THE CROSS, Londres... Nightlife

Elthiriel connaît très mal Samuelle. Parce que Sam ne lui a jamais montré qu’une partie d’elle-même. La bonne partie. Mais il y a deux faces à une pièce.

Halewyn tient ses engagement. Plus qu’un assassin, elle déteste avoir confiance en lui mais faut admettre qu’il est fiable. Un brave homme, d’une certaine manière. Elle lui a confié Léandre et a pu constater comment il la soignait bien chaque fois qu’ils se sont recroisé à l’inquisition

D’abord atterrée par les informations que lui transmet la jeune femme, son expression se transforme en quelque chose de cruel, de brutal, quelque chose qui a les dents longues et aiguë. Elle saisit Elthiriel par le collet et d’une demi-torsion la força à un tête à tête. « Pierre t’as dit? Rôdeur? Il y a 5ans?? Et je peux savoir pourquoi tu as attendu 5ans pour venir me prévenir? » Elle la suspecte, c’est évident, parce qu’elle connaît le pouvoir de persuasion de son frère et combien il est facile d’y succomber.

Une flambée qui brûle les doigts de Muelle. Elle lui fait face. La gamine a horriblement changée. Aussi féroce que ses autres incarnations.

Parce que
1- On n'a pas compris tout de suite.
2- C'était pas de tes affaires comme tu me l'a si bien fait remarqué. De comment mon père a tenu sa parole.
3- Mon père l'a fort bien caché, ca commencé a paraitre voilà 6 mois.
4- Ca L'air que c'est une fée. On l'a vu à l'échographie.

Elle ne tombe pas dans les accusations comme jadis. Oui, elle s'en est débarassée, le confiant à Halewyn. Elle aurait pu la prendre avec elle, la faire la suivre. Elle aurait pu montrer à sa fille quel monstre qu'elle est.

Parce que, pour Elthiriel, Muelle est aussi inhumaine qu'elle.



Ah oui? Et quand se sont ils vus la dernière fois je te prie?

Dit elle de ce ton délicat qu'elle prenait quand elle interrogait les suspects.

- Ah oui ? Et quand se sont ils vus la dernière fois je te prie ?
- Ben ça date... Ça fait quand même 5 ans... Et je crois pas qu'il l'ai revue après.

Il deviens soudainement silencieux... Puis reprends, l'oeil méfiant...

- ...Il a été poignardé... C'était un accident mais... T'étais au courant n'est-ce pas ? On t'en as parlé quand on a ramené Kaitz ?

Demande t-il l'air inquiet... Merde... Elle ne savait pas ?... Il se redresse doucement, la couleur bleue de ses yeux changeant lentement, très lentement, laissant un cercle orangé se refermer doucement vers la pupille...

« Les ententes qu’il y a entre ton père et moi ne regardent que nous. » Parce que Samuelle se soucie d’Halewyn à sa manière… Il lui a demandé une faveur, la faveur de lui retourner une faveur. Cette faveur là, lui avait coûté cher… La plus cher de toute. Non seulement il n’avait rien demandé mais il avait offert, alors Samuelle lui avait tout donné.

« Une fée qui lui dévore le cœur ? Bon sang… Lorsque Pierre t’a dit que j’avais le pouvoir te sauver ton père, il a voulu dire que si je me livrais gentiment à lui, il te dirait comment sauver ton père. J’ignore ce qu’il lui a fait ! J’ignore comment le sauver… » Les limites de sa magie… Il faut savoir… « Viens. On va fouiller les champs de pierre… »

Une fée qui lui dévore le cœur ? Bon sang… Lorsque Pierre t’a dit que j’avais le pouvoir te sauver ton père, il a voulu dire que si je me livrais gentiment à lui, il te dirait comment sauver ton père. J’ignore ce qu’il lui a fait ! J’ignore comment le sauver…

Il a dit et je cite que si Halewyn t'avait livrée, toi ou ma soeur, il aurait survécu. Qu'il n'y a que toi maintenant pour le sauver.

Pierre préfère le silence au mensonge. Elle s'en est apercu vite. Il est un extrêmement mauvais menteur. Et il le sait.

Viens. On va fouiller les champs de pierre…

Tu, je ne lis pas les pierres, et on n'a pas un quota de temps illimité. Il est au bout du rouleau et on pourra pas le garder dans els vapes indéfiniement. Il a un organisme extrêmement adaptable.

Malgré son air stoïque, Muelle peut sentir une grande anxiété. Halewyn est doublement son père en fait. Elle y tient.



Elle plisse les yeux, qui deviennent deux minces fentes phorshorescentes. Silencieuse, elle attend la suite. Trop furieuse pour parler.

« Tu le fais exprès de ne pas comprendre? Pierre n’a pas suggéré que je saurais sauver ton père… Il t’a dit de m’utiliser comme monnaie d’échange! » Samuelle étouffe de rage. « Sauf qu’Halewyn a décidé de se sacrifier… Vous les Chimériens, on se demande pourquoi vous l’avez toujours considéré comme un étranger! Il est pareil comme vous! »

La main tendue, elle attend que la phoenix s’en saisisse pour transplanner.

« Et ce n'est pas ta soeur... »

Il arque un sourcil.

- ...Quoi !?

Demande le lycan... dont la couleur des yeux à entièrement repris sa teinte habituelle.

- Me fait pas cette tête ! J'étais sûr qu'il te l'avait dit !... Ou du moins que quelqu'un t'en avais parlé en le ramenant...

Lance t-il sur le ton de l'innocence. C'est vrai quoi...

Tu ferais mieux de partir.

Dit elle entre ses mâchoires serrées à s'en briser.

Parce que ton polynectar fait plus effet.

Elle aimerait bien en savoir plus. Mais pour ca faut qu'il ne se fasse pas prendre.

- Tu ferais mieux de partir.
- Mais j'étais certain que tu-
- Parce que ton polynectar fait plus effet.
- ...Oh.

Fait-il en remarquant finalement le ton de sa voix qui semble avoir changé...

- J'pourrais t'en dire plus long... Mais pas ici. Tu veux aller ailleurs ?

Demande t-il en se levant... A part avoir perdu trois ou quatre pouces en hauteur... Il ne semble plus vraiment changer... Jetant un coup d'oeil aux alentours, il espère que personne n'a remarqué...

Sans rien dire, elle se lève. Règle sa consommation et laisse un généreux pourboire. Fait à noter, elle ne sait pas que Kaitz est là. Elle ne l'a pas vu encore, et il y a foule.

Je dois être folle de te suivre



Tu t'ostinera avec mon père et ta fille. Ce sont leur décision, pas la mienne.

Lui répond elle, tout en se laissant entraîner pour un transplanage. Elle déteste le transplanage des sorciers. Le sien est pas mal plus doux, moins... écartelant.

- Je dois être folle de te suivre.
- T'es p't'êt' saoule.

Lui dit-il avec son tact naturel en la prenant délicatement par la main pour l'emmener à l'extérieur, passant près de la piste de danse pour sortir par derrière... Il fait frais et humide à Londres ce soir... L'air est lourd et froid. Théodore la serre dans ses bras sans préavis. Elle est attirée contre lui sans avoir l'occasion de se déprendre... Il a la poigne solide Donoline...

Test de nouvelle tactique de cruise 101. Une jolie damoiselle toute blonde. Et deux mecs de chaque côté. Manifestement, elle ne les connais pas et semble bien en peine de leur échapperé A moins qu'elle n'apprécie ce genre d'attention.

Sirotant son verre, Solean regarde de ses magnifiques yeux verts.

Soudainement, le gars à droite se lève, fais le tour et empoigne l'homme à gauche. Un échange verbal somme toute assez virulent s'ensuit.

Léger sourire...

C'est la débandade. Le free for all. Bataille de bar comme on en a jamais vu. Et c'est à lui d'aller sauver la princesse of course! Plongeant dans le tas, il se lance. A eines quelque minutes plus tard, il réussit à sortit avec sa nouvelle conquêtem juste avant l'arrivée de la police.

Grand sourire, baiser passionné et nuit somme toute assez géniale.

:hawkins:

Deux des Jacks en manteau noir, capuchon sur la tête, sont sagement assis sur un muret, près du Cross. Une ruelle pas mal fréquentée à cette heure ci… Les rues de Londres sont toujours achalandées le soir. C’est généralement par là que passent les gens qui vont au Parking, derrière le bar. Ils ne parlent pas, ni l’un ni l’autre. Ils fixent les gens sans émoi. Sans sourire, sans aucune expression quelle qu’elle soit… Ils ne sont pas là pour rien, ils attendent… Ils attendent le bon moment. Ils attendent qu’il y ai assez de monde pour qu’il y ai des témoins, qu’ils appellent la police…

- Onze heures.
- Tire toi, Hawkins.
- C’est toi qui as tenu à c’que j’te tienne compagnie.
- Même pas.
- T’avais peur, tout seul ? Tu sais, à la Morgue, tu s’ras encore plus seul hein.
- C’est pas parce que j’avais peur. J’voulais pas m’emmerder… Mais là c’est toi qui m’emmerde. Casse toi.
- Ben voilà, cinq minutes et t’iras t’amuser dans les frigos.

Il y aurait normalement eu un sourire entendu à ce moment, mais les Jacks ne peuvent pas sourire. C’est physique. Ils ne peuvent pas ressentir tout ce qui se rapproche du bonheur, du plaisir ou de la joie. Ils ne peuvent même pas faire semblant. Hawkins se lève donc, s’éloignant de Thompson qui attend son heure. Il ne fait pas grand-chose pendant plusieurs minutes, fumant tranquillement une cigarette qui brûle sans être aspirée, puisqu’il ne respire pas… Puis au bout d’un moment, il se lève, évitant quelques passants embrumés par l’alcool et un groupe de jeunes femmes probablement ayant atteint tout récemment l’âge de sortir en boîte… Il passe à côté d’elles, distraitement, marchant tranquillement, l’air parfaitement insouciant, il dépasse un vieil homme endormi dans les poubelles avec une grosse bouteille de vodka…

BANG.

Un seul coup. Direct dans la nuque. Bien placé, calculé. Il y a été fort le Chef des Jacks… Une sorte de petite vengeance pour le p’tit salopard qu’est Thompson… Le coup tiré, le Jack dans la ruelle s’écroule, son regard bleu, presque blanc, vide, fixant le néant, la balle ressortie dans sa gorge tombe sur le sol dans un tintement métallique tandis que le groupe de jeunes femmes sort de la ruelle en courant, hurlant, les mains sur les oreilles, paniquées… Le vieillard se réveille et plusieurs autres sortent des téléphones portables… Quelques uns pour prendre des photos, les gens sont cons pense Thompson en voyant des flash et en entendant les déclics d’appareils photo… Mais la plupart appellent la police. Landon, sur le toit du Cross, range son pistolet, un gros calibre, lentement, son manteau claquant au vent, il se retourne doucement, la force de l’habitude le rend insensible. Surtout en sachant que Thompson n’a rien senti. Personne ne semble l’avoir vu, c’est parfait… Descendant de l’autre côté de l’édifice par l’escalier de secours, il rejoint Hawkins qui l’attend sagement dans une petite voiture plus qu’ordinaire, une allemande, rouge foncé… Et comme personne ne semble les avoir remarqués, ils roulent tranquillement, s’éloignant du site comme si rien n’était…

Pendant ce temps, Thompson reste aussi mort qu’il peut l’être… Les yeux ouverts, du sang qui n’est pas sien, injecté pour l’occasion, coulant dans son cou et sur le sol, sa gorge transpercée d’une balle… Couché sur le ventre, il patiente. Les sirènes se font entendre, le périmètre est vite sécurisé, le cadavre examiné, le terrain fouillé, les marques mises, on a tracé le cadavre à la peinture pour marquer l’endroit, on a placé des points de repères, on ramasse les preuves, on appelle les enquêteurs… Mais il n’y a aucune trace du meurtrier aux alentours. Même ceux qui sont montés sur le toit n’ont strictement rien vu. Le boulot de Landon est impeccable… Le corps est rangé dans un sac, la fermeture éclair se refermant sur la victime, refourgué dans le camion de la morgue après examen de la scène de crime et de ses poches… Un autre mort sans papiers. Il y en a beaucoup ces derniers temps. Un porte-monnaie vide… Des mouchoirs inutilisés, des pics de guitare et quelques bouchons de bière. Il y a des témoins qui ont vu un grand homme aux cheveux noirs quitter mais rien de plus… L’enquête est ouverte… Le corps en route vers la morgue… Tout va comme prévu.

- Si j’pouvais lui avoir déglingué les cordes vocales…
- C’est c’que t’essayais de faire ?
- Ben j’aurais pu lui tirer dans la poitrine, c’aurait été plus facile…
- J’me disais aussi que tu devais avoir quelque chose derrière la tête.

Landon et Hawkins se taisent un instant… Quelque chose qui ressemble à un ricanement s’échappe de la gorge de Landon… Un vivant aurait probablement placé un rire là. Alors il s’exécute… Hawkins grimace légèrement. C’était pas très réussi… Mais il avait quand même saisi ce qu’il essayait de faire… En effet, c’était approprié.

Les lieux sont toujours une certaine plaque tournante de la prostitution, de jour comme de nuit. Les prostituées de Lame sont au courant pour la dame et veillent. Et Lame est du nombre.