1256 Atlantic Road, appart 4332, appart de Hale

Pour la commodité de la chose et pour faire semblant au moins de suivre les préceptes inquisitoriaux. Halewyn a dû s'offrir un logement '' officiel'' dans les ghettos de Londres. Parce qu'en fait il n,est même pas libre de ses mouvements(officiellement) et a traficoté les caméras de surveillances qu'ils n'ont pas manqué de foutre sur sa tronche.

Tout ca pour bien paraitre. Il a pris alors un quartier ou c'est virtuellement impossible de cataloguer ses allées et venues, et où une taupe inquisitoriale ou autre sera immédiatement repérée par son ''harem'' de l'étage.

C'est assez ironique, mais les premiers bâtiments que le voyageur aperçoit de la vitre de l'Eurostar, lorsque le train fait son entrée à Londres, ce sont les cités de Brixton. Des quadrilatères sordides, tout en longueur, dont les fenêtres ressemblent à un œil mort. . Très peu d'usagers du train savent qu’ils traversent en ce moment un quartier de Londres qui a connu d'effroyables journées d'émeutes en avril 1981. Statistiquement l'un des plus dangereux de la ville. 164 agressions et attaques à main armée par jour. Mais pas dans n'importe quel quartier. Les quartiers du centre sont épargnés, le maire de Londres se contrefout de savoir si la violence et le crime déciment avant tout des familles ici à Brixton ou à Lambeth.

Arpenter les rues de Brixton c'est comme déambuler dans les cuisines d'un grand restaurant à l'improviste, et voir des immigrés sous-payés accomplir le sale boulot. Socialement, intellectuellement, émotionnellement, on pourrait tout aussi bien être dans un autre pays. Brixton est un quartier dont les habitants sont à 80% d'origine jamaïcaine. ....... Et nous passons devant les devantures des boutiques, sur lesquelles sont placardés des avis de recherche : des braqueurs souvent jeunes (les portraits robots l'attestent) qui n'ont pas hésité à se servir de leur flingue pour vider le tiroir-caisse. Plus loin est affiché un appel à témoin sur la vitre d'un bazar : une jeune femme a été poignardée en pleine rue, et son agresseur portait un blouson blanc. Quand on gratte un peu le vernis, on découvre vite l'Autre Londres, balafré par la pauvreté, le crime et un racisme souvent institutionnalisé.

Mais l'étage ou Halewyn habite est le plus sûr du quartier. Depuis son retour, les choses ont biens changés. L'homme aime son calme. Les vocalises des putes habitant sur son étage ne le dérangent pas le moins du monde, elles font office de gardiennes et de sentinelles. En échange, il leur offre une certaine sécurité et l'assurance qu'elles seront payées et règle leur problèmes. Les pimps, les revendeurs de drogues et petits criminels de bas étages (bref, tout les mâles hétéros) ont judicieusement déménagés. Le nouveau venu n'aime pas ce qui risque d'attirer les flics. et il a de 20 à 50 demoiselles toutes disposées à lui fournir tout les alibis dont il a de besoin.

Parfois, l'une d'entre elles offre ses charmes en guise de reconnaissance. Offre systématiquement refusée. Les paris courent. Peut-être qu'il est gai ou eunuque?

L'appartement en lui même est un deux pièce cuisine sordide mais néammoins nickel. La discipline et la manie de rangement d'Halewyn est perceptible dans les moindres recoins. Malgré la mocheté des lieux et les meubles dépareillés, l'athmosphère semble aseptisée. Tout y est parfaitement rangé et à sa place. Difficile de dire quand l'homme y est et quand il n't est pas.

en provenance de: ici

À peine assourdit par l'épaisseur de la porte, le CLAC sonore d'un transplannage, puis une voix à l'accent tout Canadien:

« #@£¢¤/$%&*!!! »

Suivit d'un second claquement tout aussi sonore. CLAC Pur réflexe, elle lui colla une gifle magistrale. « Celle-là, j'te jure que tu l'as mérité!!! »

Un coup de poing retentissant la ceuille au bas ventre, sans attendre , nullement gentlemen. Depuis le temps qu'il en rêvait. Pleine force, en plein là où il faut pour couper le souffle.

A L'éclat des prunelles grises, à l'expression réjouie du mec. Elle peut deviner qu'il en rêvait depuis des lustres. Et elle lui a fourni l'occasion en or.

Ca c'tait pour le stupéfix. Il n'a même pas besoin de le dire pour qu'elle le devine.

Samuelle se plia en deux, les mains plaquées sur l’abdomen. « HUMPF » Elle prit appui sur le dossier du divan, se redressant peu à peu. « Tu m’as livré à ce salaud! » Ils savaient tous deux de qui elle parlait. La métisse n’avait jamais levé le nez sur une bonne bataille. Une feinte ample, une droite directe sur la temple. PAF Il aurait certainement l'oeil au beurre noir...

Probablement en effet, en même temps, c'est un coup de coude qui la ceuille droit à la mâchoire. Si elle n'a pas de la difficulté à ouvrir sa grande gueule après une couple de jour après ca... son nom est cochon.

Un esquive, un pivot. Il la ramasse tel un lutteur grécoromain, la soulève sans effort... Pour lui faire fracasser la table.

Décollement des bronches momentané, la métisse roule à plat ventre, rampant parmi les débris… Oulala, il a toujours été un poil plus fort qu’elle le salaud.

Turner vient d’atteindre le pallier, la respiration rendue sifflante par l’effort cardiaque… Les murs sont en cartons ici, on entend tout et des bruits de lutte et des éclats de voix se superposent au fond sonore… « Je rêve ou…? » fit le chef inquisiteur sans se retourner vers son interlocuteur qui monte derrière lui… Il fit quelques pas rapide vers l’appartement de Hale… Les bruits s’accentuant. « C’est pas vrai… » Il toqua à la porte : boum-boum-boum… Pas de réponse… Trop occupé à se taper sur la gueule… Il teste la poignée… Fermée à clef… « Nigel, ouvrez cette porte, vite! »

Officiellement, Turner était le supérieur de Shaw. Mais depuis 11 ans, les deux hommes s'étaient accordés pour déterminer que l'un avait les atouts faisant défaut à l'autre et vice-versa. À deux, ils faisaient une équipe parfaite. L'un sorcier, l'autre moldu, chacun faisant intervenir les aptitudes de l'autre. Nigel se permettait donc de faire des remontrances à Turner. Officieusement. Mais parfois, ils adoptaient exactement le rôle qu'ils devaient jouer. Turner, the boss et Nigel le subalterne. Turner adorait cette situation et il l'affirmait. Nigel souriait toujours à cette affirmation.

Nigel semble hésiter à la demande de Turner.

- Vous êtes certain que vous ne préférez pas l'ouvrir de force ?
- Des sorciers.

Nigel hoche la tête d'un air entendu et sort sa baguette. Nigel usait toujours de sa baguette. Ou du moins on ne l'avait jamais vu prononcer d'informulés. Turner se disait que lui c'était un bon sorcier, pas de perfidie, ni de trucs fait en cachette, genre.

Un sort, à voix calme et posée et la porte implose, se replie sur elle-même et bifurque sur la gauche. Nigel recule d'un pas et le canon de l'arme à feu de Turner est la première chose remarquée tout de suite après la masse de Turner.

Une voix rauque et agacée l'interpelle au travers de la poussière.

Espèce de casseux de party! Range moi ca, tu vois pas que tu gâche l'ambiance? On fraternise là.

« Ouais… » fit une voix à l'accent canadien particulièrement hargneuse. Dans un nuage de poussière, Muelle le plaqua aux hanches avec une énergie insoupçonnée, lui heurtant durement le foie de sa tête. Elle se releva prestement et vint à la rencontre de son directeur. « Turner! Heureuse de vous revoir… » Elle lui marcha consciencieusement sur les doigts. « Je suppose que mes vacances sont terminées? » Semblant tout juste noter la présence de Nigel, elle le salua cérémonieusement. « Nigel! »

Stoïque, Nigel ne réagit face à la démonstration de Samuelle que d'un hochement de tête souverain. Son air habituel de la dernière décennie, quoi.

- J'espère que vous avez bien profité de vos vacances. Votre collègue a insisté pour que votre retour soit fait dans les plus brefs délais.
- En fait, c'est nous qui lui avons demandé, Shaw.
- J'ai rarement vu quelqu'un être aussi enthousiasme à aller chercher une collègue en vacances. En à peine 6h, ça mérite félicitations.

Se tenant le foie, Halewyn se redresse, répond en tout et partout à Nigel que d'un regard incendiaire...

Il l'aurait eue si ils ne seraient pas rentré.

Vous ferez réparer la porte en sortant.

Dit il, en s'époussetant aussi dignement que son foie le permet. Il faut lui donner ca, il encaisse rudement bien.

- N'y comptez pas.
- T'es sorcier, après tout, Coeurd'Acier.

j'utilise pas ma magie pour des conneries pour qui tu me prends Turner?

Il montre le carnage

J'vous enverrai la facture alors.

Turner et Nigel restent imperturbable. Turner renifle, beaucoup plus provocant que Nigel.

- Non, j'veux dire qu'on assume les coûts des bris uniquement qu'en cas d'erreur inquisitoriale. Toi, t'es vraiment un sorcier et elle aussi, dit-il en pointant Daee. Alors y a pas à rembourser.

Qui a démoli MA porte Turner? Un inquisiteur qui8 a fait une connerie inquisitoriale. Pas moi ni elle...T'avais pas a foutre ta tronche dans MES affaires.

Gronde Halewyn, l'air de l'appartement s'assombrit.

Samuelle avait-elle un jour été réputée pour sa patience? Réfléchissons bien...

Pendant que les hommes débâtaient de la question de la plus puérile des façons, la métisse, leur tournant le dos, farfouilla dans son corsage et sorti sa baguette magique. 1-2-3... Samuelle avait toujours été forte en sortilège... particulièrement forte. Les débris se déplacèrent lentement et accélérèrent à mesure que le casse-tête se formait. La porte eut bientôt retrouver sa forme intégrale, un petit sortilège de glue éternelle et zouuu. Délicatement elle admira son œuvre, testant les pentures. Bien, très bien...

Et parce que Samuelle était Samuelle, elle sorti en claquant la porte. VLAM

- C'est un assaut des plus régulier, Halewyn et vous êtes bien placé pour le savoir. Vous le faites constamment. Et puis, c'est vous qui avez fixé le rendez-vous. On ne va quand même pas passer des heures à discuter inutilement...

VLAM

Nigel se tait, parce qu'il n'y a rien d'autre à ajouter. Les deux Inquisiteurs supérieurs hochent la tête, pas de la même nuance de hochement de tête, mais bon... Turner ouvre la porte et sort, suivi de Nigel, qui s'arrête tout de même pour examiner le travail.

- Excellente exécution, Daee.
- Shaw...
- Appréciation purement technique, Turner. J'ai toujours apprécié le travail bien fait.
- Fais gaffe à ce que tu dis, Shaw.
- Bien sûr, Turner.

*Un autre jour*

Le chauffeur le laisse en bas. Une fois n,est pas coutume, Halewyn prend l'ascenseur, débarque chez lui, la respiration embarassée et sifflante. Une douche brpulante et deux tylenols plus tard, il se couche en marmonnant.

T'es content là? Bravo mec!

Une seconde plus tard, il se repose, fiévreux et transpirant. Il ne dort pas, n,a jamais dormi.

- Tssss, rêve pas.

Vol plané d'une bibliothèque Ikea en mélamine blanche (mwahahahaharf) le perroquet ne laisse même pas le temps à Halewyn de réagir. La fièvre sans doute. À peine il se pose, toutes serres ouvertes, sur Halewyn.

- J'suis pas content.

CRAC <=

*5 ans et quelque plus tard.*

Toujours le même appart miteux, toujours la même ambiance. Toujours l'absence totale d'odeurs.

Hale y fait un bref arrêt, juste le temps de changer ses bandages et de contempler ses blessures. Devant la glace, il examine les dommages causés par Rôdeur. Avant de froncer les sourcils en effleurant son thorax au coeur toujorus douloureux.

C'est quoi ca?

Mais pas le temps de trop y penser... Il doit aller chercher Léandre séance tenante. Il ne veut pas exposer personne au danger. La douleur des 6 en écho à la sienne, il la ressentie. comme celle d'Elthiriel. Mais qui est t'il pour leur imposer ca?

Il a un ultime but. Ramener Léandre à sa mère. Ce n'est pas la promesse faite par les 6 c'est la sienne...

Une fois onguenté et bandé de frais, il veut y aller, mais la douleur persistante à sa poitrine lui rappelle qu'il est profondément esquinté et grièvement blessé. Un Coeur, même d'acier, ce n'est pas rien.

Il s'étend sur son futon ... 2 minutes, juste deux minutes.

ce n'est pas le même appartement, même si la décoration est partiellement identique. Manifestement, il a échangé son appart. avec celui de quelqu'un d'autre. Une femme probablement.

Il passe un examen physique complet à Léandre.

Ils t'ont fait du mal?

Est la première question qu'il pose. Avec son abrupté coutumière.L'acier glisse sur els vêtements, les mains cherchent la moindre trace de maltraitance.

Léandre se laissa inspecter de bonne grâce, docile comme un chaton mais rouspétant avec véhémence fidèle à son habitude. « HALEWYN… HALEWYN! ÇA SUFFIT! » Une atteinte à sa dignité, quand même, elle a 16 ans! « IL NE M’ONT PAS FAIT LE MOINDRE MAL : J’ÉTAIS AVEC MO… » Elle étire l’encolure de son tshirt, révélant une fine nouvelle cicatrice. « IL M’A SAUVÉ LA VIE! » Mais comme pour le médaillon à son cou, il s’est bien gardé de lui indiqué quel prix elle l’avait payé.

Samuelle sera incontrôlable…

Partout sur Léandre il peut sentir l’odeur délétère de la mort à laquelle se superpose celle de Morayeel. Un parfum intense, capiteux.

« POURQUOI ON EST PARTI? C’EST OU ICI? CE N’EST PAS CHEZ NOUS… » Elle regarde partout autour d’elle…

Les sourcils d'Halewyn se froncent tandis qu'il regarde la cicatrice et où qu'elle est placée, sachant parfaitement que ca devrait être mortel à cet endroit là. Et l'odeur de Léandre qui a changé.

Sa mère va être furax. Il aura même pas réussit à empêcher il ne sait pas trop quoi, mais un truc qui n'aurait pas vraiment dû être semble t'il.

Et il ne sait même pas que c'est de sa faute en tant que tel. De toute facon, qui aurait pu le prédire? Personne...

Non, ce n'est pas chez toi.

Dit il, imperturbable. Il la fixe avec une intensité effrayante.

Je veux le rapport complet.

Et quand il dit rapport complet, c'est tout ce qu'elle a vu, entendu, humé. C'est tout ce qu'elle a vécu pendant le temps qu'elle n'était pas sous sa garde.

Il se demande c'était quoi le but des ravisseurs et ce qu'ils ont obtenus. Et le fait que Morayeel ait supposément sauvé la vie de Léandre ne le rassure guère. Il sait que Umbre et Emma ont opéré la petite et soigné ses blessures physiques, mais ce que Morayeel lui a fait à la gamine, a changé son odeur, sa nature.

Et il n'est pas certain d'aimer ca. Elle sent en parti comme les trucs qui se trimballent sur Manhattan. Il n'est pas certain s'il doit la renvoyer au nid ou avec sa mère.

« OH, HALEWYYYN… » geignit Léandre… Ce n’est pas parce qu’on a été formé à faire un rapport qu’on est disposé à rabâcher ça encore une fois… Léandre n’est pas Elthiriel. Elle n’a pas sa rigueur ni sa volonté… Pas que Léandre en soit dépourvue… Elles sont cependant différentes.

À contrecœur, elle lui narra par le détail l’affrontement avec son oncle, le meurtre, la magie et son malaise… L’arrivée de Morayeel est eu peu flou pour elle, elle se mourrait déjà… Elle lui raconte ce qu’il n’a jamais vécus, lui qui a si souvent dansé avec la mort… Puis elle en vient à l’éveil, la dague de Morayeel plantée en plein cœur, et à la perte de conscience…

« QUAND JE ME SUIS RÉVEILLÉE, UMBRE ET EMMA ME SOIGNAIT… SILENCE M’A CONSOLÉE… ET MORAYEEL AUSSI ÉTAIT LÀ… » Elle lui conta ensuite comment elle l’avait défié et comment il avait répondu à son défi… Ses joues se colorèrent d’une très légère nuance de rose. « ON A RENCONTRÉ DES GOULES, EMBARQUÉ DANS UN GENRE DE CAROSSE FANTOME, ON S’EST DISPUTÉ ET IL M’A PRÉSENTÉ RIVER… » Puis elle se tait, les détails de l’aventure venant en nombre décroissant.

Elle avait échappé à sa surveillance presque 48h… Il s’en passe des choses en 48h, surtout avec fiston…


« HALEWYN, POURQUOI ON EST PAS RESTÉ? MANHATTAN EST FASCINANTE LA NUIT... »

Le regard qu'il lui lance est féroce. Comment peut elle oublier que River l'a privé de sa femme? Que le gus s'amuse avec ce qui n'est pas dans l'Ordre des chose? Comment peut elle oublier...

Si tu veux y rester, vas y, tu es libre.

Il aurait bien envie de lui faire un long discours sur cessalooperies de morts et de comment ils foutent le bordel dans el cheptel, mais elle ne comprendrait pas. Il pourrait dire qu'ils sont le contraire d'Elthiriel qui est Vie et Renaissance, mais le comprendrait elle?

Il en a gros sur le coeur l'assassin, mais il n'est pas un grand bavard. Alors il se tait.

Il pourrait aussi dire qu'il va la ramener à Muelle. Mais il a encore des doutes.

Il pourrait aussi dire foule chose plus méchantes les unes que les autres, mais il ne dit rien. bouillonnant intérieurement de cette rage qui l'a toujours habité.

Je te retiens pas...