Domaine Rocstone, Alltsigh, Écosse

- Je comprends pas pourquoi on a besoin de leur protection... Franchement Grand-maman. J'ai l'impression que c'est une excuse .
- Une excuse ? Une excuse pourquoi, mon coeur ? elle semble soudainement comprendre. Oh, Solean, non, il est beaucoup trop jeune pour moi, tu sais.

Toute cette mise en scène, Léandre la ressent aussi… Comme le même genre de statique qui précède les tempêtes particulièrement violentes. Sauf que cette tempête porte une signature et elle l’attire. Au lieu de se mettre à l’abri, elle quitte le jeu d’échec un instant et jette un œil discret par la fente de la porte coulissante de la bibliothèque : Morayeel!!!

Elle le savait!!! Un large sourire éclaira toute sa figure alors que sa main se porta vivement par reflexe au médaillon.

Seulement Judith l’entraine déjà vers le salon… À voir River sur ses talons, ce n’est pas elle qu’il est venu voir. De la retenue! Léandre est une gamine raisonnable. Si Solean veut aller s’en mêler, qu’il le fasse… C’est sa maison, sa famille…

Raisonnable mais en proie à des émotions humaines…

Sitôt la porte du salon fermée, elle sort de la bibliothèque, faisant signe aux deux autres de ne pas faire de bruit et gagne rapidement la salle de musique sur la pointe des pieds… Toutes les pièces du rez de chaussez communiquent entre elles, architecture typique aux manoirs de cette époque… Selon ce qu’elle se rappelle de la disposition des lieux, et elle a raison, il est possible d’espionner la conversation de leurs ainés par le trou de cette antique serrure. Elle y colle son œil noir noir noir.

Qu’est-ce que c’est que cette Aube du mort? Pourquoi ça fait peur à Judith? Allons, comment Morayeel pourrait-il, lui, protéger le domaine? Franchement! On le renverserait d’une pichenette… Elle n’avait qu’à le toucher pour que la cervelle lui dégouline par les oreilles… Lui? Et comment je vous pris? Il a un flocon de neige en point de suture sur l’épaule! Léandre sourit pour elle à ce souvenir… Vient l’intervention de Solean. Une excuse? Une excuse pour quoi? Pense-t-elle en écho à Judith sans comprendre.

Ce n'est pas parce qu'ils sont morts... La ressemblance de la physionomie le fait tiquer, en plus de la réaction de Léandre quand elle a su qu'il arrivait. Mais il proteste avec des arguments neutres.

Grand-maman, le Domaine a toujours été neutre, je l'ai lu dans les archives. Pourquoi, maintenant, cette neutralité serait elle brisée?

Il cherche furieusement, en même temps, voir si on lui aurait déjà conté quelque chose sur cette Aube des Mort. Ou du mort, bref...

L'oeil vert étincelle. Il ne comprends pas la décision de son aïeule.

- Oh mais ça ne remet en rien la neutralité du Domaine. Le Domaine est protégé par bien... par bien des choses. Nous n'avons pas fait nous même toutes les protections, mon coeur. C'est justement parce que tout ceux qui ne ont besoin y mettent un peu du leur qu'il est si neutre. Les règles son claires, Solean. Et ceux qui profitent du Domaine les respectent. Les Hadamson ont toujours été très respectueux. Il n'y a pas de raisons de refuser. Et Morayeel n'a pas tort... quelque chose se prépare... son attention est portée sur nous...

Elle lève le menton, pensive. C'est une forte impression. Elle hausse les épaules, puis sourit à Solean. Un sourire lumineux.

- Ne t'en fait pas, tout ira bien, ici.

Si elle le dit. Pourquoi ne la croirait il pas? Il est très jeune Solean. Il respecte la sagesse de Judith. Il se tourne alors vers Morayeel, l'ais solennel. Il ne dira plus rien.

Solean est amoureux et pas aveugle. Si Léandre ne connait pas la teneur des sentiments qu'elle porte au nécromant, Solean, lui, a bien vu sa réaction lorsqu'elle a su qu'il arrivait. Et ca le darde au coeur.

16 avril 2015, vers midi

Une autre délégation de Manhattan, mais celle-ci, nettement moins nombreuse que celle d'il y a quelques jours. Encore une fois, ils se posent face à le grille. Comme lors de la dernière visite, c'est River qui transportait Morayeel. Il doit même le retenir pour qu'il ne tombe pas. Morayeel chancelle délicatement rattrapé. Mais aujourd'hui, il n'y a pas de nuages annonciateurs. Il fait soleil. Un soleil un peu voilé par un fin couvert nuageux, mais on est en Angleterre après tout. C'est l'heure du dîner. Étrangement, sous le timide soleil, les morts ont l'air plus vivant que Morayeel. C'est pas difficile. Morayeel à l'air d'un mourant. Tandis que les morts, ben il sont déjà morts. Lentement, les morts marchent sur le domaine, remontant le chemin de cailloux blancs. Ils suivent Morayeel, marchant à sa vitesse, aucun ne le dépassant. Heureusement que rien n'est à leur trousse.

Judith est la seule à se présenter à la grande porte. Les morts l'ont vu de loin, Judith. Elle les attendait, visiblement. Les morts s'arrêtent devant les quelques marches. Ils ne resteront pas.

Judith sourit et hoche la tête. Délicatement, elle retire le capuchon du kangourou blanc de Morayeel. Il a visiblement opté pour du discret.

- Je t'attendais bien avant. Tu es plus résistant que je ne le croyais, Morayeel
- J'ai tenté de le supporter le plus longtemps possible.
- C'est impressionnant.

Silence.

- Je sais que c'est bizarre de me retrouver ici...
- Comme tout ce qui existe, tu as le droit de trouver refuge ici.
- Je ne viens pas me réfugier...
- Non, bien sûr, tu viens reprendre des forces.

Si Judith était plutôt effacée à sa dernière visite, ayant prit le rôle de l'hôtesse dominée, cette fois, les rôles sont inversés. Cette fois, il ne vient pas proposer, il vient demander.

- Personne ne doit savoir que je suis ici.
- Si tes... amis sont discret pour le retour, il n'y aura que nous qui seront au courant.
- Bien... River, tu peux partir. Discrètement.

River n'a rien à dire de toute façon. Il hoche la tête, puis aussi silencieusement qu'ils sont arrivés, ils refont le trajet contraire, jusqu'aux grilles, puis se dématérialisent, formant un nuage sombre et violacé qui disparait rapidement à l'horizon.

Encore sur le pallier, devant Judith, il tire sur les manches de son kangourou blanc. Il n'a pas jeté un seul regard vers les morts. Son regard de cristal passe de la porte, cherchent à voir à l'intérieur, à Judith.

- Allez, viens, entre. Walter n'est pas vraiment d'accord, mais nous t'avons à l'oeil, Morayeel.
- Je m'en doutais... Judith entre, mais Morayeel ne bouge pas. elle s'arrête et le fixe. Il serre la mâchoire, puis interroge la maîtresse des lieux. Léandre est là ?
- Je ne sais pas exactement où, mais elle est quelque part ici, avec les trois autres.

Morayeel esquisse un sourire à peine souligné, puis il entre dans le manoir.

17 avril 2015, le soir

Léandre a déjà allumé la télé et choisi le poste... Enfin? C'est une télé cet énorme écran plasma, ou un cinéma privé? Monsieur Rocstone a de drôle d'idée parfois... À l'écran ils montrent un stage vide sur un fond de rideau de velours drabe... On devine des gens en périphérie du champ de la caméra...

Pour l'occasion, ils ont poussé une causeuse devant l'écran... En principe il y a 2 places... Léandre est assise en indien sur la craque des 2 coussins.

Elle attend.

Inutile de se rentre à la cuisine avec les autres, elle leur a déjà dit quoi faire... Enfin, elle a proposé et ils sont allés... Léandre se tortilla sur la causeuse pour regarder derrière elle: "ÇA VA COMMENCER!!!"

Il se sent mieux. Il ne va pas mieux, mais il se sent mieux. Le domaine est curatif. C'est tellement plein de vie. Et il a l,impression que l'effet de la réincarnation de Xoramen l'épuise moins. Elle doit avoir terminé sa reconstruction... mais ça l'étonne qu'elle ne soit pas davantage énergivore. Elle est peut-être limitée dans ses actions. Tant mieux. Il reste relativement isolé. Il entre dans un monde qu'il ne connaît pas vraiment. Il ne s'impose pas, mais il est là.

Et ce soir, c'est la conférence de presse. Il ne va pas la manquer. Il l'aurait écouté de Manhattan pareil. Mais ici, c'est vachement mieux. C'est beaucoup plus près.

Il entre silencieusement dans le salon où est déjà installée Léandre. Un fin sourire, il pointe un fauteuil et le place à côté de la causeuse. Il verra bien de là. Emmitouflé dans son kangourou blanc, il a l'air encore plus pâle et toujours aussi cerné. Il ne va pas mieux. Mais il a l'impression qu'il va mieux parce qu'il n'est pas de plus en plus malade. Mais tout continue de le fatiguer. Le simple effort de descendre et de se rendre au salon l'a essoufflé. Il ne va pas mieux, mais ça n'empire pas.

Il s'assoit dans le fauteuil et se recroqueville sur lui-même.

Il aurait pu venir s'assoir avec elle, non? se fit-elle la réflexion... Mais peut-être qu'il pense qu'elle le fatiguerait... Il a l'air tellement malade et elle, elle bouge tout le temps... Puis elle risquerait de lui faire du mal en le touchant...

La mort sourit à Morayeel. Un sourire encadré de fossette.

"TU VEUX LA JETÉE?" demande-t-elle en tirant sur la grosse couverture qui pend sur la causeuse... De toute façon les autres vont venir et elle ne manquera pas de chaleur. Elle est déjà en équilibre précaire, debout sur la causeuse, lui tendant la couverture.

Trainant le plateau de biscuit, parce que Berthe le lui a planté dans les mains quand elle a vu que Sat prenait tout le reste, Ed guide Sat jusqu'au salon. Ah, tiens, Morayeel S'est installé aussi, avec eux. Cool. Elle espère qu'il sera plus marrant que d'habitude. Bon, c'est pas non plus comme si Morayeel était habituellement au Domaine, mais bon.

Si Morayeel accepte la jetée d'un sourire en tendant la main, il n'a pas le temps de prendre la couverture avant l'entrée d'Ed et de Sat. Ils passent tout deux entre lui et Léandre et on lui offre la bouteille, la grosse bouteille de soda.

- Euh... non merci... Madame Rocstone me gave déjà de biscuits...

Ed, pose le plateau de biscuit sur la table, poussant un peu la montagne de Sat, puis attrape la jetée et des biscuits avant de les coller dans les mains de Morayeel.

- Tiens, dit-elle avant de jeter un oeil à la télé. Mais non, c'est pas commencé. Mais il sont en retard, complète-t-elle après avoir regardé l'horloge.

Le jeune homme n'est pas en reste . La guerre et la pollution ayant completement rendu l'accès a la bouffe dangereux et inutile pour la Famine. Donc,Solean se rend utile a autre chose. Dans l'armoire à invités, il chope le confort le plus elementaire pour 4 ados en pleine croissance.

C'est donc armé d'une multitude de couvertures moelleuses et la vue bloquée par des oreillers en vrai duvet d'oie, Sol entre dans la salle de cinéma maison.

-J'ai tout!!!

Dit il en laissant le tout choir en gros tas aux pieds du divan. Leandre sera contente,ais le sourire du jeune homme et le plaisir qu'il éprouve pour cette soirée entre potes se refroidit sensiblement quand il voit l'adolescente de ses rêves debout a tendre la couverture a Mo....

En bon hôte,il prend la dite couverture et la fait claquer pour qu'elle tombe parfaitement sur"l'invité" puis il prend sa place carrément aux pied de la métisse , se vautrant sur le tas qu'il vient juste d'amener. Pour le plaisir de les entendre râler qu'il garde toujours le mieux pour lui.

Léandre était heureuse et c’était visible. Presque autant que si Oncle Paul lui-même la prenait sur ses genoux. Sat prit place à sa droite et Ed viendrait sans doute s’affaler en travers de leurs genoux… Ed semblait bien aimer se répandre… Solean viendrait certainement prendre la place qui restait, entre Morayeel et elle. Un rush de chaleur humaine, quel délice!!

Sauf qu’à la grande déception de la gamine, Solean décide de faire l’indépendant sur le plancher…

Un gros espace d’un demi-coussin restait libre à sa gauche, dramatiquement vacant.

Léandre y posa les yeux, cachant difficilement son inconfort, et les releva sur Morayeel… Morayeel était des leurs maintenant, non? Elle lui sourit à nouveau, haussa expressivement des sourcils… Une invitation?

Aussitôt Saturnin installé, Ed s'affale dessus, passant ses jambes sur Léandre. C'était quelque chose qu'elle faisait souvent, aussitôt qu'ils se retrouvaient en masse sur un meuble. Durant l'absence de Léandre, ça avait été quotidien, alors pourquoi ce serait différent avec Léandre entre Sat et Solean ? Mais Solean reste par terre. C'est comme il veut, après tout. Elle lui ébouriffe les cheveux.



Il se retrouve rapidement avec deux couvertures. Il en a une en main, refilée par Léandre et Ed, puis l'autre étendue par Solean. Ils sont vraiment bizarre ces gens là... ce qui n'a rien de désagréable tout de même.

La proposition de Léandre est implicite, la place vide à côté doit être comblée. Il a un bref regard vers Solean... mais... pas de pitié... il avait qu'à la prendre en premier.. et puis Léandre l'invite lui.

Encire une fois, il esquisse un sourire, avant de se déplacer. Lentement, mais assez vivement pour quelqu'un qui met 5 minutes à marcher de sa chambre à la salle à dîner. Il conserve les couvertures, les deux. Ed lève ses jambes pour le laisser s'asseoir et, le plus naturellement du monde, pose sur lui ses pieds.

- Bon sang, ils sont vraiment en retard.

il n'a pas de malice pour deux sous cet ado. Il laisse donc passer morayeel, se demandant intérieurement ce que Léandre peut bien lui trouver.

-si ça te tentais pas de jouer fallait le dire hein!

Dit il d'un léger ton de reproche a la métisse. Non, mais c'est vrai, c'est pas la première fois et ça finissait toujours en bataille. Remarque c'est pas comme s'il le faisait toujours le coup, mais assez régulièrement quand même.

Solean est pas aveugle. Il voit bien que son amie lui préfère celui la . Mais parce qu'il est son ami justement et quelle ne lui a jamais manifesté un truc du style Ed/Sat, il souffre en silence, affamé d'amour.

L'important c'est que Leandre soit heureuse. Ça empêche pas que ça lui brise le cœur de perdre sa place, mais ça, strictement personne ne peut savoir.

Sans rien dire il s'enroule dans une couverture. Et, en plus, personne s'inquiète de son mutisme lui qui parlait a longueur de journée? Ses potes sont autant a blâmer que lui. Quoique Sat a un facteur atténuant... La candeur des Rocstone

Et la conférence de presse commença finalement lorsqu’Halewyn apparu à l’écran. Le dos droit, tendu, Léandre regarde de tous ses yeux, écoute le discours attentivement…

La volonté des inquisiteurs, des idéaux, la riposte, les batailles et les morts, la sécurité…

Léandre avait vécu toute sa vie dans la sécurité des bras d’Oncle Paul… « ON DEVRAIT FAIRE QUELQUE CHOSE POUR LES SORCIERS, NON? JE VEUX DIRE, C'EST INCROYABLE CE QUI SE PASSE... LES SORCIER, C'EST DES GENS COMME NOUS QUE LES INQUISITEURS CHASSENT. HALEWYN A TUÉ DES TAS DE GENS, JE LE SAIS... » Elle n’avait jamais pu admettre que celui qui la berçait toute les nuits soit un assassin. La mort savait. « ÇA VA ÊTRE UN BEAU MONDE QUAND ON SERA GRAND: PLUS DE MAGIE, TOUT SERA SÉVÈREMENT RÉGLEMENTÉ ET LES SORCIERS SERONT EMPRISONNÉS... »

Il se passait quelque chose dans sa tête. Malgré la présence des autres, un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale. Léandre s’adossa distraitement à Morayeel, croisant ses chevilles sur Solean. Des pensées surgissaient dans son esprit sans qu’elle les aient conçu… L’hérédité ou l’adolescence? Comme une petite voix intérieure… Sa voix à elle. Une partie d’elle dont elle découvrait l’existence. Léandre était une aînée… Elle avait hérité de tout sauf du pouvoir… Les Daees ont un devoir de réserve, de mémoire, ils se souviennent et archivent sans intervenir. Mais et si elle pouvait intervenir? Tout réparer…

« QUAND ON AURA GRANDIT, PLUS PERSONNE N'AURA LE DROIT D'ÊTRE SORCIER. ET C'EST CE QU'ON EST. »

Ce n’était pas la Léandre qu’ils avaient connu. Léandre avait été un phare que l’on suit. Oh ils la suivraient toujours mais pas pour les mêmes raisons. Elle était devenue la nuit que l’on fuit. L’humeur de la mort sembla soudainement rendre le monde plus froid.

« ON GRANDIT EN APPRENNANT DES TAS D'HISTOIRE, ON MAÎTRISE LA MAGIE, ON FAIT DES TRUCS EXTRA ET AU MOMENT OÙ ON CROIT QUE LE MONDE EST PLEIN DE TRUCS GÉNIAUX… » laissa-t-elle amèrement en suspend en pointant éloquemment l’écran. « ÇA VAUT PAS LA PEINE DE GRANDIR SI VOUS VOULEZ MON AVIS. »

Une ombre plana sur le domaine…

« ON DEVRAIT TOUT REMBALLER ET RECOMMENCER À ZÉRO. FAIRE DE L'ORDRE. LES MOLDUS NE DEVRAIENT PAS SE MÊLLER DE CE QU'ILS NE COMPRENNENT PAS. ON SE RETROUVERAIT COMME AVANT, CHACUN DE SON CÔTÉ, SATISFAIT D'IGNORER LES AUTRES... »

Il y avait dans les yeux noir noir noir de Léandre une véritable peur dans le noir

Un vent âpre secoua la roseraie…

L'adolescente n'a jamais senti l'écart autant qu'en ce moment. Pourtant, elle connaît les règles en dehors du domaine. Comme ses camarades, elle a subi les invasion de inquisiteurs inopinées au Domaine. Elle sait aussi que Shaw prévenait Walter chaque fois. Tous les résidents au Domaine le savent. Traître. Nigel Shaw a toujours été un traître, des deux côtés.

- C'est pour ça que les morts ont tués Shaw ? Pour affaiblir l'Inquisition ?
- Les morts n'ont pas tué Shaw. C'est moi qui l'ai fait.
- Tu voulais affaiblir l'Inquisition ?
- Non. La mort de Nigel est dramatique pour le monde sorcier...
- En fait, c'est une sorte de racisme envers les sorciers... et puis, comme on n'entend plus beaucoup parler des sorciers, sauf ceux qui posent des bombes, alors les moldus croient que les sorciers posent des bombes... ben les moldus doivent trouver autre chose à détester... elle jette un coup d'oeil à Morayeel. Et là les morts sont arrivés... Papi Dan dit que les morts n'ont pas tué tant de gens à New-York. Papi n'aime pas vraiment les morts, mais il n'aime pas vraiment les inquisiteurs non plus, tout comme il n'aime pas les américains.

C'est comme une réflexion de groupe. Ils lancent ce qui leur passe par la tête.

- Tu sais, Léandre, les sorciers devraient pas se mêler de ce qu'ils ne comprennent pas non plus... t'as vu ce que ça fait des sorciers avec des fusils... dit-elle en pointant l'écran. Morayeel ne pu s'empêcher d'émettre un ricanement. Mais oui, t'as raison, Léandre... faudrait qu'on refasse comme avant, quand les moldus nous ignorait et qu'on vivait tous les sorciers à part. On avait nos guerres, mais c'était les nôtres et ils avaient les leurs. Elle inspire, fronce le nez, puis ajoute. Faudrait que tout le monde ait peur. Très peur. Tellement peur qu'à la fin, ils oublient qui est quoi.

Tout a l'écran, Solean ne peut s'empêcher de penser que le papa de Morayeel a la classe tout de même. Et il y va de son observation un peu a cote de la plaque. Parce qu'il n'a pas écouté un mot de ce que ça disait sur le divan

Et aussi parce qu'en digne Rocstpne, il est monotâche. Une chose a la fois, c'est etonnnant. Quand HAle parle des
MOrts, tous peuvent ressentir une curiosité littéralement dévorante. Ils ont fait quoi les morts pour le foutre en rogne comme ça???

Il a pas fait allusion directement une fois aux sorciers mais
il a identifie une fois directement les morts. Et il a l'air
en colère ton padre *en italien dans le texte* Ils nous donne la chance de se tenir a carreau...
Il est cool ton père , j'aimerais bien avoir des lunettes comme ça!

« EN FAIT… POUR RASSEMBLER TOUT LE MONDE, ON DEVRAIT LEUR DONNER UNE CIBLE COMMUNE… UNE VRAI FROUSSE CE SERAIT UNE BONNE IDÉE » blablate-t-elle jusqu’à ce que Solean fasse ses observations.

Du bout du pied, Léandre poque une fesse de Solean. « T’AS RIEN ÉCOUTÉ DE CE QU’ON DISAIT, HEIN? » Non mais quel boulet…

La tête contre l’épaule de Morayeel, Léandre profite de sa chaleur. Calme et détendue jusqu’à ce qu’il évoque la mort et les meurtres… Elle contemplait ses genoux, pensivement.

Halewyn n’était pas dénudé de chaleur humaine mais fallait avouer que tout ce qu’Halewyn connaissait, c’était le rapport de force. Léandre avait été accommodante, tel que promit par Oncle Paul, mais le souvenir de leurs premiers mois ensemble lui était encore cuisant… Les bains froids, la bouffe dégueux, les phœnix… Elle avait été aimée, soignée, à un point que ça semblait irréel.

La métisse s’étira pour ramasser le plateau de biscuit et le posa d’autorité sur les genoux du malade. Elle se contorsionna pour regarder Morayeel au fond de ses yeux cristalin et incolore. « ALORS ON SAIT CE QU’IL NOUS RESTE À FAIRE… »

Le vent tomba dans la roserai. Un silence brutal et vibrant le remplaça.

Ils s'en étaient glissé quelques mots. Il n'y a pas si longtemps. Dans le refuge de Morayeel. il y avait réfléchit, ensuite. Et si c'était ça ? Il laisse le regard noire de Léandre plonger dans le sien. Il ne résiste pas. À quoi bon. Il l'accueille avec plaisir, malgré le sujet délicat.

- C'est une bien grande responsabilité.

Ed avait suivi. Mais il lui en manquait un bout. Elle se tortille sur Saturnin, fébrile. elle sent quelque chose de gros. De très gros. Mais elle ne saisit pas trop. Mais ça s'en vient.

- Quoi !? lâche-t-elle, soudainement, au supplice de ne pas tout comprendre. Quoi ? Qu'est-ce qui nous reste à faire ?! Qu'est-ce qui est une grande responsabilité ? Changer le monde ? On fait comment ?
- Changer le monde... oui, c'est faisable... une apocalypse...
- La fin du monde ?! dit-elle, horrifiée par cette idée.
- Non, pas la fin du monde... enfin, si. Le monde connu. Une révélation. Mais plus grandes sont les révélations, plus douloureux est le passage...

Il n'a pas quitté Léandre des yeux. Il hésite. Il n'a pas le force de le faire. Il doit retrouver Xoramen, avant. Ed, elle, n'est plus horrifiée du tout. C'est pas la fin du monde. Elle est rassurée.

- Oh... bon, d'accord dans ce cas... on fait ça quand ?

Au sol, l'adolescent regarde le trio divaguer sur le divan... Le sourcil froncé. Flanquer une bonne frousse ok, rien contre. La fin du monde et passage douloureux c'est déjà plus terrifiant.

Juste a voir l'air de Léandre quand elle parle a Morayeel, de comment qu'ils se regardent plutôt devrait il dire, son cœur se serre. Mais si la métisse le veut.

-Chouette, allons effrayer le monde entier!

Dit il, enthousiaste. Parce que pour elle, il pourrait faire n'importe qoui, comme jadis Kaitz le fit pour une certaine flamme

les traits deRocstone fils semblent plus creusés. Mais ça doit être l'éclairage.