St Bartholomews Hospital

- Alors, c'est ça ta notion d'être là pour elle ? Le grand amour de ta vie et tu te conduit en lâche ? C'est ça O'connor. Sauve toi encore une fois... C'est tellement facile hein ?

...Il ne s'était jamais sauvé. Il n'avait jamais fui...Il avait toujours été là, présent, prêt à tout, sa vie appartenait à sa belle ..Samuelle était la seule personne au monde qui pourrait le faire chanter, lui demander de jongler avec des quilles, debout sur le siège d'un unicycle a travers un cerceau en flammes et il le ferait sans hésiter une seconde si c'est vraiment ce qu'elle voulait...Pourquoi Halewyn s'acharnait-il a dire que Cesar lui courrait trop après tout en revenant lui mettre sur le nez qu'il n'était pas là pour elle ?

- Daee t'as choisi. T'as pas le droit de la laisser tomber.

Les yeux fermés, il semble dormir, des tubes qui lui dépassent de partout, il ne montre pas signe de vie, mais il entend...Enfin, le peu de conscience qui lui reste croit entendre cette voix qui claque comme un fouet, cette voix qui lui rappelle pourquoi il a songé à s'enlever la vie. Pourquoi il a essayé de le faire. C'est cette voix qui l'a motivé...Silence de mort. Il essaierait bien d'ouvrir la bouche mais c'est comme si son corps ne lui répondait plus...Un engourdissement cérébral qui l'empêche de bouger...

- T'as pas le droit de leur faire ça t'entends ?

...Leur ?...Qui ça leur ?...O'connor n'ouvre pourtant pas les yeux...ni la bouche, ne bouge pas autrement que sa poitrine qui se gonfle pour respirer. On pourrait presque le croire mort s'il ne respirait pas. Deux tubes plantés dans le nez, couché sur le dos, sur ses ailes, il semble tellement serein...La voix de Coeurd'acier lui est audible de très loin...D'une distance incalculable, comme si elle résonnait sur les murs d'un tunnel interminable et qu'il était confortablement couché dans une grosse couette de duvet...Il n'a pas envie de répondre, et dès qu'il tente de se lever, c'est comme si son corps était en plomb...Trop lourd, fatigué...Non...Non pas aujourd'hui...Pas demain non plus...Peut-être jamais...Va savoir.

Une main de fer le prend par le collet. Les traits de Xoramen dansent devant ses yeux.

J'te jure que si tu laisse tomber ta fille, j'te ferai danser en enfer pour l'éternité. Penses y bien avant de crever.

Un moment d'éternité infinie ou il fixe ce visage pâle. Ces lèvres exangues. Elle va tu finir par se réveiller?

Je t'aime et je te déteste...

Termine t'il mentalement, relâchant sa femelle... Se maitrisant à grand peine, il tourne les talons dans un grand clquement de manteaux et quitte les lieux, se sentant déraper. Laissant César avec un malentendu monstre. Amoins que le journaliste ne prenne cette méprise pour autre chose.

Entendu dans la chambre de César O Connor.


voilà le patient docteur Smith.

Silence avec un froissement de papier... Le bon docteur vérifie son dossier.

Je vois... Faite une nanalyse complète des liquide biologiques en double exemplaire, avec un échantillon de plume.

Pause incrédule...

Puis je vous demander pourquoi docteur?

Pour envoyer à l'hoipital vétérinaire... Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce sont des ailes... On ne peut négliger le risque d'une pathologie de type aviaire.

- J'te jure que si tu laisse tomber ta fille, j'te ferai danser en enfer pour l'éternité. Penses y bien avant de crever.

...Erreur sur la personne...Quelle fille ?...Il n'avait pas de fille. C'est impossible et il le sait bien. Jamais il n'aurait d'enfants. Il se doutait bien que Sam aurait fait tout le nécessaire toute sa vie pour éviter de créer un tel lien entre eux, elle qui cachait leur relation depuis 30 ans. Il avait prouvé qu'elle trichait, et tricher implique qu'elle n'avait sûrement pas que lui dans sa vie...Mais la réflexion s'arrête là...Son esprit semble bloquer la possibilité de faire des liens...Trop fatigué...Les méninges prennent une pause...

Qui semble durer des heures...

Des jours...Des semaines...voir des mois...Pourtant à l'extérieur, ça doit faire quoi...une journée ou deux tout au plus, et même là.

- Voilà le patient docteur Smith.

Une autre voix dans le tunnel. Ça faisait longtemps...Il écoute. Un peu comme quand on est le dernier a dormir encore et que tout le monde papote dans la cuisine à l'étage mais qu'on est encore entre deux eaux. Il ne capte pas tout...

- ...Complète des liquide biologiques....Échantillon de plume...

...Ça veut rien dire ça ...C'est pas clair. C'est de lui qu'on parle là ?

- ...Pourquoi docteur ?
- ...L'hôpital vétérinaire...Des ailes...Risque d'une pathologie de type aviaire...

...Ils le prenaient pour un poulet ?...Ils allaient voir ceux là...Non...Non, ça demande trop d'efforts. C'est inutile de toute façon. Revenir servirait à quoi ? ...Il était bien...Pour une fois, y'avait rien de bizarre, rien de trop chaud, trop froid, de douloureux, d'ennuyeux, d'effrayant, de laid, de dur, de moche...Que du confort et du calme...Le choix de faire attention à ce qui se dit ou pas sans qu'on sache s'il écoute ou pas, s'il reviendra ou non...Le temps de réfléchir sans être coupé par les idées morbides ou irréalistes que lui lancent ses délires et ses psychoses...Ou peut-être est-il en pleine crise ? C'est trop clair pour en être une...Trop vrai.

Dors Cesar...En te disant comme un pauvre imbécile...

Demain, je serai bien plus heureux demain...

...Ou pas.

Quelques jours plus tard...

Une voix douce, atone, juste un peu chuintante, une voix d’asthmatique. Et l’accent bien reconnaissable, pas américain non, canadien. Ce ne sont pas des phrases, pas vraiment, un genre de mélopée dont il ne comprend pas le sens. Des mots qui ont leur propre mélodie. Parce que Paul Daee chante pour lui, tout bas…

- C’était ma berceuse, quand j’étais petite… chuchota quelqu’un…
- Oui…
- De quoi ça parle ?
- Fais l’effort de traduire par toi-même, tu connais cette langue… la rabroua Oncle Paul.
- C’est pour une séparation… Goodnight, travel well. Bon vent, bonne route. Elle hésita. C’est pour une longue séparation, définitive…

Une note teintée de tristesse, de chagrin dans cette voix de petite fille. Quelqu’un arrange ses couvertures, le borde tendrement.

- Il n’y a rien qu’on puisse faire ou dire, Léandre… Ton père a choisi de nous quitter. Après tous les efforts qu’il a fait, les privations, les revers, après avoir rêvé d’espoir et les compromis, malgré tout ce qu’il a dit, il a choisi de nous quitter. Il a abandonné.
- Il n’est pas mort !
- Il ne reste plus que la demeure de son esprit, Léandre…
- Je crois qu’il attend encore. Je crois qu’il lui reste un espoir.
- Un espoir de fou
- Il est fou. Maman l’a toujours dit… toi aussi.
- Il était fou d’elle…
- Elle va venir le voir ?
- Non. Tant qu’il vit, elle le protégera… Viens, nous ne devons pas nous attarder…



Il y eut un remue-ménage dans la chambre, une chaise, une table à roulette qu’on déplace. « Attend-moi dehors, je viens dans une minute… » Et Paul referma la porte. Il alla à la fenêtre, levant les yeux vers les étoiles, puis hocha de la tête une fois. À l’oreille de César, Paul vint chuchoter. « Léandre est ta fille et Samuelle mettra au monde ton second enfant d’ici 5 mois. 5 mois c’est amplement suffisant pour te remettre et venir m’aider à élever tes gamins. »

C'est bien le sommeil comateux...Et ce qu'y'a de si bien, c'est qu'on entend encore un minimum ce qui se passe à l'extérieur. Même si on ne sait pas si c'est en temps réel ou avec un délai. Peu importe...Sur son petit nuage, il se repose...Il attend...Il attend quoi ? Personne ne sait, pas même lui...Il a appris à ignorer les voix qui surgissent autour de lui, toutes celles qui ne prononcent pas directement son nom...Mais c'est une chanson qui lui parvient...Une mélodie...Une voix familière.

Il aurait peut-être préféré l'ignorer celle-là...Comment a t-il fait pour le trouver ? Savoir où il était ?...Allait-il lui faire la morale ?...Il voyait pas qu'il était inconscient ?...Il aurait été réveillé qu'il aurait probablement boudé...ignoré la voix de Paul Daee...

- C’était ma berceuse, quand j’étais petite…

...Sam ?...Non, non...Trop jeune...Ce n'est pas tout à fait le même ton...

- Oui…
- De quoi ça parle ?
- Fais l’effort de traduire par toi-même, tu connais cette langue…

...Le reste lui est incompréhensible...C'est du français selon l'intonation...Goodnight, travel well...C'est tout ce qu'il comprend...En fait, on bavarde à côté de lui...À voix ténue, au ton dormant, comme si on le réveillerait à trop hausser la voix...Bien qu'il ne dorme pas...Il n'a aucune sensation...Les mots se rendent à lui comme dans un tunnel où résonnent les r durs et le ton si triste d'une voix qu'il définit comme étant celle de Léandre...Pourquoi l'a t-il emmenée ? Pauvre gamine qui le détestait...Qui avait peur de lui...Il aurait préféré que la fille de Samuelle ai une meilleure opinion de lui.

Il a une dure impression que c'est fait exprès...Qu'il l'a emmenée là pour qu'elle ai une parfaite confirmation qu'il n'était qu'un lâche...Oui. Un poltron, un couard qui ne sait pas faire face à ses problèmes...Oncle Paul lui avait déjà fait la remarque...et Coeurd'acier aussi...Ça devait être vrai alors...Trop vrai. Ça ne devrait pas l'être, et il le sait...

Puis la voix d'asthmatique, cette vieille voix au slang canadien...Elle devient plus forte, comme s'il s'était approché du tunnel, approché de lui pour lui parler à l'oreille...en anglais cette fois...En anglais ? Il voulait qu'il comprenne, sans doute...

- Léandre est ta fille et Samuelle mettra au monde ton second enfant d’ici 5 mois. 5 mois c’est amplement suffisant pour te remettre et venir m’aider à élever tes gamins.

...

Les mots sont suranalysés, répétés maintes fois dans cet esprit supposément inconscient...Assez de fois pour que les mots changent de signification, assez souvent pour que la phrase soit retournée à l'envers, à l'endroit, interchangée... Pourtant le sens y reste...Léandre...Ta fille, Samuelle...Second enfant...5 mois...Aider...Élever...Peu importe dans quel ordre, tout y est d'une clarté douloureuse.

L'électrocardiogramme capte alors un rythme plus rapide...Presque inquiétant...Il veut revenir...Il veut ouvrir les yeux...Non...Non c'est pas vrai. C'est pas possible...Léandre ? Sa fille ? Sa propre enfant ? De son sang ? De sa chair ? Une part de lui ? C'est...C'est trop absurde allons, Samuelle aurait accepté de mettre au monde une fillette qui risquerais d'hériter des traits de son père ? Elle était beaucoup trop brillante, beaucoup trop belle pour provenir de leur union...Si ?...Elle ressemblais tant à sa mère...

Tout se mélange dans sa tête...Et c'est pire quand le terme "Second Enfant" lui revient à l'esprit...Pourquoi...Pourquoi lui avait-elle caché un évènement pareil ? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ?...Était-il si empoté, si incompétent, trop malade, trop fou pour même avoir le droit de savoir qu'il avait une descendance ?...Elle avait si peu confiance en lui ?...Et quel horrible acte avait-il commis...Il avait tenté de s'enlever la vie ? Pour quelle sorte de lâche passait-il auprès de sa fille maintenant ? Comment allait-elle le considérer ?...Impossible de choisir...Devait-il revenir pour reprendre en main le cours de sa vie...?

...Ou devait-il rester là et attendre qu'on décide de laisser mourir son corps pour s'en aller définitivement ?...Tout à coup, cette option lui paraissait comme un acte d'une stupidité inégalée...Plus tôt, elle lui avait parût logique, même que c'est un peu pour ça qu'il n'avait mis aucun effort à tenter de revenir...Mais maintenant, il considérait qu'il n'avait plus le droit d'y penser...Même plus le droit d'envisager de partir pour de bon...Abandonner les enfants qu'il ignorait avoir...Abandonner l'amour de sa vie...?...Laisser un vieil homme se débrouiller avec ceux qu'il avait procréé lui semblait tout à fait insensé...Pourtant c'est ce qui était arrivé...

Entre la colère noire, une peine presque insurmontable, des remords qui le rongent et une rancune envers la mère pour lui avoir caché tout ça, les poings se serrent imperceptiblement et les yeux bougent derrière les paupières fermées...Les dents grincent légèrement alors que la mâchoire se crispe par spasmes musculaires...La bouche légèrement entrouverte, aucun son clair n'en sort, ce sont plutôt des grognements, comme si c'était un effort incommensurable que de revenir...D'ouvrir les yeux...

Ce qu'il finit par faire, aveuglé par les néons, les lumières dures et blanches des chambres d'hôpital, déjà trop blanches, la fenêtre est noire. Le ciel de nuit est piqué d'étoiles qu'il a du mal à distinguer tant il est ébloui...Mais à part ouvrir les yeux, son corps refuse de réagir...Ça fait déjà quelques semaines qu'il est couché, qu'il n'a pas bougé...Les muscles répondent douloureusement, voir pas du tout. Les yeux verts se lèvent vers le vieillard...Même sa bouche refuse de l'écouter...Une phrase pas très claire lui échappe, et visiblement, il reviens de loin...très très loin.

- Je...Ch'ui là...

Bafouille t-il comme s'il tenait absolument à lui faire savoir qu'il était conscient à nouveau...Qu'il avait entendu...Qu'il était prêt à revenir...Mais qu'il avait du travail à faire sur le retour parce que là, c'était loin d'être en force...

« Oh je le vois… » répondit le vieil homme dont la large main lui étreignait l’épaule. « Je vous attendrai dans 5 mois, à la brocante… Soyez à l’heure… » Il lui tapota l’épaule en signe d’encouragement et prit soigneusement son temps pour se lever du lit sur lequel il était assis.

Une raie de lumière trahissait la présence de Léandre à la porte. Elle espionnait, elle trichait… Et l’attitude d’Oncle Paul trahissait assez bien qu’il le savait. À dessein, il laisse César l’apercevoir une fraction de seconde avant que la gamine ne referme la porte pour ne pas se faire surprendre.

C’est sa fille. C’est plus celle de Samuelle, mais c’est aussi sa fille.

C'était un cadeau. Un de ces cadeaux à double tranchant qui vous meurtrissent l'âme de la plus belle façon. Une spécialité de Paul Daee. Les mâchoires du pièges se refermèrent sur le coeur de César.

- Oh je le vois…

La main qui se referme sur son épaule lui semble tellement lointaine...Les contacts physiques lui sont flous...Comme si il était anesthésié à la grandeur du corps...

- Je vous attendrai dans 5 mois, à la brocante… Soyez à l’heure…

Il ne hoche pas la tête, parce qu'il a du mal à bouger chaque muscle affaibli...mais il lève les yeux pour regarder Paul se lever lentement...Puis dans son champ de vision, il capte que la porte n'est pas tout à fait fermée...Léandre...Il n'a que le temps de croiser a peine une fraction de seconde le regard noir...noir noir noir, de sa fille...Contact visuel très très bref...Elle a déjà refermé la porte...

Il aurait peut-être préféré ne pas la voir...? Ça aurait peut-être été moins douloureux...Ça fait mal, ça fait mal pour vrai...Immobile comme un ange de plâtre, il ne fait que suivre Oncle Paul du regard. Il aurait éclaté en sanglots s'il en avait eu la force...Mais y'a plus rien, rien de rien qui répond...Quelque part, ça l'étonne. Il n'aurait pas cru que rester immobile si longtemps aurait eu un effet aussi flagrant...Et ça c'est parce qu'il ne s'est pas encore vu dans un miroir.

Même ses ailes ont maigri...Un rien de plus et il n'est qu'un squelette recouvert de chair. Ses yeux sont creux et la ligne de sa mâchoire est horriblement délimitée...Heureusement qu'il a épais de barbe, ça cache un peu sa maigreur. Il flotte dans sa jaquette d'hôpital et il a mal au coeur, mal à l'intérieur...Avait-il été trop vite ? Voulait-il vraiment vivre ça ?...Ça allait être dur...Mais il savait...

Maintenant il savait qu'il devait absolument être là. Parce qu'il n'avait pas le droit d'abandonner ses enfants...Non, il était un battant. Il y arriverais...Bien que ça l'effrayait de recommencer à vivre.

Une femme de taille moyenne, sanglée dans un uniforme d'hopital qui, on le sait toutes, est tout sauf flatteur. Des yeux bruns, derrière de sévères lunettes à montures d'écailles, Et , pour faire jurer le tout, des cheveux d'un roux flamboyant, d'un roux aussi riche que les feuilles d'automnes.

Sur ce petit minois de souris, d'un âge que l'on qualifierait de mature, aux rides de rires creusant le coin de ces yeux pétillants.

Bonjour Monsieur O Connor.

Dit elle d'une voix douce comme un soupir.

Je suis Marianne Herbotszy, votre physiothérapeute. Vous pouvez m'appeler Marianne. Aujourd'hui, nous allons réveiller doucements vos muscles. Je vous dirai au fur et à mesure les manipulations que je ferai. Est-ce que cela vous va?

Sourire révélant une rangée de dents blanches. Un superbe sourire, doux, confiants.

BANG!

La porte s’ouvre sur une avalanche de foam sculpté, de ballon et de sac de sable suivit par une petite jeunette de 30ans en uniforme pyjama fushia enfilé par dessus des survêtements sportif moulant. « Ohlala! Quelle maladroite je fais! Pardonnez-moi! MARIANNE!!! Allo toi, c’est ton patient? C’est le miens aussi! » Et une blondine termine son entrée dans la chambre.

Énergique la petite fille. Enthousiaste également. On voit à son sourire que c’est une sadique qui n’a jamais souffert de la moindre blessure. « Monsieur César! Je suis April Jones! Votre Kinéthérapeute. Tortionnaire pour les intimes! » Et sortant de les poches arrières de son uniforme un étrange petit appareil qui ressemble à un baladeur et une pile carrée 9Volt. « C’est quoi ta cédule Marianne? Je suis en retard ou en avance? »

- Bonjour Monsieur O'connor.

La télé le captivait...Il ne la regardait que très peu en temps normal, voir jamais. Mais comme il n'avait nul part d'autre à regarder et que son cou le faisait souffrir au moindre mouvement, il préférait garder les yeux rivés vers l'écran. Mais son nom à l'oreille d'une voix charmante lui fait tourner les yeux...

- Bonjour.

Lui réponds t-il avec un sourire mou...fatigué.

- Je suis Marianne Herbotszy, votre physiothérapeute. Vous pouvez m'appeler Marianne.
- Enchanté, lui répond t-il sans lever la main pour la lui serrer parce que sérieusement, il trouve que tous ses gestes sont encore plus maladroits qu'ils ne l'étaient déjà avant et il a peur de lui crever un oeil...Va savoir comment...Mais il sent que c'est une possibilité.
- Aujourd'hui, nous allons réveiller doucement vos muscles. Je vous dirai au fur et à mesure les manipulations que je ferai. Est-ce que cela vous va ?
- Euh...Oui,oui.

Répond l'ex-journaliste en essayant de se redresser...Mais il n'y arrivera pas tout seul...Les muscles du dos, des bras, trop faibles pour le remonter...Puis un BANG! Le fait sursauter...Quoique le sursaut ne soit pas visible de l'extérieur, c'est plutôt son coeur qui a bondit. Tournant légèrement la tête vers la porte de laquelle déboule tout un attirail d'il ne sait pas trop quoi avant qu'une autre charmante jeune femme toute en couleurs et blonde comme les blés ne finisse de tirer son matériel à l'intérieur...César l'observe un moment, un petit sourire amusé aux lèvres...

- Ohlala! Quelle maladroite je fais! Pardonnez-moi ! MARIANNE!!! Allo toi, c’est ton patient ? C’est le miens aussi !

Mignonne. Elles ont l'air efficaces en tout cas. En espérant que ça porte ses fruits et qu'il soit prêt à avoir ses enfants sur le dos le plus vite possible...Quelque part, ça le rendait fébrile, un peu nerveux mais vraiment très heureux de savoir ce qui l'attendait après ça...Papa à temps plein ?...Avec une aide qui s'y connaît ?...Ça le faisait sourire d'y penser...Et cet enfant à venir n'aurait pas à connaître le passé de son père...

- Monsieur César ! Je suis April Jones ! Votre Kinéthérapeute. Tortionnaire pour les intimes !
- Ravi de faire votre connaissance.

Lui répond t-il, souriant...Bien que le terme tortionnaire le lui efface à moitié...Était-il vraiment ravi ? Peut-être pas tant que ça à la voir sourire comme ça à ce même mot qu'était le synonyme de bourreau...Pourquoi il avait l'impression que ce s'rait horrible...?

- C’est quoi ta cédule Marianne ? Je suis en retard ou en avance ?

...C'est peut-être pas ses affaires...Mais c'est quoi ça...? Il suit l'objet des yeux, sans un mot... Et ses ailes entre son dos et le mur derrière lui pourraient passer pour un accessoire de mauvais goût tant elles sont immobiles comme du plâtre.

« Ah bah! De toute façon, j’ai pas d’autres temps, c’est maintenant ou jamais! Surbookée voyez-vous… » Et elle arrache les couvertures. « Tu prends le haut, je m’occupe du bas! » Et sans lui demander son avis, elle lui remonte la jaquette jusqu’à une hauteur inquiétante… « On demandera à votre infirmière de vous mettre en bobette pour les mois qui viennent. » Elle se voila les yeux de son avant bras. « J’voudrais pas surprendre les horreurs de la guerre! » et se penchant à son oreille, elle lui expliqua : « Je blague, c’est pour vous mettre à l’aise! »

Comme si cette jeunesse pouvait être mal à l’aise…

April sort de ses poches un tube style pâte à dent et lui colle une bonne giclée de glue verte à 4 points stratégiques des jambes. C’est d’un froid cryogénique. Elle lui colle des électrodes qu’elle plug au petit appareil. « Vous sentez quelque chose monsieur César? Non hein? » Une sadique… On l’imagine parfaitement en habit de vynile avec un fouet. Il la vit tourner une petite roulette graduée. « Et maintenant? » Elle la poussa encore, encore… « Pleine capacité alors! » annonça-t-elle joyeusement. César senti alors une sorte de brûlure désagréable et ponctuelle. « Ce petit appareil transmet un petit choc électrique à ce qui reste de vos muscles! Ça les réveille!!! Et ils vont bientôt se contracter pour chercher à échapper à l’agresseur! » Comment elle arrivait à caser autant de point d’exclamation dans une phrase? « Nous allons commencer avec 1h! Et vous allez rapidement devenir un champion du saut à la haie! » prédit-elle pompeusement.

Et effectivement, à son air, on imagine que c’est bien possible.

April se jucha sur le rebord de la fenêtre surveillant les opérations.

Marianne secoue la tête, attendant que la tornade fushia se calme un peu. Non mais, bouscouler un patient comme ca. Parfois...

En fait, j'avais un cas ce matin, mais il s'est désisté.

Sous entendre ici que le patient est décédé... Ca arrive. Elle surveille la kinésithérapeute de son oeil brun. Ca serait facile crier au scandale, au non professionnalisme. Mais bon... On fait avec ce qu'on a. Doucement, elle prend une aile, l'ouvre et la ferme doucement. Elle s'est renseignée pour comment aider un cas si particulier.

Monsieur Connor, je reviendrai cet après midi pour votre évaluation. Je n'aime pas partager mon temps de soin.

Un doux sourire et un humour légèrement décalé

Cela vous permettra de vous reposer après votre torture. Je vais vous laisser des balles de stress en m'attendants, vous pourrez vous exercer à les serrer. April ou une infirmière vous les donnera

Elle se tourne vers sa consoeur

Je peux avoir les résultat de ta première séance?

« Évidemment Marianne ! Pas de problème ! » Et se faisant elle lui flanque une stress ball dans chaque main. « Allez, serrez-moi ça, plus fort !!! ok on relâche… » Elle observe le retour de sang dans ses mains. Fait une moue peu appréciative. « Faudra faire mieux que ça Monsieur César. On serre ! Définissons nos buts ! On relâche ! Vous êtes dans le même état qu’un gros molusque, vers quoi désirez-vous évoluer ? On serre ! » Elle lui reluqua ostensiblement la main gauche. « On relâche ! Pas marié, une copine à serrer dans vos bras, des gamins avec qui courir ?On serre ! Un chien à promener ? On relâche ! Un boulot et des collègues à impressionner ? On serre ! »

- Ah bah! De toute façon, j’ai pas d’autres temps, c’est maintenant ou jamais! Surbookée voyez-vous…

Ah les médecins...Jamais une minute de trop dans l'horaire...

- Tu prends le haut, je m’occupe du bas !

Et quand la jaquette remonte, ça frôle les "Eep!" de Dery. Il ne dit rien mais les yeux lui arrondissent et une paire de bras vaguement manipulés avec une maladresse marquée qui viennent empêcher le tissus de monter trop haut...Déjà que c'est limite...

- On demandera à votre infirmière de vous mettre en bobettes pour les mois qui viennent.

Très drôle, vraiment.

- J’voudrais pas surprendre les horreurs de la guerre !

HAHA. J'me bidonne. Vraiment. Sérieux comme un pape, le coin de ses lèvres remonte légèrement pour lui faire plaisir après avoir été prévenu, heureusement d'ailleurs, il ne s'en était pas aperçu, que c'était une blague pour détendre l'atmosphère...Quel clown, wow...Dommage qu'elle n'ai pas été bonne, il aurait bien pris une petite dose de rigolade...Puis c'est le grand frisson. Les muscles sont complètement insensibles, mais la peau ? Ouf, quelle horreur ces p'tits machins glacés qui lui collent la peau...Ugh. Terrifiant. Il ne parle pas beaucoup...Et c'est pas parce qu'il en a pas envie, mais il n'a rien à dire parce qu'elle se répond toute seule...

- Vous sentez quelque chose monsieur César ? Non hein ?

...Voyez c'que j'veux dire ? Il hoche la tête, parce qu'en effet...Il sent rien...

- Et maintenant ?
- Non.

Tiens, premier mot depuis leur présentation...

- Pleine capacité alors !

Ah ! Il venait de comprendre ce qu'elle voulait dire par Tortionnaire. Putain...C'était l'ENFER...Comme si on lui collait du fer rouge à travers la jambes...qu'on le piquait régulièrement, une fois la seconde...Renfrogné, il aurait serré les poings s'il avait pu, mais a part son cou, rien ne bouge avec aisance...

- Ce petit appareil transmet un petit choc électrique à ce qui reste de vos muscles! Ça les réveille!!! Et ils vont bientôt se contracter pour chercher à échapper à l’agresseur !

...Et comment elle peut être si joyeuse de parler d'un truc qui fait aussi mal !! Fallait s'rassurer et se dire que c'était pour son bien...pour qu'il puisse remarcher quoi...

- Nous allons commencer avec 1h! Et vous allez rapidement devenir un champion du saut à la haie !
- Quoi !? Vous allez me laisser ça pendant une heure ?

S'exclame t-il, visiblement exaspéré en début de phrase puis son calme habituel lui revient vers la fin...Non mais c'est quoi cette torture ?...

- En fait, j'avais un cas ce matin, mais il s'est désisté.

Ben quoi...C'est un peu le seul moment où elle a eu l'occasion de parler cette pauvre Mary-Ann...Elle lui déplie une aile...Mouvement qu'il sent encore moins que quand il bouge ses jambes et ses bras...Déjà que c'était des muscles qui n'étaient pas développés.

- Monsieur O'connor, je reviendrai cet après midi pour votre évaluation. Je n'aime pas partager mon temps de soin.
- Ah...Euh...Très bien.

Lui répond t-il en lui jetant un coup d'œil implorant par dessus son épaule ...Vous pourriez pas rester ? Elle va m'tuer !

- Cela vous permettra de vous reposer après votre torture. Je vais vous laisser des balles de stress en m'attendant, vous pourrez vous exercer à les serrer. April ou une infirmière vous les donnera. Puis elle s'adresse à April, Je peux avoir les résultat de ta première séance ?
- Évidemment Marianne ! Pas de problème ! Balles de Stress...Allez, serrez-moi ça, plus fort !!! ok on relâche…

Il fait ce qu'on lui demande...Bien qu'avec la douleur dans les jambes, il a bien du mal...Faire deux trucs en même temps, soit dans la situation présente, souffrir et serrer, c'est hors d'atteinte des capacités mâles...

- Faudra faire mieux que ça Monsieur César. On serre ! Définissons nos buts ! On relâche ! Vous êtes dans le même état qu’un gros mollusque, vers quoi désirez-vous évoluer ? On serre !

Vais t'en foutre des mollusques moi ! Roulant les yeux, il se demande s'il réussira à supporter ça pendant aussi longtemps...Vivement qu'ce soit fini...

- On relâche ! Pas marié, une copine à serrer dans vos bras, des gamins avec qui courir ?On serre ! Un chien à promener ? On relâche ! Un boulot et des collègues à impressionner ? On serre !

...Comme si c'était tes affaires...Il fait c'qu'on lui demande mais effectivement, c'est plutôt mou. Quoiqu'il fasse ce qu'il peut...Et que sa main droite soit très visiblement moins apte que la gauche...Ce qu'il vient tout juste de remarquer d'ailleurs...Une cicatrice sous son avant bras...Il ne se souvient pas de ça...Mais sa main droite est loin de performer avec les balles de stress...

« Monsieur César ! » Chantonna-t-elle… Elle fit claquer ses doigts au bout de son long nez. « Vous rêvassez ! J’espère que vous pensez à ma réponse parce qu’il faut me la dire ! » Elle fixait sur lui ses yeux clair. « Vos objectifs… »

- Monsieur César !

Comme si on le réveillait d'un long sommeil, il secoue la tête pour reporter son attention sur April.

- Vous rêvassez ! J’espère que vous pensez à ma réponse parce qu’il faut me la dire !
- Vous dire...? Demande t-il comme s'il s'en voulait de ne pas l'avoir écoutée...
- Vos objectifs…
- ...J'ai des enfants qui m'attendent.

Répond t-il vaguement en lui souriant, l'air un peu absent...

- J'ai quelques mois pour me remettre sur pied.

Ajoute t-il en serrant la balle anti-stress de sa main gauche...celle qui arrive à un peu plus que l'autre...

« Des enfants ! Merveilleux ! Les enfants sont une excellente source de motivation. Oh mais qu’est-ce que c’est que cette paresseuse ? » remarqua-t-elle immédiatement. « Non nonon, Monsieur César… On ne prend pas la voie de la facilité, elle vous ferait développer un handicap au lieu de votre force ! » Elle lui saisit le menton et lui tourna la tête vers elle. « Hors de question ! Allez, la main droite aussi ! »

C’est ATILA !!! c’est certainement sa réincarnation !

Puis la porte s’ouvre sur un préposé qui apporte son plateau repas pour l’aider à manger. « Michael ! Bonjour ! Oh ! oooooh, laisse-moi ça tu veux, je vais m’en charger ! » Et la blondine lui prend le plateau des mains pour le poser une la table à roulette. Elle se choisi un drap qu’elle lui attache autour du cou comme une vaste bavette et lui demanda, avec cette étincelle dans les yeux : « Vous avez faim monsieur César ? »

- Des enfants ! Merveilleux ! Les enfants sont une excellente source de motivation. Oh mais qu’est-ce que c’est que cette paresseuse ?

...Euh...Y paraît oui. Puis elle remarque sans doute qu'y'a des trucs qui marchent plus que d'autres...

- Non nonon, Monsieur César… On ne prend pas la voie de la facilité, elle vous ferait développer un handicap au lieu de votre force !

Elle lui attrape le menton...C'est quoi c't'histoire ...? Il la détaille comme on détaillerais un extraterrestre...Oulà, tout un phénomène. Vivement le psychiatre qui allait passer cette semaine, il sentait qu'il allait en avoir besoin et pas seulement pour sa schizophrénie mais pour tenir le moral le temps qu'elle allait être dans les parages celle là...

- Hors de question ! Allez, la main droite aussi !
- Je sais mais...La gauche fonctionne, mais celle elle...elle veut pas.

Explique t-il pendant que quelqu'un d'autre entre dans la pièce avec un plateau...Chouette ! La bouffe ! Enfin quelqu'un de pas trop cinglé...Visiblement appareillé à l'aider à manger, il aurait une petite pause de la blondine...

- Michael ! Bonjour ! Oh ! oooooh, laisse-moi ça tu veux, je vais m’en charger !

...C'était trop beau...Une bavette...Oh seign-...Oh putain...

- Vous avez faim monsieur César ?
- Maintenant que vous en parlez eum...Pas vraiment non...

Bafouille t-il avec un sourire mal à l'aise, mentant sur l'état de son estomac...

« Taratata, j’entends d’ici gargouiller votre estomac ! » Et elle tire sa main droite à elle, choisissant une cuillère à soupe dans le plateau, elle la lui glissa entre les doigts, et lui colla les doigts dessus avec du gros papier collant d’hôpital. « Voilà un exercice fantastique ! » Elle poussa la table vers lui, lui enlevant le reste des couverts. Un fumet particulièrement alléchant, pour de la bouffe d’hôpital, lui chatouilla les narines. « Tâchez de ne pas vous en mettre dans les cheveux, la sauce est particulièrement savoureuse… Allez, remuez-vous! Ça refroidit! »

- Taratata, j’entends d’ici gargouiller votre estomac !
- Ah...Oh ben oui...Vous avez pas tort...

Répond t-il alors que tout va un p'tit peu vite. Ça l'étourdit vaguement de la voir lui tourner autour comme ça...Mais droite en activation avec une cuillère collée dedans...Oh que c'est gênant tout ça.

- Voilà un exercice fantastique !

...Oui bon. Il peut pas dire le contraire, il a une faim cruelle qui lui tenaille l'estomac...Ça doit faire un ou deux jours qu'il est réveillé et il était encore au soluté...Manger un truc lui ferait pas de mal.

- Tâchez de ne pas vous en mettre dans les cheveux, la sauce est particulièrement savoureuse… Allez, remuez-vous! Ça refroidit !

Il grimace, comme si ce qu'elle venait de dire était d'une bêtise absolue...Mais finalement la tâche s'avère d'une difficulté inattendue ! Cette putain de cuillère qui ne voulait pas entrer dans le bol parce que son bras retombait trop...Heureusement qu'elle était collée à sa main...C'est encore plus gênant quand on se rend compte que c'est avantageux comme sécurité du papier collant sur un ustensile...Ah lala...Et soudainement, une image de Donoline lui accapare l'esprit...Si il FALLAIT qu'il tombe sur lui dans cet état...Quelle honte...Mais pourquoi lui ?...Pourquoi il...pensait à lui ? Peut-être que ça lui donnait un coup de pied au cul pour se grouiller de reprendre ses états normaux...

Et ça fait déjà 10 minutes et il n'a même pas réussi a avaler quoi qu'ce soit. ARG. C'est avec un renfrognement déterminé qu'il finit par y arriver après un bon 15 minutes d'effort intense a reprendre le contrôle sur son membre déficient...Surtout que celui-là particulièrement a perdu beaucoup depuis qu'il a été traversé par une lame...Victorieux, il sourit, tout fier de son exploit...Avant de reprendre le boulot...C'est fou comme ça brûle dans l'estomac et la gorge quand ça fait si longtemps que rien d'autre qu'un tuyau n'est passé par là...

April s’y connaissait…

Elle prit la corbeille de plastique, enleva le sac et se mouilla une serviette. Aux premiers vomissements, elle était prête! Vraiment efficace la donzelle! « aaah voilà! Ça fait aussi parti de votre entraînement. L’estomac est un muscle! » Elle lui torcha la figure comme au jour de sa naissance. « Vous voulez un petit verre d’eau pour vous rincer la bouche avant de continuer? » Comme s’y pouvait avoir envie de continuer… Mais curieusement l’option : Remportez le plateau svp, ne faisait pas partie des possibilités.

Elle le tortura pendant une heure complète puis lui retira les électrodes, les balles et tout le bataclan. Elle le borda dans son lit et lui souhaita : « Maintenant vous allez dormir parce que je vous ai épuisé… On recommencera demain à la même heure! » Sur le seuil de la chambre, elle claironna : « Vous ne pouvez pas m’échapper… Vos enfants seront fiers de leur papa! »

* un mois plus tard*

Elle a bien remarqué que O Connor semble s'ennuyer malgré son programme d'enfer. Et parce que Mary-Ann est Mary-Ann, elle décide de le changer de sa routine un peu, ce patient a l'air tellement mélancolique! On le serait à moins, gardé par les deux individus patibulaires.

Une bonne odeur de poulet rôtise fait sentir aux narines de César. La volaille, on ne lui en n'a pas servi depuis ses ailes. Mais la physio a décidé que le poulet, ca plait à tout le monde.

Bonjour! Je vous offre de fêter vos progrès?

Des potages légers, il est passé par le gruau, puis en s'en allant vers le plus solide, il avait quand même droit à la bouffe de l'hôpital...Et ce qu'on sert aux malades...Pas aux visiteurs. Alors sans sel, sans sucre, sans agent d'conservation, sans goût... Quand cette odeur de volaille vient le chercher par les tripes, lui qui commence lentement à revenir, tend le nez vers le plat transporté par Lady Marianne comme il se plaît à la surnommer...

- Bonjour ! Je vous offre de fêter vos progrès ?
- C'est vraiment charmant de votre part Lady !

Lance t-il en se redressant...parce qu'il bouquinais, comme d'habitude quand il n'est pas en thérapie...Terminant pour la 6ième fois de son séjour Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas...Il oublie tout l'temps de demander à Kaitz de lui en ramener un autre alors il relis tout l'temps le même. Posant le livre sur sa table de chevet, il n'arrive pas encore tout à fait à se tenir debout stablement alors il reste assis sur son lit...Sa dernière séance de torture avec April l'ayant terriblement épuisé...

Jeans, t-shirt...On commence lentement à retrouver le Cesar habituel...Même un t-shirt qui lui est ajusté...Laisse passer les ailes.

La physio regarde les grandes ailes un court instant. De sous le plat de poulet, elle sort un plat de salade au poulet. Se prend la chaise des visiteurs.

Satisfait de vos progrès? Vous avez fait les exercices que je vous ai dionné à faire avec vos nouveaux membres?

Par délicatesse, elle n'a pas nommé les ailes. Sujet sensible, elle s'en doute.

Ca donne quoi comme résultat?