Un petit appartement minable à Londres

Pour toute réponse, il regarde le cadran au mur.

Vous avez 4 heures. Je reviens vous chercher à 7 hres du matin pour vous emmener ailleur.

L'assassin sort sa carte d'inquisiteur. Un numéro est dessus. La douche se fait entendre... On devine ce qu'Elthiriel a décidée de faire.

Fait le 666 sur le page si ya un truc.

Sur ce, sans transition ! Il les laisse seuls.

Vous avez 4 heures. Je reviens vous chercher à 7 hres du matin pour vous emmener ailleur.

Darrin prend la carte, puis la tourner et la retourne. Ça, les paget et les cellulaires, il s'y connaissait bien. S'il avait sur qu'il aurait un jour un numéro d'Inquisiteur que l'inquisiteur lui-même lui donnerait, il l'aurait pas cru. Il entend bien la douche.

- Fait le 666 sur le page si ya un truc.
- Y'aura pas de truc.

Comme si Darrin allait caller Halewyn pour le fun. Faudra un truc énorme pour qu'il appelle Halewyn au secours. Mais il ne va pas se passer de truc. Il va s'en assurer. Il glisse la carte dans sa poche, pour ne pas laisser de traces, puis jette un oeil vers la salle de bain. De la surveillance, c'est de la surveillance. Il se rend à la porte, puis tourne la poignée, avant de faire sortir la porte de ses gonds. Puis il baisse la couvercle et s'assoit sur le couvercle.

Elle l'entend entrer, mais elle boude. Sous le jet d'eau brûlante, elle se laisse décaper les pores de la peau.... Un épais nuage de vapeur envahit la pièce, emmenant avec lui les odeurs de fumée, de brûlé, de violence.

Sous le jet, elle se décrasse de tout. Avec la propreté, viens la fatigue. Le jet d'eau s'interromp brutalement. Prenant Sanglante qui était restée avec elle dans la douche, elle tire le rideau.

Darrin peut voir un minuscule pied, une jambe sacrément bien tournée, fine mais musclée. Une cuisse longue et ferme(si on tiens compte des proportions du colibri) Oh, l'intimité... Un ventre plat, on peut deviner les abdominaux de fer. La poitrine délicate, les longs bras déliés, le délicate courbure de la gorge qui se termine au fin coquillage du lobe de l'oreille.

Dégoulinante d'eau, elle passe devant Darrin, sans aucune pudeur, sans aucune idée de l'effet que ca peut lui faire.

Tu voulais aller te laver, t'avais pas besoin de te poster sur les chiottes le temps que je finisse.

Dit elle, déposant sa dague sur le rebord de l'évier, le temps d'attrapper une serviette, en haut... Sur la pointe des pieds, le tout rehaussant son profil. Non, Elthiriel n'est pas une beauté dans le sens normal du terme. Mais elle a un quelque chose d'ancien, de fier, d'indomptable, de sauvage.

Non, elle n'st pas humaine, c'est manifeste.

*une couple de semaines plus tard*



Dans la cuisinette, des bruits de bouteilles qui s'éparpillent en tout sens, une exclamation de dégoût, suivit d'un récuro bien senti. Les boites de bouffes éparpillées sur le comptoir, c'est pas vraiment de la nature d'Elthiriel qui est d'une propreté exemplaire. Cavalcade sort les poubelles et va se promener dans le quartier, cigarettes au bec, pas trop loin. La ptite dame lui a dit qu'il n'y aurait pas de problème.

Armée de sa baguette d'une main et de la valise de l'autre, elle fait un ménage maniaque en un éclair.

Non mais t'es dégueulasse. Tu sais, des poubelles ca se met au chemin. Je ne veux même pas voir la salle de bain.

Manifestement, quelque chose la perturbe, pour n'avoir pas enguirlandé l'amricain plus que ca.

Personne ne vient ici. Surtout pas magiquement. Donc il tourne la tête quand il entend le claquement, tranquille, puis reporte son attention sur la télé quand il reconnaît Elthiriel. Il zappe machinalement, ne restant que quelques secondes sur la demi-douzaine de poste.

- L'Angleterre a une programmation de merde. Tu pourrais au moins installer le câble.

Il ne dit absolument rien sur le commentaire de sa propreté douteuse. Elle avait qu'à ne pas le planter dans cet endroit minable.

Le câble c'est pour les abrutis.

Elle lui balance sans ménagement la valise sur le bassin. Sans vergogne pour ses bijoux royaux.

Tiens, compte si ca peut t'amuser. Tout y est.

En effet, et il y a même un 20000 dollars de plus

Il se crispe un moment, quand il reçoit la valise sur les... genoux, comme n'importe quel mâle. Il lui adresse un regard menaçant... comme n,importe quel mâle dont la virilité vient d'être menacée.

Tranquillement, il soulève le couvercle de la mallette et soigneusement, il compte. Les bons comptes font les bons amis. C'est la base de son boulot quotidien.

- Y'a 20 000 de plus, dit-il, neutre.

Il lève les yeux sur Elthiriel, cherchant à savoir si c'était un moyen de le tester, ou si c'est voulu. Mais il sort tout de même le 20 000$ de plus de la valise.mallette. Les bons comptes font les bons amis.

Oui, c'est un bonus de mon père... Parce que lui il sait pas que tu m'a tirée dans le lard. Sinon c'tun autre genre de paiement que tu aurais eu.

Dit elle moqueusement distraite.

Il hausse un sourcil sans baisser les yeux, sans remords semble-t-il.

- Ça t'apprendra à faire n'importe quoi.

Sans émotions apparentes, il remet les 20 000$ dans la mallette, puis referme la dite mallette. Il la pose sur la petite table devant la télé et s'évache dans le divan et pose les pieds sur la mallette, les mains derrière la nuque. Il fixe Elthiriel.

- Et maintenant ? C'est quoi la suite des événements ?

Tes payé, tu peux bien faire ce que tu veux.

Il peut remarquer, Darrin, qu'elle est habillée non pas avec ses vêtements habituels, ni comme il l'avait attifée là bas, mais un mélange des deux. Bottes montantes, jeans moulants, top de sport sous une veste de jeans. Un mélange du style quelle avait avant et de celui qui llui a fait essayer. Et ca lui réussit.

Bref regard de défi, défi interrogateur. Il va faire quoi? Elle peut avoir l'air extrêmement fragile à cet instant précis.

Il hoche la tête, conscient qu'en un certain sens, le contrat est terminé. Elle lui redonne son libre arbitre, sans pouvoir le menacer qu'il ne sera pas payer et sans qu'il soit obligé de faire gaffe pour être payé. Bon, il y a toujours la menace du paternel qui tient, parce que peu importe, elle tiendra. Mais c'est le genre d'entente tacite qu'il est capable de saisir.

- Qu'est-ce que tu proposes ?

Il n'a pas l'air déterminé à s'en aller à tout prix. Qui aurait cru qu'il s'éterniserait ?

Elle finit par s'asseoir, mais il peut voir qu'elle n'est pas tranquille. Ferme les yeux, fout ses pieds bottés sur la table à café. Se cale dans le divan miteux.

Etrange, j'aurais parié que tu te serais poussé à toutes jambes aussitôt ton paiement recu.

Dit elle, étrangement lasse.

Tu veux que je te faisse une liste exhaustive des clubs, des restos, des lieux touristiques de plus ou moins haute gamme? On a un superbe cimetière en passant. Aménagé par Phoenix Noir. Ils l'ont gardé.

Il se pousse juste un peu, pour lui laisser un minimum de place.

- Etrange, j'aurais parié que tu te serais poussé à toutes jambes aussitôt ton paiement recu.
- Ouais, moi aussi, dit-il, sourire en coin. Nan, Darrin ne préméditait pas tout.[/color]

Ils ont l'air de deux ados un samedi de pluie.

- Tu veux que je te faisse une liste exhaustive des clubs, des restos, des lieux touristiques de plus ou moins haute gamme? On a un superbe cimetière en passant. Aménagé par Phoenix Noir. Ils l'ont gardé.
- Je sais, j'ai vu des photos. Byron y trouve un certain charme, si tu vois ce que je veux dire. Bref silence. En fait, j'en ai rien à foutre du tourisme. Je pensais plutôt à quelque chose de plus constructif, dit-il, songeur. Il a un bref haussement d'épaule. Ça se passe comment avec Mo ?

Et la prochaine question sera "Et ta mère ?" Elthiriel peut aisément le parier.

Jpeux te donner un sauf conduit pour tout les trucs illégaux de la place. Mais Londre c'est pas New York, ya pas mal moins de putes à racoler.

Ca pourrait passer pour une insulte, mais à regarde l'air d'Elthiriel, on peut voir que c'est une constatation.

Ça se passe comment avec Mo ?

Sujet sensible, à s'abstenir s'il vous plait, dans la même veine du comment va ta mère. Ils respirent tout les deux et le sang coule dans leur veines, c'est l'essentiel.

Moment de silence. Elle tente de le meubler. C'est la première fois qu'ils s'arrachent pas mutuellement les cheveux.

Tu crois que ton père est retourné à NewYork?

- Jpeux te donner un sauf conduit pour tout les trucs illégaux de la place. Mais Londre c'est pas New York, ya pas mal moins de putes à racoler.
- Y parait que WhiteChapel, c'est pas mal, nargue-t-il.

Et il comprend bien le principe du sujet sensible. Ça l'a été plusieurs années avec sa mère au sujet de son père. Surtout quand tonton Dario était dans les parages.

- Sujet sensible, à s'abstenir s'il vous plait, dans la même veine du comment va ta mère. Ils respirent tout les deux et le sang coule dans leur veines, c'est l'essentiel.

Il hoche la tête, compréhensif. Ouais, c'était l'essentiel, qu'ils soient vivants. Tous les deux.

- Tu crois que ton père est retourné à NewYork?

Il fronce les sourcil, pensif.

- Ce serait logique... Byron doit l'attendre, pour la suite. Il a un doute. Tu sais où ils ont mis le corps de Dario ? Ce serait logique, ça aussi. Il voudra peut-être le récupérer.

Si le corp est réclamé, il doit être dans la famille. Pour réclamer un corp c'est pas sorcier, il faut un extrait de naissance comme quoi il est de la famille.

Sinon, il doit se geler les couilles dans une morgue quelconque. St-Bartholomew probablement.

Mais peu importe ce qu'il compte faire, je m'en fiche pour le moment.

Elle s'étire de facon fort féline. Regarde le cadran sur le mur du salon.

Je devrais rentrer, on m'a conseillée de ne pas tarder. Tu saura te désennuyer?

- Si le corp est réclamé, il doit être dans la famille. Pour réclamer un corp c'est pas sorcier, il faut un extrait de naissance comme quoi il est de la famille.
- Ça se falsifie aisément... mais ce serait déjà fait si Byron avait voulu le faire. C'est son père après tout. River pourra toujours prétendre qu'ils n'ont pas été mis au courant. Ça pourrait se faire. Mais l'enquête doit pas être terminée, ils ne le rendront pas. Du moins, c'est comme ça que ça se passe chez moi...
- Sinon, il doit se geler les couilles dans une morgue quelconque. St-Bartholomew probablement.
- Plus plausible. On en entendra bientôt dans les infos...
- Mais peu importe ce qu'il compte faire, je m'en fiche pour le moment.
- Si tu veux, répond-il, conciliant.

Il la détaille, soigneusement, l'air de ne pas y toucher.

- Je devrais rentrer, on m'a conseillée de ne pas tarder. Tu saura te désennuyer?
- T'as un couvre-feu ? T'es vraiment une fille à papa, la nargue-t-il. Ouais, je trouverai. WhiteChapel me tente, provoque-t-il.

Si c'est les putes que tu veux....

Elle reste tranquille un moment. Puis, se relève.

J'ai strictement rien à faire ici. Je te laisse un minimum d'intimité.

Replace sa veste.

Je voulais te suggérer un truc plus intéressant, mais je ne crois pas que ca surpasse le sexe pour toi, donc ca ira une autre fois.

Lui jette un regard.

C'est vrai, à part baiser j'tai rien vu faire, qu'est ce qui t'intéresse?

- Si c'est les putes que tu veux....
- Pas nécessairement.
- J'ai strictement rien à faire ici. Je te laisse un minimum d'intimité.

Il hausse les épaules quand elle se lève. C'est une fille après tout.

- Je voulais te suggérer un truc plus intéressant, mais je ne crois pas que ca surpasse le sexe pour toi, donc ca ira une autre fois.

Il plisse les yeux.

- Mais c'est ce que je t'ai demandé, tantôt.

C'est vraiment une fille.

- C'est vrai, à part baiser j'tai rien vu faire, qu'est ce qui t'intéresse?
- À part baiser ? Il sourit, un sourire de requin. Il lève les main et énumère sur ses doigts. Le sexe, le fric, la violence gratuite, les gros char, une pitoune sur un gros char, encore plus de fric, tabasser un mec qui paye pas, mon 4X4 et... j'ai dit le fric ?

La violence gratuite ca me plait. On pourrait faire un braquage de banque et tuer tout le monde au passage...

Dit elle, sans qu,il soit possible de savoir si elle est sérieuse ou pas.

Il ricane. Un ricanement grave. Visiblement, ça l'amuse. Ça regroupe violence et fric. Pas mal.

- Mais tu voulais suggérer d'intéressant ? Peut-être que j'pourrais sortir de mes sentiers habituels, qui sait, si c'est vraiment intéressant.

Tu sais voler? Si tu n'a pas peur de te faire possiblement canarder au passage, tu pourrais contempler la ville by night, by the air. Avec les inqui qui essaient de tirer totu ce qui bouge c'est du sport.

Il reste interdit un moment. En fait, dans l'esprit de Darrin, ces phrases là n'ont pas vraiment de sens. Pour lui, le premier sens de voler, c'est de braquer une banque, ou quelque chose dans le genre. En fait, ça se tient jusqu'à ce que Elthiriel parle de contempler la ville by the night, by the air. L'après aussi se tient, mais l'expression by the air le trouble. Il met quelques secondes à saisir le sens de voler.

- Tu... tu veux dire ces conneries de voler avec un balais entre les jambes ? Il rigole et se lève, avant d'ouvrir les bras. Tu m'as vu l'allure ? J'vais le bousiller le balais. Et ça me semble pas mal... littéralement casse-couilles, si tu veux mon avis.

Logique et évidence masculine.

Ta la trouille?

Un grand sourire amusé s'épanouit sur le visage fier, couturé de deux cicatrices.

- Non, réplique-t-il, trop rapidement, mais je préfère nettement le sol. Stable, sauf quand River fait des siennes... ou la grande faille de San Francisco. Il redevient un brin sérieux. Y a pas un balais qui va me supporter. J'vais avoir l'impression d'avoir un cure-dent entre les jambes et franchement, ça m'intéresse pas.