London's Pub

Il ne répond rien, mais s'approche d'elle, l'enserre tendrement et lla couche sur la pierre chaude, lui à côté, pour goûter un autre délicieux moment d'éternelle farniente

[PNJ: George Jinx Daee]

Dans certaine sphère de la société des sorciers, en particulier auprès des très vieilles familles, Georges Jinx Daee est tout simplement désigné par Jinx.

Il avait transplanné sur le pas de la porte. Le petit homme avait les cheveux gris acier, brossé vers l’arrière. Il était vêtu de vêtements taillés très près du corps, comme ajustés pour ne pas entraver ses mouvements. Il traversa le bar, foulant le sol profiter de l'atmosphère des lieux, une canne à pommeau dans la main, la tenant par le milieu parce qu’il n’en avait certainement pas besoin. Il y avait dans son maintient ce petit quelque chose, cette ferveur qu’on les hommes inflexibles, ardents et décidés. George Jinx Daee s’appuya au zinc et attira l’attention du tenancier.

« J’aimerais passer un contrat… Je recherche qqn qui soit capable de traquer un gibier particulièrement rétif. Je souhaite capturer un non-vivant. » expliqua l’aristocrate. « Comprenez-moi bien, je ne cherche pas un exorciste, je souhaite trouver un fantôme et le contraindre. » L’homme fouilla dans la poche intérieure de sa veste, un geste plein d’élégance, tout en poursuivant : « C’est le fantôme d’une jeune sorcière, une métisse. J’ai de bonne raison de croire qu’elle hante le Londre moldu. Je ne peux vous en donner une description très utile, tous les métisses se ressemble… Mais celle-ci, » fit-il en produisant une photo moldu qu’il posa bien à plat sur le zinc, « a des yeux d’une couleur inhabituelle. »

La photo montrait une jeune sorcière dans la fin vingtaine. Ses yeux étaient manifestement jaune. Des yeux d’or, comme ceux d’un animal sauvage, brillant d’un éclat indompté. Si on avait braqué une lumière sur ces yeux là, ils auraient reflété la lumière comme un miroir.

« C’est un fantôme mort d’une violence inouïe, elle a donc gardé beaucoup de consistance… Elle semble pratiquement tangible. Sauriez-vous à qui je puis m’adresser? »

Une main inquisitoriale, une main à quatre doigt. se pose sur le coin de la photo et la tourne à demi vers lui pour bien la voir.

Derrière le col du manteau, sous les mèches d'un blanc pur, un oeil gris se pose sur le portrait, puis sur le sorcier.

J'pourrais vous embarquer pour avoir tenu de tels propos.

Dit il simplement, les plis du lourd manteau dévoilent un étui à baguette...

Mais vous êtes chanceux, chuis en permission... Vous lui voulez quoi à celle là?

Le tenancier a un infime mouvement du menton, indiquant au Daee que probablement que lui est son homme. Puis il va essuyer judicieusement ses verres plus loin.

Jinx Daee sourit d’un sourire inquiétant : Un accident dans un cimetière. « Oh, les moldus aussi s’intéressent au sort des non-vivants, monsieur l’inquisiteur. En outre, je suis au-dessus de ces lois… » déclara-t-il avec assurance. Cet homme là était son père, c'était évident et ça expliquait également pourquoi sa partenaire était si retorse.

« Tel que je l’ai dit au tenancier, je souhaite, la traquer, la retrouver et la contraindre. » expliqua-t-il. « Cette jeune fantôme a été ma fille. » Quand donc avait-elle cessé de l’être? « Elle se trouve dans une position de puissance et garde un secret qu’il est nécessaire de révéler à quelques membres de sa famille. » C’était tout à fait légitime… Une pure vérité. « Êtes-vous qualifié? »

Pour être qualifié je le suis.

Dit Halewyn en lui rendant la photo et en reprenant son verre, l'air dégagé..

Mais je fais pas dans le retour de fifille récalcitrante.

Il prends une gorgée.

A moins qu'il y ait un élément joueur décisif...

« Le défi? Personne n’a su mettre la main dessus depuis 12ans… » proposa le vieil homme… « Je vous parle de défi parce que ce serait vous insulter que de promettre à un artiste tel que vous une paie qui dépasse ses espérances… » L’homme bu à sa flasque une boisson à l’odeur forte. « Un Daee paie toujours ses dettes. »

Halewyn a un simple reniflement. Pour Jinx, ca peut passer pour de la dérision à cause de sa flagornerie.

Ca j'y compte bien... Parce que sinon je me paie moi même.

En fait, il se fout carrément de sa gueule because qu'un Daee paie toujours ses dettes. Il veut un ectoplasme... Manifestement, il n'est pas au parfum. Voyons comment tourner la situation à son avantage.

Il a un mince sourire retors caché derrière le col du manteau. Les yeux ne laissent rien paraitre.

Me faut le plus d'informations possible sur la cible. Tout ce que vous savez, habitudes, goût, caractère. Lieu de domicile quand était vivante. Plus j'aurai d'infos, plus ca sera facile de la pister. Me faut un truc à elle, avec son odeur dessus.

Il marque une pause, puis termine

Ca sera un peu plus long, parce que je dois travailler en même temps. Mais vous aurez votre ectoplasme si elle est en Angleterre... Sinon je ferai jouer les ghosbusters du monde.

Le vieux semble amusé par cette requête de renseignement. « Quelque chose qui lui ait appartenu avec son odeur dessus? Vous avez l’intention de la faire pister par un chien? Les fantômes n’ont pas d’odeur… » fit-il finement observer.

« Elle se nomme Samuelle, elle a la fin de la 20taines et elle porte un pyjama : le bas bleu ciel imprimé de canard jaune avec un t-shirt rouge. Des pantoufles en lapin rose et une vieille veste de cuir de coupe aviateur complète sa tenue. » Pantouflarde. La fille et le père n’ont manifestement pas le même style vestimentaire. L’aristocrate marqua un temps d’arrêt. « Je ne vois pas en quoi cela peut vous être utile, mais quant aux circonstances de sa mort, elle s’est noyée. C'était une nageuse professionnelle d'eau vive. » Il avait dit ça sans émotion. « La violence de sa mort a fait en sorte qu’elle est restée très tangible. » Violence toute relative, a-t-on jamais qualifié l’eau de violente?

« La seule chose à laquelle Samuelle ait jamais tenu lui a été enlevé et ne peut lui être rendu. » Sa vie. Muelle voulait vivre avec tant d’acharnement que c’était ça, qui l’avait transformé en fantôme. Une vie inachevée. On ne pouvait pas la lui rendre, elle l'avait reprise. Elle l'avait arraché à ceux qui régissent les lois de la nature et ça, plus que toute autre chose, montrait à quel point elle était dangereuse. « Je ne l’ai compris que trop tard, après qu’elle lui ait été enlevé. » Ils étaient allés trop loin. Il était allé trop loin. D’une certaine manière, il le regrettait. Il le regrettait de la façon dont ont s’émeut du trouble d’un autre sans toutefois y répondre.

« Elle ne s’est jamais établit nul part… Elle a quitté notre foyer à l’adolescence pour vivre dans le hangar à bateau. » L'aristocrate eut un reniflement. Ce n’était manifestement pas une fifille à papa. Le vieil homme se fit pensif… « Elle n’a d’autres habitudes que celle de ne pas en avoir. Ma fille était une personne de grand talent et de merveilleuse intelligence mais elle s’est construit, au fil des ans, une sérieuse réputation de tête à claque. Elle ne donnera rien qui lui soit demandé, imprévisible et sauvage… » Le père semblait se parler à lui même, cheminant dans ses souvenirs brumeux… Une pointe de fierté, malgré tout? « Et pourtant elle répond à une certaine forme d’honneur… C’est une calculatrice, arrachez-lui d’une façon ou d’une autre la promesse de vous suivre et elle le fera. » Elle avait toujours été loyale. Le petit aristocrate reporta son attention sur le chasseur. « Je ne saurais vous donner de meilleur prise sur elle sinon en vous faisant un dernier avertissement : elle n’est vraiment pas commode. » Un frisson fit trembler sa main alors qu’il portait son verre à ses lèvres. Il pensait au Windigo, il n’avait jamais su s’en moquer, lui. « Elle est dangereuse, à sa manière. Méfiez-vous d’elle, c’est une tricheuse. »

George Jinx Daee connaissait mal sa fille. Il la qualifiait d’imprévisible et elle aurait encore eut de quoi le surprendre. Samuelle l’avait toujours stupéfié, il arrivait difficilement à en dresser le portrait. Halewyn avait pu en déduire d’avantage en 11 ans que ce père là en toute une vie.

« Il vous faudra plus que du talent ou de la forte pour ce contrat. Je crains qu’aucun rapport de force n’ait jamais été utile avec elle… » Comme si Halewyn n’en avait jamais lui-même fait les frais… « Trouvez-la et je vous offrirai le prix de sa capture. Avez-vous... d'autres questions? »

Non mais quel connard... Meme lui, qui n'a pas vécu avec ses morveux, en sait plus sur sa progéniture que ca.

Dans sa tête. Halewyn dresse une liste de questions à poser à Paul pour compléter les blancs dans els trous de ses infos. En plus de ce qu'il a ramassé en 11 ans. Mais d'abord.

L'odeur, c'est pour moi. On en devine plus en sentant quelqu'un qu'en posant des questions. Me faut cette odeur pour commencer.

Il se tourne vers Jinx. Hume profondément les effluves du vieil homme, les yeux à demi fermés, brillants comme ceux d'un chat. Rougeoyants légèrement.

Je suis un chien? non... Je suis chien, probablement. Et l'avantage, si ce que vous dites est vrais, de l'avoir déjà vue cet ectoplasme.

Il sort un mince caillou de sa poche, le fait valser dans les airs avant de le rempocher sans lui avoir laissé le toucher.

Je demande 5000 en avance et 15000 lors de la capture. Je me mettrai en chasse lorsque j'aurai cette odeur dans le nez.

Une odeur discrète de parfum de qualité superposé à une odeur de poussière persistante. Loin, loin en dessous l’odeur métallique et brûlante d’une flamme chauffée à blanc. Cette odeur là n’est pas parfaitement humaine…

Les yeux du vieil homme se fixèrent sur la pierre et Jinx changea immédiatement d’attitude. Les cailloux, c’était la clef…

« Je peux vous conduire quelque part où des objets personnels n’ont pas été déplacé. Mais après toutes ces années, restera-t-il quelque chose d’elle? » C’était une question à double sens. Resterait-il quelque chose à renifler ou resterait-il quelque chose qui concorde avec ce qu’elle était devenue. Seulement ça, seul Halewyn pouvait en prendre la mesure. « Vous transplannez? »

Waip... Ca m'arrive.

Il se relève, rajuste son manteau.

De nombreux mois plus tard...

Ce sont des Daees… Outre le fait qu’ils sont accompagné de George Jinx Daee, ils sont métisses, parlent avec un fort accent canadien et on cet air distinctif effacé et observateur. Même à Londre on sait ce qu’est un Daee. Tout sorcier qui a un minimum d’instruction a lu un livre d’histoire…

Ils sont arrivés hier.

Jinx se tient dignement accoudé au zinc, la jambe élégamment appuyée sur un tabouret, scrutant le visage de chaque client qui entre. Il boit à petites gorgées régulières à une flasque qu’il cache dans sa veste. Le tenancier échange quelques rares paroles avec lui…

À quelques pas de là, installé à table, les yeux rivés à l’écran géant, les deux autres suivent le match en cours… Le plus jeune doit avoir 20ans et semble tout droit sorti d’un film d’époque : cheveux long et filasse, veste de cuir à frange d’apparat. L’autre est un étrange corbeau tout habillé de noir ton sur ton…

Il y va régulièrement, mais il n'y est pas allé depuis Kensington. Xoramen et d'autres détails recquierts son attention... Mais on ne peut pas négliger trop les infos qui circulent dans la rue.

La porte s'ouvre sur une grande silhouette en lourd manteau de cuir rouge sang. Les pieds bottés de cuir souple se posent doucement au sol, sans le moindre bruit tandis que d'un oeil alerte, il spotte tout de suite les trois individus qui détonnent dans ce pub miteux... Quoique celui à frange pourrait presque passer inapercu, s'il n'était pas accompagné du gus en noir.

Ca l'étonne d'ailleur que les Daee ne lui soient pas tombés dessus depuis Lemony et Charles.

Décontracté mais vigilant, il se dirige tranquillement vers le zinc et commande un truc sans alcool. Depuis la nuit où il a tabassé Xoramen, il ne boit plus. Mais le barman a été assez sympa pour lui concocter un drink sans alcool et dont le nom laisse penser qu'il y en a.

Dans la rue, ceux qui ne boivent pas sont suspects.

Hale jete un oeil de côté.

Sir Daee...

« Allons, nous les Daee n’appartenons à aucune noblesse. » rectifia-t-il avec aplomb comme si ce genre de chose ne le touchait aucunement. « Permettez-moi de vous introduire mon fils cadet, Philippe Daee, et son jeune cousin, Adam Daee… » fit-il avec un large geste de la main. Samuelle avait un jour mentionné la "grandeur" particulière de sa famille. Pas moins d'une vingtaine d'oncle?

Aucun des deux hommes ne se leva. Adam salua avec enthousiasme, alors que Phil se contentait d’un bref hochement de tête apathique. Ce dernier ne lui était pas inconnu. Il était présent à la brocante lorsque l’assassin avait éliminé sa sœur et son frère. Il s’était tenu aux côtés du vieil homme, effrayé. Il ne montre nulle émotion particulière pour l’instant.

« Nous étions sans nouvelles de votre part depuis très longtemps… J’en étais venu à la conclusion que ma fille avait eut raison de vous! » En voilà au moins un qui ne la sous-estime pas. « Quelles nouvelles? »

Tiens tiens... comme ca il est là lui. Aucun hochement de tête pour saluer ni l'un ni l'autre...

Je traque... Elle a un art certain pour glisser entre les doigts de n'importe qui. La dernière fois, elle m'a même embrassé et fait percuter un mur (bon, pas dans cet ordre là mais pas obligé de le savoir) Au moins le contact est fait, elle connait ma tronche.

Halewyn ne mens jamais...

Je finirai bien par l'avoir. Entre le boulot et les calls, c'est sur que c'est pas rapide comme j'voudrais.

« Elle vous a embrassé? » releva Philippe, pivotant sur son siège pour se tenir face à Halewyn qui lui tourne le dos. « Ma petite soeur, Samuelle, vous a embrassé? » précisa-t-il lourdement.

Hale tourne la tête. Un oeil rouge se pose sur Philippe Daee. Mais c'est bien la voix d'Halewyn.

C'est ta soeur?

Il finit de se tourner vers Philippe. S'accotte au zinc. Les prunelles ont repris leur acier tranchant.

Elle est tellement ... comment pourrait t'on qualifier ca... imprévisible? Alors ca t'étonne de l'esprit frappeur?

Sourire baveux

Parce que ca, pour frapper, elle frappe.

« Elle est l’une de mes sœurs, oui. » répondit-il avec une certaine agressivité. Philippe semble réfléchir à ce qui le dérange dans cette déclaration quand Adam lui fournit la réponse. « C’est que pour passer d’esprit hanteur à esprit frappeur, Sam doit se mettre en colère… » Le jeune homme sourit. « Je n’ai que de vague souvenir d’elle, mais je me souviens qu’elle n’était pas très portée sur les baisers fougueux. Non, Muelle, elle frappait… » Et il leva son verre pour porter un toast avant de boire une longue rasade de sa bière. Il devait être au seuil de l’adolescence lorsque sa cousine avait été assassinée. Il l'appelait pourtant familièrement Muelle.

La porte du pub pivota, secouant ses clochettes, livrant passage à un autre métisse. Celui-là portait de petite lunette à monture argentée. Il salua le barman d’un signe de tête comme s’il était un habitué de la place et lui servit un café. L’homme vint se mettre entre l’assassin et Jinx, tournant le dos à Hale, annonçant, juste avant que Jinx le fasse taire d'un regard : « Je reviens des bureaux de l’inquisition locale… »

Révise tes notions mon mignon... Ta besoin d'être en de bonnes dispositions pour embrasser toi? T'es pas assez perfide...

Il se demande comment qu,elle peut être liée par le sang à cette bande de crétin. Lui là en particulier.

Je reviens des bureaux de l’inquisition locale…

Hale ne manifeste rien, mais apparamment ca se complique. Une chance, l'explication est déjà toute prête... Il a eu le temps d'y réfléchir. Voyons voir ce qu'il peut apprendre.

Avec un haussement d'épaules genre je m'en fout, il repivote souplement et retourne à son verre, tendant l'oreille mine de rien.

Jinx sourit mais c’est Adam qui parla : « Dites-moi, monsieur Coeurd’Acier, à quand remonte votre dernier contact avec le fantôme de ma cousine? »

À quoi jouent-ils, Adam l’ignore exactement mais c’est un jeu de chat et de souris. Ils savent qu’elle est vivante… Une forme de vie qui saigne et qui souffre. Philippe n’y comprend rien, Pierre refuse d’y croire et Adam sait, lui. Parce qu’Adam accepte facilement les faits. Il sait qu’elle est vivante et il croit que l’assassin le sait aussi.

Depuis aussi longtemps que toi manifestement.

Pensant au sang, aux débrits de baguettes et à la bouette partout dans son bureau. Mais quiconque serait bien en peine de savoir ce qu'il pense.

Il s'enfile sa boisson, ignorant en apparence la trollée de Daee. Phoenix s'agite lui, sentant la puissance de se sang à porté et le convoitant.

Raoul, un autre.

Hale ne se démonte pas le moins du monde, aussi répond il avec tout le naturel du monde. Il ne nie rien... Il savait que ce n'était qu'une question de temps...

On me paie pour ramener un fantôme. Je ramènerai un fantôme. En agissant de facon particulière, je peux l'obliger a agréer a vos demande.

Il se tourne vers Jinx, plonge ses prunelles grises dans celles du vieil homme.

Pour ca tu m'a payé non?