A la recherche de Léandre

Après un petit refill d'équipement dans une de ses caches, Voilà l'assassin reaprti à la recherche de Léandre, encore une fois. Qu'elle trouve Manhattan fascinante ne le rassure pas du tout.

En ce moment c'est la nuit et ca commence à fourmiller . Sûrement pas autant que le midi quand c'état vivant, mais il y en a assez pour avancer avec précautions. Et il est prudent, tout ce que son Art peut permettre. Pas un caillou, pas un mort ne se fait effleurer. Il passe à distance respectueuse de tout les petits groupes qui se trimballent. Reste en hauteur le plus possible se promenant dans les ruines majoritairement.

Dans cet attroupement de morts, il cherche Léandre. Qu'est ce qu'une vivante ferait parmis eux hein? Et elle s'en sortirait avec tout ses morceaux en prime? Voyons il est pas si imbécile.

Rappelons que Léandre ne lui a strictement rien dit de ses pérégrinations en Manhattan. S'il l'avait su, il aurait peut-être attendu sagement. Mais le fait qu'elle se soit poussé si vite sans rien lui dire que le strict qu'elle jugeait nécessaire ne le rassure point.

Serait elle morte en fin de compte? L'a-t-il tuée? Qu'est ce que ce petit salopard de Morayeel lui a fait?

Et tandis qu'il bouge avec aisance et célérité, ne laissant aucune trace tangible autre que sa faible odeur corporelle au passage, il la cherche sans répit dans les ruines de Manhattan morte.

Elle sera pas contente quand il va la rechoper pour la ramener à sa mère. Mais tant pis. Si elle avaitpas décrissé si vite elle l'aurait su que Muelle la cherche. L'heure n'est plus à préserver els égos mal dégrossis d'adolescentes, mais de les foutre en sécurité.

La vibration de son cellulaire le tire de sa traque acharnée. Il le laisse bien vibrer, mais il semble que l'interlocuteur soit du genre motivé.

En se moment, il est dans un étage en ruine d'un ancien immeuble à bureau. Le cadavre de l'hélico à moitié encastré dans l'étage lui donne une bonne indication du pourquoi que tout a pété. Il a choisi cet étage parce que c'est un de ceux à aire ouverte, ou les bureaux se trouvaient délimités que par une demi cloison amovible.

Et tandis qu'il se meut sans rien déranger dans les décombres, il finit par répondre à cet appel. Un seul mot bref, dit en un chuchotement qui ressemble à un grondement.

Coeurd'Acier.

...Salut Hale.

Un moment de silence parfait où il regarde derrière lui. Parce que bien beau le call, ce n'est comme pas le moment idéal. Et comme Théodore se demande s'il a bien fait d'appeler, une question chuchotée.

Tu m'veux?

Il met à profit l'instant de silence pour tendre un piège, se servant des pales de l'hélicoptère. Si on passe sur ses talons, ca va passer pour un accident. Il tend le mince filin invisible artistiquement, le combiné au creux de son épaule.

- Juste te parler... Te voir à la limite du possible....Tu murmures... J'te dérange hein ?

T'en pense quoi Sherlock? Que j'allais rester devant la tété en ruminant mon pote perdu tout en buvant bière sur bière?

Du bout du doig, il teste son dispositif, l'hélico tangue infimement... parfait...

Figure toi que yen a un de nous deux qui doit travailler, lui.

Comme s'il travaillait...

Rangeant son filin et sortant une paire de jumelles militaires, Helwyn s'approche prudemment du bort, gardant les ombres comme rampart, et créant les siennes par dessus le marché. Histoire de s'assurer d'un minimum de couverture. L'hélico dans son dos c'est pour s'assurer que rien vienne essayer de le prendre par surprise.

Une oreille tendue pour son environnement immédiat, l'autre occupée par Donoline qui s'insurge et les yeux balayant grâces aux jumelles la rue sous lui, il gronde infimement. De tout le temps qu'il pouvait rappeler c'est là qu'il rappelle.


...Et je bosse POUR mon peuple, mes frères, mes amis et ma famille... pas CONTRE.

Ajoute t-il avec une pointe, voir une poutre de mauvais foi.

Ce que t'appelle ton peuple sont les connards qui m'ont envoyés à Azkaban, je suis sans peuple. Mes frères, un dans mon genre c'est assez. Mes potes m'ont trahis et je ne travaille que pour ma famille...

- Mais je t'appelais parce que tu me manques, voilà.

C'est franc et direct et ça ne tourne pas autour du pot... Faut lui donner ça... Et la réponse de Hale est aussi franche et directe.

C'est là que tu t'en apercois? Et tu viens me faire chier en pleine chasse pour des remords? T'a besoin de quoi exactement Renard... T'appellerais pas et tu t'incrusterais pas dans un moment critique sans raison.

Il y a un moment de silence où les yeux gris se plissent sous la concentration. Il en oublie de respirer tellement il étend ses sens histoire de peut-être déceler le piège.

A moins que ca soit me tuer que tu veux.

En bas, dans la rue, y a un type, sous un lampadaire. Il fume une cigarette, sans se cacher. C'est d'ailleurs le point rougeoyant qui a attirer le regard d'Halewyn ou les jumelles, peu importe. Et visiblement, le type aussi l'a vu, parce qu'il lui envoie la main. Visiblement, c'est un habitué, il est appuyé sur un shotgun.

Il vient pour répondre vertement à Donoline qui est en bas... Du moins le croit il, quand un grondement sonore le déstabilise un peu, faisant grincer l'hélicoptère.

Ecoute Donoline. Fais pas le malin tu me vois parfaitement de ou tu es... Si tu me veux viens me chercher si t'en a pas assez de tes morts.

Puis, il raccroche net fret sec.

Le gus en bas voit subitement plus rien. L'assassin s'est mis à couvert hors de sa portée infrarouge... Et puis depuis quand on utilise de l'infrarouge en plein milieu d'une ville morte? Les morts ca dégage pas de chaleur.

De la distance qu'il est, il a beaux avoir de bon yeux et un flair hors pair. Il est impossible de savoir qui est en bas.

Le type sous le lampadaire en arrive à deux faits.

C'est pas un mort.

C'est un sorcier.

Un sur deux, ça lui donne la moitié des qualités.

L'infrarouge, c'est pour ne pas tirer sur les autres qui se baladent ici. C'est pour ça qu'il n'a qu'un oeil en infrarouge. L'autre, il est en infrableu.

Il espère qu'il est pas trop loin.

- Hey, Houdini, lance le type à la cigarette, si tu vois un nuage bleu passer, tire toi ! Très mauvais pour la vie, le bleu !

Genou fléchis, pichenotte contrôlée, la cigarette fuse et s'écrase sur le sol. Et il remonte le shotgun sur son épaule et se remet en marche. Quelques grandes enjambées, et il disparait au coin d'un immeuble.

Pas besoin d'infrableu pour savoir quand les morts arrivent. Halewyn fonctionne plus avec ses yeux et ses oreilles. C'est plus sûr que la technologie...

Quand le type tourne le coin, un autre type sort des ombres derrière lui, De où qu'il était exactement pour tout dire. Levant le nez, il hume l'odeur de l'acier et de l'huile de son arme, l'odeur du gus et se le mémorise.

Les nuages bleus... Waiswais... Son instinct le lui dira bien anyway et, de toute facon, il ne reste jamais à ciel découvert. Limiter les zones à surveiller. Et l'assassin redisparait, recommence son manège, mais choisis un autre coin à inspecter.

Reste à savoir c'était qui lui, mais il s'en balance tant qu'il touche pas à Léandre.

Dans les rues, y a des morts. Des cadavres qui marchent et qui jasent. Bien moins nombreux que lorsque la ville était vivante. Y a des adultes, y a des enfants, y a des chiens, y a des chats, y a des rats. Une odeur de terre humide envahie NY quand les cadavres sortent, une odeur naturelle de décomposition, pas désagréable, mais comme si on creusait en pleine forêt dans l'humus.

Un carrosse conduit par un cocher sans tête et tiré par des chevaux sans tête passe tranquillement.

!

Donoline est l'un des vivants qu'on voit le plus souvent dans les rues de Manhattan... Il y viens régulièrement sans réellement savoir exactement pourquoi... Un intuition qu'il doit veiller sur quelque chose, qu'il doit surveiller ...les portes... Enfin, il suppose que ça a tout à voir avec cette histoire de Cerbère. Et comme il a l'habitude d'être là, il transplanne sur un coin de rue... Pas mal loin de Coeurd'acier et de l'inconnu. Il se doute bien qu'il ne trouvera pas Coeurd'acier... mais que lui, le trouvera... C'est pourquoi il se place bien en vue...

Il court... Il saute... Il grimpe... Se promène entre les buildings vides... Y'a du Mort dans le coin, l'odeur est pas si horrible. Ça sent comme les forêts... Et un peu la viande avariée mais on s'y fait... Il cherche un peu mais se doute qu'il ne le verra jamais... La senteur de Donoline est sensiblement le même, peut-être que le parfum est moins fort, mais il reste cette odeur de rhum, de Drakar Noir et de renfermé, de poussière...

Les prunelles orangé parcourent la place en silence alors qu'il croise quelques Morts, traverse une rue devant le carrosse...

Et un vivant, parfaitement dissimulé quelque part dans la périphérie des lieux, scannant le tout avec ses jumelles.

Tiens, une tache rouge qui se promène au milieu des formes indéfinies des morts qui se trimballent, vaguement cachéée par le Carosse qui passe.

Plissant les yeux, Halewyn se demande s'il doit le tirer celui là. Manifestement c'est un traitre. Mais ca ruinerait sa couverture. Il faut trouver Léandre.

Cette même tâche rouge semble avoir disparu du terrain... Disparu pour laisser une traînée d'un parfum horriblement familier à Coeurd'acier... À contrevent, il fait exprès pour se faire sentir... Il décelé dans l'air certaines effluves appartenant à Halewyn, des choses qui l'ont mené à lui... parce qu'il le connaît un minimum et qu'il sait où regarder... Un coup de chance, un reflet lunaire sur la belle tête blanche de l'assassin...

Le lycan est tout près et fait exprès pour que son vieux copain le sente arriver... Un silhouette se profile dans le noir, une odeur facilement reconnaissable, mais une apparence très trompeuse...

Et une immobilité de granit. Non ce n'est pas Hale... Franchement. Il croyait que ca serait si facile?

Et une flèche enchantée, surgie de nulle part, passe à un pouce de la joue de Donoline et explose la tête de la statue. Avertissement implicite. Faut pas oublier qu'il pense qu'il veut le tuer. Le sbire dans la ruine en bas, tout à l'heure est explicites de ce que Théo veut faire avec sa gueule.

Eh non, c'est pas écrit inquisiteur en néon au dessus de sa tête. Ici, parmis les morts, tout est une menace potentielle.

Au cou de la statue, dûement attaché, le cellulaire de l'inquisiteur.

Ah ouais, évidement...

À part Donoline, tous les loup-garous savent reconnaître une odeur humaine quand ils en sentent une. Il faut croire qu'il n'a pas assez de pratique... Quand il arrive près de la statue, il jure comme un charretier et se retourne pour sentir une douleur cuisante lui frôler la joue... La flèche ne fait qu'agiter l'air près de son visage pour ensuite venir se planter dans la tête de la statue et la faire exploser... Les dents serrées, le lycan examine attentivement la statue et remarque le portable qui pend au cou étêté du bloc de pierre sculpté.

Il prends l'objet et lève les yeux, cherchant la provenance du projectile... Silencieux, il attends... Il ne sait pas quoi faire, mais il sait que Halewyn était là plus tôt... Son téléphone est là... À moins que cette statue décapitée soit Coeurd'acier qui a rencontré un Basilic ou une Méduse ? Théodore jette un coup d'oeil rapide en bas... Puis scrute à nouveau les ténèbres à la recherche d'une trace de l'assassin...

L'infrarouge lui a signalé quelque chose de rouge et de pas mal rouge. Le genre de signature thermique pas mal plus rouge qu'un humain. C'est gros. Fin connaisseur, il en déduit que c'est un lycan. Il suppose que c'est le même qui se balade de temps en temps. Les goules y touchent pas, alors c'est un copain de Hadamson.

Shotgun à la main, il prend le temps de changer d'arme pou prendre un pistolet avec des tranquillisant. Pas nécessaire de le tuer, mais le ramener au centre, serait pas une mauvaise idée. Et puis, c'est pas la première fois qu'il chasse le lycan. D'une certaine manière, il était inquisiteur avant l'inquisition, presque.

Prêt, il se dirige à pas furtif, avec toute son expertise humaine de chasseur de surnaturel des 23 dernières années vers la source du point rouge. Il se fige pourtant et cesse de bouger et presque de respirer durant quelques minutes, quand il entend un éclat de pierre et l'explosion de jurons de contrariété. À voir le point rouge gigoter, c'est le lycan qui n'est pas content. Au moins, ça rassure l'inquisiteur, il n'est pas sous sa forme loup.

Il se remet en marche, furtif, le plus qu'il peut, mais il sait qu'avec l'odorat fin du lycan, ce sera délicat pour lui. C'est qu'un humain après tout.

Il arrive presque au lycan et il se préparer à tirer dessus, il le voit, quand un glissement de pierre se fait entendre, pas loin de lui. Eh merde... c logique... si lui a entendu le lycan pester, il doit pas être le seul. Les goules sont partout... de sales bêtes... un regard autour, il ne détecte pas d'autres goules, mais ça ne veut rien dire... elles sont peut-être derrière et ce serait trop risqué de regarder.

Un Mort faisant son jogging, semble-t-il, entre dans la rue, voit la goule qui observe le type qui peste, puis l'autre qui semble surveille l'autre vivant... tiens, un inquisiteur, juste à porté de bras... sous la goule... il freine rapidement et fait très rapidement demi tour. Les morts aiment pas les goules... un Mort faisant une sieste est trop souvent confondu avec un cadavre par les goules. C'est chiant devoir se recoudre. Surtout que les goules, ça déchiquète, ça ne mange pas proprement. Les morts n'aiment pas avoir des problèmes. Ils veulent reposer en paix. Y a un Inquisiteur, certes, mais ils peuvent rien contre les Morts. S'ils peuvent les débarrasser de quelques goules, ça fera pas de mal. Comme la majorité de la population qui aiment que les policiers les protègent, mais qui n'aiment pas les voir dans leur coin. Mais bon, en bon citoyen, il va quand même aller rapporter la scène.

Merde, pense Zane... il est vraiment mal barré. Il connaît bien les Morts. Ça fait 4 ans qu'il traine à Manhattan. Mais bon, Zane, c un vieux de la vieille. Pas du genre à se laisser abattre avec des détails comme ça. Il a quand même une longueur d'avance, la goule l'a pas vu, ni senti. Avec une économie infime de mouvements, mais avec une expérience évidente, il coince son pistolet à tranquillisant sous son menton, puis crinque sa seconde arme pour faire feu sur le mort qui a à peine eu le temps de se sauver et l'atteint en plein dans les jambes. Évidement, il s'affale. Pas mort, gigotant encore, mais avec des trous dans les jambes... ben ça fait chier. La déflagration a à peine fait de bruit. Un claquement sec seulement. La charge a explosé une fois dans la cible. Pas mal pour la furtivité. Une bouffée de fierté, c'est son invention personnelle. Un prototype qu'il teste, personnellement, lui-même, uniquement lui-même. L'Inquisition n'est même pas au courant. L'inquisition, ce sont des chasseurs de sorcières, lui, c'est un chasseur de monstre. Y a une nuance quand même.

La goule sursaute et bondit en face, se donne un élan sur le mur en face et revient sur sa nouvelle cible.

Mais Zane a déjà rechargé et tire à nouveau. En pleine face, sous l'impact, la goule roule, la charge explose, lui arrachant la mâchoire mais la bête se remet à l'attaque. Les petits calibres servent à rien avec les goules. Faut en arracher au maximum. Celle-là ne hurlera pas avant quelques minutes. Ça ne les tuera pas, suffira de quelques heures pour un fragment de peau pour régénérer une nouvelle goule, mais au moins, avec une seule, ça lui laissera le temps de filer. Il lui envoie encore quelques décharges. Même avec la moitié du corps arraché, la goule continue de se débattre rageusement. Déjà, elle commence à se régénérer. Ce type là, il est sait beaucoup. Il savait exactement où tirer, c'est évident. Il n'a pas agit comme quelqu'un qui réfléchit avant d'agir, mais qui sait exactement comment ça se passe.

Zane n'a pas beaucoup de temps. Il récupère son pistolet à tranquillisant d'un coup de pied. Pas le temps de s'occuper sur lycan du moins pas pour le récupérer vivant. Zane n'est pas blessé, les griffes acérées ont à peine fait un accroc à sa combinaison ajustée. Ajustée sur tout le corps d'ailleurs, parce qu'on ne voit pas un brin de peau.

Pas la peine d'attendre l'assaut de goules. Mieux vaut se tirer maintenant. Il se dirige rapidement vers le mort, qui n'avait pas bougé, parce que c'est quand même divertissant voir ça, le voyant arriver, essaie de respirer pour hurler, mais d'un coup de la crosse de son arme, il lui défonce la trachée. Il ne criera pas avant de s'être réparé. Ça lui laisse aussi du temps.

Le mort se tortille, et rampe sur l'asphalte en très mauvais état. Reste le lycan.

- T'es mieux de dégager avant que ses copines arrivent.

Mieux vaut jouer celui qui arrive au bon moment et faire comme s'il n'avais pas du tout eu l'intention d'y toucher. Il a son pistolet à tranquillisant, il s'en servira s'il le doit. Dans ce cas là, ce sera tant pis pour la récolte de lycan. La goule émet un gargouillis à peine audible, comme quand on joue du bout du doigt sur une surface particulièrement visqueuse.

Il s'interromp quand il voit arriver le nouveau joueur. Le laisse faire, enregistre les techniques utilisées et leur niveau d'efficacité. Encoche une flèche dûement enchantée.


- T'es mieux de dégager avant que ses copines arrivent.

C'est alors que son communicateur (cibi) d'avec le qg de Ny grésille un peu dans son oreillette. il doit pas avoir la bonne fréquence, mais c'est pas le temps d'y voir.

Et une flèche vibrante se fiche en plein dans la tête de la bestiole, avant d'exploser. Pas une grosse explosion, mais juste assez pour que ca soit dégueulasse. Il aime pas les ghoules, il a des comptes à régler avec elles. Et celle là en aura manifestement pour plus qu'une heure à cuver.

Juste en hauteur, entre deux gargouilles, il y a un éclaircissement de ténèbres. Deux yeux d'aciers au dessus d'une flèche méchamment barbelée, d'un arc long à poulies tendues...

La flèche est entre Théodore et Le gus là. Zane... Donoline est à lui. C'est lui qui le chasse ou qui va crever en essayant.

La système de communication grésille encore, il secoue la tête juste un peu pour se débarasser de l'oreillette, sans succès.

Loin de là...

Sur la rive de l'Hudson River, un canot à cul plat doté d’un moteur électrique silencieux lutte contre le courant…

Jasper Daee, manie la barre de son mieux. Il connaît bien les lieux mais les moteurs électriques ça ne torche pas vraiment question puissance… Au bout du canot, un jeune homme tient un gros matou blond à poils longs dans ses bras… Gus est anxieux… Le chat qui plante ses griffe dans sa veste de cuir l’est aussi…

- Tu vois l’anneau d’amarrage?
- Ouais… mais l’eau est basse, on va avoir du mal à se hisser là…
- T’inquiète, balance la corde, fais un nœud… Non! Pas ce nœud là! Quelque chose qui se défait facilement…

L’embarcation danse un moment encore sur l’onde, puis Jasper coupe le moteur, économisant la batterie… Aussitôt la corde se tendit dans le courant.

- Alors t’es prêt?
- Ouais… Merde… y’a plein d’eau dans le fond du canot… c’est dégueulasse ton truc…
- Arrête de geindre, c’est que de l’eau…

À contrecœur, l’ado se coucha dans le fond du canot…

- Tu restes ici hein?
- Oui
- Peut importe ce qui se passe, tu restes ici et tu rembarques le chat…
- Oui
- Tu ne fais pas comme Adam la dernière fois…
- Non… je reste ici coûte que coûte…
- Tu me le jures?
- Je te le jure…
- Comment tu vas faire pour me monter là haut?
- T’inquiète… allez, au boulot… fit son frère en lui plaquant une main sur le front, le forçant à s’étendre complètement.
- Passe-moi le chat… J’te jure que c’est pas une sinécure être cadet…
- C’est ça, je sais…

Gus s’étendit enfin, retenant le chat sur sa poitrine, fixant les étoiles. Aucune incantation ne fut prononcée… Aucune baguette ne fut brandie… Rien de rien… Seulement deux silhouette dans le noir et l’humidité de la rivière…

Le talent c’est quand même quelque chose…

Quelques minutes passèrent puis un miaulement strident déchira la nuit alors qu’un gros chat blond à poil long se faisait catapulter dans les airs pour atteindre les docs… Les frères se séparèrent sur un long regard réprobateur…

***
- Arf??

En baissant les yeux sur leur pieds, les deux hommes découvrent un gros chat domestique qui vient se frotter contre les bottes de Zane… déplacé et impromptu dans cette situation particulière, une médaille brille à son cou : elle désigne l’animal du nom de Curry…

Des bruits de combat, le tout se passe en quelques secondes, le spectacle est foutrement impressionnant et Donoline s'en donne quand même à coeur joie d'observer les mouvements de l'inconnu... Un inconnu vivant qui plus est... Avec une odeur qu'il a déjà sentie avant... Mais sans plus. Il en oublie presque Coeurd'acier... Les goules ne viennent jamais seules... Il le sait, il connait les morts... Enfin, un peu.

- T'es mieux de dégager avant que ses copines arrivent.

Les pupilles du lycan rétrécissent, il fixe un moment le mec, doutant de la confiance qu'il doit lui accorder... Il ne l'avait pas vu venir, ni senti, ni remarqué avant... Ça le fait chier... Et il trouve pas Halewyn... Jusqu'à ce que la goule derrière eux se prenne une flèche et que Donoline ne perçoive la luisance du regard assassin de Coeurd'acier ainsi qu'une flèche de la même couleur que ses yeux... Un sourire plein de crocs s'étend sur les lèvres de Théodore. Il ne dit rien... Les autres goules vont arriver...

- En effet... Toi aussi tu f'rais mieux d'te casser.

Dit-il à l'intention de Coeurd'acier, tournant les prunelles oranges vers lui, sans lâcher Zane, il guette... surveille celui qui lui fait face... Le ton est d'une familiarité sans limites pour Coeurd'acier... La teinte française dans la prononciation et la voix sont indubitablement celles de quelqu'un qu'il connaît... Puis une odeur caractéristique lui envahit les narines et le lycan baisse les yeux vers la boule de poils qui se frotte joyeusement sur les tibias du sorcier... Théodore plisse les yeux... Un chat vivant ? Il s'en empare d'un geste rapide et l'examine vite fait... Donoline a l'habitude avec les animaux, le chat ne se sent ni piégé, ni coincé, ni paniqué... Mais tout de même tenu immobile par la peau du cou, un bras sous lui... Un micro ? Une caméra...? Et si il n'a rien de tout ça, pas question de le laisser là à portée des Goules... Sait-on jamais... Curry hein ? Marrant...

Un flèche. Il a entendu le plop quand ça explosé dans la goule. Enfin, il savait pas que c'était une flèche, mais du moins, c'est un projectile. La goule sursaute et cesse de bouger. Aussitôt, Zane recharge. C'est visiblement un franc tireur... qui se gêne pas du tout pour le faire. Mauvais signe... les goules qui cessent de bouger se régénèrent plus rapidement. Eh merde. Zane sait que les goules réagissent très bien à la magie. C'est ce qui les tient "vivante".

- On est pas seuls dans le coin, informe-t-il, aux aguets.

Il a bien senti quelque chose à ses pieds, mais le temps de baisser les yeux, le lycan a franchit la distance entre les deux et tient le chat dans ses bras. Zane s'en soucie peu. Les chats, c'est pas dangereux. Ou en tout cas, beaucoup moins que les goules qui ne manqueront pas d'arriver.

- Balance-le, les morts mangent rien de vivant. Les chats, ça s'en sort mieux que les autre. Tsé, les trucs de démons, les chats... m'enfin... tu fais c'que tu veux, mais moi j'me tire. Il fait quelques pas. Eh oh, si tu t'fais ramasser, j'existe pas, ok ? Sinon, j'vais t're'trouver, j'ai ton Empreinte Infrarouge. T'es super mignon.

Menace bien sentie, mais tout de même raisonnable. Zane fait à peine quelques pas, encore, quand une crépitement statique retentissant se fait entendre. Zane se doutait bien que ça arriverait. Ça arrive assez souvent ces derniers temps. Et c'est chiant.

- Oh... ok, oublie les goules, dit-il envoyant son shotgun dans son dos. Elles vont être occupée à pire. Ok, j'vais dire comme j'ai dit au type tantôt, si tu vois un nuage bleu, tu cours comme t'as jamais couru. Ça court après les vivants c'truc. C'est chacun pour soi. Allez viens. Il passe devant Théo, s'arrête, lui prend le chat des mains. Ça pourrait être utile , dit-il en le glissant sous son bras.

Zane avait déjà assisté à ce truc, y a quelques mois. Et il avait vu ce qui restait du rat ensuite. Il préférait le chat à lui.

- À découvert, Park Avenue, ce sera parfait !

Et il y va au pas de course. Visiblement, les goules lui font moins peur que ce qui s'en vient. Fuck la discrétion, il veut aller à découvert ? Étrange.

Les pattes du dénommé Curry pédalèrent dans le vide…

Ohla, oh! Ce n’est pas ce qui était prévu!

Ce chat là a presque un regard humain… Mais Zane est trop occupé à courir pour le remarquer… Ce que remarque Gus, toutefois, c’est la même chose que Zane… Parce que les bureaux des renseignements sont spectateurs de tout ce qui se passe… Gus est rassuré de se voir porté par l’humain… Curry n’est pas vraiment bâti pour la course en fait… Cependant il s’inquiète drôlement de l’intérêt que lui porte l’homme… Surtout quand il est question de son utilité…

« Miaaarf! »

- Balance-le, les morts mangent rien de vivant. Les chats, ça s'en sort mieux que les autre. Tsé, les trucs de démons, les chats... m'enfin... tu fais c'que tu veux, mais moi j'me tire. Eh oh, si tu t'fais ramasser, j'existe pas, ok ? Sinon, j'vais t're'trouver, j'ai ton Empreinte Infrarouge. T'es super mignon.
- ...Hanhan...

Arquant un sourcil, Donoline resserre son étreinte sur le matou... Pas question qu'il le donne aux morts... On sait jamais ce qu'ils peuvent en faire... Et puis qui c'est c'ui là de toute façon... Théodore le dévisage silencieusement... Il n'a pas peur des Chasseurs... Il a compris son jeu, après tout, n'était-il pas de son espèce avant d'être mordu ? Un élancement bref dans la mâchoire lui envoie le message plus clair que jamais qu'il pourrait le mordre, que ce s'rait marrant... Mais il se souvient aussi du mal de vivre que ça lui a donné... Et surtout de cette impression bizarre de danger imminent... Il est en partie animale... En grande partie d'ailleurs. Assez pour sentir que quelque chose se trame sans avoir besoin d'Infrarouge...

- Oh... ok, oublie les goules, lourdement armé le mec...Elles vont être occupée à pire. Ok, j'vais dire comme j'ai dit au type tantôt, si tu vois un nuage bleu, tu cours comme t'as jamais couru. Ça court après les vivants c'truc. C'est chacun pour soi. Allez viens. Le chat ! HEY ! Ça pourrait être utile.

Le chat lui quitte les mains avec une brusquesse imprévue et le lycan en grogne... Montrant les crocs légèrement, il est vite rapellé à l'ordre par cette drôle d'impression... Cette angoisse sans nom... Cette senteur de danger grandissante qui y va à l'exponentielle...

- À découvert, Park Avenue, ce sera parfait !
- À découvert ?

Il tourne la tête vers Halewyn, manifestement contrarié, puis donne un petit coup de menton dans la direction qu'a pris Zane...

- Tu viens ?

Demande t-il le coeur lui battant dans la gorge. Il est angoissé... Très angoissé. Comme il l'est rarement. Y'a quelque chose de gros qui se prépare. Le nuage bleu, c'est pas une mauvaise blague... Donoline suit Zane, évitant de poser les yeux sur la pauvre boule de poils blonde... Pauvre petite bête...

Instinct de survie prime. Une autre flèche percute la goule qui réexplose en quelques morceaux soigneusesments épars. Juste pour faire bonne mesure. Puis, il rajuste la fréquence de son système de communication.

Laissant les deux passer devant, il grogne un truc au gars de Ny qui lui donne les consignes. Evacuation immédiate...

Léandre? Elle est où bordel de merde?

Inquiet comme il ne l'a jamais été, il s'élance sur les traces des deux autres. Silencieux, vareuse militaire au vent.

On peut pas s'en aller. Ya une gosse quelque part là dedans.

Donoline va comrpendre qu'il parle de sa fille, l'autre ben il s'en sacre.... Donoline va sûrement penser à Elthiriel... Mais c'est de Léandre qu'il parle.

De trois bonds, plus rapide que l'inquisiteur NewYorkais, il prend la tête avant de s'évanouir dans l'air, ouvrant la marche... Au cas où qu'il choperait Léandre au passage. Et il est vraiment hors de question qu'il quitte cette île sans elle. Malgré les apparence il n'est pas loin. Donoline peut sentir l'odeur d'une émotion rarissime chez Hae et qui lui vaudrait l'achat d'un nouveau dentier s'il osait se foutre de sa gueule à cet instant précis.

L'inquiétude pure et la peur pour quelqu'un d'autre.

- Crois-moi, quand tu vas voir ça arriver, tu vas être très heureux de le voir arriver de loin plutôt que sorti de nul part dans un mur à côté de toi.

Il se fait dépasser par le type qu'il observait y a plusieurs minutes.

- Ah, tu t'es dégêné ?

Il ne s'attend pas à une réplique, ni à quoique ce soit, il se contente de rejoindre Park Avenue.

- On peut pas s'en aller. Ya une gosse quelque part là dedans.
- Oh, y'en a des tas. Des morts, des vampires. Mais je suppose tu parles de celle venue avec le nécromancien ? Elle va bien, j'l'ai vu hier soir à Central Park. Il débouche sur Park Avenue et marche en plein milieu de la rue, puis il attend. Toi t'es celui qui est arrivé sur le territoire au début de la nuit, hein ? Le type de Londre ?

Un éclaircissement des ombres dans laquelle les deux yeux métalliques de Hale se posent sans aménité sur l'américain.

T'en pense quoi Sherlock?

Dit il avec son accent british des bas fond.

Puis, il se refond dans les ombres. Se dirige vers un coin, en hauteur de là o;u il aura une vue d'ensemble.

Je pars pas sans. Faites ce que vous voulez, mais je reste.

Mieux vaut se faire manger par les morts que de se faire ceuillir par une maman en furie.

- On peut pas s'en aller. Y'a une gosse quelque part là dedans.

Une gosse...? Il parle d'Elthiriel ? Elthiriel quant à lui n'est plus une gosse... Et Halewyn ne s'en ferait pas autant pour elle. Le lycan est presque impressionné de le voir aussi inquiet... Non, ça ne peut pas être pour Elthiriel... Il a plus confiance en les capacités de sa fille que ça. Elle survivrait à une explosion nucléaire et c'est un Phoenix... Elle n'a absolument rien à craindre des morts... Il ne sait pas c'est pour qui, mais il se fait du mouron assez intensément là...

- Oh, y'en a des tas. Des morts, des vampires. Mais je suppose tu parles de celle venue avec le nécromancien ? Elle va bien, j'l'ai vu hier soir à Central Park.

Théodore n'a pas la moindre idée de qui ils sont présentement en train de parler...

- Toi t'es celui qui est arrivé sur le territoire au début de la nuit, hein ? Le type de Londres ?
- T'en pense quoi Sherlock ?

...Un sourire intérieur, Donoline jette un coup d'oeil autour d'eux... Le nuage bleu duquel il doit courir très vite ...? C'est ça qui s'en vient ?

- Je pars pas sans. Faites ce que vous voulez, mais je reste.

Il s'immobilise à côté de Coeurd'acier.

- Déconne pas... Si la gamine que tu cherche est ici et se balade à Central Park, je doute qu'elle soit en grand danger.

Dit-il à l'assassin, le regard nerveux... Il déteste se sentir pressé comme ça. Il a une impression moche qu'il va rater quelque chose d'important s'ils ne bougent pas de là... Genre l'occasion de sauver sa peau.