Le repaire de Garland

- Papa ?

Il dépose doucement Lawrence sur le sol, celui ci se perche sur le bord de la table en grimpant sur une chaise où il s'agenouille sagement. Ne perdant pas une seconde tandis que Paul s'élance vers sa plus vieille, il arrache Aurèle à Halewyn avant même qu'il n'ai pu se rendre compte qu'il avait une autre enfant dans les bras... Elle a sourit et c'est tout ce qu'elle a pu faire parce que Cesar refuse de laisser une autre de ses enfants entre les pattes d'un homme pareil. Il a l'occasion d'empêcher ça, il va le faire. Gardant la fillette dans ses bras, pas même un coup d'oeil vers Coeurd'acier, seulement un coin d'iris vert qui ne rigole pas... Non. Pas celle-là. Tu ne l'auras pas.

Il jette un coup d'oeil à Lawrence derrière la table qui dévisage l'assassin avec une curiosité mêlée de peur. Il sait son fils un peu trop prudent et il se fie beaucoup à l'attitude de Cesar avant d'agir... Il sait qu'il n'ira pas se jeter dans ses bras. L'ex journaliste s'avance alors doucement quand Paul bouge pour lui montrer sa fille... Sa grande fille...

- Merci Halewyn, merci de tout cœur… César! C’est Léandre!!!
- ... Je sais.

Bafouille t-il, franchement incapable de lui parler comme si elle était ce qu'elle est... De son sang, de sa chair... Il a participé à la conception de cette enfant mais jamais il n'a mis le pied dans sa vie. Il à l'air de chercher ses mots. Il reste muet un moment, les mains jointes sous les fesses de sa plus jeune fille, il hésite...Il ne sait pas s'il devrait y réagir. Elle est grande... Elle est... Elle est comme Samuelle. Elle lui ressemble tellement qu'il l'a même confondue. Cesar ne sait pas...Ne sait pas si elle s'adressait à lui quand elle a dit "papa". Puis malgré ses bras occupés, il garde un bras pour soutenir Aurèle et s'empare de Léandre de l'autre, comme il enserre Samuelle, il la prends contre lui et pose un baiser sur sa tête. Il l'aurait volontiers serrée dans ses bras avec plus de conviction, comme le faisait Paul... Mais il avait peur de sa réaction... Mais il n'arrive pas à la lâcher. Il ne peux pas... Il en a tant rêvé pendant sa réhabilitation à l'hôpital, pendant ces 5 ans ou il s'est inquiété d'elle... Il ferme les yeux et inspire profondément... Puis se fige avant de hocher doucement la tête, manifestement quelque chose lui déplaît royalement... Mais il ne peut rien y faire... Il relâche la force avec laquelle il la retenait et la laisse se défaire de l'étreinte... Mais ne retire pas son bras de ses épaules. Il était inquiet... Elle ne le connaît pas. Pas du tout. Il rosit...

- Bonjour.

Lui dit-il en remontant ses lunettes d'un petit coup de l'index puis remontant Aurèle sur son flanc... Il jette un coup d'oeil à Paul, histoire de savoir s'il ne l'a pas trop brusqué au passage...




...Il dévisage l'assassin... Curieux, un peu nerveux et un peu effrayé. Parce que papa n'a pas l'air de l'aimer. Pas du tout. Il ne sait pas comment réagir parce que Paul semble bien l'aimer. Il n'a que 5 ans... Mais veut à tout prix protéger Aurèle... Paul l'a mise dans les bras de Halewyn... Mais Cesar lui a enlevée... Il glisse de son siège et s'approche de l'assassin, le détaillant de ses grands yeux verts... comme ceux de sa jumelle. Il pense trop pour se sentir à part lors du câlin de groupe un peu plus loin...

Tranquillement assis, ses bottes pleines de gruau posées sur la table, Halewyn ne réagit pas quand on lui flanque la gosse sur lui, il ne la touche même pas. Se doutait bien que le coq de la place la lui enlèverait. Et ca prends pas 10 secondes que c'est le cas. Pauvre O'Connor. S'il avait à bouffer un de ses morveux, ca aurait été fait voilà longtemps.

Au merci de Paul, il n'a qu'un simple commentaire

Fallait le dire que les visites étaient autorisées.

Pendant que le papa lui enlève le poid mort. L'emplumé changera jamais. L'acier, hilare, affronte la mousse.

Bonjour.

Allez O'Connor t'es capable de faire mieux que ca franchement. C'est pas n'importe qui que je t'amène c'est ta fille.

Dit Halewyn irrité du manque de réaction verbale de César. Et ce n'est pas pour lui que ca le fait chier c'est pour Léandre. Franchement, il pourrait se forcer le poulet géant.

Il tourne soudainement la tête vers le gosse de 5 ans, qui s'approche doucement, songeur.

Tu devrais pas ptit. Ton père ta jamais parlé du grand méchant mangeur d'enfant?

Il a un clin d'oeil.

Ben c'est moi.

- Allez O'Connor t'es capable de faire mieux que ça franchement. C'est pas n'importe qui que je t'amène, c'est ta fille.

...Si Cesar avait eu n'importe quoi à la place des yeux qui soit utilisable pour frapper à grands coups pour pour tirer, Halewyn Coeurd'acier ne ferait plus partie des créatures vivantes qui marchent sur cette terre. Il lui voue une haine particulière... C'est pas vraiment de la haine en fait. C'est plutôt de la peur et un manque de confiance tellement flagrant que ça s'approche du dégoût et de la haine. C'est un assassin. Il tue des gens. Léandre est sa fille. On a pas l'habitude d'être content d'avoir laissé quelqu'un d'aussi précieux entre les griffes de quelqu'un d'aussi dangereux.

Elle est soignée. Elle est belle... Oh oui pour être belle, elle l'est. Parfaite. Tout simplement. Mais il n'arrive pas à la serrer dans ses bras... Il a l'impression de serrer sa peur. Il ne sait pas quoi lui dire et ça se voit. Le coup d'oeil à Halewyn a été plus long que prévu, anticipant le moment ou il se retournera vers Léandre. Il ne sait pas ce qu'il va lui dire. Aurèle bien calée contre son flanc, protecteur, Halewyn a beau se moquer tant qu'il veut, Cesar ne le laissera pas poser les pattes sur ses enfants... Il n'a pas pu y faire quoi que ce soit pour sa grande fille... Mais pour ce qui est des jumeaux... Il remarque du coin de l'oeil Lawrence... et lui tend la main. Le petit garçon se précipite dessus sans lâcher Coeurd'acier du regard. Puis Cesar se retourne vers Léandre...

- ... Excuse moi, ma chérie...

Dit-il, le ton hésitant... particulièrement à "chérie"... Parce qu'il ne veut pas l'appelle par son prénom, c'est tellement distant, mais il ne peut pas l'appeler autrement...Alors chérie était potable comme choix selon lui... Enfin... C'est surtout le premier mot qui lui est venu à l'esprit et pour une fois, il ne l'a pas retenu... Il se justifie mentalement de l'usage du mot puis continue avant que Paul ne prenne la parole... Il a des choses à dire.

- J'étais déçu que tu ne sois pas là quand je suis revenu. J'aurais voulu reprendre tout ce que j'ai raté avec toi... Mais apparemment, on a voulu la situation autrement... J'étais terriblement inquiet, sache le, et j'espérais franchement te voir... Sans que... Je sois inconscient ou dans un état handicapant quelconque. Et maintenant que tu es là après que je l'ai tant espéré, il a un petit sourire timide, je sais plus quoi dire ni quoi faire.

Explique t-il... Et manifestement, il se retient pour ne pas s'accrocher à elle, lui demander de rester, de ne plus repartir. Il pense trop O'connor... Il ne se laisse pas aller... Et quand c'est le cas, on le lui reproche. Ça porte à confusion... Puis il pose Aurèle à côté de son frère et leur fait faire un pas avec un sourire.

- Je te présente ton frère et ta soeur.

Dit-il avec une once de fierté dans la voix... Comme si Paul et Coeurd'acier avaient disparu... Mais le malaise qu'il émane n'en est pas entièrement atténué...



- Tu devrais pas p'tit. Ton père ta jamais parlé du grand méchant mangeur d'enfants ? Ben c'est moi.

Il ne dit rien... Et quand une main se tend vers lui, il se précipite dessus mais n'en relâche pas Halewyn des yeux... Puis s'en suit l'apparition dans son champ de vision d'une personne qui ressemble trait pour trait à maman... Il la détaille... Puis Cesar les présente comme étant son frère et sa soeur. Un peu confus, il fronce les sourcils un instant, puis lève ses grands yeux verts vers Léandre... Oncle Paul avait l'air de tellement l'aimer, d'être tellement content de la voir. Il la détaille, puis sourit, timidement. Autant Lawrence faisait du tapage qu'il devenait soudainement très timide devant de nouvelles personnes.

- Salut.

Dit-il en portant son pouce à ses lèvres, caressant sa lèvre du bas avec l'ongle de son pouce, comme un tic nerveux alors qu'il s'approche d'Aurèle, l'air de dire: "Elle, c'est ma p'tite soeur. Je l'aime alors personne lui fait de mal.".

Il n’aurait pas du penser. Il n’aurait pas du hésiter… Il aurait du sauter à pied dans l’aventure et s’agripper de toutes ses forces à la chance quelle lui offrait. Papa… Il n’y avait qu’une personne dans la pièce qui pouvait revendiquer ce titre là. Pour le coup, elle a envie de se venger en revenant se jeter dans les bras du boogieman en hurlant son chagrin… Des plans pour tuer Halewyn. Elle se retient fermement.

Mais Oncle Paul est là. La chaleur de son accueil la réchauffe un peu, l’admiration qu’il lui témoigne la rend fière. Qui d’autre a jamais été un meilleur parent que le vieil homme.

« C’était des jumeaux… » Elle tend les bras vers Aurèle. « Qu’est-ce que t’attend pour leur dire que je suis leur sœur? » le pressa-t-elle avant que César explique la froideur de son accueil et lui présente les gamins. Ça aussi ça manque singulièrement de chaleur. « On dirait qu’ils n’ont jamais entendu parler de moi… » Léandre s’accroupie à leur hauteur et se ramassa une brassée d’enfant, les serrant contre elle.



Pendant que César attend la fin de l’ère glacière pour bouger, Paul vient à la rencontre de l’assassin. Il lui tend une large main calleuse, une main d’artisan : « Bon travail Halewyn, elle est parfaite! Merci… »

« Paul! Ne lui attribue pas tout le mérite quand même… » reproche Léandre. « Je m’appèle Léandre. » Et elle retourna les enfants pour leur faire voir quelque chose. « Et lui là bas, c’est The Boogieman! Alors, des noms, je veux des noms? »

« Les visites ne sont pas autorisée, Garland ne doit pas l’apprendre! Surtout de votre part. »



« Aurèle! »

Elle n'a pas à hurler, elle n'a pas à rien dire. Halewyn devine. C'est un rejet implicite. Non mais qu'il prenne sa place bordel de merde!

Grognement réprobateur.

Bon travail Halewyn, elle est parfaite! Merci…

Une fois n'est pas coutume, il prend la main calleuse. Ne dit rien, écoute plutôt attentivement le reproche implicite dans la voix de Léandre.

Paul! Ne lui attribue pas tout le mérite quand même… Je m’appèle Léandre. » Et elle retourne les enfants pour leur faire voir quelque chose. Hale... Et lui là bas, c’est The Boogieman! Alors, des noms, je veux des noms?

Aurèle!

Et voilà le dit Aurèle qui se retrouve soulevé habilement, sans aucun mal, par le dos de chemise , puis prestement mis dans les bras de Paul. Prenant la seconde de la même facon, à la facon Halewynienne (la joueuse se demandera toujours comment il peut réussir ca sans étrangler personne) Il finit par la caler contre sa hanche, a moitié cachée dans les replis du manteau.

Et le boogieman veut voir la chambre qu'il à a hanter si vous être pas sage les gosses. Parce que si vous faites des conneries, je viendrai vous couper les doigts.

Dit il, agitant sa main à quatres doigts. Un mouvement du menton à Paul, lui demandant d'ouvrir le chemin, histoire de laisser le père et la fille seuls.

Parce que je croque les doigts... Des doigts d'enfants c'est très délicat. Voyons, votre oncle vous a jamais parlé de moi?

« Hiiii » clama Aurèle, mais appuyée sur l’épaule du vieux, elle se dévisse le coup pour voir Halewyn, affichant un immense sourire. « You are le papa de Léandre! » Le vieux poussa la porte. « Not really mon trésor, he are le almost papa de Léandre… She is ta grande sœur! Ils dorment avec moi Halewyn, je vous interdit de venir me réveiller… » Parce que Paul avait ses habitudes… À ne pas mettre en doute, l’assassin en avait vu le résultat sur 2 générations de petites filles…

« Garland nous héberge chez lui le temps que les enfants grandissent. Il me devait une faveur. » Et les faveurs finissent toujours par coûter très cher… « La frontière est incartable et l’oubli fait le reste. »

- On dirait qu’ils n’ont jamais entendu parler de moi…

Il n'y réponds pas. Il est ébranlé parce que visiblement, la distance dont il fait preuve incommode l'adolescente. Ça le tue. Il ne sait pas ce qu'il devrait ou aurait du faire.

- Bon travail Halewyn, elle est parfaite ! Merci…

...Elle est bien plus que parfaite...

- Paul ! Ne lui attribue pas tout le mérite quand même…

Il se sent franchement de trop. Il n'a rien eu à faire dans la vie de Léandre. N'a jamais touché ne serait-ce qu'une seconde de sa vie sinon pour lui faire inconsciemment peur.

- Et lui là bas, c’est The Boogieman ! Alors, des noms, je veux des noms ?

Il vient pour ouvrir la bouche mais la referme aussitôt. Ils sont capables de parler. Ils y arrivent parfaitement d'ailleurs malgré leur jeune âge. Cesar se tait et fait un pas de côté, accrochant Paul d'un léger coup d'aile, il s'excuse à mi-voix.

- Les visites ne sont pas autorisée, Garland ne doit pas l’apprendre ! Surtout de votre part.

Puis Aurèle se présente, souriante... Et son frère la suit parce qu'il ne veut pas la laisser se plonger toute seule vers l'inconnu. Il sourit également, plus timide mais sur un ton relativement joyeux :

- Lawrence !

Dit-il.

- Le Boogieman c'est un monstre qui se cache sous les lits, non ?... Vous avez pas l'air d'un mon- Aaah !

Puis il se sent soulevé, il ne dit pas un mot mais s'accroche à la premier chose venue, soit les épaules d'Halewyn... Il croise le regard de son père qui visiblement, se retient encore une fois de retirer à l'étreinte de l'assassin. Pourtant Oncle Paul semble bien voir la chose... Cesar lui, a l'air désemparé... Il a perdu le contrôle. Il aurait voulu arracher son fils des bras de Coeurd'acier...

Lawrence est perdu entre faire confiance à son père ou à Oncle Paul... Il n'a pas l'air bien méchant le "Boogieman"... Il est moins délicat que son père mais il a une poigne rassurante malgré tout.

- Et le Boogieman veut voir la chambre qu'il à a hanter si vous être pas sage les gosses. Parce que si vous faites des conneries, je viendrai vous couper les doigts.
- WOAH !

S'exclame le garçon en voyant la main à quatre doigts. Lawrence regarde sa main et sourit.

- Moi aussi quand je serai grand j'aurai quatre doigts dans une main !!
- You are le papa de Léandre !

Si c'était possible, Cesar voudrait disparaître...

- Not really mon trésor, he is le almost papa de Léandre… She is ta grande sœur ! Ils dorment avec moi Halewyn, je vous interdit de venir me réveiller…
- ...Grande soeur ?

Demande Lawrence en se tournant vers Cesar et Léandre.

- Alors si c'est presque son papa... Son vrai papa, c'est qui ?

Ajoute t-il en pliant les doigts, pour voir sur quelle main ce serait le plus joli qu'il en manque un... Il cesse rapidement de porter attention au père et à la fille après avoir posé sa question...

- Garland nous héberge chez lui le temps que les enfants grandissent. Il me devait une faveur. La frontière est incartable et l’oubli fait le reste.

Une profonde inspiration, le père profite du temps que Paul s'adresse à Halewyn et que les enfants soient dans leurs bras... Il a le champ libre...Il laisse libre court à ce qu'il retient depuis 6 ans... Depuis le jour ou il a entendu Paul et Léandre parler à côté de son lit. S'il avait pu le faire ce jour là, il l'aurait fait. Il n'est toujours pas certain, il a peur d'être rejeté. Il demande une deuxième chance... S'il avait pu, il aurait reculé le temps et recommencé... Il n'est pas trop tard se dit-il en fermant les yeux. Tant pis. Qui ne risque rien n'a rien. C'était peut-être pas le bon moment... Peut-être que ça porterais à confusion que soudainement après avoir autant hésité...Il se décide finalement... Mais il avait probablement raté là une occasion en or de créer un lien avec sa grande fille. Il n'allait pas la laisser filer, déjà qu'il l'avait échappée cette chance, il allait la réparer... Oui. C'est ça.

Les bras de Cesar s'enroulent autour de l'adolescente comme des boas, des deux bras. Paul veille sur les enfants, tant pis pour Coeurd'acier, il avait peut-être une mince chance de pouvoir dire qu'il a trois merveilleux enfants qui l'aiment sans préciser que l'une d'elle était une parfaite inconnue. Il ferme les yeux, retient son souffle comme si c'était un moment fatidique. C'est Léandre. C'est sa fille. Pas celle de Coeurd'acier. Il était temps de s'approprier le titre qu'il portait sous la couche imprégnée par Halewyn. Il ne l'aimait pas, ne l'aimerait jamais... Mais sa fille était en vie, il ne pouvait pas nier ça. Les yeux mouillés, il la garde contre lui. Les dents serrées, il ne dit pas un mot, mais dégage de toute sa personne un "Je t'aime, sois ma fille... pour vrai et pour toujours"...C'est d'ailleurs une phrase qui s'insinue directement dans la tête de Léandre... Doucement, sans intrusion violente... Une phrase dite avec la voix de Cesar, forte, véritable, honnête. Il n'était pas un menteur ni un tricheur. Il ne savait pas faire ces choses là. Il ne savait plus. Il était naïvement honnête et innocent.

Lawrence dans les bras d'Halewyn est trop concentré sur ses doigts pour remarquer ce qui se passe. Il sourit et en a même oublié sa peur précédente...

Ils se dirigent vers la chambre de Paul et des gosses. Lawrence le fait bien marrer.

Moi aussi quand je serai grand j'aurai quatre doigts dans une main !!

Mais j'ai mes dix doigts!

Silencieuse sort silencieusement du fourreau, mince éclat argenté, qui rentre dans le fourreau aussitôt.

Alors si c'est presque son papa... Son vrai papa, c'est qui ?

Il prend la main du gosse, regarde les doigts. Esquive la question du petit mâle, ce n'est pas à lui de répondre à ca. Une fille adoptive ne lui déplairait pas, mais lui n'est pas du genre à affirmer sa possession sur un truc qui ne lui appartient pas. Librement donné, librement accepté, elle décidera elle-même.

Mmmm.... Jvais te bouffer le pouce. Parce que t'a pas peur de moi et c'est une connerie monumentale de pas avoir peur de moi. Même ton papa a peur de moi, il est sage ton papa.

Et sans cérémonie, le petit pouce trouve le chemin entre les dents blanches et droites de l'assassin. Une infime pression, juste ce qu'il faut pour lui faire réellement croire qu'il va le croquer.

Elthiriel adorait ce jeu.

Un personnage imposant, fascinant… Les enfants ont grandit à la frontière, quelque part dans la forêt interdite, en compagnie d’un faune, d’un vieil homme, de leur père, et d’une mère de passage… Ce genre de choses inhabituelles ne les effraie pas. Paul en est fier…

« His true papa, s’il est un, is César. » répondit Paul à l’enfant. Et seul Halewyn pouvait deviner ce que lui coûtait ces paroles… Paul a sans doute ressenti l’absence de Léandre de façon bien plus aiguë que César, et pourtant il lui laisse toute la place en ce moment. « hiiiiiiiiii! » « Halewyn! » la voix de Paul claqua, autoritaire… « Ce n’est pas l’heure de dîner… »



Léandre est habituée aux façons franches de son oncle, aux manières brutales d’Halewyn ou à l’absence de manière de sa mère… Elle se laisse pourtant envelopper avec reconnaissance. « Il était temps… » grommelle-t-elle contre son épaule. « J’étais à 5 secondes de courir demander à Hale de me ramener à la maison. » Parce qu’elle a une maison, quoiqu’en pense Elthiriel. Léandre se laisse porter, soutenir par son père, elle en baverait presque sur son gilet. « J’ai du négocier cette visite mais elle valait son prix. » Et d’un geste maladroit, elle se torcha les joues de sa main pansée. Juste quelques larmes d’émotion le temps que son tuteur a le dos tourné et qu’il ne peut pas la voir.

- Il était temps… J’étais à 5 secondes de courir demander à Hale de me ramener à la maison.
- Pff, il pourrait bien repartir tout seul si c'était que de moi.

Soupire t-il en caressant les cheveux de sa grande fille, il aurait voulu qu'elle reste... Mais la frontière est trop près... Le seuil et tout ça... Il sait qu'elle ne restera pas...

- J’ai du négocier cette visite mais elle valait son prix.
- J'espère que tu en négociera d'autres. J'aimerais bien que tu reviennes encore... De temps en temps.

Lui dit-il en se redressant doucement...Puis le bandage lui saute aux yeux alors qu'elle s'essuie avec... Il se renfrogne un peu alors que lui même essuie le coin de ses yeux derrière ses lunettes...

- Tu t'es blessée ?...

Demande t-il en désignant le bandage, les sourcils froncés...

- C'est pas... Lui qui t'as fait ça quand même...?

Ajoute l'ex journaliste en ne spécifiant pas de qui il parle quand il dit "Lui" mais c'est tellement évident...



Pendant ce temps, le petit s'amuse ferme, ayant complètement oublié sa peur d'un peu plus tôt, il ricane.

- Mmmm.... J'vais te bouffer le pouce. Parce que t'as pas peur de moi et c'est une connerie monumentale de pas avoir peur de moi. Même ton papa a peur de moi, il est sage ton papa.
- Non ! Pas mon pouce ! Ce doigt là tiens les pages quand je lis !

Dit-il en riant... Puis quand les dents de l'assassin se resserrent sur son doigt, il se renfrogne un peu. À peine.

- Papa et Oncle Paul n'aimeraient pas que vous me fassiez mal.
- Halewyn! Ce n’est pas l’heure de dîner…

Un peu rassuré, le sourire réapparais sur ses traits. Il est toujours en pyjama d'ailleurs... Un vieux t-shirt de son père dans son cas... troué dans le dos, évidement.

Il relève la tête, le pouce du gamin fermement tenu entre ses dents. Il secoue la tête un peu, comme un chien avec un os, avant de relâcher le pouce du gamin. Il y a des empreintes de dents bien nettes. Mais aucun mal.

Wais... alors cette chambre?

Les ténèbres s'épaississent dans le corridor, les lumières s'éteignent. Il fait tout pour l'ambiance le Hale...

Elle fait un pas en arrière, rétablissant sa bulle. « Oh c’est rien, il fallait du sang pour vous retrouver… » Et effectivement il y a quelques tâches diffuses sur son tshirt. « Ben si c’est lui, j’allais quand même pas m’entailler la main moi-même! » expliqua-t-elle avec naturel. Léandre affichait un grand sourire en tranche de courge. Elle avait été courageuse!

- Oh c’est rien, il fallait du sang pour vous retrouver…

Il préfère ne rien dire à ça... Il n'y connaît rien en magie du sang. En fait, il ne connaît même pas ça. La magie sauvage, à peine, alors pour ce qui est de celle d'Halewyn...

- Ben si c’est lui, j’allais quand même pas m’entailler la main moi-même !
- ...Ça en prenait tant que ça du sang...? Piquer un doigt n'aurait pas suffit... ?

Bafouille t-il en remarquant les quelques taches...Avant de remonter vers son visage, lui souriant en retour...

- Tu as tellement grandi... Et tu ressembles magnifiquement à ta mère.

Lui dit-il en l'invitant à venir s'assoir un peu... Le temps que Coeurd'acier, Paul, Aurèle et Lawrence soient revenus de la chambre. Passer un peu de temps seul avec Léandre ne lui ferait pas de tort.

- ...La vie avec... avec un assassin ça... ressemble à quoi ?

Demande t-il, curieux... Parce qu'il n'a aucune espèce d'idée de la manière dont ça peut bien se passer... Une subtile demande s'il la traite bien... Évidement... Sûrement... Mais lui, son père, peut bien se permettre de demander...



- Wais... alors cette chambre ?
- C'est la chambre d'Oncle Paul ! Par là !

Pointe t-il d'un index déterminé en souriant de toutes ses jolies petites dents... La noirceur des lieux lui fait peur, mais il a presque l'impression que le Boogieman n'est pas si monstrueux que ça... Du moins, pas pour les enfants. Parce qu'il l'a mordu, mais ce n'est déjà plus douloureux, et il le tient bien calé contre sa hanche, comme le tient papa...Les mains sur les épaules de l'assassin, il le guide, s'accrochant un peu plus solidement quand les lumières se ferment doucement.

« Non, ça en prenait pas mal… » Pour une obscure raison, elle ne lui raconte pas les premiers soins qui ont suivi… Elle ne lui raconte pas la journée d’avant non plus. « C’est plus qu’un assassin… » Elle prend sa défense sans même y penser, reprenant sans s’en rendre compte l’opinion de son oncle. « C’est différent de la vie avec Paul… » Un petit ton sec, elle voit clair dans la question… « Tu connais ça, la vie avec Oncle Paul… Les jumeaux aussi… Tu veux que je l’appèle qu’il te décrive son quotidien? Halewyn??? »

Léandre a 16ans : la fin de l’adolescence. Elle est jeune mais indépendante. Même si c’est son père, c’est maman qui décide en ce qui la concerne, maman ou Paul. Elle ne le dira pas mais il a perdu il y a bien longtemps déjà le droit de poser cette question. S’il l’a jamais eu… Son comportement remet en question le bien fondé des décisions qui ont été prise. Et qu’est-ce qu’il en sait, il n’était même pas là! Elle n'aime pas son attitude.

Oui, elle ressemble à sa mère. Paul disait d’elle qu’elle était la parfaite fille de sa mère mais seulement avec ses bons côtés. Léandre serait-elle aussi imprévisible?



Paul Posa Aurèle sur le lit ravagé par la nuit des gamins. Il fait sommairement visiter les lits. « Alors nous avons un spatieux dessous de lit… Avec de longue couverture qui pendent jusqu’au sol. Il y a un petit coffre dans le coin là, mais je crois que vous allez vous trouver un peu serré… » Le terrier du faune est petit… c’est un terrier quoi… On entend distinctement la voix chantante de Léandre… « Halewyn? » « Par contre nous avons l’armoire! Ah l’armoire… Écoutez-moi ces pentures grinçantes, Halewyn!! »

- Non, ça en prenait pas mal… C’est plus qu’un assassin…

Non, non pitié ! Pas ces mots là !

- C’est différent de la vie avec Paul… Tu connais ça, la vie avec Oncle Paul… Les jumeaux aussi… Tu veux que je l’appelle qu’il te décrive son quotidien ? Halewyn ???
- Euh, non ! Non Léandre ! C'est bon, j'ai compris ! C'est pas nécessaire !

Lance t-il en lui faisant signe de baisser le ton. C'était que pour engager la conversation ! Ça ne voulait pas dire qu'il voulait avoir l'assassin dans la même pièce que lui encore une fois ! Une moue déçue, il se redresse un peu, un léger battement d'aile faisant bouger l'air dans la pièce comme une brise.

- Arg...

Soupire l'ex-journaliste en pria-... espérant que Halewyn n'ai pas entendu. Mauvais début. Mauvais départ. Ça allait déjà mal. Quel manque de tact, quelle bêtise. Il passe une main dans ses cheveux et cherche quelque chose à dire... Tu parles d'un journaliste. De quoi est-ce qu'on parle avec sa fille de 16 ans qu'on voit réellement comme ce qu'elle est pour la première fois...? La question s'insinue doucement dans l'esprit de l'adolescente... Parce que c'est vrai... De quoi on parle...? Qu'est-ce qu'on dit ?... Qu'est-ce qu'on fait...? La question est trop gênante à poser de vive voix... Elle prends place dans l'esprit de Léandre comme si elle y avait toujours été... Comme si elle même se l'était posée...Cesar est Légilimens depuis près de 33 ans après tout...



- Alors nous avons un spacieux dessous de lit… Avec de longue couverture qui pendent jusqu’au sol. Il y a un petit coffre dans le coin là, mais je crois que vous allez vous trouver un peu serré…
- Moi je veux bien lui laisse la place de mes salopettes dans le placard ! Je les porterai tout le temps comme ça !

S'exclame t-il en pointant la porte de l'armoire avec un grand sourire tout innocent, naïf.

- Par contre nous avons l’armoire ! Ah l’armoire… Écoutez-moi ces pentures grinçantes, Halewyn !!
- L'armoire elle pleure.

Dit-il en écoutant les pentures.

- Elle pleure parce qu'elle a peur du Boogieman ! Moi j'ai pas peur !

Lance t-il en ayant pas du tout entendu l'appel de Léandre.

Léandre fronce les sourcils. C’est quoi ça? De la légilimencie, non?

« Tu as eu 5ans pour y penser, non? C’est pas comme si t’apprenais mon existence ce matin… T’as du penser à moi de temps en temps? » Tout le temps? « T’as du penser à tout ce que tu voudrais me dire pour rattraper les 16 premières années de ma vie… Ma couleur préférée. Comment j’aime mon gruau. Si j’aime le vent dans les arbres. C’est tout ce que tu trouves à me dire? » La colère brille dans ses yeux noirs noirs noirs… Comme si elle lui réservait une de ses dernières crises d’adolescence. « Bonjour, je te présente ton frère et ta sœur qui manifestement ignorent ton existence, et dis-moi donc ce que ta timbrée de nounou fait de ses journées. » fit-elle en français… En français parce qu’elle sait qu’il ne comprend pas tout. Parce que c’est la seule façon qu’elle trouve de partager son état d’esprit. Elle ne comprend pas.

Elle s'est levée. Tout à coup, elle a envie de lui faire une crise...

Halewyn?

Il a parfaitement entendu. Le ton ne lui plait pas du tout. A t'il fait une erreur en la laissant avec son père? Il est mieux de pas lui avoir touchée ce connard. Parce que jumeaux ou pas...

Oui, Halewyn le pense vraiment. Zar est doux certe, mais il a une instabilité de caractère causée par Elemiah. Il écoute néammoins Paul lui faire la description, mais le vieux peut se rendre compte qu'il a l'oreille ailleur.

Parfait... Je saurai par où passer. Non, je ne vous le dit pas. Surprise!

Il dépose Lawrence à côté de sa soeur, les regarde férocement.

Maintenant, je dois rentrer dans ma tanière... Soyez sages!

Claquement de manteau et il retourne dans la cuisine, s'arrête juste au bord de la vision de César, sombre ange gardien.

Léandre? Tu veux rester?

La métisse fit volte face. « Non! On rentre à la maison! Au revoir papa… » Elle appuie bien sur chaque syllabe. « Juste une minute pour faire un dernier câlin à Oncle Paul! » fit-elle en s’esquivant rapidement.

- Tu as eu 5ans pour y penser, non ? C’est pas comme si t’apprenais mon existence ce matin… T’as du penser à moi de temps en temps ?

Tout le temps.

- T’as du penser à tout ce que tu voudrais me dire pour rattraper les 16 premières années de ma vie… Ma couleur préférée. Comment j’aime mon gruau. Si j’aime le vent dans les arbres. C’est tout ce que tu trouves à me dire ? Bonjour, je te présente ton frère et ta sœur qui manifestement ignorent ton existence, et dis-moi donc ce que ta timbrée de nounou fait de ses journées.

...Il reste bouche bée... Oui. Il aurait pu. Mais elle a 16 ans. Pas 6. C'est le genre de question qui lui aurait tellement peu importé à cet âge... Secoué, il la regarde se lever, expirant, la bouche entrouverte, les épaules basses, il la regarde exactement comme si elle venait de lui foutre une gifle monumentale. L'ex-journaliste semble tellement désemparé qu'on dirait qu'il vient d'atterrir là par hasard et qu'il cherche un point de reconnaissance... Une partie de lui se découd... Un morceau qui s'effrite comme la poupée en patchwork qui traine sur un lit, réparé après les coups mais qui s'en prends encore...

Il est vieux, poussiéreux... Coeurd'acier apparaît au coin de la pièce d'à côté, dans le noir qu'il a lui même créé dans le couloir. Cesar regarde sa fille s'éloigner, ses cheveux plumeux brossant sur son t-shirt rouge...

- Léandre ? Tu veux rester ?
- Non ! On rentre à la maison ! Au revoir papa… Juste une minute pour faire un dernier câlin à Oncle Paul !

Le coeur serré, il ferme les yeux et pose ses lunettes sur la table, pinçant l'arrête de son nez, juste entre les deux yeux, comme s'il était pris d'une migraine atterrante... En réalité, il est tellement décontenancé qu'il commence à voir des points... Et pas seulement des points ordinaires... Cesar est sous médication mais les chocs émotionnels violents comme celui-là occasionnent des bribes de psychose... Il respire doucement, longuement, cherche à se calmer parce qu'il n'est pas seul... Il ne peut pas, ne peut plus se laisser aller. Laisser passer naturellement la crise. Il essaie de rassembler ses idées et garder ses pensées cohérentes. En silence, il garde la tête baissée, les yeux rivés sur la table de bois, cherchant à ne pas se mettre à imaginer les lignes bouger, créer des images. Ça fait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé... Tout était tellement constant et calme depuis 5 ans...

Il ne dit simplement rien. Parce que ça risquerait de ne pas avoir de sens.



- Parfait... Je saurai par où passer. Non, je ne vous le dit pas. Surprise !

Le petit le regarde avec un grand sourire.

- Maintenant, je dois rentrer dans ma tanière... Soyez sages !
- Ho, déjà ?...

Le sourire s'efface un peu, alors qu'il baisse les épaules avec une moue déçue...tournant les yeux vers Aurèle pour savoir si elle est aussi contente que lui d'avoir rencontré un vrai monstre croqueur de doigts.

- Il viendra nous attraper les pieds la nuit hein oncle Paul ? Comme les vrais monstres de placard et de sous le lit ?

Demande t-il sur un ton suppliant en s'accrochant à la main du vieillard, souriant, bien que très déçu de voir Boogieman partir si vite.

Il pourrait réagir. Poser une main sur l'épaule du papa en geste de réconfort. Il pourrait se payer la tête en disant j'te l'avais bien dit. Mais Halewyn est carrément insensible à la détresse de César O'Connor. Tranquillement, il traverse la pièce et jette un oeil rapide à la fenêtre, les sombres frondaisons de la fôret interdite semblent discuter dans un langage obscur.

Tranquillement, il va s'asseoir dans une chaise de cuisine, attendant patiemment que Léandre revienne.

Il n'a pas besoin de crier victoire. Que Léandre lui demande de la ramener à la maison en est une immense en soi.

« Lawrence, tu te souviens de ce que je t’ai raconté… Les monstres existent vraiment et ils nous apparaissent sous des dehors tout à fait anodin… Parfois aussi, les monstres ne sont pas parfaitement monstrueux. Et bien ce monsieur là, est un vrai monstre de ce genre là… » Paul les fit descendre du lit. « Mais si tu es très sage, on lui demandera de repasser… »

« Promis? »
« Promis! »



Paul n’eut pas le temps de se retourner que Léandre se jetait sur lui. Le vieil homme referma ses bras sur elle. L’empathie dont se servait le sorcier rendait tout discours trivial. Ça ne s’était pas bien passé. Paul lui passa une main dans le dos, une caresse pesante. « Rentre avec lui, tout ira bien, je vais parler à ton père… » chuchota-t-il… « Ne lui en veux pas, il n’a jamais été préparer à faire face aux tours de ta mère et encore moins aux miens… » Il lui tapota le dos en signe d’encouragement.

Léandre prit une grande inspiration et s’agenouilla par terre pour embrasser son frère et sa sœur. « Je vais revenir très bientôt mais j’ai une mission à vous confier. Aurèle, tu vas prendre soin d’Oncle Paul, d’accord? Lawrence, tu vas t’occuper de papa, hein? » Elle leur sourit, un sourire triste. « C’est très important!! »



Paul la reconduisit à la cuisine, une main sur l’épaule. Il apprécia le tableau que faisait les 2 hommes en un instant. « Halewyn? C’était une visite inespérée. Il est temps de partir… »

il ramasse Léandre par le bras d'un geste volontairement brusque et possessif, la ramène contre lui.

!

Après leur départ, Paul poussa les jumeaux vers le papa. Un par genou! « Petits, your papa have a big chagrin because your grande sœur is déjà repartie… How do we repair ça les bigs chagrins? » Aurèle, comprenant le message au quart de tour, se pendit au cou de son père pour lui coller de gros baiser collant et baveux sur les joues. « Aaaaah voilà! »

Paul posa une large main rassurante sur son épaule et serra avant de lui tapoter le dos affectueusement. Il annonça : « Je prendrai ta patrouille cet après-midi, reste avec les enfants. »

- Petits, your papa have a big chagrin because your grande sœur is déjà repartie… How do we repair ça les bigs chagrin ?

Quand Aurèle s'accroche à son cou, Cesar la prends dans ses bras et la serre doucement, affectueusement. Lui embrassant la tempe, il laisse Lawrence essayer de prendre sa place sur son autre genou... C'est à lui que Léandre a demandé de prendre soin de papa ! Lui aussi il veut lui faire un câlin... Parce qu'il a beaucoup de peine...

- Aaaaah voilà !
- Pleure pas, Dad ! We are là.

Dit le petit garçon en se retenant contre la table alors qu'il glisse de la cuisse de son père, se rattrapant en s'accrochant à une aile qui s'est refermée sur le côté pour amortir la possible chute de Lawrence.

- Je prendrai ta patrouille cet après-midi, reste avec les enfants.

Levant les yeux vers Paul, il grimace légèrement, hésitant à le laisser faire...

- Paul, enfin, tu n'as pas encore pris de repos de ta ronde de cette nuit.

Dit-il en prenant un moment pour faire une phrase sensée alors que son esprit est brouillé et que les mots sont mélangés d'une situation à l'autre... Il fait de gros efforts pour ne pas se perdre dans sa tête en ce moment. Il sait qu'il n'a pas le temps, que ce n'est pas le moment. Il inspire profondément, l'air d'essayer de reprendre ses esprits, avec un succès relatif. Entourant d'un bras Lawrence, tenant toujours Aurèle de l'autre, il fronce les sourcils, rassemblant ses idées... Tout semble se replacer lentement...

Toujours tout expliquer avec César.

« Oh ce ne sera pas la première nuit blanche que Léandre me fait passer… » fit le vieil homme de connivence. « Elle ou sa mère… » Paul se tira une chaise. « Ce sont les petits enfants d’un Djin, ne l’oubliez pas César. Leur vie brûle et se consume comme une flamme… Ils sont ardents. Ça s’est mal passé cette fois mais ça ne veut pas dire que ce sera toujours ainsi. Léandre est d’un commerce beaucoup plus facile que sa mère. » rassura-t-il. « C’est votre fille et Halewyn n’y changera jamais rien. Elle reviendra toujours vers vous. Ce qu’elle partage avec lui, avec vous, ou avec moi, n’a rien en commun. » Paul caressa la tête plumeuse des jumeaux. « Vous le réalisez bien n’est-ce pas? Vous ne serez jamais pour elle ce que vous serez pour eux… »

Paul se leva, et reprit en main les opérations du déjeuner. Du gruau. Simple, chaud et sain… « With fruiiiiiits!!! » Avec des fruits… Il en posa trois bol devant César, parce qu’Aurèle et Lawrence refuse obstinément de quitter leur poste.