé les dents Sebastian ?
- Oh oui madame.

Fit-il, le regard mutin.

- Et rasé en plus ?
- De près.

Précisa t-il tandis que la métisse passait une main près de sa hanche pour verrouiller la porte dans un déclic.

- En quel honneur, tu sors quelque part ?
- J'avais juste envie de tester un truc. C'est toi qu'a dit que j'ai déjà été beau, j'voulais voir si c'était encore vrai. T'en penses quoi ?

Lui demanda le lycan en lui soufflant sur les lèvres en parlant, moqueur... Deux créatures dans leur genre, un même concours de qui résistera à l'autre le plus longtemps... En en faisant le plus possible pour agacer l'autre. La main de Sebastian se tendit vers la taille de la métisse et l'emprisonna dans une étreinte silencieuse, attendant son avis sur son petit test, le paternel aurait bien voulu lui laisser lui laisser le temps de répondre mais... Bon... On est un homme ou on en est pas un hein ? Lui happant les lèvres dans un baiser dévorant, il la repoussa jusqu'à la vanité en face d'eux et l'assoyant sur le bord de l'évier, la serviette de la métisse royalement malmenée, celle de Sebastian ne tenant plus à grand chose non plus... Non. Fallait pas les déranger ! C'était très très important comme test...

Le Silence en question lève la main en un salut officieux et entre dans la pièce avec deux fleurs soigneusements enveloppées individuellement, suivi de la blondinette qui gambade comme un chevreau. Elle embrasse Derick sur la joue. Il est pas mal comme humain, il cohabite avec un lycan après tout.

On vient pour la commande du mois et on aurait une commande spéciale à ton paternel. Il est là? On lui a amené deux lys noirs pour ses tests.

Des travaux de rénovation de cette envergure, ça ne méritait pas que des encouragements… Samuelle se pressa avantageusement contre lui, ses mains glissant sur son torse nu en une caresse ardente, se laissant dévorer avec toute l’avidité qui le consume… Une réponse incendiaire…

Parce que si Sebastian est un profiteur, la belle métisse ne laisse pas sa place…

Sauf que Samuelle est également une perfide…

Elle le laisse découvrir à pleine main ce qu’il a passé les derniers jours à convoiter. Se laissant repousser de 2 pas avant de prendre appui contre la vanité… Elle ne lui cède du terrain que pour mieux prendre l’avantage… Elle embrase ses sens, son désir pour elle, sans lui opposer la moindre limite. On peut dire que c’est un coup de savon qui valait vraiment la peine.

Sans qu’il en ait vraiment conscience, Sebastian se retrouve de nouveau adossé à la porte… Le cliquetis de la serrure est masqué par un gémissement d’approbation enthousiaste et soudainement, la porte s’ouvre derrière lui et il est méchamment expulsé hors de la salle de bain…

Il a juste le temps de retrouver ses esprits vous voir la belle métisse agiter sa serviette avec un clin d’œil cruel et lui fermer la porte au nez. « Pas mal du tout Sebastian! »

Un courant d’air lui rappela qu’il était nu.

Accueillant le baiser sur la joue comme un cadeau du ciel en cette sombre soirée où il s'était fait piquer le fruit de son désir juste sous son nez par son propre père, Derick eut un sourire aussi large que sa bouche pouvait faire et leva les yeux vers le grand black avec des fleurs.

- On vient pour la commande du mois et on aurait une commande spéciale à ton paternel. Il est là ? On lui a amené deux lys noirs pour ses tests.
- Des lys noirs ?... Wah. Y va être ravi ! Mais euh, il est un peu occupé là, si vous voulez l'attendre, ça devrait pas trop tarder...

Fit Derick en tournant les yeux vers la porte de la salle de bains qui s'ouvrit sur un Sebastian... nu...

- Pas mal du tout Sebastian !
- J'te jure que ça finira pas là c't'histoire ma mignonne !

Claironna le paternel avec un sourire en coin pour répondre au clin d'oeil...

- Tiens justement, en parlant du loup !

Fit le fils avec un sourire mauvais... Ah ben tiens, ça l'faisait bien marrer cette histoire finalement. Sans pudeur aucune, Sebastian se retourna, visiblement devenu un nouvel homme... Frais comme une rose, rasé, l'air éveillé, les cheveux encore mouillés, il leva le menton.

- Ah bonsoir ! J'y pensais plus, si vous voulez vous donner la peine de... de vous chercher un endroit pour vous assoir pendant que j'vais me mettre quelque chose sur le dos... Derick, soit un ange s'te plaît, sert leur un machin à boire... Et euh, pas dans la dernière armoire à droite, c'est d'la fermentation... Ou alors c'est dans l'autre à côté... Enfin, je sais plus, fout toi le nez d'dans, t'y verras clair... ou pas. Bref, je reviens tout d'suite.

Expliqua Sebastian en passant une main dans ses cheveux, leur souriant avant de se précipiter vers sa chambre, porte voisine de la salle de bains, s'ouvrant sur une pièce presque entièrement noire, le plafonnier poussiéreux émettant une lumière crade sur tous les objets qui encombraient l'endroit. Refermant derrière lui, il laissa Samuelle tranquille... Pour le moment... Et se mit à la recherche d'un boxer et d'un jeans, au moins... Derick de son côté leva les yeux au ciel et se tourna vers les Phoenix.

- Vous voulez vraiment un truc à boire ? Parce qu'vous assure, c'est pas trop sécu' c'qui a là-d'dans, et comme j'suis pas certain sur quoi j'vais tomber, j'vais vous prévenie d'abord, ça soit être hallucinogène, donner des nausées, ou vous rendre aveugle... Ou rien du tout mais ça euh, c'est genre 3% de chances que ça arrive... Vous qui voyez.

Avertit le jeune homme en cherchant du regard un endroit où poser les miches sans se faire mordre par une plante ou s'assoir sur une pustule végétale qui sécrétait d'l'acide...

J'te jure que ça finira pas là c't'histoire ma mignonne !
Tiens justement, en parlant du loup !

Les deux Phoenixs regardent le fils, le père, se regardent concluent qu'ils ont bien vu Samuelle Daee le temps que la porte s'ouvre et se referme.... Silence a un ricanement muet avant de commencer à jouer avec une plante carnivore qui traine, laissant Emma parler.

Une Emma qui fixe Sebastian d'un air réjouit, certe mais dubitatif.

- Ah bonsoir ! J'y pensais plus, si vous voulez vous donner la peine de... de vous chercher un endroit pour vous assoir pendant que j'vais me mettre quelque chose sur le dos... Derick, soit un ange s'te plaît, sert leur un machin à boire... Et euh, pas dans la dernière armoire à droite, c'est d'la fermentation... Ou alors c'est dans l'autre à côté... Enfin, je sais plus, fout toi le nez d'dans, t'y verras clair... ou pas. Bref, je reviens tout d'suite.

Et il se pousse....

- Vous voulez vraiment un truc à boire ? Parce qu'vous assure, c'est pas trop sécu' c'qui a là-d'dans, et comme j'suis pas certain sur quoi j'vais tomber, j'vais vous prévenie d'abord, ça soit être hallucinogène, donner des nausées, ou vous rendre aveugle... Ou rien du tout mais ça euh, c'est genre 3% de chances que ça arrive... Vous qui voyez.

C'est des seins que j'ai vu là? Et je pensais que les lycan ca en avait de plus grosses... Tu sais, je crois vraiment que ton père devrait lâcher quelques cochonneries. On peut lui en fournir des cobayes nous.

Plus pragmatique, Silence montre à Derick une flasque tiré de son manteau avec un clin d'oeil avant de s'en enfiler une rasade. Puis il signe quelque chose. Et pointe le manteau de Hale. Ca fout quoi là, ca?

Au fait, Silence fait dire que des hypothétiques dissensions entre vous deux, nos apothicaires, pourraient singulièrement nuire à nos affaires mutuelles. J'ose vous espérer assez professionnels pour ne pas laisser (muelle) Une femme s'immiscer entre vous et vos affaires très lucartives?

Puis les yeux bleus de la jeune femme se posent sur la lourde redingote.

Qu'est ce que ca fout ici ca?

- C'est des seins que j'ai vu là ?
- ...Euh. Sûrement pas. Enfin, il en a plus depuis un moment...
- Et je pensais que les lycan ca en avait de plus grosses...
- ...Charmant.

Fit Derick en se renfrognant légèrement. Disons qu'il évitait en temps normal de poser les yeux là quand son père était dans les parages en costume d'Adam.

- Tu sais, je crois vraiment que ton père devrait lâcher quelques cochonneries. On peut lui en fournir des cobayes nous.
- Déjà ça fait deux jours qu'il se régule, y a vraiment qu'une présence féminine pour lui faire ouvrir les yeux. Mais j'crois pas qu'il en prendrais moins si vous lui fournissiez des cobayes...

Fit le jeune homme en attendant toujours une réponse... Puis Silence lui montre une flasque de son manteau. Ah, très bien. Bonne initiative de traîner sa boisson quand on va chez les Shaw... Puis il pointe le manteau d'Halewyn, bien plié sous trois couches de vêtements... également pliés... Derick a fait du lavage et comme depuis peu le manteau est propre et bah... Il a été foutu avec les fringues propres... Probablement par accident, un geste fait par réflexe. Il aurait pas mis le manteau de l'assassin là en temps normal... Il traînait dans la chambre de son père et comme il était le seul à faire le ménage dans cette baraque et ben il était tombé dessus et l'avait foutu là par habitude avec les vêtements de son père...

- Au fait, Silence fait dire que des hypothétiques dissensions entre vous deux, nos apothicaires, pourraient singulièrement nuire à nos affaires mutuelles. J'ose vous espérer assez professionnels pour ne pas laisser une femme s'immiscer entre vous et vos affaires très lucratives ?
- Dissen-quoi ?

Fit Derick en plissant les yeux... Oui bon, il était bien mignon mais c'était pas une flèche. Sebastian arriva derrière lui d'un pas assuré... Il sentait bon, il avait un sourire bien étendu sur la gueule et cette confiance qui émanait de lui en était étourdissante.

- Dissensions. Chicanes en gros. Pourquoi on s'chicanerais ? On s'chicane Dee ?
- ...Faut croire.

Siffla le jeune homme en levant les yeux vers son paternel, mauvais... Ils s'engueulaient pas... Et pis de toute façon, même s'ils s'engueulaient, ils les espionnaient à temps plein ceux là ? Comment ils savaient ça d'abord ? Se retournant vers Emma qui ouvrait la bouche, Sebastian leva les yeux et Derick se renfrogna.

- Qu'est ce que ça fout ici ca ?
- Quoi, ça ?

Fit Derick en tournant les yeux vers la pile de vêtements de son père.

- Ça, ce sont des vêtements.

Confirma Sebastian en souriant... Puis il entrouvrit la bouche au moment ou il posa les yeux sur ce que le Phoenix tenait et se précipita vers Silence d'un pas vif, agitant les doigts comme un enfant devant un gros, très très gros gâteau au fudge.

- ...Et ça ce sont des Lys Noirs ?

Demanda t-il avec un sourire de loup.

- On fait des merveilles avec ces fleurs, et en plus, on en perd pas une feuille, tout est utilisable... Des poisons, des hallucinogènes particulièrement puissants, on embouteille la folie et des psychoses avec ce machin.

Expliqua vaguement le paternel en levant les yeux vers le grand black... Puis lui arrachant les plantes, avec une délicatesse spéciale pour la garder en un morceau et ne pas trop la négliger, mais assez rapide pour échapper à une tentative de la part de Silence de les mettre hors d'atteinte, il virevolta jusqu'à son fils, battant des paupières.

- Oh, c'est pour moi ? Vous auriez pas du, grand fou !

Couina t-il, moqueur avant de baisser les yeux sur les pétales de la fleur, souriant comme une adolescente à qui on aurait offert un magnifique bouquet de rose...

- Justement en parlant de Lys Noir. J'ai justement mis à jour hier, la distillation d'un alcool avec pour base, une marinade de tiges de Lys Noirs. Ça fait trois mois que ça avance, j'ai été vérifier hier où ça en était... Encore quelques semaines et je vous refile le matos pour que vous le fassiez tester en bas.

Expliqua t-il en se dirigeant vers ses armoires, les ouvrant et les fermant, les fleurs dans une main, visiblement à la recherche d'un truc dans lequel il pourrait les mettre en attendant... Puis changea d'avis en tombant sur de la corde, en attacha les tiges et les retourna, les accrochant sur une ficelle tendue entre deux arbrisseaux qui poussaient faiblement de chaque côté de l'ilot de la cuisine... Plusieurs fleurs bizarres pendues la tête en bas... Séchant.

- Mais pour l'instant à part les trucs de d'habitude, j'ai rien de spécial à vous donner. Seulement le stock habituel quoi.

Se désola Sebastian en hochant la tête, un petit sourire aux lèvres.

Ils hochent la tête de concert. S'entre regardant. Puis Silence retourne à sa plante. Emma se lance.

Dis, t'aurais un truc pour heu... régénérer des organes délicats?

Sebastian, très occupé à caresser les délicats pétales du lys, semblait être tombé amoureux... Il adorait cette plante, c'était une vraie merveille... Derick de son côté, restait tranquillement assis sur le coin de la table, désormais dégagée de toutes les cochonneries de son père... Probablement à des fins beaucoup moins chastes que de simplement avoir envie de mettre un peu d'ordre... Probablement avait-il envie de mettre autre chose sur cette table... Mais passons. Quand la voix d'Emma reprit, le lycan lui accorda la moitié de son attention...

- Dis, t'aurais un truc pour heu... régénérer des organes délicats ?

Redressant la tête, les yeux ronds, Sebastian sembla pris entre la curiosité et le dégoût.

- Lequel d'entre vous s'est fait couper la bite ? Pas Halewyn quand même ?

Conclut l' "Apothicaire" en grimaçant légèrement, une main se portant instinctivement à son entrejambe. Qu'est-ce qu'il y avait de plus délicat que ça de toute façon ? Derick eut un petit sourire amusé. Qu'il était con... Marrant... Mais con.

- Mais vous savez, c'est comme un doigt hein, si on la garde bien dans la glace, on peut tenter de la recoudre et de rattacher le nerf ! C'est fou la médecine de nos jour quand même ! Il l'a gardée n'est-ce pas ? Sinon, c'est mal foutu, j'crois pas pouvoir faire repousser ce genre de truc...

Déballa t-il en se relevant pour revenir d'un pas paresseux et trainant vers les Phoenix, délaissant les fleurs comme s'il s'agissait de son enfant ou de son aimée...

Le grand noir délaisse soudain la plante carnivore et regarde Sebastian férocement. Il claque des dents avant d'ouvrir la bouche et d'agiter son moignon de langue, signifiant par là que c'est un sujet ultra délicat. S'éclaircissant la gorge Emma se place entre les deux mâles.

Non, il a juste une paire de rétines brûlées. Rien qui puisse se foutre dans la glace. Ta de quoi pour régénérer ca ou non?

Elle consulte sa montre tandis que Silence, lui, a les bras croisés et fixe Sebastian, vexé.

Parce que la conférence de presse commence dans une heure et on aimerait bien être rentrés.

Samuelle se glissa dans la douche… Tiède à la rigueur… Et essaya de se savonner tant bien que mal, malgré ses blessures, avant que l’eau devienne glaciale…

Les plaques dissimulées dans la doublure du manteau d’Halewyn ont limité les dégâts. Elle est vivante. Mourir aurait été un désagrément… De vilaines entailles lui couraient dans le haut des épaules et de la nuque. Le haut des cuisses aussi ainsi que les bras..

Comme si elle avait été enroulée dans le fouet d’une lame vive.

Le tissu cicatriciel est encore trop neuf… Les onguents de Sebastian ne valent pas la laque de Paul, regretta-t-elle. Mais la chaleur du père et du fils sont plus abondant que l’énergie vampirique du vieil homme… En se séchant, Samuelle sourit au souvenir du baiser de Sebastian. Jouer, parier, tricher et rafler la mise… Elle adorait ce genre de jeu.

Il lui faudrait de l'aide pour refaire les pansements...

Sebastian ignore magnifiquement la menace buccale de Silence... Il en a rien a branler de son moignon. On parle d'une bite ici, pas d'une langue. Rien à voir. Le lycan porte plutôt son attention sur Emma...

- Non, il a juste une paire de rétines brûlées.
- ...Oulà.
- Rien qui puisse se foutre dans la glace.
- Bah si, à la base, on peut foutre des rétines dans la glace, c'est très important pour les potions de vision ténébreuse... Pour voir dans l'noir sans lune. Des rétines de chat en fait. Mais j'aime pas tuer les chats.

Déblatéra le lycan en repartant dans son petit monde de concoctions et de principes moraux.

- T'as de quoi pour régénérer ça ou non ?

Il ne remarque toujours pas la tête que fait Silence en le dévisageant. Honnêtement, Sebastian n'a qu'une envie présentement, être seul avec Samuelle. Il se fiche pas mal des yeux de Coeurd'acier ou du moignon de langue du grand black...

- Parce que la conférence de presse commence dans une heure et on aimerait bien être rentrés.
- ... Non mais attendez, vous croyez vraiment que c'est le genre de truc que j'ai que j'garde et qui s'ra prêt en une heure ? J'ai des poisons, des morts subites ou passagères, des hallucinogènes, des machins qui peuvent vous donner envie de baiser pour le reste de vos jours, un onguent pour faire pousser des dents dans les narines... Mais un truc pour réparer un oeil... C'est trop sérieux pour moi, faudra que vous patientez, j'ferai des recherches mais pour l'instant, j'ai que dale qui répond à vos attentes. Navré.

Fit l'apothicaire en hochant la tête, l'air désolé.

- Ramenez moi Halewyn la semaine prochaine, j'verrai c'que j'peux y faire.

Leur dit-il, l'air sérieux.

Silence est manifestement pas content. Il signe un autre truc à une vitesse phénoménale.

Emma parla à sa place.

Mon ami dit qu'Halewyn n'est pas ton larbin. Et il n'a rien demandé lui, il est même pas au courant, c'est nous qui te le demandons. On te fournis tes trucs rares, on te dégage les rivaux et tout ce qu'on te demande c'est quelques potions de base... N'oublie pas ce que tu nous doit Sebastian. C'est le message du Phoenix Noir.

Elle a un léger sourire.

Nous demanderons à Milford, elle aura sûrement quelque chose qui prendra pas des plombes à faire, elle. Sur ce, les potions du mois, c'est trop demander à ton illustre personne?

Manifestement, les réponses du lycan leur plaisent pas tant que ca.

- Mon ami dit qu'Halewyn n'est pas ton larbin.
- Mon larbin ? Quel rapport ?
- Et il n'a rien demandé lui, il est même pas au courant, c'est nous qui te le demandons. On te fournis tes trucs rares, on te dégage les rivaux et tout ce qu'on te demande c'est quelques potions de base... N'oublie pas ce que tu nous doit Sebastian. C'est le message du Phoenix Noir.

Sebastian fronce légèrement les sourcils. À la base, lui non plus il avait rien demandé. Là, oui, bon, il avait la protection et plus besoin de voyager dangereusement pour se procurer ses produits, mais ce sont eux qui avaient manifesté l'envie de l'avoir de leur côté, pas l'inverse. Le lycan dévisagea Emma, l'air parfaitement insondable. On ne savait pas à quoi il pensait. Il avait l'air grave et écoutait attentivement, pour une fois. Derick, derrière lui, les bras croisés, toisait les Phoenix...

- Nous demanderons à Milford, elle aura sûrement quelque chose qui prendra pas des plombes à faire, elle.
- Comme vous l'sentez.

Fit Sebastian, froidement. Un ton qu'il n'utilise pratiquement jamais...

- Sur ce, les potions du mois, c'est trop demander à ton illustre personne ?
- J'ai rien de nouveau, j'vous l'ai dit tout à l'heure, mais c'que vous prenez d'habitude est juste à côté d'la porte. Dans les caisses, là où ils sont depuis six ans à chaque fois que vous passez à tous les mois.

Continua t-il aussi sèchement. Non mais... Il leur fournit des trucs exclusifs qui n'existent pas ailleurs, qu'il est fort probablement le seul à avoir inventé certaines potions parmi celles qu'il leur donne, et eux viennent lui casser les noix avec leurs problèmes médicaux... Il a qu'à aller à l'hôpital Coeurd'acier et c'est tout...Sebastian se considère beaucoup plus comme un dealer de drogues et de plaisir en sachet, à fumer, à sniffer, oui bon, à boire aussi mais également à s'enduire sur la peau, à bouffer, à s'injecter... Qu'un médecin... En fait, il y connaît pas grand chose en guérison. Il peut tuer, rendre fou et bien d'autres trucs, mais soigner... Il est pas docteur quoi. Shaw et fils n'ajouteront rien jusqu'à ce qu'Emma reprenne la parole... Si elle le fait, bien sûr.

L'ex enfant soldat prends les caisses comme s'il se serait sagit de vulgaires fruits. Emma, elle, sourit à Seb. Un sourire froid, qui est une parfaite réflexion de l'attitude du papa. S'il comptait l'intimider c'est raté.


Ca faisais parti de l'accord de voilà 5 ans le loup... Divers trucs spéciaux quand on le demandait. Et nous, pour Hale, c'est là qu'on le demande. Et on va être bien décus si on peut rien faire pour lui. Et surtout que c'est la première fois qu'on utilise ce droit. J'espère que tu fera de ton mieux... Parce que c'est une surprise pour lui. Tu sais comment me rejoindre quand ca sera prêt.

Elle s'étire le coup la blondine et resourit à Shaw fils

Bien le bonjour Derick, au mois prochain.. peut-être.

Parce qu'elle sait jamais d'un mois à l'autre s'il sera là. Un dernier coup d'oeil, froid et évaluateur au lycan, la druidesse a quelque chose sur le bord des lèvres. Mais elle secoue la tête et ouvre plutôt la porte à Silence qu'elle suit.

Le clic du pêne dans la porte et ils sont partis.

- Ça faisais partie de l'accord de voilà 5 ans le loup... Divers trucs spéciaux quand on le demandait. Et nous, pour Hale, c'est là qu'on le demande. Et on va être bien déçus si on peut rien faire pour lui. Et surtout que c'est la première fois qu'on utilise ce droit. J'espère que tu fera de ton mieux... Parce que c'est une surprise pour lui. Tu sais comment me rejoindre quand ca sera prêt.
- J'ai jamais dit que j'étais pas capable de le faire. Seulement, j'ai besoin d'temps. Faut pas croire qu'un truc pour régénérer une rétine c'est une tisane qui s'prépare en trois secondes.

Expliqua distraitement Sebastian en la défiant pratiquement du regard. Le lycan n'allait pas se laisser impressionner par sa froideur. Il savait qu'Emma l'aimait bien. Sa lycanthropie lui avait fait développer une jolie facilité à communiquer avec elle. Enfin, Sebastian laissait pratiquement jamais le loup prendre forme dans sa manière d'être... Il était trop calme pour ça. La colère, c'était pas son fort... Et s'il l'était, ben d'habitude il s'en souvenait pas... Trop défoncé généralement.

- Bien le bonjour Derick, au mois prochain.. peut-être.

Derick lui envoya un signe de la main tandis qu'elle et le grand black sortaient... Quand il se retourna... Il n'eut le temps que de voir la porte de la salle de bains se refermer... Plissant les yeux, il commençait à se dire que pour un homme de son âge, son père avait un peu trop de volonté à son goût. Le jeune homme se promit de se rattraper et s'éclipsa dans sa chambre, Pitouch'kin sur ses talons... Pendant ce temps, le paternel refermait doucement la porte derrière lui.

- T'as oublié de verrouiller.

Fit-il, le dos contre la porte.

- Attends, j'vais le faire pour toi.

Ajouta le lycan en faisant tourner le loquet dans un déclic qui aurait pu être inquiétant.

Si ce n’avait été des blessures, la vue aurait été spectaculaire…

La belle métisse sursauta mais résista au réflexe de se retourner vivement… La porte! Tout à sa victoire elle avait oublié de re-verrouiller… ARGL!

«Ok… 2-1 pour le junky… »

Lentement, lui laissant tout le loisir d’admirer ses courbes magnifiques, elle s’enroula dans sa serviette. Étonnant comme la ténacité d’un admirateur peut être flatteuse… Sebastian ne s’était jamais caché de son admiration. Visiblement son désir restait inassouvi.

Elle se retourna, terminant de nouer sa serviette autour de sa poitrine. « Tu tombes bien, j’vais avoir besoin de toi pour jouer les docteurs… » C’était effectivement inquiétant après ce qu’elle venait de lui faire…

Les blessures gâchent un peu le paysage. C'est dommage quand même qu'elles soient pas encore bien refermées... Ça aurait pu lui donner un air un peu bad girl... Une beauté sauvage usée par sa vie de rébellion et de course avec le vent et... Enfin bon, on a compris le portrait...

- Ok… 2-1 pour le junky…
- Victoire !

Claironna le paternel en s'approchant d'elle, se frottant les mains comme s'il se trouvait devant le plus appétissant des desserts. Elle referma cependant la serviette sur sa poitrine et ses généreuses courbes, baissant un rideau de pudeur et de ratine bon marché sur ses formes. Une moue déçue bomba la lèvre inférieure de Sebastian.

- Tu tombes bien, j’vais avoir besoin de toi pour jouer les docteurs…
- Gynéco' j'espère.

Fit-il en se redressant, un sourire coquin se faufilant sur la moue, cette dernière éclipsée par l'amusement qui lui illumina les traits... Il savait très bien de quoi elle parlait, mais bon, si on avait plus le droit de rigoler.

- Y embellissent tes bobos.

Ajouta t-il dans une semi presque tentative de compliment.