Domaine Rocstone, Alltsigh, Écosse

Une aube, un paquet de véhicules qui passent un portail. Se garant devant la porte, Halewyn vérifie son pistolet, mais garde le fusil dans la voiture. Il vient pour débarquer, mais que dis-je, un véritable troupeau... Une bonne vingtaine en fait... Bien trop pour une meute.... De grand Danois investit le parking. Une pause, un reniflement, puis l'assassin débarque sans plus de cérémonie. Les queues frétillantes et les gueules bavantes à la langue pendante ne sont pas menacantes.

Le soleil pointe, lumineux, dans un ciel immaculé. L'odeur des roses lui monte à la tête, mais pas dans le bon sens. Gardant sa gueule stoîque de tout les jours, l'assassin toque à la porte, littéralement entouré de chiens.

Il n'a pas le temps d'insister qu'une voix bien connue l'interpella...

« HALEWYN!!!! »

Debout sur le capot de la jeep, sa partenaire semble en détresse...

Oh, si c'est mignon! Une Samuelle Daee en détresse, debout sur le capot, en train de littéralement bouffer ses bas.

Tranquillement, histoire de faire durer le spectacle, l'assassin redescend les marches, lentement à cause des milliers de livres de chair canine l'entourant. Arrivant à la jeep, il la regarde.

Les clebs te boufferont pas tsé.

Samuelle était déjà morte le jour où ils s’étaient affronté pour la première fois. Ça ne lui avait rien enlevé de sa superbe. Et malgré tous les écarts de sa fascinante personnalité, elle était restée auprès de lui pendant 11ans. Ceci en sachant pertinemment quel genre de monstre il abritait en son âme. On pouvait donc dire que globalement elle avait du cran. Si vraiment il avait su qui elle était, il aurait même probablement pensé que ça allait au-delà d’avoir du cran.

Elle était terrifiée… une peur de petite fille, incontrôlable.

« J’peux pas… J’peux vraiment pas!!! » chuchota-t-elle.

Voyons, tu me côtoie à tout les putains de journée et t'a peur de ca?

Perplexe, il se gratte la tempe et jette un oeil de côté, regarde les autres qui fixent la scène, hilares...

L'assassin soupire, tends les bras.

Enweille Blanche-Neige...

« Ne m’appèle pas comme ça! » gronda-t-elle avant de se radoucir sensiblement… S’il la portait dans ses bras, il allait la laisser tomber au milieu des chiens… Si ce n’était pas lui, ce serait l’autre… « Hors de question que tu me portes comme une jeune marié! Tourne-toi, mère-grand. »

Quoi? J'ai l'air d'un mulet?

Sur le capot, comme si elle était la reine... La reine des clebs.

Quoi, t'as peur de moi?

Va chier Daee... Démerde toi toute seule.

Dit il en baissant les bras.

Et parce que Halewyn est Halewyn, est pas toujours le pire salaud de la terre, il lui tourne le dos pour s'en aller, mais se fige une seconde. Lui donne une chance d'une seconde. Elle qui le connait sait que ce n'est pas fortuit.

Samuelle a une fenêtre d'une seconde pour lui sauter sur le dos. Déjà un pied se lève, fendant la masse canine.

Samuelle bondit à l’assaut de son partenaire… C’est quand même une chance qu’elle ait encore ses 20ans, naturel ou pas! Plaquée contre son dos, les bras autour du coup, elle ferme les yeux pour mieux ignorer qu’elle est entourée de chien. Contre son oreille, Hale peut deviner un faible : « Merci… »

En atteignant le perron, la sorcière passe un bras par dessus son épaule et saisit le heurtoir pour en battre trois grands coups. Descendre de son perchoir? Elle calcul soigneusement son coup et lui glissa sous le bras à la dernière minute à l’instant même ou la porte s’ouvre sur Berthe

PNJ Berthe

Les premiers coups frappés à la porte étaient relativement discrets, comme si on n'avait pas vraiment voulu les réveiller. Délicate attention, mais inutile si on voulait se faire répondre. Un coup d'oeil à l'heure. Pas mal tôt. Il faisait encore sombre. Eh bien.

La majordome des Rocstone, si on pouvait s'exprimer ainsi était une vieille dame d'un professionnalisme épatant. Il était presque l'heure qu'elle se lève de toute façon. Alors autant le faire tout de suite, même s'il n'était pas l'heure. Un des voisins pour se plaindre qu'un chien était venu éventrer ses sacs de vidanges... ou peut-être un palefrenier pour prévenir de la mise bas éminente d'un poulain.

Elle enfile son peignoir de ratine et se dirige vers l'entrée. Par une des fenêtre, à travers les rideaux de dentelle, elle voit les jeep et les gros véhicules de l'inquisition. Elle soupire. Ils n'allaient jamais se lasser ? Tant pis.

Trois coups frappés plus forts, cette fois. Enfin quelqu'un qui sait frapper aux portes.

Elle ouvre la porte et passe un oeil sombre à travers l'étroite ouverture. Elle reconnait Samuelle. Qui ne reconnaitrait pas Samuelle ? Elle la connaissait depuis à peine adolescente. C'était sans doute elle qui avait frapper la seconde fois. Étrangement, elle lui est reconnaissante de ne pas avoir entrée sans frapper comme d'habitude.

- Hum... entrez, mademoiselle.

Elle ouvre la porte assez grande pour faire entrer Samuelle, puis un massif museau tente de s'introduire. Elle s'interpose et empêche le chien d'entrer. elle baisse les yeux sur le canin et lève la main vers le haut.

- Assis. Un coup d'oeil aux autres pitous. Ça vaut aussi pour vous. Elle dévisage Halewyn et les autres inquisiteurs. Elle hésite à leur dire que ça vaut aussi pour eux, mais se retient. Elle se contente d'un Si vous voulez bien attendre, je vais prévenir Monsieur, dit-elle d'un ton parfaitement professionnel.

BAM

Elle leur ferme la porte au nez. Parfait professionnalisme.

Aussitôt la porte refermée, elle se rouvrit, devant une Samuelle hilare. Bon, il fallait être bon joueur, elle ne l’avait pas laissé sur le perron. « Mais non Berthe… Ils sont avec moi! »

Décorum? qui a jamais cru que Samuelle ait des manières... Si quelqu'un avait eut des doutes sur les relations que Sam entretenait avec les Rocstones, bien qu'elle ne s'en soit jamais caché... Il ne restait plus aucun doute à lever.

La métisse escalada l'escalier quatre par quatre. Et gagna une certaine porte sur la pointe des pieds... Rapidement rejointe par le reste de l'équipe, elle leur fit signe d'être discret, un index en travers des lèvres. Elle ouvrit la porte et passa dans la chambre.

Ce n'était pas de son âge mais... Contrevenir à toutes les convenances était sa raison d'être. Elle se glissa dans le lit, entre eux: « Walter? Judith? Bonjour! Il fait jour!! »

Walter et Judith

Un sommeil tranquille, comme eux seuls savaient le faire. DEs bruits dans le manoir, mais il y en avait toujours. Et les Rocstone, même Rocstone Père et surtout Rocstone fils, n'étaient pas du genre à se lever à l'aurore. Mais bon, quand un assaut de lit se produit, les deux époux n'ont qu'un seul nom en tête, confirmé par la voix.

- Bonjour, Samuelle, prononce-t-il, la voix endormie.
- J'me disais aussi que ça pouvait pas être Solean.

Silence ensommeillé.

Elle s’étira. Visiblement elle s’amusait beaucoup.

« Vous avez de la visite! » annonça-t-elle d'un ton joyeux.

Autour du lit, toute l'escouade technique faisait écran... Hale au pied du lit.

Walter et Judith

- Ah ? Elle ouvre les yeux, lève la tête, puis constate. Oh... Walter ?

À son tour, Walter ouvre un regard ciel d'été, même dans la pénombre de la chambre. Si Judith affiche un air légèrement timide, Walter, lui, affiche soudainement une contrariété post-éveil. Il s'assoit dans son lit, dévoilant un pyjama de satin bleu nuit arborant le blason Rocstone.

- Bonjour messieurs. Vous auriez pu prévenir, nous aurions au moins été habillé.
- Et j'aurais fait préparé du café et des biscuits au miel.

Judith vient pour sortir du lit, mais se rappelle soudainement qu'elle en robe de nuit et que c'est pas vraiment décent de se balader en robe de nuit devant des étrangers. Elle tire un peu la couverture sur elle. Walter, lui, dévisage Halewyn.

- Turner a envoyé la cavalerie lourde, semble-t-il. Il soupire, l'air las. Lui, pyjama ou pas, il se lève. Première chose, il prend le téléphone et signale. Berthe, préparez du café pour ces messieurs.
- Je voulais les faire patienter dehors, mais mademoiselle était avec eux.
- Et des biscuits au miel.
- Pas de fautes, Berthe... Oh, bonjour Daniel. Je vous réveille. Toutes mes excuses, mais il semblerait que Turner ait remis ça. ... Oui, je me réveille à peine moi-même. ... Humhum. ... Oui, ils sont là, tous devant moi... oui, je suis dans ma chambre, je sors à peine du lit. Oui, je sais. ... Non, je ne porterai pas plainte, pour l'instant. ... Oui, je les ferai patienter au salon, avec du café et des biscuits. ... Non, je ne crois pas que c'est une surdose de bonté. Ils travaillent, comme tout le monde. Bien sûr, Daniel. Merci, Daniel. Aurevoir, Daniel. Et il raccroche. Le Juge Daniel I. Arweiller. Un vieil ami. Il s'occupe de mes intérêts légaux, explique-t-il à Halewyn, puis il se tait.

Silence.

Judith dévisage tout ce beau monde, puis se tourne vers Samuelle et lui tapote délicatement l'épaule, comme s'il s'agissait d'une adorable gamine.

- Oh, Samuelle, tu voudrais être un ange et reconduire ces messieurs au Grand Salon ? Le temps qu'on s'habille. Je te ferai un plateau de biscuit juste pour toi. T'es pâle un peu, ça te fera du bien.

Un regard tout ce qu'il y a de plus bienveillant et un tapotement de joue maternel.

La sorcière se leva dans le lit… Des converses dans des draps de soie? Oui? Quel est le problème? Elle sauta sur le matelas moelleux… « Laisse, Halewyn, je m’occupe des Rocstones… Le Salon est en bas à gauche! » indiqua-t-elle en bondissant sur le matelas pour éxécuter une vrille magnifique...

Walter et Judith

Walter pose le téléphone sur sa table de nuit et secoue la tête.

- Samuelle, je t'en prie. Il y a des messieurs, un peu de tenue.

Halewyn ne se laisse pas distancer. Quand elle annonce le jour, il tourne justement le coin et se poste au pied du lit. La facon qu'elle a de s'y prendre lui fait dresser les poils des bras.

Elle ne doit pas se retrouver seuyle avec eux, sinon Turner va clamer le vice de procédure. Il se demande si Turner savait.... En tout cas toute l'équipe sait maintenant.

Les gars... en bas à gauche.

Dit il, l'acier affrontant l'été. Il fait plus sombre autour de Halewyn, comme si instinctivement il combattait la luminosité de la pièce.

M... Mme... Nous aurions attendus en bas, mais le règlement dit qu'aucun inquisiteur ne doit se retrouver seul avec les perquisitionnés. On arrive tôt je sais... Mais voyez ca comme les caprices de mes supérieur. Je remettrai le mandat à votre avocat.

Il fait signe à Muelle... ramène tes fesses!

On va garder ca propre... Amène toi Samuelle... Tu compte les reluquer tout nu avec ca?

Samuelle rebondit une dernière fois avant de regagner le plancher dans une pirouette avant à peine ratée… Elle se redressa au pied de l’assassin et lui fit un clin d’œil mystérieux avant de regagner la porte.

Elle l’avait fait exprès. Évidemment que Turner savait quelle relation elle entretenait avec les Rocstones… Il aurait été inutile de le nier, les Rocstones menait une vie publique. Samuelle venait de mettre son impossible caractère inconstant au service du chaos. Vice de procédure? Et comment! Arweiller allait les foutres à la porte en quelques minutes. La faute à qui? La sienne. Devant témoin… Sa loyauté? Oh, ce n'était pas la sienne qui était mise à l'épreuve...

Berthe

Berthe évoluait dans la chambre de Monsieur et Madame avec une habitude professionnelle. Elle avait ouvert les rideaux, ramasse les vêtements de la veille et aussitôt que Samuelle s'était retrouvé sur le sol, elle avait retiré les draps.

Puis elle met tout le monde à la porte de la chambre des Rocstone, avec toute la vigueur qu'une majordome peut posséder, Samuelle comprise. Elle trotine jusque devant eux et passe la première et les précède dans le salon. La richesse de cet unique salon devait valoir au moins la moitié de tous les bâtiments de l'Inquisition. Et y'avait des tas d'autres pièces dans ce manoir.

Berthe remarque les traces sur le sol et les suit jusqu'au groupe d'inquisiteurs. Elle lève un regard impérieux sur eux. Aucun n'avait enlever ses bottes. Walter avait jadis dû mettre sous son contrat d'employé la possibilité de traces de bottes sur le sol, mais d'une unique personne, Samuelle Daee. Et là, y'en avait des dizaines. Mais elle se dit que c'était peut-être mieux de se taire. Elle les fusilla du regard, ce qui était fortement impressionnant venant d'une ménagère acharnée. Les Inquisiteurs, tout militaires qu'ils soient, se tassèrent les uns sur les autres, gênés de se trouver là. Un regard de ménagère si pénétrant, qu'ils osèrent jeter un coup d'oeil à Halewyn, question de voir s'il allait leur faire signe d'aller retirer leurs bottes. À gager qu'à leur retour dans le salon, qu'ils se seraient efforcés d'effacer les traces avec leurs chaussettes.

- J'vais faire le café.

Un dernier regard, qui signifie clairement de ne toucher à rien, elle tourne les talons et s'éclipse.

Nullement impressionné par le regard de Berthe, parce que lui s'essuis les pieds. Il ne laisse jamais aucune trace de son passage. Hale soutient donc sans broncher les prunelles féroces. Une fois Berthe sortie, il se tourne vers les autres.

Vous auriez pu vous essuyer les pieds... Vous savez pas vivre?

Dit Halewyn en regardant la troupe.

Je veux que ca soit fait dans els règles de l'Art. Si ya un mouchoir qui a été changé de place après votre passage, vous allez vous en mordre les doigts. Déjà que quelqu'un ici a enfreint le protocole...

En fait, ca lui plait que Samuelle enfreigne le protocole... Venant d'elle, Turner va excuser et en plus, ca va rendre toute découverte suspecte nulle et non avenue. Mais il ne montre rien.

Caneton, tu touche à ca pis t'es mort pigé?

Au p'tit nouveau.... Qui allait ouvrir un truc qui ressemble à une boîte à cigares.

Parlant d’enfreindre le protocole… Samuelle soulève le couvercle d’une bonbonnière et y repêche un bonbon qu’elle enfourne sans faire de chichi… Puis, pure provocation ou malveillance fondamentale, elle offrit des bonbons à tout le monde…

« Non! Prend pas les poissons blancs, je t’assure, je les connais, ils sont immondes… Pas immonde comme des dragées surprises, ça, c’est un bonbon moldu! Ah oui, c’est vrai, t’es un moldu! »

Elle se retourna face à Halewyn, plongea son regard doré dans le sien. Un sourire vulpin s’étendit sur ses traits avant qu’elle lui offre un bonbon. « J’sais pas vivre, mais… » laissa-t-elle en suspend. « Disons que je connais les usages de la maison... »

Personne n'en prends. Hale a dit de ne rien toucher... Et tout le monde sait qu'il vaut mieux ne pas le contrarier... Personne sauf deux nouveaux. L'assassin les envisage sans rien dore, note leur morphologie et grave leur nom dans sa mémoire. Pour plus tard.

Quand elle lui en offre, il soutient le regard doré sans broncher, sans prendre ne serait ce qu'une inspiration de bonbon...

On est pas ici pour que tu puisse t'élargir le cul. On est ici pour affaire.

Dit il, neutre. Mais serais ce une infime lueur d'amusement qu'elle décèle, juste là?

La métisse se tapota le derrière d’un air éloquent. « Ne t’en fait pas pour mes fesses, elles trouveront bien à qui plaire… » déclara-t-elle en prenant un autre bonbon. « Viens, je vais te montrer un truc. Il n’est pas interdit de regarder dans les procédures. » Elle l’attira devant des portraits, le précédant. « Voilà, ici… Tu reconnais cette enfant? »

C'était un portrait de famille avec une petite intruse... Des yeux jaunes, ça n’existe pas. Personne ne pouvait avoir ces yeux là, hanté par un très ancien pouvoir… C’était elle. Elle avait le même air perfide, bravache.

« Les Rocstones sont des sorciers comme les autres qui se sont montrés raisonnables et ont renié leur magie lorsque ce fut le temps. Et ils n’ont qu’un fils! » affirma-t-elle… « C'est moi, là. J’étais sa meilleure amie et donc une habituée du manoir. C'est gens là m'ont pratiquement élevé, c'est à eux que tu dois les meilleurs côté de ma personnalité. Ma présence ici EST un vice de procédure… Nous sommes en conflit d’intérêt et ils le savent… Alors pourquoi, pkoi toi, moi, ici, maintenant? »

Samuelle gagna la porte, s’appuya à la chambranle et hurla : « BERTHE??? T’AS BESOIN D’AIDE POUR LE SERVICE DU CAFÉ??? »

BErthe

- Non, bien sûr que non, dit-elle en tirant sur un chariot un gros percolateur. Les Rocstone savaient recevoir. Un gros percolateur et des tasses en porcelaine.

Les Rocstone entrent peu de temps après, juste au moment où l'odeur de café se répand dans la pièce. Ils sont beaucoup plus présentable. Même pour une perquisition, les Rocstone sont d'un sophistiqué mondain. Judith a même mis trois rangs de perles avec boucles d'oreille et bracelets assortis.

- Berthe, et les biscuits ?
- Au four, Madame.
- Ah, bien, très bien ! Alors, monsieur... hum... Coeurd'Acier, c'est ça ? Alors, monsieur Coeurd'Acier, par où allez-vous commencer cette fois-ci ? La première fois, ils ont commencé par le sous-sol. La fois d'ensuite, par les greniers. Ils ont déjà commencé par les écuries et les jardins aussi. Oh, vous voulez voir mes rosiers ?

Rocstone vient chercher son épouse et la traine délicatement.

- Judith, très chère, laissez-les travailler tranquille. Déjà qu'ils vont devoir repartir bredouille.
- Et ils vont avoir un vieux grincheux sur les bras, tonne une voix puissante.
- Ah, Daniel, heureux de vous revoir, ça faisait un moment.
- Moi de même, on devrait se faire un petit golf d'ici peu.
- Oh, oui, un golf ! Daniel. Comment se porte votre épouse ?
- À merveille. Elle demande de vos nouvelles.
- Dites-lui que je viendrai la voir d'ici peu, j'ai grand besoin d'une manucure et elle fait des merveilles.
- Vous savez qu'elle ne prend plus de clientes ? Elle choisit, maintenant. Mais allez la voir, ça lui fera très plaisir.
- Je n'y manquerai pas, soyez-en certain... oh... les biscuits !

Et Judith quitte le salon, presque au pas de course, pour se diriger vers la cuisine. Visiblement, elle a eu le flair pour quelque chose.

- Mais ! Mais c'est Samuelle ! Bon dieu, ça fait des années que je n'avais pas vu cette gamine ! Elle a grandi, dis-donc, lance-t-il, à la blague, avant que son regard tombe sur Halewyn. Daniel I. Arweiller prend le temps de bien le détaille de la tête aux pieds, puis il esquisse un sourire en coin et revient sur Walter. Oulà, c'est du sérieux, cette fois, raille-t-il. Ils en ont après quoi, cette fois ? Une population de papillon trop intéressante autour des rosiers de Madame ? Ne riez pas, la première perquisition, ils ont insinué que le domaine servait de traverse d'ailes de chaispasquoi.
- Elfes de Maison, Daniel.
- Quelque chose du genre, en effet. Papiers, messieurs ?

Samuelle, vautrée dans un fauteuil, les pieds sur un tabouret, salua frénétiquement Daniel de la main. Un accueil chaleureux...