London's Pub

Journée de congé en quelque sorte. La puce GPS est dûement placée pour qu'il ait la sainte paix aujourd'hui.

Au menu, une cuite monumentale.

C'est rare que Halewyn boive pour en perdre la raison... Il aime être conscient de ses actes. Mais els événements des derniers jours lui ont rendu la vie insupportable. Daee s'est faite invisible, et avec raison. S'il la voit il lui dévisse la tête.

Sa femelle et ses morveux lui amanquent à en avoir le souffle coupé, même s'il se ferait couper en petit morceaux plutôt que de l'admettre... C'est pour eux qu'il tolère cette panade et Il ne peut même pas les voir.

Et aller sur le chemin de Traverse ruinerait sa couverture...

C'est donc dans une gargote miteuse de dernière catégorie qu'il se retrouve, appuyé sur le zinc, fixant un verre remplit de Wiskey qu'il n'a pas encore touché. Ca fait une heure que l'alcool est là.

Les prunelles métalliques fixent dans le liquide ambré quelque chose que personne sauf lui ne peut voir...

Portant un doigt dans sa bouche, il s'entaille et laisse tomber dans son verre un volûte de sang évanescent qui disparait dans un tourbillon fort évocateur.

Londres
Londres, le Londres moldus.
Évidemment, les sorciers sont moins enclins à sortir et pas question de robes de sorciers et de chapeau pointu.

Et encore moins de jupons et étoffes à piécettes. Ça pouvait passer sur le chemin de traverses, mais ici, au Centre-ville de Londres, même dans les coins miteux, surtout dans les coins miteux, c'était pas une bonne idée d'agiter des piécettes.

Y a plusieurs moyens de pistes les gens. La plus simple est de poster quelqu'un qui sait ce qu'il doit chercher. Le genre qui sait comment chercher aussi. Genre un perroquet bleu et jaune.

Elle est entrée peu de temps après lui et s'est coulée parmi les habitués de la places. Elle l'observe depuis un moment. Il n'a pas vraiment bougé. Il n'a même pas touché à son verre. À croire qu'il cherche d'avantage un endroit où être qu'un endroit pour boire.

Après un long moment, le barman s'approche et glisse un verre de liquide vermeil sentant fort la cerise devant Halewyn. Quand celui-ci daigne lever vers lui les yeux, le barman pointe une table plus loin, au fond.

- Elle voulait vous en offrir un, mais comme vous n'avez pas bu, elle a décidé de s'en faire offrir un. voyez le genre ?

Sourire en coin du barman, puis il retourne essuyer des verres.

Ca sent la cerise... Sherry... Ca lui lève le coeur ces trucs de gonzesse...

Un oeil torve se lève sous le sourcil blanc.

Elle voulait vous en offrir un, mais comme vous n'avez pas bu, elle a décidé de s'en faire offrir un. voyez le genre ?

Puis il se pousse, laissant Halewyn seul devant els deux verres, comme un con, à regarder dans la direction pointée...

Il note tout, de la veste tibétaine aux couleurs vives, à la jupe.. en passant par la mine dénudée de bijoux...

Il reste là, ne voulant pas se trahir... L'acier rencontrant le graphite...

Comment pourrait-il se trahir. Une femme offre un verre... enfin, quelque chose du genre dans la circonstance, comment pourrait-on se trahir ?

Elle tient le rôle de l'inconnue à la perfection ou peut-être que c'est pas un rôle. Un sourire invitant, faut pousser le guess jusqu'au bout. Elle hoche la tête et l'invite d'un geste à venir s'assoir à sa table.

Les tables sont pleines mais étrangement, la sienne est libre, elle mis à part.

Une inspiration, un geste brusque... Il se lève et empoigne les deux verres avant d'évoluer aussi gracieusement qu'un félin parmis les tables encombrées.

L'acier ne lâche pas le graphite tandis que Phoenix le traite de pur imbécile et tout les noms qui vont avec... Mais quand il s'agit de sa chèvre, le volatile n'a que peu d'influence.

Il pose le verre devant la dame.

C'est libre?

Il se pèterait la tête contre le mur.... Tout ce que tu as à dire Halewyn? Bravo.

Elle lui adresse un sourire à son approche. Le graphite et l'acier se soudent. Il pose le verre de Cherry devant elle.

- C'est libre?
- Oui, bien sûr. Elle le dévisage une seconde, avant d'enchaîner. Je suis Xoramen.Elle désigne le verre de Cherry. Merci, c'est gentil.

Il ne répod pas, pas tout de suite, la fixe avec des yeux rendus incandescent d'intensité. Des yeux comme ca sont capable de faire vider les environs immédiats de sa personne en 10 secondes chronos.

La voix rauques'élève, à peine plus qu'un murmure...

Halewyn , Inquisiteur... J'ai déjà passé dans le journal... Vous fait pas peur?

Ca pourrait passer pour de la fanfaronnade, mais il y a une question plus poussée dessous. La décèlera t'elle?

Elle soutient son regard, avec une calme détermination. Elle a mit des jours à se décider, elle aurait prit des risques. Puis il a décidé de prendre congé.

- Halewyn , Inquisiteur... J'ai déjà passé dans le journal... Vous fait pas peur?
- Ah oui, j'me disais bien que je vous avais déjà vu quelque part. Elle baisse les yeux sur son verre. Non, je n'ai pas peur. Une chimérienne, Xoramen en l'occurence ne baisse jamais les yeux lorsqu'elle a peur. Je devrais ? interroge-t-elle en relevant les yeux.

Ca dépend de ce que vous me voulez.

Le ton est sec, mais avec une légère consonnance ronronnante pour l'oreille exercée de la gitane. Un genre de salut, fais du bien de te voir.

Il sait les relations Samuelle Chimera... Ca a valu une croquée dans Samuelle Daee jadis... Ne lui plait pas, mais fait avec.

Lui fait penser qu'il doit lui donner une information capitale, tant qu'à être là devant lui... Samuelle l'aurait dsu si elle n'aurait pas pris opportunément des journées de congé. Et faire faire le relais par Shaylee serait du temps gaspillé...

Il reprend, tranquillement.

Que me voulez vous?

- Ca dépend de ce que vous me voulez.

Elle esquisse un sourire, à peine plus accentué que celui à peine esquissé qui y est peint en presque permanence. Elle hoche la tête et prend une gorgée de son Cherry.

- Que me voulez vous?

Question intéressante. Elle ne lui voulait rien en particulier, mais tout à la fois. Elle s'était arrangée toute seule, elle n'avait rien demandé à personne, sauf à Hiep de surveiller. Elle n'avait rien caché, mais elle n'avait rien demandé. De se faire avoir et de se retrouver à l'Inquisition, face à Halewyn, avait provoqué un brusque retour au passé et ce qu'elle avait cru refoulé depuis 11 ans avait explosé durant les jours suivant... c'était devenu une obsession.

- Rien... rien en particulier... je vous ai vu... vous étiez seul, alors j'ai eu envie... j'ai eu envie de vous invité à ma table.

Rien de plus vrai. Et de plus faux en même temps, elle veut bien davantage.

- Vous avez l'habitude de venir boire ici sans boire ?

Je n'ai aucune habitude... Je laisse l'instinct et els occasions me guider

Réplique t'il. Puis, droit au but.

Chez nous ou chez vous?

- Je n'ai aucune habitude... Je laisse l'instinct et les occasions me guider
- C'est raisonnable pour un Inquisiteur ? Excellent choix...
- Chez nous ou chez vous?

Le graphite s'anime d'un éclat particulier d'excitation, elle frissonne.

- J'habite ailleurs et nul part. C'est tout près d'ici, murmure-t-elle.

Elle se lève sans attendre et se dirige vers la sortie, sans oublier son verre qu'elle vide d'un trait avant de le faire glisser sur le zinc, jusqu'au barman. Clin d'oeil provocateur à l'adresse de ce dernier, il hoche la tête, tout en essuyant un autre verre.

Une fois à l'extérieur, elle se fige. Un grincement se fait entendre, suivi d'un miaulement sinistre. Elle lève les yeux vers le haut, juste à temps pour voir un éclat jaune disparaître.

- Fait chier, grogne-t-elle.

Elle attrape Halewyn par la manche et se dirige d'un pas rapide et pressé un peu plus loin. Elle tourne un coin de ruelle, puis pousse Halewyn devant elle, avant de le plaquer contre la mur et de lui mettre la main sur les yeux. L'étourdissement habituel, suivit de la lumière.

L'attente aurait pu être longue et ennuyante. Elle contre l'ennuie par un délicat baiser.

Auquel baiser il ne répond pas, son sourire fendant esquissé sans aucune hone ni retenue sous la main délicate.

Sur la pointe des pieds, elle retire sa main de sur ses yeux et la laisse délicatement descendre le long de sa joue, puis dessine doucement le carré de sa mâchoire.

Elle, elle a déjà ouvert les yeux, un regard totalement graphite, et redécouvre les détails qui lui ont fait défaut durant 11 ans.

Comme s'il allait attendre. Une seconde de gaspillée, même durant une éternité, est une seconde de trop.

Il retrouve le soyeux des cheveux, qu'il contemple avidement, l'acier laissant soudainement la place au saphir. Il se penche vers la gitane, effleure les doux fils de la chevelure avant de les empoigner fermement pour pouvoir s'approcher, la humer comme il ne l'A pas fait pendant onzes ans... Inspirant profondément, il remonte le long de la jugulaire, qu'il lèche au passage, histoire de retrouver ce goût fin et délicat de sa peau d'ivoire.

Dans l'éternité, le reste peut attendre...

Onze années depuis la dernière fois qu'elle a pu lui toucher, qu'il a pu lui toucher.

Onze années qu'elle refoule la pensée même de ce moment.

Onze années qu'elle tente d'oublier tout ça.

Onze années à se demander si finalement c'était une bonne idée... à se demander si ça n'aurait pas pu être fait autrement. Elle était jeune à l'époque, propulsée à la Tête de la Chimera, elle qui n'avait jamais rien fait d'autre que de pencher du côté de Jali, puis ensuite accorder à Zorehira ce qu'elle demandait, puis l'Inquisition, elle avait cru que c'était une bonne idée. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Elle en doutait maintenant.

Elle lève le menton, pour laisser toute la latitude à Halewyn. Elle retire elle-même sa propre veste.

Aucun mots, un silence absolu. Perturbé seulement par le froissement des étoffes qui tombent au sol, les unes après les autres.

Avec une lenteur qu'elle ne lui connait pas, il semble savourer le moment, faire exprès. Evitant soigneusement la jupe noire et les jupons qui sont dessous. Quand elle lui enlève son chandail, il ne rechigne pas. Xoramen peut voir de nouvelles cicatrices inconnue sur cette peau épaisse. Pourra remarquer aussi qu'il s'est fait refaire son tatouage. Identique si c'est possible.. Il y a sûrement de la sorcellerie là dessous. Un pied de nez aux inquisiteurs sûrement.

Il ne reste que la jupe et les jupons... ces jupons qui le rendent encore plus cinglé si c'est possible. C'est alors qu'il perd tout contrôle. Son souffle est difficilement pereptible, les pupilles dilatées. L'amenant à lui, tout contre lui, il se met en frais de lui enlever tout ce tissus superflu.

CRAC!


Mm... va falloir j't'en achète d'autres.

Jupons et tout le reste, elle s'en fout pas mal. D'ailleurs, elle a à peine écouté, il aurait pu dire n'importe quoi qu'elle aurait eu la même réaction. Possessivité impatiente de redécouvrir et découvrir ce qu'elle a et ce qui lui a manqué durant 11 ans. Ses doigts et ses yeux glissent sur la peau d'Halewyn, découvrant tout ce qu'ils peuvent en si peu de temps, avide de rattraper le temps perdu.

Rien ne résiste bien longtemps à l'assaut de ses doigts. Difficile de déterminer si de la hâte d'être touchée ou de la fougue de le toucher prédomine. Les deux se confondent, dévorante et vorace impatience. D'une manipulation spontanée, brusque et surprenante, elle le jette dans l'herbe verdoyante et déferle sur lui, l'assaillant de toute part, à coups de baiser, de caresses et de frôlement.

*le carcajou et la vipère regardent la scène*

ca parait qu'ils sont pressés

*prends le popcorn*

ils nous laissent pas développer le côté imagé de la chose (ton vaguement décu)

ouais

Répond la vipère en chipant du popcorn.

*craquement de jupons et soupir expressif de on sait pas trop qui*

Oh... On dirait qu'ils se sautent dessus pour être débarassés.

Nan, c comme caler un grand verre d'eau quand on meurt de soif. après un en sirote un autre et on savoure... ou plutôt on se prend une limonade

*bouche pleine de popcorn*

Bfffin Fesffte Pluffs Fa Affenfre Fil Font Fiffni.

Dernière déferlante qui inonde tout le corps d'un frisson indescriptible, qui rend tout ce qui pourrait être raisonnable un peu trop flou et indistinct. Le temps que ça se dissipe dure longtemps, trop longtemps sans doute, mais dans l'éternité le long temps et le court temps deviennent dérisoire.

Emmêlés l'un à l'autre, Xoramen a la tête posée sur le torse d'Halewyn et elle écoute son coeur battre. Il commence à ralentir et elle se demande si le sien gardera ce rythme pour le reste de ses jours. Essoufflée, mais ravie, elle n'a pas du tout envie de s'éterniser trop longtemps à l'inertie. Un baiser où reposait sa joue quelques secondes avant, elle ponctue de baiser la ligne centrale descendante d'Halewyn, appréciant la perfection des creux qui ombrent sa peau. Ses cheveux noirs glissent sur ses flancs et elle dessine des courbes du bout des ongles. Non, elle ne s'y habituera jamais et jamais elle ne s'en lassera.

Non.

Deux mains enserrent les poignets et remontent la gitane à hauteur de yeux. Le saphir la contemple sans retenue... Décortique la peau et semble contempler les muscles et l'âme qui s'y cache.

Fait 11 ans... Une seconde hors de ma vue est une seconde de trop.

Un coup de rein, lui dessus, elle dessous. Les mains s'égarent, s'agitent. L'oeil bleu ne manque rien, absolument rien... Qui sait combien de temps qu'ils seront sans se revoir ensuite.

Avec un grognement sauvage, repoussant cette idée, il plonge sur elle comme l'oiseau de proie qu'il est. Déguste son offrande charnelle comme on le ferait avec un cru unique.

Et y'a pas plus unique que Xoramen. Tout le monde le dit, même Zorehira le concède. Tout en ajoutant que par chance qu'elle est unique, sinon l'humanité ne ferait pas long feu. Depuis des années, Zorehira répétait à qui voulait l'entendre que l'unique raison du pourquoi Xoramen avait survécut jusqu'ici était uniquement parce qu'elle était une sorcière. Et fondamentalement, Zorehira avait parfaitement raison. La nuance était que Xoramen n'était pas encore morte parce que justement, elle était la fille de Zorehira. Mais passons.

L'éternité avait ça de bien qu'on pouvait prendre son temps, déguster, profiter éternellement, sans se soucier du temps. Dormir devenait secondaire, manger aussi. On pouvait ressentir la faim, mais c'était que par habitude. Mais est-ce que l'éternité avec Halewyn pouvait compenser pour les 11 années d'absence ? Non. Jamais. C'était 11 années irrémédiablement perdue. Ils pouvaient bien rester l'éternité ici, quelques heures tout au plus allaient s'écouler entre temps. Et comme user de l'éternité n'était pas recommandé, le présent se chargeait de tout remettre en place, ce qui accélère l'effacement des souvenirs de ces moments qui ne pouvaient s'être produit en si peu de temps. On en gardait que des idées diffuses, comme le sont tous les souvenirs. Le truc était de ne penser à rien et de profiter. Et ça, Xoramen savait très bien le faire.

L'autre raison pourquoi Xoramen est en vie, personne n'a envie de se taper un Halewyn en soif de vengeance... Ils ont vu ce que ca donnait et ca donne aps le goût d'essayer la chose.

Combien de temps, en temps réel bien sûr, cela prend t'il pour qu'enfin ils assouvissent leur passion? En ce lieu où l'on n'a pas besoin de boire ni de manger? Des jours assurément, des semaines on N'a pas grand chance de se tromper. Des mois? Connaissant Halewyn et sa nature ...*tousse* je ne serais pas étonnée. Onzes ans de pure chimie à rattrapper.

Dessus, dessous, sur le côté, la tête en bas, il s'en fiche. Il a sa gitane pour lui tout seul et il en profite au max. Mais même pendant l'éternité, faut se reposer un moment donné. C'est donc là qu'on les retrouve, un temps indéfini plus tard. Il la tient possessivement tout contre lui, goûtant cette odeur de sel sur sa peau, s'abreuvant à même sa sueur.

Ben quoi faut la rafraîchir. *sourire épais*

Elle n'avait pas mis les pieds à la Source depuis les 5 dernières années au moins. Pas eu le temps, ni l'envie, ni le besoin. En fait, oui, elle en aurait peut-être eu besoin... et puis, les chimériens évitaient la Source, au cas où...

Des heures alanguies, à se vautrer dans l'herbe, que Halewyn et elle, c'était parfait.

- J'ai pas prit d'éternité depuis une éternité. Elle se détache pas à regret, mais pas non plus avec enthousiasme. Elle s'étire. Pourquoi l'éternité ici passe-t-elle si rapidement tandis que le temps là-bas passe si lentement...

Il seredresse et lui lèche une perle de sueur, là, sur son omoplate, entre deux mèches de jais. Ronronnant, il la ramène à lui, pas avec avidité, ni avec urgence, mais juste pour la sentir contre lui. Etre un matou, il se loverait sur ses genoux et pilonnerait pendant d'autres interminables heures.

Il ne répond rien, pârce qu'il n'y a rien à répondre à ca.