Un petit appartement minable à Londres

Dans son esprit Morayeel était un ado comme elle… En extrapolant, il avait grandit comme elle… Mais il n’avait pas tant changé, ce serait encore son ami, le gamin qui passait ses retenues avec elle, qui répugnait à la toucher, qui lui avait donné la boule de cristal et la médaille…

Au lieu de ça, il y a Morayeel.

Ni blanc ni noir, comme la neige sur une télé hors d’onde. Amaigrit, pâle, les yeux caves. Il est effrayant. Il est effrayant et elle a le souvenir distinct qu’il l’a poignardé en plein cœur après lui avoir annoncé sa mort. Le poing crispé sur la médaille, Léandre le reconnaît. Ses doigts glissent sur sa poitrine à la rencontre d’une cicatrice toute fraîche. Il l’a vraiment fait…

Léandre ouvrit la bouche pour dire quelque chose, sans doute quelque chose d’important, mais Silence les sépare, captant toute son attention par ses doigts souples. ARF ! Ils ne savent rien eux. Ils ne peuvent pas comprendre ce qu’il s’est passé… Ils n’ont pas conscience du changement opéré… Léandre est morte. Et parce que Silence lui offre le refuge de ses bras et que c’est Silence quoi, Léandre lui fait la seule bonne réponse qu’elle connaît : elle s’y enfouie avec confiance et relâche tout le stress accumulé par quelques gros sanglot déchirant. Oh elle aurait préféré Morayeel. C’est lui qu’elle a appelé… Mais c’est silence qui est devant elle.

La médaille sur sa peau caramel transmet tout un mélange d’émotions désordonnées et confuses et une prière inaudible : ne me laisse pas seule…

Tranquillement, le chasseur de prime s'assied sur le lit taché de sang de la gamine et l'enveloppe étroitement dans les replis de sa cape. Personne ne voit son visage.



Lui, il reste derrière, surveillant Morayeel



!

Mine de rien, il s'installe de facon à voir et être vu de River Je renote que tout les phoenixs sont habillé identique.



La jeune femme passe de l'autre côté du rideau. Il y a un flash d'un sortilège, puis une exclamation étouffée. Elle ressort aussi vite.

Je dois quitter. Je ne devrais pas être longue. Darrin, tu es en charge, arrange toi pour que personne ne s'entretue en mon absence.

Allusion à River qu'elle ne truste pas du tout et à Morayeel qui rend les Phoenixs à cran. Elle lui laisse une situation potentiellement explosive dans les mains, mais elle n'a pas le choix.

Il n'y a pas de clac! seulement un tourbillon de flammes noires, une bouffée de chaleur. Et une simple plume de ténèbres aux reflets sanglants qui tombe doucement au sol. Elle va revenir deux heures plus tard. Deus lonnngues heures à tuer *jeu de mots pourri*

Oui mais bon… Elle n’est plus une petite fille… Elle dépasse de partout… Puis ce serait humiliant de se faire traiter de braillarde par Cavalcade devant lui. Elle veut soudainement désespérément faire bonne figure. Bravement elle repousse silence et s’essuie les yeux dans la cape. « ÇA VA… ÇA VA - ÇA VA - ÇA VA… » répète-t-elle pour s’en convaincre en se cherchant une contenance.

Ça ne va pas du tout, mais ça il n’y a qu’elle et Morayeel pour le comprendre.

Elle cherche à se relever, à sortir du lit, pataude et pas très solide sur ses jambes... C'est la deuxième fois en 2 jours qu'elle perd une bonne quantité de sang...

Surpris par Silence qu'il ne s'attendait pas à voir là... surtout parce qu'il n'a jamais pensé que quelqu'un pouvait s'interposer... parce que son intérêt rivé à une seule personne. Léandre. Il recule, déstabilisé et bute dans Cavalcade... qui reçoit un solide coup de coude dans l'abdomen. Un coup étonnamment fort pour avoir été porté par un jeune homme aussi délicat que Morayeel. Mais visiblement, le militaire a été plus rapide. De manière désordonnée, Morayeel tente de s'échapper. Mais pas de faire mal. Loin d'être l'attitude de quelqu'un qui en veut à la vie d,une autre. Même s'il l'a poignarde quelques minutes plus tôt. Funeste est dans son fourreau. Il n'a même pas tenté de l'atteindre.

- Léandre, souffle-t-il tandis que Silence gesticule au-dessus de Léandre. C'est d'ailleurs le seul mort qui émane de lui. Aucun autre son. Il cesse de se débattre. Mais si y a le moindre signe de... rien ne pourra le retenir.

L'arrivée d'Elthiriel fait relâcher l'emprise de Cavalcade, mais il l'empêche de s'approcher.

- Fais pas de connerie mon frère. Ils sont à cran. Tu veux quoi de plus?
- Léandre...

De là à savoir s'il répond à la question où s'il l'appelle... il n'a pas adressé un seul regard à sa soeur.

- Je dois quitter. Je ne devrais pas être longue. Darrin, tu es en charge, arrange toi pour que personne ne s'entretue en mon absence.
- J'pas une nounou, grogne-t-il.

Darrin est beaucoup plus du genre à surveiller les Phoenixs que River. Il sait qu'il n'a rien à craindre de River. Autrement, ce serait déjà fait. Les morts agissent. Ils ne sont pas perfides, ni retors.

- ÇA VA… ÇA VA - ÇA VA - ÇA VA… fait Léandre en tentant de se dégager.

Le cristal se fait acéré. S'il ne la lâche pas... tout de suite... genre maintenant... dans la seconde qui suit...




Les pensées de Nigel ne sont jamais précises. Elles agissent comme une idée générale. Une information.

Halewyn est K.O. pour le moment. Morayeel est juste à côté, à porté de magie, si ce n'est de main. Morayeel serait aisément maitrisable. Ce serait le bon moment de mettre la main dessus. Tout le monde sait que Halewyn cherche à mettre la main sur Morayeel et tout le monde sait que Morayeel veut tuer Xoramen.

Il se lève et la dépose doucement dans le lit. Silencieux, il gesticule.

Tranquille, tu as perdu beaucoup de sang. Repose toi en attendant qu'on ait une potion de régénération sanguine... Tu m'a fait peur Léandre...




Une autre idée s'infiltre dans le groupe.

Ces informations datent de 5 ans. S'il avait voulu lui mettre la main dessus ca serait fait. Oubliez pas qui boss. Si Le phoenix Noir l'avait voulu, il aurait lancé la chasse. ce gibier là ne vous appartient pas. S'il devient agressif une once, là vous aurez le droit.

Morayeel n'a pas accès à Xoramen. Ne lui donnez pas aucune occasion de l'avoir.



Ils se placent mine de rien entre Morayeel et Léandre, en position d'interception. Après s'être assuré qu'Halewyn ne souffrira point pendant encore un moment, Les deux autres sortent du rideau. Ca commence a faire pas mal de monde au mètre carré dans la petite pièce.

Il se lève et la dépose doucement dans le lit. Silencieux, il gesticule.

Tranquille, tu as perdu beaucoup de sang. Repose toi en attendant qu'on ait une potion de régénération sanguine... Tu m'a fait peur Léandre...




Une autre idée s'infiltre dans le groupe.

Ces informations datent de 5 ans. S'il avait voulu lui mettre la main dessus ca serait fait. Oubliez pas qui boss. Si Le phoenix Noir l'avait voulu, il aurait lancé la chasse. ce gibier là ne vous appartient pas. S'il devient agressif une once, là vous aurez le droit.

Morayeel n'a pas accès à Xoramen. Ne lui donnez pas aucune occasion de l'avoir.



Ils se placent mine de rien entre Morayeel et Léandre, en position d'interception. Après s'être assuré qu'Halewyn ne souffrira point pendant encore un moment, Les deux autres sortent du rideau. Ca commence a faire pas mal de monde au mètre carré dans la petite pièce.

A Nigel exclusivement

Nigel tu dira à cette chère Xoramen que je foutrai pas MA famille en danger pour son sale combat. Quand elle sortira, qu'elle s'en occupe. On est pas ses chiens.

Puis, au groupe.

Les ordres restent les même. On l'abat seulement s'il est agressif. Calme toi Silence, toi tu es chargé de la déménager au moindre signe de danger potentiel.

Elle analyse fort bien les sentiments de chacuns.

On relaxe mais on reste vigilant messieurs dames. Il n'est pas à sous estimer. Mais il est aussi à cran que vous autres.

La pensée de Nigel fut flagrante.

Elle protège Morayeel. Il est de mauvaise influence.

Sauf que Léandre ne l’entend pas de cette oreille…

Elle a entendu son nom… Il l’a appelé… Elle l’avait attendu 5ans et l’avait appelé d’innombrable fois parce qu’il avait dit qu’il ne la laisserait pas seule. Mais elle ignorait le pouvoir des médailles. Elle lui en voulait de ne pas avoir été présent, mais il l’avait appelé à son tour. Nulle rancune dans cet élan.

Les phoenixs se placent en position d’interception, mais pas dans le bon sens.

La métisse se relève du lit. Barbouillée de sang mais entière. Elle se glisse rapidement sous le bras de Silence, lui fait face en reculant vers Morayeel. Je vais bien, je t’assure… rassure-t-elle souplement de ses doigts.

La mort rôde dans cette toute petite pièce… Ce n’est pas la sienne… Ce n’est pas celle d’Halewyn non plus… Non, elle tourne autour du Nécromant.

En venant buter contre Morayeel, Léandre lui transmet un étrange écho. Des cris indistincts, comme si une nuée de corneille pouvait crier. Le bruissement d’aille, le battement feutré de la plume. Comme un rythme directement frappé sur le système nerveux. C’est une spirale dont elle est le centre, une tempête dont elle est le cœur, c’est son cœur qui bat.

L’injonction de ne pas le toucher est encore bien ancré en elle, d’une vrille, elle fait volte face… « T’AS CHANGÉ… » bredouille-t-elle, à voix basse, de son accent chantant. « T’ES DEVENUS EFFRAYANT… MAIS JE N’AI PAS PEUR DE TOI. » Juste à mi chemin entre une parfaite bravade et un pur aveu de confiance. Parce qu’elle le lui avait jadis affirmé. Parce qu’il l’avait poignardé. Elle pointa le menton en l’air, refusant d’avoir peur. Refusant de se cacher derrière le rempart des phoenixs derrière elle. Le défi : « JE N’AI PAS PEUR DE TOI. »

Une onde de réprobation de groupe viens à Nigel. Il ose mettre en doute leur chef?



Comme un seul homme, ils se déloient en demi cercle, autour de Morayeel. Les baguettes sont dégainées, masi sans intention ouvertement hostile.

Le Silencieux gesticule.

Il t'a poignardée je te rappelle...

et la voilà qui tance Morayeel. Silence ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il lui aurait fait si ca avait été lui et non Léandre. Les images qui passent dans le groupe les font grimacer de concert. Ils se resserrent autour du couple comme des oiseaux de proies. Silence juste derrière Léandre comme un immense gardien.

T’ES DEVENUS EFFRAYANT… MAIS JE N’AI PAS PEUR DE TOI. JE N’AI PAS PEUR DE TOI.

Non il n'y a pas de quoi avoir peur surtout que Morayeel sait que s'il lui fait le mondre mal, si elle ne fait que sourciller de douleur, Rien ne pourra arrêter les Phoenixs.

Un grognement sauvage résonne de l'autre côté du drap. Umbre, qui était de toute facon derrière, n'ayant plus rien d'un guerrier avec ses 75 ans, retourne au chevet d'Halewyn.

Oui.
Faculté humaine de tout remettre en question.

Léandre se lève, il la voit faire et elle passe sous Silence pour lui tourner le dos. Mais elle continue de reculer et elle bute contre lui. Machinalement, il pose ses mains sur elle, pour qu'elle ne perde pas l'équilibre. L'effet est étrange, Morayeel frémit. Par réflèxe, il regarde nerveusement autour de lui, cherchant les morts. Mais il n'y en a plus. Aucune trace de morts. Nul part. Depuis quand, impossible à dire.

Le déploiement autour de lui et de Léandre qui s'est levé pour le rejoindre le rend plus tendu. Mais Léandre lui fait soudainement face. Il en oublie les Phoenix se rive son attention sur elle. Sur Elle.

- T’AS CHANGÉ… Il hoche la tête. C'est vrai. Elle aussi d'ailleurs... et bien davantage durant les dernières heures. T’ES DEVENUS EFFRAYANT… MAIS JE N’AI PAS PEUR DE TOI. Il n'est pas là pour lui faire peur. Pas à Elle. Ni à Léandre.JE N’AI PAS PEUR DE TOI.
- Je sais, souffle-t-il.

Le grognement venant de derrière le rideau lui fait tourner la tête et prendre conscience à nouveau des Phoenixs autour d'eux. Le cristal se pose sur chacun. Il y a brusquement un quelque chose de changé chez lui. Un quelque chose d'indéchiffrable.

- Ce n'est pas toi qui doit avoir peur, dit-il en l'attirant brusquement vers lui.

CRAC

Léandre est partie, ca prend une fraction de seconde, même pas.

Il se met soudainement à convulser, du sang lui sortant de la bouche... Il y avait une personne qui ralentissait la progression de la larve. C'était Léandre.

Umbre s'affaire, suivit d'Emma, mais il n'y a rien d'humainement possible à faire.

Halewyn est en train de mourir... C'taussi simple que ca. Désespoir profond de n'avoir même pas tenu sa promesse et qu'elle l'ait abandonné.

Silence et Cavalcade sortent de la chambre. River est mieux d'avoir transplané lui aussi, parce que sinon ca lui prendra un siècle à rassembler ses morceaux. Il n'y aura pas de sommations.

Black Jack retransplane, allant chercher d'autres produits.

Il a déserté depuis le réveil de Léandre. Personne ne s'en est donc aperçu ? Normal.




Il les avait prévenu pourtant, non ?

Ramenez-le au nid.

Tout le monde sait que c'est pas un ordre de Nigel. Y'en a visiblement une que tout le monde oublie, parce qu'elle est coincée dans un miroir. Pourtant...




Franchement, il ne sait pas du tout comment aider. Il traite avec des créatures mortes ou des cimetières... et il tabasse les vivants... l'improvisation de secours, c'est pas son fort.

Au moins, il a pas désobéi à Elthiriel. Personne ne s'est entretué.

Il n'est pas en état de transplaner.

Dit il, en s,arc boutant contre un bras récalcitrant. Son pauvre coeur lui indique que ce n'est plus de son âge. On lui dit que Xoramen est fru, mais c'est le cadet de ses soucis pour le moment... Seulement quand Hale est stabilisé, qu'il donne l,ordre de le faire transplaner.

CRAC!

Ils transplanent tous. Cavalcade vient voir Darrin.

Tu suis petit? On rentre au nid. Tu veux voir où elle pieute?

- Oui.

!

C'est lui qui transplane ici... Et, au mépris de son épuisement, iul fouille els lieux. fouille le voisinageprends le temps de poster une ombre ou deux avant de l'attendre. Il a peur de pas être là. En fait, il va attendre un peu avant d'aller investiguer de nuit les ruines du campement chimérien.

Il espère juste qu'elle s'est pas poussée dans La Source.

C'est simple quand on y pense. Plus personne ne vient ici et de depuis un bon moment. En fait, c'est pas tout à fait vrai. On y est venu plusieurs fois dernièrement, mais jamais longtemps. Mais pour quelques heures, il sera à l'abri. Ou non. Peu importe.

Il n'a pas prit de chance. Dans l'ancienne cage d'Hiep, il a enfermé l'oiseau après avoir replacé l'aile et de l'avoir soigneusement collée contre le corps. Demain, il verra où il ira.

En attendant, il nettoie ses armes, huiles les mécanismes et dénombre ses options.

C'est faux, Elthiriel y viens depuis qu'elle évite le nid. Mais occupée à squatter chez Phantassos, elle n'y est pas passée depuis une semaine c'est vrai.

Il y a un cri d'oiseau courroucé aussitôt qu'il l'a foutu dans la cage et un grugement. Ca s'agite, ca crie. Nononon! Hors de question que ce piaf reste dans une cage! Pas quand il y a tant de choses à faire et de gens à voir.

Il y a soudainement une odeur de brûlé tandis qu'il se fait cramer proprement, soignant ses blessures.

Le 3 mai, le soir.

Il a monté le thermostat au fond et ça commence à lui tomber sur le coeur. En plus, la graisse fond, sans parler de la sueur qui lui coule dans le cou. Mais c'est le genre de truc qu'on peut parfois faire abstraction, quand le désagréable en vaut la fin.

Après une journée complète, il l'entent piailler en début de soirée. L'odeur de brûlé l'informe que l'oiseau se porte bien, au final. Tant mieux. Il préfère ne pas aller se coller le nez tout de suite à L,odeur de cramer. Il a déjà mal au coeur.

Et il brûle, il brûle le piaf... Portant l'orichalque de son collier a blanc. Mais rien n'y change, il fond pas. Au moins la cage fond, elle... Et libère l'animal qui se calme instantanément du même coup. Et qui fait déclencher le détecteur de fumée.

Il déteste être enfermé. Ca parait tu?

En un sens joyeux de savoir que tout ses pouvoirs n'ont pas été neutralisés, il bat des ailes follement avant d'aller se poser sur le lit quelques instants. Quand il aura l'occasion, c'est certain qu'il va aller barboter un peu... Il se sent les plumes lourdes et sales. Mais pour le moment, il va plutôt dans le salon, se poser sur la vieille télé, pour mieux fixer Darrin d'un air de reproche, lancant un cri percant de rapace.

Il s'inquiétait pour sa pomme. C'est quoi L'idée de faire le mort si longtemps? sans mauvais jeu de mot.

Heureusement que la cage ne lui a pas fondu dessus. Parce que habituellement, il y a un toit à une cage à perroquets. Mais ça n'a que très peu d'importance.

Mais il n'est pas devant la télé. Il est à table et il graisse ses armes. Et il en a un joli petit arsenal. De quoi attaquer une banque. Au moins.

Et moins de deux semaines, ce n'est pas si longtemps.

- Allo, dit-il en foudroyant le détecteur de fumée d'un geste de la baguette.

Et il se remet au boulot, vissant un silencieux au bout du canon.

HJ: wais, mais que ca lui fonde dessus ca lui fait rien, il flambe anyway...

De la télé, il le regarde fourbir ses armes dans la cuisine par le passage, la division, bref, appelez ca comme vous voulez, mais le trou entre le salon et la dite cuisine.

Allo? Allo? C'est juste ca qu'il a à lui dire en deux semaines? Et deux semaines quand on sait pas si l'autre est vivant ou non, c'est long. Et ca rime à quoi tout ces trucs?

Faisant un vol plané, sautillant un peu, le volatile se retrouve sur la table miteuse de la dite cuisine. Du bec, il tape violemment sur le silencieux. Pas de la patte, un Phoenix ce n'est pas un perroquet.

Tu fous quoi avec ca mec?

C'était pourtant facile à deviner, il préparait un grand coup. Tout seul ? Non, certainement pas.

- Xoramen est vivante. J'ai entendu les inquisiteurs le dire avant de ramasser ton père. Alors on va chercher ta mère. Il s'étire, se bascule sur sa chaise et interpelle à travers la pièce. Luis !



Et la porte de l'appartement s'ouvre sur un Luis, les bras croisée, visiblement pas très content.

- Et ça t'amuse de me faire poirrreauter dans le couloir ?
- Oais.
- Si au moins tu étais une petite salope baisable ! T'es baisable, mais t'es pas un salope, dit-il en retirant ses lunettes même s'il fait très noir. Il est fashion, Luis. Il pose sur une table chambranlante un imposant bouquet de fleurs.
- Rêve pas.
- Bourrin. Il vient s'asseoir à table et observe les trucs que Darrin a soigneusement étale devant lui. Depuis quand t'as une perruche ?
- C'est pas une perruche. Il renifle. Les autres ?
- Oh, il sont déjà là. Tu sais, la grand-mère de Sab est très malade. Et tout le monde sait que sa grand-mère rocks !

Luis a toujours été le meilleur ami de Darrin. Luis était le gentil percepteur de dettes. Deux petits caïd en puissance qui auraient pu aller loin si Manhattan n'était pas tombée sous la coupe des Hadamson. Aussi loin que l'au-delà de la vie.