Chez Dô, le cabanon de Lucas

C'est une petite maisonnette. À peine une maisonnette. Un minuscule carré en aluminium blanc, avec un toit à pentes, deux fenêtres de chaque côté d'une porte. C'est tout. Quand on regarde par la fenêtre, on voit un intérieur de cabanon tout ce qu'il y a de plus conventionnel, avec un établie, du rangement, la tondeuse, les vélos, les outils et le nécessaire pour le spas et la piscine. C'est vraiment un cabanon comme les autres, plein de poussières.

Sous l'établi, un panier, d'assez grande taille, avec une couverture en polar rouge, couverte de poils blanc et noirs.

Mais si on porte son attention sur l'établi et qu'on glisse ses doigts en dessous de la surface de travail, on peut trouver une encoche qui provoque un pivotement de l'arrière de l'établi qui libère la double paroi du mur dont l'espace est aménagé version sorcier. Suffit de replacer l'établi pour que tout redevienne normal, mais derrière le mur, c'est le coin de Lucas.

La première chose à remarquer, c'est le divan difforme et brun rayé orange. La plupart du temps, un coussin jaune doré qui a pâlit avec le temps y trône, sans parler de l'épaisse couverture bleu défraîchis qui recouvre le divan en partie.

Y a pas de tapis, c'est du prélart blanc gris à la grandeur, mais bon, on ne le voit pas beaucoup puisque des tas de trucs jonchent le sol et le peu de meuble qui s'y trouve. Des revues, des vêtements, des paquets vides de biscuits, quelques uns pas encore vide, des emballages de trucs divers, des crayons, des papiers, des tas de papiers, avec des lignes et des lignes de 0 et de 1, de gros volumes sur l'informatique, servant la plupart du temps de supports à n'importe quoi, de la vaisselle d'une propreté douteuse, des gadjets informatiques et électronique dernier cris, des ordinateurs qui ronronnent doucement et, un peu partout, des couvertures de polar plus ou moins déchirées, sans parler des balles de tennis éventrées et des frisbees mâchouillés.

En gros, c'est l'antre d'un geek en puissance. Mais quel geek, hein ? Un geek doublé d'un dalmatien hyperactif. Beau tableau !

C'était une journée ensoleiller. Maëlya s'ennuyait un peu, elle décida d'aller voir si Lucas était là. Elle était pu sure du fonctionnement. Car tout ce qu'elle voyait c'était un cabanon. Elle portait une robe rouge d'été qui lui arrivait un peu plus bas que les genous et à la taille un corset noir. Et ce n'était pas vulgaire, ça avait même bon goût. Et comme à l'habitude, ses lèvres était rouge sang, s'ageançant très bien avec la robe. Elle portait encore à ses pieds ses bottes à cap d'acier.

[''Lucas? Tu es là?''

Elle avait une voix enjouée et de bonne humeur.

Le silence répond à Maelya, jusqu'à ce qu'un déclic se fasse entendre et que le derrière de l'établi pivote. Fallait évidement se pencher sous l'établi, ou alors passer par-dessus le plan de travail pour atteindre l'autre pièce.

- Lut, lance Lucas, en clignant des yeux. Merde, c'est le jour... l'est quelle heure ?

Lucas était manifestement en pyjama. Un vieux truc en flanelle, rayé bleu et blanc avec un t-shirt blanc ayant conne des jours meilleurs. Échevelé, les lunettes sur la tête et la barbe pas faite, il semblait avoir passé une nuit blanche.

En passant sur une des piles à l'équilibre précaire de bouquins sur l'informatique, il attrape une boîte de biscuit et plonge la main dedans. Vide, semble-t-il, puisqu'il jette un coup d'oeil dedans, la balance derrière lui et en prend une autre, sur le bras du divan avant d'enfourner un biscuit.

- Qu'fest-fc'qui t'amfène dfe bfon ?

Merde, c'est le jour... l'est quelle heure ?

Mael ria un peu en traversant le tout pour se rendre dans la pièce en désordre.

''À peine midi...''


Elle aimait bien la pièce, rajoutons des posters de métal et on aurait pu dire l'appartement de son frère. Mais elel s'y connaissait pas en informatique.


Qu'fest-fc'qui t'amfène dfe bfon ?

''Les biscuits''...dit-elle en lui volant la boite en fourrant un biscuit dans sa bouche...


''Non en fait je m'emmerdais grave, alors je me suis dit, tient allon rendre visitaire à l,autres locataire pour faire connaissance...''

Elle ria un peu.

Il lui reprend la boîte aussitôt et la garde contre lui, comme si c'était très précieux.

- Ok, règle #1, ici, c'est chez moi. #2 ce sont MES biscuits. Si t'en veux, tu te trouves une autre boite, pas celle que j'ai dans les mains. Et le rouge te va très bien. #3, tu me lance la balle quand j'te le demande, mais là, pas envie. #4 tu... euh... bah... y a pas de #4... ah, si, tu touches pas aux ordinateurs, à moins que j'te dise que tu peux. Enfin, lui, là-bas, tu peux tout le temps... mais surtout pas lui avec l'écran avec des 0 et des 1. Et merde, midi ? Arf, je pensais pas qu'il était si tard...

Il se gratte le fond de la tête, tout en faisant les 100 pas dans la petite pièce.

Maëlya ne pu s'empêcher de pouffer...

''Merci pour le compliment...Mais assis-toi... qu'est-ce que tu avais à faire de toute façon aujourd'hui?''

Sans gêne, elle se dirigea vers le divan et s'assit en tentant de fixer Lucas dans les yeux avec ces yeux turquoises, avec son petit sourire en coin dont juste elle avait le secret. Elle regarda les ordinateurs....

''Qu'est-ce que tu fais? Tu es pirates?''

Dit-elle en pointant un ordinateur. Décidément, Maëlya n'était pas des plus vites.

Il s'était mis à la recherche d'un biscuit avec beaucoup de brisures de chocolat dans sa boîte. Il semble concentré sur sa besogne, mais s'assoit sur le bras du divan, sans s'en rendre compte, machinalement, parce que l'idée de s'assoir lui a effleuré l'esprit. Ça venait de Maelya certes, mais la provenance était secondaire. L'ordre avait été donné à son cerveau, c'est tout ce que ça prenait.

- Euh...

Euh oui, parce que pour Lucas, de manière beaucoup plus flagrante que la plupart des hommes, faire eux choses en même temps lui était impossible. Sauf bouffer des biscuits et pianoter sur son ordinateur.

- Pirate ? Non... j'ai... euh.. j'ai pas de bateau à ce que je sache... ni de barbe... enfin... pas comme les pirates... ni de jambe de bois...

Il trouve le biscuit qu'il cherchait, parfait mélange décadent de biscuit et de chocolat. Le biscuit disparait dans sa bouche.

- Dfô est fsortfi ?

- Pirate ? Non... j'ai... euh.. j'ai pas de bateau à ce que je sache... ni de barbe... enfin... pas comme les pirates... ni de jambe de bois...

Elle pouffa à nouveau de rire. Il la faisait rire c'était bon signe, pour qu'ils deviennent amis.

''Non idiot! Je parlais d'être pirate informatique, à cause de tous les ordinateurs.''

Elle le poussa un peu taquinement en riant. C'était rien de méchant. Maëlya quand elel se sentait bien, était unepersonne sympathique , qui riait. Elle aimait s'amuser après tout.

- Dfô est fsortfi ?

''Semblerais...il n'était pas au déjeuner ce matin. J'en ai alors profiter pour manger des tartines au chocolat avec un lait fouetter à la fraise...''

Elle souria. C,était une adolescente en fait comme les autres, elle aimait la malbouffe et les choses simples.

- Oh, ça... euh... non... bien sûr que non, dit-il avec un sourire complice. Mais bon, c'est le seul truc que je comprends.

Oui, parce que pour le reste, c,était beaucoup trop complexe, surtout de le garder tranquille plus de 3 secondes le temps de lui expliquer quelque chose. Il délaisse sa boîte à biscuits deux secondes et dévisage Maelya.

- Il a du lait fouetté à la fraise ? Le salaud, il m'a rien dit !

Il retourne à sa boîte, cherche le deuxième biscuit le plus chocolaté.

Autre rire de la jeune femme...elel lui fit un sourire plus coquin...

''Qui sait peut-être que les trucs sucrés dans la maison sont juste pour moi...''

Elle ria encore un peu.

''Et de toute façon, c'est moi qui me l,a fait. Il a fait uen épiserie je crois juste pour moi. Sur mesure pour une adolescente en pleine croissance...ce qui n'est pas ton cas...''

Mael, sympathique, rigolote, mais direct. Lucas agissait cmme un ado et elle, parfois, mais souvent, sur certaine chose de la vie elle était très adulte.

- Eh, oh, j'étais-là avant toi j'te signale ! Moi au moins, j'rapporte le journal et les pantoufles ! Et puis, t'es peut-être en pleine croissance, mais moi, j'suis un hyperactif. J'ai besoin de sucre pour fonctionné. Non, mais t'imagine quand même pas que j'bouffe tout ce sucre juste pour le plaisir, hein ? L'auto-métamorphose, ça prend un max d'énergie, et en plus... oooooh, qu'est-ce qu'on a là !

Il se rue devant un de ses écran et pianote quelques touches, puis se fait rouler jusqu'à un écran pas trop loin et regarde défiler les codes binaires, puis esquisse une moue de déception et fait pivoter la chaise pour revenir face à Maelya.

- Fausse alarme. Oh... Argl !

Il se lève d'un bond et cours vers la fenêtre, qu'il ouvre avant de crier.

- BORDEL DE MERDE, DONOLINE, VA T'HABILLER ! Y A QUE LES COPINES DE DÔ QUI PEUVENT SE BALADER À POILS PRÈS DE LA PISCINE !

Maêlya rigolait. La réaction de l'homme tant qu'au fait qu'elle avait des sucreries la faisait bien rire. Il se dirigea soudainement vers son ordinateur et se dirigea ensuite vers la fenêtre. C'était bien vrai qu'il était hyperactif....

- BORDEL DE MERDE, DONOLINE, VA T'HABILLER ! Y A QUE LES COPINES DE DÔ QUI PEUVENT SE BALADER À POILS PRÈS DE LA PISCINE !

Maëlya intrigué se leva elle aussi d'un bond pour aller voir ce qui se passait dehors. Elle fut surprise et ce mit à rire un peu. Théodore...tient qu'est-ce qu'il faisait ici celui-là?

''THÉODORE Y A UNE GAMINE POUR OBSERVER!!!''

Cria-t-elle se rappelant leur petite discussion concernant le fait qu'il la respectait.

- Arg, mais comment tu veux qu'on regarde ailleurs quand tu prend toutes la place dans le paysage ! Regarder ailleurs, y a que deux fenêtres et tu prend tout l'espace dans une !

« Si vous êtes pas contents, regardez ailleurs ! »

''Mais qui a dit que j'étais pas contente!''

Elle partit à rire...de toute façon tout le monde le savait, ce n'était pas le premier homme nue plus çagé qu'elle voyait et certainement pas le dernier.

Des mois plus tard

Il va et vient. Jamais au même endroit bien longtemps. S'il se déplace, elle ne le retrouvera pas. Quand on se déplace, on est moins aisément repérable, puisqu'on bouge tout le temps. Ce que Lucas n'a pas considéré, c'est que peut-être qu'elle ne le cherche pas.




Elle ne le cherche pas, elle l'attend. Les chiens sont attachés à leur domicile.




Un chien nerveux, blanc tacheté de noir et parsemé de tachez qui ne sont pas de son pelage. Un chien de ruelle. Il entre dans son cabanon, reprend son apparence humaine, puis se laisse tomber sur son divan affaissé.

Quand même pas mal de temps s'est passé depuis l'arrestation d'Elzykor...Le retour de Lucas et Dorian dans le Building, ça fait du bien de plus vivre tout seul...Quoique Maggie faisait un bon boulot de chien, mais elle était trop petite...trop jeune pour courir longtemps, et elle n'avait pas encore l'habitude avec Donoline, pas encore compris qu'il était le même, avec des oreilles surdimensionnées, des poils noirs et les pattes blanches, ou pas...Enfin, tout ça pour dire que les marathons en forêt avec le dalmatien lui manquaient affreusement...

C'est d'ailleurs pourquoi il se faufile à sa suite...Sans subtilité, parce qu'il est quand même vachement nerveux dernièrement et que le faire sursauter pourrait résulter d'une paire de crocs enfoncés dans les jarrets.

- Lou ?

Dit-il en poussant la porte du revers du bras, une bouteille d'eau à la main à moitié finie, jeans, converses noires, ça fait changement des bottes à cap , chandail a zipper, un peu stretch, de quoi courir, tissus sport, capuchon, écouteurs de MP3 qui lui pendent sur la poitrine, il fait un pas à l'intérieur...

- P'tain Lou, t'aurais pu m'dire que t'étais dehors, moi qui voulait t'demander si tu voulais v'nir courir, t'changer les idées...T'as pas l'air bien ces derniers temps.

Lance t-il en s'approchant, s'assoyant à côté de lui.

Une bête traquée, ça s'épuise rapidement. Il s'assoupit presque aussitôt, ou du moins, il ferme les yeux.

- Lou ?

Il sursaute et voit approcher Théo. Il se calme un peu. Il ne s'endort plus. Il s'assoit et se penche pour fouiller sous le vieux divan affaissé. Il en sort une boîte de biscuits.

- P'tain Lou, t'aurais pu m'dire que t'étais dehors, moi qui voulait t'demander si tu voulais v'nir courir, t'changer les idées...T'as pas l'air bien ces derniers temps.
- Cfa ffaift dfes jfourfs qufe j'cfourfs... informe-t-il, au moins deux biscuits dans la bouche. Il mâche, puis avale. Et j'vais pas arrêter de sitôt, Elz s'est échappée.
- T'as des nouvelles fraîches, je me demande où tu t'approvisionne.

Elle était là tout ce temps ? Oui. Et elle n'est pas seule. Les yeux de Lucas s'ouvre grand, de la pur terreur. Dans un bond exceptionnel, il passe par-dessus le dossier du divan et visiblement, il tente de fuir. Un claquement sec et elle réapparait juste derrière Lucas et lui donne une poussée et il fuse vers le mur et le percute durement.

Elz n'est que rarement seule. Ils sont trois de la même sorte. Leur nombre fait leur force. Leur talent respectif forme un tout. Ils sont une créature à trois têtes, une chimère. La Chimère. Miozan et Akilah sont là, à l'opposé l'un de l'autre, évidement et tous les deux pointent leur arme sur Théodore. Miozan tire à ses pieds, pour prouver qu'ils ne blaguent pas.

- Ne fais pas l'imbécile et tout ira bien.
- Sois sage, Théodore. Dorian serait triste de te perdre. Tu t'occupes si bien de ses affaires.

Elz rejoint rapidement Lucas et le plante une seconde fois dans le mur. Elle est nettement plus petite que lui, mais on voit rapidement qui domine.

- Pourquoi tu te sauves, Mercado, t'as quelque chose à me cacher ?
- Cacher ? Non... rien à cacher... pas à toi....
- Rien ? T'es sûr ? Alors pourquoi tu te caches ? J'ai l'impression que tu m'évite, Mercado. Oh... si tu ne me caches rien, t'as quelque chose à te reprocher ?
- ...
- Oh, alors c'est ça ? T'as quelque chose à te reprocher ? À mon égard ? Oh, mais voyons, qu'est-ce que t'as fait de si terrible ? C'est quand même pas toi qui m'a vendu, hein ? Si ? Lucas ne répond pas. Elle renifle. Onh... Mercado... je devrais te tuer, pour ça, tu sais...

- Cfa ffaift dfes jfourfs qufe j'cfourfs...Et j'vais pas arrêter de sitôt, Elz s'est échappée.
- ...Quoi ? Réponds le lycan en laissant glisser sa bouteille d'eau qu'il rattrape aussitôt pour apercevoir des pieds...des pieds inconnus...Les suivant, son observation des jambes de Miozan est aussitôt coupée par une voix...
- T'as des nouvelles fraîches, je me demande où tu t'approvisionne.

Un sursaut. Un tiraillement au niveau de la poitrine, les yeux ronds, il fixe Elzykor avant de se rendre compte qu'il est menacé à son tour...Des armes pointées sur lui...Des pistolets. Un grondement roule au fond de sa gorge qui se transforme presque en aboiement quand un tir se fait entendre, dans le plancher...Les iris orangés avisent Akilah et Miozan...

- Ne fais pas l'imbécile et tout ira bien.
- Sois sage, Théodore. Dorian serait triste de te perdre. Tu t'occupes si bien de ses affaires.

Les lèvres se retroussent pour faire places aux crocs...

- Pourquoi tu te sauves, Mercado, t'as quelque chose à me cacher ?
- Cacher ? Non... rien à cacher... pas à toi....
- Rien ? T'es sûr ? Alors pourquoi tu te caches ? J'ai l'impression que tu m'évite, Mercado. Oh... si tu ne me caches rien, t'as quelque chose à te reprocher ?
- ...
- Oh, alors c'est ça ? T'as quelque chose à te reprocher ? À mon égard ? Oh, mais voyons, qu'est-ce que t'as fait de si terrible ? C'est quand même pas toi qui m'a vendu, hein ? Si ? Onh... Mercado... je devrais te tuer, pour ça, tu sais...

Le lycan se lève, brusquement, une baguette dans une main, un pistolet dans l'autre...Il est rapide...Un informulé et Miozan se retrouve paralysé...Entièrement, le regard vide...Stupéfixé...Et exactement au même instant, un déclic vers Akilah...Il n'hésiteras pas à tirer...légitime défense...

- Fout lui la paix.

Aboie t-il en évitant de regarder Akilah...parce que c'est à Elzykor qu'il parle...Et que si elle ne lui tire pas dans la tête ou droit au coeur, il devrait s'en sortir en reçevant une balle...

- Il n'a rien à voir avec ton arrestation.

Gronde t-il, son arme pointée sur le Serpent, sa baguette dans l'autre main.

La force des Folayann, c'est qu'ils sont trois. Trois de la même sorte.

L'informulé de Théo se retrouve annulé par l'enarvatum informulé d'Akilah. Elle aussi a sa baguette et elle est douée. Comme ils le sont tous les trois. Sitôt réveillé, Miozan pivote et balance à Théo un accio sur son arme à feu. L'arme décolle, tordant les doigts qui la retiennent.

Elz tourne la tête vers Théo. Elle renifle.

- Oh, bien sûr que si. Il a surement dit qui lui avait fourni les dates, à quelqu'un, qui est joyeusement allé rapporter à Coeurd'Acier. Toi, probablement. Gentil toutou de Coeurd'Acier. Pas vraiment une surprise. Hein Lucas ?
- ... Il ne répond pas, mais baisse les yeux.
- Moi aussi, j'me cacherais, à ta place, Mercado. Et elle lui colle un coup de poing dans les reins. Lucas grogne de douleur et s'affaisse contre le mur, jusqu'au sol.

Ah putain...Les doigts lui tordent quand le pistolet lui quitte la main brusquement. Une brève grimace, il tourne la tête vers Miozan...Toi tu perds rien pour attendre, connard...Seul contre trois, non mais...Et oui, il était seul, parce que Lucas était vraiment une chiffe molle dans le cas présent. Non mais c'était quoi ça ?...Se laisser faire comme ça.

- Oh, bien sûr que si. Il a surement dit qui lui avait fourni les dates, à quelqu'un, qui est joyeusement allé rapporter à Coeurd'Acier. Toi, probablement. Gentil toutou de Coeurd'Acier. Pas vraiment une surprise. Hein Lucas ?
- ...
- Moi aussi, j'me cacherais, à ta place, Mercado.

Le coup de poing est de trop. Pas l'temps d'réfléchir plus longtemps. Une seconde baguette lui glisse dans la main qui tenait plus tôt le pistolet dans un raidissement sec du bras ...Parce qu'il est armé quand même...Tout le monde sait...enfin presque, que Théodore porte trois baguettes en tout temps...Surtout quand il se prépare à sortir...Et particulièrement depuis qu'il est toujours accusé de terrorisme. D'une main, il stupéfixe Akilah cette fois...Puis de l'autre ...

- Expelliarmus.

Fait-il d'une baguette sur Miozan...Puis en s'approchant d'un pas, avec l'autre baguette qui lui a servi a stupéfixer Akilah...

- Incarcerem, et une dizaine de cordes solides surgissent du sol pour emprisonner la Chèvre, le serrant des épaules aux fesses sans oublier les bras qui en sont également prisonniers, peu importe, il peut bien ramper pour reprendre ses armes, le lycan s'en fout, il a tout de même une marge de manœuvre.

Théodore est un fervent utilisateur de sortilèges...Et il ne se gêne pas pour en abuser. Un mouvement sec, un informulé violent envoie valser le sofa sur Elzykor, vers laquelle il se précipite...Le tout se passe tellement vite...mais tous ses mouvements sont sans calcul, sans stratégie, pleins de failles...surtout celui où il se dirige d'un pas furieux vers la Vampire...

- J'l'ai menacé pour qu'y m'le dise, il a rien à y voir.

Aboie t-il en repoussant le meuble pour récupérer la cible...

Mio en incarcerem, Kill stupéfixée, reste qu'Elz en état... pour l'instant.

Mais Mio ne reste pas à attendre. Il n'est pas un Folayann pour rien. La force des Folayann réside dans le fait qu'il sont trois de la même sorte. Il ne rampe pas. Ce serait trop long. Mieux vaut rouler sur lui-même. Il reprend sa baguette en moins de deux.

Akilah n'en reste pas là non plus. Elle n'est pas le Serpent pour rien. Elle a des connaissances stupéfiantes. Quand on ne peut user de son corps, on use de sa tête. Et le Serpent n'est pas là pour rien, faut bien qu'il ait des avantages. Il se manifeste, silhouette filiforme, fluide et spectrale autour d'elle, puis elle se remet lentement à bouger.

Chose étrange, Elz a un mouvement protecteur envers Lucas. elle veut lui défoncer la gueule, pas le tuer derrière son sofa. Elle se plaque contre le mur et stoppe le sofa d'un sort de mur protecteur.

- J'l'ai menacé pour qu'y m'le dise, il a rien à y voir.
- Peu importe, lance-t-elle avant qu'un Clac se fasse entendre et qu'elle et Lucas disparaissent.

Un autre craquement se fait entendre, pas loin. Elle pousse Lucas vers Miozan qui l'attrape par le collet.

Ils sont tous les trois. Akilah et Miozan de chaque côté de Lucas et Elz devant eux. Elle fait tourner sa baguette entre ses doigts.

- M'en fiche de ce qui s'est passé. J'vais pas le tuer. Il m'est encore utile.

Elle renifle.

...Font chier. Vraiment. Font très très beaucoup chier...Donoline est déjà près de Elzykor mais il n'a pas le temps de l'atteindre qu'elle n'est plus là et Lucas non plus...Putain. Il se retourne brusquement quand le craquement se fait entendre plus loin...Lucas entre les mains de Miozan, Elzykor est loin d'être fiable...

- M'en fiche de ce qui s'est passé. J'vais pas le tuer. Il m'est encore utile.

...C'est ça ouais, à d'autres...Comme si on pouvait avoir confiance...Les cachoteries, les trahisons, ça les connaît ceux là...Et le lycan tient à Lucas...Ouais bon, c'est un peu à cause de lui toute cette merde...C'est pas une raison...et Elzykor lui a fait perdre...enfin...l'a un peu forcé...ou aidé ? à s'éloigner de Coeurd'acier...Peu importe. C'est pas l'moment d'penser à ça. Il ne réfléchit pas plus longtemps et fonce tête baissée sur Elzykor...Parce qu'il ne veut pas qu'elle parte avec Lucas...

...Parce que Dorian lui en voudrait d'avoir laissé faire ça....Et qu'il s'en voudrait terriblement lui-même. Digne d'un footballeur, il la plaque au sol, de tout son poids...Comme il s'attend à ce que Kill et Miozan la protègent, il espère, bien que vainement, que Lucas en profitera pour se sauver...Bien qu'il doute qu'il le fasse. Toute façon, il n'a rien à perdre...

- Fout lui la paix, trouve toi un aut'pantin.

Aboie le lycan en la retenant au sol, une main sur sa gorge...

Elle voit Donoline foncer sur elle. Elle ne cherche même pas à L,éviter, mais se prépare à réceptionner. Ce qu'elle fait magistralement d'ailleurs. Oui, ça cogne, Donoline, c'est pas un poids plume, mais ça ne lui est pas plus douloureux que nécessaire.

Mio fait un pas devant.

- Fout lui la paix, trouve toi un aut'pantin.

Elle ne peut pas vraiment répondre, il l'étouffe un brin. Mais à voir son air, Mio recule, puis jette un oeil à Akilah et ils hochent la tête d'un commun accord. Ils sente Elzykor commencer à vampiriser. Mieux vaut pas rester là. Elle s'en sortira, ils ne craignent même pas.

CRAC CRAC

Deux des Folayann transplannent avec Mercado, laissant Elzykor avec Donoline.

Malgré la poigne sur sa gorge, elle sert un sort de répulsion au lycan, l'envoyant balader beaucoup plus loin. Elle roule sur le sol, tousse à quelque reprises, parce que malgré tout, c'était peut-être pas l'idée la plus ingénieuse. Ça, ça fait mal à la gorge.

- Pas question, c'est pas facile de trouver un si bon pantin.

Elle se relève, prête à remettre ça.