Le nid du Phoenix Noir: Forêt d'Ostrelande

Elle étrécit les yeux… Un long silence qui s'éternise. Oh qu’il connaît bien cet air là.

Il oserait pas… Elle le défi de ses yeux noir noir noir. Ça ne se fait pas ces choses là… Elle est trop grande maintenant pour qu’il se permette de la savonner comme un bébé… « C’est trop froid, j’vais être malade… »

Il a un sourire de loup, le sourire qui fait frémir Muelle de terreur. Celui du matou qui a dévoré le canari.

Silencieuse rentre dans son fourreau, ainsi. à moitié rasé, il a l'air encore plus cinglé.

J'me lave à cette température depuis l'age de 5 ans.

L'assassin passe à côté d'elle. Un mouvement, elle peut se sentir soulevée, puis lancée élégamment. Un arc de cercle parfait et un plouf sonore.

Le choc initial passé, l'eau n'est pas si froide que ca, on se croirait dans une piscine. Il attend patiemment qu'elle rémerge.

Maintenant que t'es trempe, tu va te laver tant qua y être. Oblige moi pas à utiliser de magie sur ta personne, ca serait une insulte à ton intelligence et une humiliation inutile.

Dit il, reprenant son rasage comme si de rien n'était.

« On voit ce que ça a donné… » fit-elle avec juste ce qu’il fallait d’insolence avant de se faire mettre la main au collet.

« !!! Hiiiiiiii ! » SPLASH ! Un flat magistral…

Léandre refait surface, battant des bras et des jambes de façon désordonnée. Y’a quelque chose qui cloche. Elle ne sait pas nager… Instinctivement elle se maintient à la surface mais guère plus… « Halewyn ! » appela-t-elle en bouillonnant.

Ben nage!

Dit il calmement, mais il ne prolonge pas la torture plus qu'il n'est nécessaire. Il voit bien qu'elle ne sait pas du tout nager. Il sort sa baguette d'os, décontracté.

Levicorpus.

La tête en bas, la jeune métisse est amenée devant la face de sa nounou. Il a l'air apitoyé.

P'tain, ils t'ont même pas appris à nager? Mais quelle lavette ont il fait de toi?

« J'suis pas une lavette!!! » Fini de jouer. Elle est bleu comme un raisin, elle claque des dents, mais elle a toujours cette volonté farouche. Tremblante de fureur. Décidément le même tempérament que sa mère, mais avec seulement les bons côtés. Elle se débat furieusement au bout de la baguette, le médaillon pendant dans le vide. « Pose-moi par terre tout de suite ! »

Samuelle, une nageuse d’eau vive exceptionnelle, s’était noyée dans l’eau noire d’un lac… Jamais sa fille n’avait eu l’occasion d’approcher de l’eau...

Halewyn connait Daee, en tout cas, Léandre ne peut renier le sang qui coule dans ses veines.

Alors, tu va te laver? Si je te pose, tu te lave... Pas négociable. Sache seulement que tu devra me payer en corvées le temps que tu me met en retard.

Dit il, la moitié du visage couvert de mousse... Elle a été gâtée pourrie celle là. Il est temps d'y mettre bon ordre. Et pendant qu'elle est occupé à le détester, au moins ne pense t'elle pas à ce qui s'est passé la veille.

Il la secoue un peu du bout de la baguette.

Alors?

Pas gâtée pourrie. Juste incroyablement soignée par la main d’Oncle Paul. C’était pas la main de Samuelle ça, c’était celle d’Oncle Paul… Un vieillard qui les aimait à en perdre la tête.

« ARGL ! j’vais le faire ! » D’un commerce beaucoup plus facile que sa mère. Une fois posée sur le sol, la gamine s’empare du savon et du shampoing pour se retirer plus loin. Succinctement… Mettons qu’il faudrait pas trop s’attarder derrière les oreilles… Elle a mit les vêtements qu’il lui a donné sans rechigner. Elle en ressort frigorifiée, détrempée et les cheveux terriblement emmêlés. « T’as une brosse au moins ? »

Assis toi là.

Il a de l'expérience en démêlage de cheveux. Il adore brosser Ceux de Xoramen. Il s'y perd dans cette masse de soie noire. Mine de rien, il lisse les cheveux avec une brosse. A coup de sortilège légers et de brosse, il réussit, mine de rien, à lui donner une chevelure aussi brillante et plumeuse que d'habitude. Et ce , sans la faire souffrir.

Il a beaucoup de trucs cachés, Hale. L'avoir laissé s'occuper de ses gosses, il aurait étonné tout le monde.

Soudainement, elle peut sentir qu'on lui passe un truc rugueux derrière les oreilles. Un bon coup de débarbouillette sur ce qu'il a noté de crasse encore présente.

Attends 10 minutes c'est mon tour de me laver.

Sans pudeur aucune, une chance que je présume qu'elle regarde le mur de la caverne, elle peut entendre des étuis se faisant détacher, un pantalon tomber au sol et un plouf sonore...

Passablement renfrognée par sa mésaventure dans le lac, Léandre obtempère néanmoins de bon cœur. Maman et Oncle Paul faisaient ça aussi. Paul surtout adorait lui brosser les cheveux. Elle lui jette un regard suspicieux par dessus son épaule, lui faisant échapper la lourde masse de ses cheveux. Alors ce n’est pas tout, qui a changé ? Il reste quelques points de repère. Léandre lui ré-accorda sa confiance en même temps qu'elle fit ses adieu aux bains à l’eau chaude et à l’intimité d’une porte de salle de bain.

Il n’y a rien qui attire son intérêt dans cette caverne… Léandre vint se porter près de l’entrée de la "salle de bain", tournant le dos, et engagea la conversation. « C’est quoi ton travail, Halewyn ? »

Il se frotte énergiquement, les trace de la soirée, de la nuit, disparaissent à coup de savon. Puis, les cheveux. Il est en train de se les laver quand la gamine parle.

C’est quoi ton travail, Halewyn ?

J'en ai plusieur. Celui qui va t'intéresser c'est l'Inquisiteur... C'est là qu'on va...

La gamine grimaça. « Quoi, tu chasses les sorciers? » Il la vit se pencher par l’ouverture. Une visuelle, incapable de rompre le contact. Elle renifla... « Mais on est tous des sorciers… » Et pas des moindres… Des Daee tout confit de vieille magie sauvage et ancienne. Léandre réfléchissait à toute vitesse, intégrant les nouvelles vérités qu’elle avait apprise. « Maman aussi est inquisitrice? »

Halewyn avait l’air cruel… Samuelle n’en avait pas l’air… Paul avait dit qu’elle pouvait être cruelle, juste comme elle…

« Alors tout le monde ment et triche… » réfléchit-elle à haute voix. Un détail lui revient en mémoire. Un détail important pour établir les bases de leur relation future. « Tu aurais du mourir lors de l’explosion de la brocante mais Oncle Paul a dit que son sang t’avait protégé. Alors la bonne question, c’est : Pourquoi? » Considérer sa mère et son oncle sous une toute nouvelle perspective. « Pourquoi elle t’a protégé d’elle-même? Qui es-tu? »

Quoi, tu chasses les sorciers? Mais on est tous des sorciers…

Il la voit se pencher par l’ouverture. Une visuelle, incapable de rompre le contact. L'acier accroche et capte le contact tandis qu'il se savonne vigoureusement.

Je suis né pour chasser. Faut en tuer pour préserver le reste... C'est compliqué à expliquer, mais archi simple à comprendre. Je tue ce qui doit être tué.

Maman aussi est inquisitrice?

Ta mère a fait ce qu'elle devait pour se protéger, te protéger et survivre. Etre au coeur de l'ennemi est le meilleur moyen de protéger les siens.

Alors tout le monde ment et triche…

Oui, même toi.

Répond t'il avec un calme désarmant. Mais elle ne se contente pas de cette affirmation.

Tu aurais du mourir lors de l’explosion de la brocante mais Oncle Paul a dit que son sang t’avait protégé. Alors la bonne question, c’est : Pourquoi? Pourquoi elle t’a protégé d’elle-même? Qui es-tu?

Je suis moi, Halewyn Coeurd'Acier, sorcier inquisiteur, évadé d'Azkaban et assassin. J'ai ma magie, qui est la magie du sang. Tout passe par le sang petite. Et maintenant, tu reste là à me regarder me sécher, ta pudeur ayant soudainement disparu ou bien tu te vire de bord?

Le problème réglé, il sort et se met en frais de se sécher.

Il y a des choses dans la vie qui créent des liens. Ta mère et moi on s'aime pas. Pas du tout même. Mais on a fait des choix, octroyé des faveurs, des promesses. Et on tient nos promesses, comme elle honore ses faveurs.

« Je ne mens pas, et je ne triche pas. » Affirma Léandre. Et c’était bien possible en effet… Si jeune… « Être capable d’une chose ne signifie pas qu’on peut s’y résoudre. Le pouvoir n’est pas une liberté. Et parfois le mieux à faire est de ne rien faire…» Cette dernière phrase sortait tout droit de la bouche de Morayeel. Léandre se retourna pour lui laisser son intimité, mais avec lenteur… Un brin d’insolence… « Je sais ce qu’est une faveur… » Lui, le savait-il? Mais ça ne répondait pas à sa question. « Est-ce maman me protège en me plaçant au cœur de l’ennemi? » Léandre fixait sur lui ses grands yeux noirs comme la peur dans le noir. Elle savait compter… Elle aussi… Et la vrai de vrai question, c’était : qui protège qui?

La mort s’approcha d’Halewyn. Elle frissone légèrement. « Moi, je crois que maman vous aime beaucoup. » fit elle en se plantant près de lui, le menton dressé pour le regarder dans les yeux. Elle renifla. « Qui ça, on? »

Je ne mens pas, et je ne triche pas.

Il ricane, la laisse dans son monde plein d'illusions et d'hippopotames à tutus.

Être capable d’une chose ne signifie pas qu’on peut s’y résoudre. Le pouvoir n’est pas une liberté. Et parfois le mieux à faire est de ne rien faire…

Toi, tu parle trop à Morayeel, lui il sait tout mais il comprend rien àla vie réelle. Comme toi.

Elle se tourne, pas que ca le gêne sortir de l'eau devant une morveuse, il s'est déjà promené à poil devant ses enfants. Pas pudique pour deux sous. Il se sèche tranquillement.

Je sais ce qu’est une faveur… Est-ce maman me protège en me plaçant au cœur de l’ennemi?

Il finit de boutonner son pantalon, se met en frais d'attacher ses étuis, son torse couturé de cicatrise éclairé de facon fort inquiétante par les champignons.

Non, répond il sans hésiter. Elle t'aurais foutu au milieu des Daees alors.

A l'idée que Léeandre pourrait le protéger, lui, il se serait roulé à terre. Face au danger, elle durerait pas 10 secondes chronos.

Moi, je crois que maman vous aime beaucoup.

Il la fixe, petit bout de femme. Elle sera grande un jour.

Qui ça, on?

Quand on dit on, ca exclue la personne qui parle, donc ca laisse juste toi. Tu va le rencontrer le on quand on va rentrer ce soir.

Sur ce, il enfile son tee-shirt, lance un recuro sur le manteau qui se nettoie de la saleté de ces dernières heures. Puis un autre qui le stérilise de toutes els odeurs qu'il a dessus.

T'es prête?

La vie réelle venait de s'étioler pour Léandre, dissoute par une rafale de magie. Elle ne connaissait rien à la vie. Elle était la mort. Oncle Paul était un Daee, ne pu-t-elle s'empêcher de réfléchir... Elle n'avait pas besoin de savoir que c'était lui, et non samuelle, qui avait protégé Halewyn, pour soupçonner que Paul n'était peut-être pas aussi innofenssif qu'il en avait l'air.


"Ça fait longtemps que je suis prête, moi..." Une touche d'insolence... Encore...

Il se place à sa hauteur. Les prunelles grises à sa hauteur, en une mince fente.

On va régler un truc avant. To insolence, tu la refile a n'importe qui sauf moi. Je suis pas ton oncle moi, t'aimera pas ce qui va t'arriver si tu recommence.

Léandre étrécit les yeux, les réduisant à deux minces traits noirs. Le choc de deux volontés. La flamme vive de la vie de la gamine redoubla d’ardeur. IL pu presque en sentir la chaleur, après tout, elle était la petite fille d’un djin. « Vous avez raison, vous n’êtes pas mon oncle. » Manière de dire qu’il se trouve actuellement au moins une coche en dessous du vieil homme. Elle l’avait vouvoyé, la formulation mettant de la distance entre eux, puis elle haussa un sourcil, testant soigneusement la limite qu’il venait de poser là. « Vous avez dit que vous me protégeriez… Qu’est-ce que vous pourriez me faire que je détesterais tant, sans avoir à me protéger de vous? » questionna-t-elle en calculant cliniquement.

Il a un sourire de loup.

Tu veux retourner nager un peu? Tu sais, il y a un truc chouette qui s'appelle océan.

« Si vous voulez m’apprendre à nager, j’irai de grand cœur… » Pure bravade, elle ne lui cède pas un pouce. « Vous venez? Je suis prête, moi… »

Deux mains la prennent aux bras, desdoigts de fer s'enfoncent sans mal dans la chair tendre, mais La mort peut sentir la force retenue. Les prunelles d'acier affronte le noir. Halewyn n'a pas peur dans le noir, lui. Il y vit.

Ecoute moi bien. Tu m'obéis, tu discute pas, tu parle à personne, même pas à Morayeel de ce que tu va voir ou entendre ou ressentir sous ma garde, tu fais pas chier ni de conneries et je m'arrange pour que tu vive assez longtemps pour voir ta mère et pour que tu apprenne c'est quoi le monde réel et comment te défendre. pigé?

C'est le marché que je t'offre. Tu l'accepte pas, jte laisse à toi même. J'ai pas le temps de me faire chier avec des caprices.

Quelqu'un a-t-il déjà porté la main sur Léandre de cette façon? Certainement pas. Léandre a une inspiration subite et suit le mouvement docilement. Juste à la limite de lui faire mal, rapport de force établit: Le boogyman est le plus fort. Elle pinça les lèvres.

C'est pas des caprices! Goujat! hurle ses yeux noirs.

Léandre met quelques secondes avant de répondre. Elle n'a pas peur de lui. Mais elle comprend qu'il est dangereux. Elle analyse, calcul et contrecalcul quel autre choix elle a. C'est sa mère qui l'a mise dans ces bras là... Maman sait compter... Mais sa confiance est ébranlée.

"Ok" dit-elle finalement dans un choix conscient.

Il lui passe une main, remettant de l'ordre dans ses cheveux noirs. Dans ses vêtements.

Tu va passer pour ma fille, personne osera te faire chier. On y va. Si t'a jamais réellement menti, pour ta survis yé temps d'apprendre. Les tiens y penseront à deux fois s'ils croient que tu es à moi.

Prend il néammoins la peine d'expliquer. Il se redresse, la prend dans ses bras sans mal aucun. Etrangement, elle peut avoir une impression de sécurité dans cette étreinte. Rien ne lui arrivera. Après tout, il la revendique comme sa fille non?

Même si je suis pas sûre qu'elle aurait voulu d'un père de cette trempe.

!

20 avril 2015 en provenance du studio de Sebastian Shaw

La planque n'a pas changée toute ces années. Ca beau avoir été plus l'Antre du Phoenix Noir que le sien, Hale se plait à y retourner. Quand il veut être parfaitement seul, c'est là qu'il va. Parfois, il y amène des invités, qui finissent majoritairement sur la table de torture.

Mais depuis qu'il est aveugle ca n'est jamais arrivé. C'est ennuyant au cube ne pas voir les expressions. Mais bon, L'invitée qu'il a ce jour là est de marque. Et marquée par des échardes par la même occasion.

Ce que la métisse peut voir, c'est un noir légèrement éclairé par els champignons phorsphorescents, un corridor brut et une ouverture laissant paraitre un plan d'eau. Plus loin, une ouverture où se fait voir la lueur d'un feu magique, qui éclaire une lourde porte de pierre patiemment sculptée. L'assassin la lâche, grelottante, à peine quelques secondes.

Le manteau plein de sa chaleur à lui, chaleur légèrement plus élevée que la normale, leg du Phoenix Noir, est déposé sur les épaules de Muelle

Va vers la lueur. C'est chaud et sec.

Ordonne t'il.

--> en provenance de:

« … mmmédiatement!!! » Il n’aurait peut-être pas du la tenir si étroitement après l’avoir mise dans un tel état de colère. Ce qu’elle voit, elle le voit rouge… Il l’a léché!! ARGL!!! Souvenir traumatique passé : une bouchée prise à la base du cou, dans un triceps. Face à l’assassin, elle lui remonta un genou dans l’entrejambe.

Au moment où Halewyn lâche la métisse et son manteau, Samuelle est déséquilibrée par le poids inattendu des plaques d’acier.

C'est pas parce qu'elle est gelée et meurtrie que son caractère a perdu de son petit côté épicé et imprévisible...

C'est pas fair play, du tout, et l'assassin n'est pas du genre non plus à se laisser faire. Non pas les cocos(comme dirait un patient) C'est sensible

Un coup de poing retentissant la percute au plexus solaire, lui coupant le souffle, l'envoyant se râper les zones déjà endolories au sol, il y a un long moment d'immobilité dans les ténèbres, tandis qu'il cuve ses couilles comme elle cuve son coup de poing.

Tu veux te réessayer?

Demande t'il, torve, la voix plus rauque que d'habitude.