Le Marché...

Le Marché change de place à toutes les semaines. C'est l'endroit où tout les recels ou presque se font, du revendeur de bijoux au revendeur de magie noire. Ca s'est bien développé depuis l'inquisition. Les temps durs sont toujours une mine d'or pour les revendeurs en tout genre.

La Sampiero évolue parmis les étals, faisant quelques achats, brassant des ''affaires'' Veillant sur le territoire de son père. Elle est encore ébranlée de ce qu'il lui a dit avant de disparaitre. Elle sait qu'elle n'est pas prête à faire face à tout ca. Elle n'a pas la réputation ni la stature pour tenir en respect tout le monde. Pour la majorité qui ne savent pas, parce que personne ne crie sa nature sur les toits, elle n'est que la fille à Coeurd'Acier. Elle a une réputation d'assassin fort inventive et d'avoir un sale caractère, mais c'est tout.

Ici, Silence a une plus grande réputation qu'elle. La Phoenix l'accepte et le comprend. Chaque chose en son temps. Elle aimerait bien comprendre quelle mouche a piqué son père. Et il ne veut pas être retrouvé. Elle est allé partout, même au vieux nid, et il n'y est pas.

Seule chose qu'elle devine, c'est qu'il va toujours à l'Inquisition. Mais il doit y transplaner directement.

Une chose à la fois mettons. En ce moment, elle est assise devant un client, des verres de contacts noirs cachant le carmin de ses prunelles. Pieds sur la table, elle négocie son contrat tranquillement, impitoyablement.

Théodore fréquente régulièrement le marché. Il le fréquentait déjà à couvert de plusieurs bidules, des masques à odeur, divers type de potions de métamorphose, caché sous divers vêtements, costumes... Mais depuis qu'il a changé de gueule, carrément, il déambule dans les canaux à l'air libre, avec une veste de cuir, une camisole noire et un jeans usé aux genoux. C'qui est moche, c'est qu'il a du refaire sa garde-robe dans toute son entièreté... Tout était devenu trop court, trop large, trop si, trop mi... Enfin en gros, il avait dégraissé son porte-feuille...

Et il se préparait encore à se payer un truc... Un morceau de la gueule de Shaw... Pour lui avoir refilé d'la merde... La raison pour laquelle il était coincé avec la tête de quelqu'un d'autre maintenant... C'est en cherchant tout autre chose qu'il tombe sur un rubis précieux... l'oiseau rare... aux plumes noires rougeoyantes, cette odeur de flammes sèches... Il reconnaît bien ça. Un sourire lui pousse sur les lèvres tandis qu'il pose les prunelles orangées sur la nuque de la jeune Sampiero...

Il reste tout près, sans s'approcher directement, attendant qu'elle termine de bavarder avec un mec louche... Enfin tout le monde est louche là-dessous en fait... Puis une voix puissante viens déranger un peu tout le monde... Une intonation toute masculine mais aux touches tellement féminines, aux variations purement de sexe faible [façon de parler.], s'emportant, cette voix résonne contre les murs, faisant sursauter Théodore et s'approche, pas très loin de l'endroit où Elthiriel et le gars discutent...



- Je t'avais bien averti mon bonhomme de ne pas vendre en bas de la marge que je t'ai donnée, pour qui te prends tu à changer mes prix hein !?
- Mais M'sieur Shaw... Ils étaient plusieurs et y étaient armés en plus...
- Pas d'excuses ! Les rabais c'est quand je le dis et c'est tout ! Armés ou pas, tu connais les risques du métier, sauver ta peau n'est pas une raison pour vendre à un prix ridicule !
- Mais-
- Assez ! Tu as de la chance d'être nouveau sinon j'te ferais balancer dans les plus profonds dédales des égouts de Londres mon p'tit garçon et tu n'en ressortirais sûrement pas vivant ! Je te préviens, je l'ai déjà fait... Enfin, fait faire, et je n'hésiterai pas à recommencer si tu me fais ENCORE perdre du profit. C'est compris !? Déguerpit maintenant... Vaurien.

Grogne t-il en arquant un sourcil droit, clair, bien dessiné... Quelque chose qui fait pas très mâle. Heureusement qu'il a encore cette barbichette qu'il n'a jamais rasée depuis cinq ans... Elle est toujours taillée de la même manière et n'a jamais poussé plus que ça... Le jeune homme se sauve, remarquant la gaffe qu'il a pu faire de s'engager dans pareil réseau de vendeurs... Sebastian se redresse avec un air parfaitement méprisant... Il a de la prestance à travers les gamins... Les vendeurs divers... Il a fait sa place dans ce milieu difficile... Il obéit aux Phoenix, mais personne d'autre ne lui marche sur les pieds, ah ça non... Puis du coin de l'oeil, il remarque l'oiseau... Et du même coup... Les yeux orangés d'un inconnu dans un coin... Il connaît ces yeux là, si ?... Enfin, tant pis...

Plongeant sur la jeune Sampiero, il lui sourit... Elle discute contrat, mais Sebastian passe d'abord ! Il a besoin d'attention et Elthiriel sait parfaitement comment il marche le mec... On lui donne sa dose et il repars bien content... Donoline dans son coin est bien content qu'elle se soit fait déranger... Peut-être grâce à cette lopette de Shaw arrivera t-il à lui parler plus tôt et remettra t-elle son entretient à plus tard ?

- Mademoiselle Sampiero ! Oh vous savez bien à quel point j'aime quand c'est vous qui venez jeter un oeil à ce qui se passe ici, vous allez bien ? Vous n'avez pas trop chaud ni trop froid ? Personne ne vous embête ?...

Fait-il en levant les yeux vers Donoline... Celui-ci ne lâche pas Elthiriel du regard d'ailleurs, même quand Shaw croise le regard du lycan...

Un frisson qui lui fait dresser les cheveux sur la nuque. Mine de rien, elle cherche à savoir qui lui reluque l'entre omoplate. Il est sous le vent... Autant qu'on peut avoir du vvent ici, mais les mouvements incessants de la Faune locale brouille les pistes.

L'éclat de Shaw lui fournit l'occasion rêvée de tourner la tête pour regarder par dessus son épaule. Mais un groupe qui passe entre elle et Donoline à cet instant précis l'empêche de voir.

Et Sebastian qui débarque, le temps qu'il se rend à elle... Son client marque un signe d'impatience. Elle reporte son attention sur lui et l'expédie en 10 secondes.

Monsieur, 500000 c'est mon dernier prix, un politicien ce n'est pas rien. Prenez le temps d'y penser et envoyez moi votre réponse via la méthode habituelle.

Puis, elle revient sur le dealer qui vient de lui débouler dessus tandis que, passablement frustré de l'intransigeance de l'assassin, le client ramasse son manteau et part.

Mademoiselle Sampiero ! Oh vous savez bien à quel point j'aime quand c'est vous qui venez jeter un oeil à ce qui se passe ici, vous allez bien ? Vous n'avez pas trop chaud ni trop froid ? Personne ne vous embête ?...

Je le sais que tu aime bien, mais je te l'ai dit. Tu exhale trop de progestérone à mon goût. Je vais bien et j'espère juste que tu ne m'a pas fait perdre un contrat, Shaw.

Termine t'elle, une note infiniement plus dure dans le ton. Puis, tranquillement. Elle l'invite à prendre la palce libérée. Sort un miroir et fait sa coquette, rpenant l'excuse pour regarder derrière elle, voir qui est derrière elle.

Qu'est ce qu'on peut faire pour toi?

- Je le sais que tu aime bien, mais je te l'ai dit. Tu exhale trop de progestérone à mon goût. Je vais bien et j'espère juste que tu ne m'as pas fait perdre un contrat, Shaw.
- Excusez moi... Je demande peut-être un peu trop d'attention... Enfin, en espérant qu'il revienne vous voir. Il faut avouer que vous ne lui avez pas laissé beaucoup de choix quant à la négociation du prix.

Ricane t-il... Étrangement on aurait pu lui imaginer un élégant éventail de papier de soie que ça n'aurait pas été déplacé du tout.

- Qu'est ce qu'on peut faire pour toi ?
- Eh bien voyez vous, Miss Sampiero... Que ces derniers temps, il y a un petit groupe de caïds dans le parc juste au dessus qui se croient tout permis et qui volent le territoire de mes petits pauvres petits lapins vendeurs d'herbe, bizarrement, ils tombent toujours sur mes moins expérimentés et ...

Bla bla bla... C'est toujours les mêmes problèmes... profits, profits, profits, problèmes de territoire, baisse de profits, manque de produits, fils qui court trop, mélange de vices et aventures déviantes personnelles, retour à la baisse de profits... La rengaine changeait d'ordre à chaque fois mais ça revenait presque toujours au même...



Dans le miroir d'Elthiriel se profile un visage qu'elle n'a jamais vu... Enfin, en partie... Il y a toujours une touche de connu. Les yeux... et ce sourire en coin... crasse... qui se fend sur un seul côté de son visage... Il a remarqué qu'elle le regarde. Elle l'a senti derrière lui. Elle n'a pas une renommée d'assassin aussi efficace pour rien. Et puis la déranger en conversation avec Shaw l'embête bien moins que d'avoir risqué de lui faire perdre un contrat... La saluant du bout des doigts d'un geste discret, il attend qu'elle se retourne... Elle le reconnaîtra bien assez tôt... D'ailleurs, la connaissant... un peu au moins... Elle l'a sûrement déjà reconnu.

C'est un méchant numéro ce Shaw, et l'apport de progestérone de l'a pas arrangé, au contraire. Et pendant qu'il déblatère sa tirade, elle a le temps en masse de détailler le gus derrière elle. Donoline peut voir un oeil dur dans le miroir. Il la salue d'ailleur. Quoi? C'est vrai que des yeux orangés ca ne court pas les rues.

Elle referme le miroir avec un claquement sec.

J'irai vendre ta camelote demain. Ajoute moi quelques fioles de ton plus puissant acide en prime. Je vais leur faire passer l'envie de te faire chier. Ca te va comme ca, Shawte? ( Shaw, Chatte, Shawte, vous pigez? )

Parfois, Shaw l'amuse, parfois, il l'emmerde ferme. Le jeunot est plus stable dans ses humeurs, plus facile traiter avec lui. Mais bon, c'est pas comme s'il était archi dur en affaire le Sebastian. Ses affaires grossisses mais els besoins de ses protecteurs restent modestes. Sauf que maintenant c'est lui qui paie l'intégralité de son propre loyer. Au fric qu'il fait c'st la moindre des choses.

Autre chose mon ami?

Elle sait qu'il va être aux anges juste à l'appeler comme ca.

- J'irai vendre ta camelote demain. Ajoute moi quelques fioles de ton plus puissant acide en prime. Je vais leur faire passer l'envie de te faire chier. Ça te va comme ça, Shawte ?

Visiblement ravi, Sebastian se redresse et bombe le torse, bien content de ce qu'elle lui offre.

- Autre chose mon ami ?
- Oh c'est bien assez comme ça Miss Sampiero, je ne pourrais pas être plus satisfait !

Sur ces mots il jette un coup d'oeil à Théodore qui attends les bras croisés...

- On dirait que je ne suis pas le seul qui ai besoin de vous parler ce soir alors je vous laisse, prenez soin de vous !

Lui lance t-il avec un sourire en coin, sans cesser de lever le regard vers l'occupant derrière elle. Il sait bien qu'elle l'a sûrement déjà remarqué, mais il fait un peu ça pour s'assurer qu'elle vérifiera ses arrières... Lui, il n'a pas reconnu Théodore... Mais c'est sûrement à cause de tout ce qu'il a dans le sang... Étrangement il arrive a discuter, ses phrases se tiennent, mais son corps est diminué sous plusieurs points... L'odorat lycanesque est réduit, son esprit analyse plus difficilement... Et franchement, là, il ressentait le besoin de se pousser parce qu'il commençait à avoir mal au coeur...



Sagement, il attends le départ de Shaw, le suit du regard un instant, s'assurant qu'il est parti, puis il s'approche de l'assassin, un sourire crasse aux lèvres... Parce que c'est naturel chez lui... Il se place dans un angle plus potable, qu'Elthiriel saisisse de qui il s'agit, il s'assoit à la place qu'avait occupé respectivement le client qui demandait ses services, puis la tantouse qu'est Sebastian.

- Si j'm'attendais à tomber sur toi. Dire que j'venais pour Shaw. Il a d'la chance ce soir... Et moi aussi. Ça va Misti ?

Demande t-il sur le ton de la conversation.

L'oeil noir le détaille sans vergogne, du bout des souliers au bout des cheveux, en passant par l'attitude et la démarche. Si elle n'avait pas trouvé, ce que le lycan lui dit l'informe bien assez vite.

Si j'm'attendais à tomber sur toi. Dire que j'venais pour Shaw. Il a d'la chance ce soir... Et moi aussi. Ça va Misti ?

Elle ne cille même pas, ne pas laisser paraitre aucune faiblesse.... Elle élude la question.

Tu sais, ton polynectar vaut pas de la merde, ta encore les yeux orange. Tu es chanceux, je suis présentement dans ma soirée brassage d'affaire.

Comment Théodore l'a blessée en le lui écrivant pas, en n'utilisant pas Inko pour la contacter ces dernières années transparait un peu. Elle avait cru en leur amitié... S'était fait des illusions du haut de son 14 ans.

Mais il y a beaucoup du père dans sa facon de traiter les affaires, Froide et professionnelle. Avec une touche d'impitoyabilité.

Parce que je présume que tu n'attends pas depuis 5 minutes juste pour me papoter de la pluie et du beau temps.

- Tu sais, ton polynectar vaut pas de la merde, ta encore les yeux orange. Tu es chanceux, je suis présentement dans ma soirée brassage d'affaire.
- C'est Shaw qui l'a fait... Et justement, j'en suis plus sous l'effet depuis... une ou deux semaines.

Grogne t-il en roulant les yeux, se penchant en avant pour regarder son interlocutrice dans les yeux. Elle ressemble tellement à Hale...

- Parce que je présume que tu n'attends pas depuis 5 minutes juste pour me papoter de la pluie et du beau temps.
- Bah, oui et non. Mais même si j'avais pas eu autre chose à discuter avec toi, j'aurais attendu 5, même 10 minutes juste pour bavarder avec toi, c'est pas tous les jours que j'te tombe dessus non plus.

Explique t-il en haussant les épaules. Puis il reprends en souriant.

- Tu deviens quoi ? Ça marche les affaires ? Tu t'en sors bien ? La famille, ça va comment ?

Demande t-il en lui laissant ensuite le choix de répondre à une ou l'autre des questions... ou même de garder le silence si ça lui chante.

C'est Shaw qui l'a fait... Et justement, j'en suis plus sous l'effet depuis... une ou deux semaines.

Elle hausse un sourcil.

Tu viens faire une réclamation?

- Tu deviens quoi ? Ça marche les affaires ? Tu t'en sors bien ? La famille, ça va comment ?

J'essaie de devenir une assassin respectable, les affaires se porteraient mieux si des imbéciles ne venaient pas m'interrompre. elle parle de Shaw là. Je suis vivante, alors je présume que oui, et la famille tu leur demandera séparément quand tu les croisera.

Termine t'elle avec aplomb en esquivant partiellement la dernière question.

Et toi? Comment ca se passe tes affaires?

Dit elle poliement, ne révélant pas qu'elle a des rapports réguliers sur les agissements de Donoline.

- J'essaie de devenir une assassin respectable, les affaires se porteraient mieux si des imbéciles ne venaient pas m'interrompre. Je suis vivante, alors je présume que oui, et la famille tu leur demandera séparément quand tu les croisera.
- J'te demanderais pas des nouvelles si j'les croisais. Jusqu'à maintenant t'es celle que j'ai vu le plus souvent.

...Ouais bon, il avait vu Morayeel de temps en temps mais avec les merdes dans lesquelles il semblait prendre plaisir à s'embourber, il n'allait pas empirer les choses...

- Et toi ? Comment ça se passe tes affaires ?
- Ça avance... Ça avance.

Dit-il avec un sourire en coin...

- Justement j'ai vu vos traces dernièrement chez La Meute... Ça m'a fait penser à toi... Tu vas souvent là bas ?

Sans dire directement qu'il s'est aventuré sur l'île, il vient de parler du fait qu'il est allé les voir... Déjà ça tire du miracle.

Plus souvent que toi manifestement, parce qu'ils ne m'ont jamais parlé de ta présence là-bas.

Répond elle avec une vivacité d'esprit surprenante, ses cheveux ébourriffés mettants en valeur l'étrangeté de ses traitts. Trop fins et fiers pour être humains.... Et ses deux cicatrices qui rehaussent ses traits comme un joyau sur une couronne.

Air mystérieux, rehaussé par un sourire infinitésimal et indéchiffrable.

Tu leur voulait quoi à La Meute?

Comme si elle ne le savait pas. Mais paraitre trop bien informé est de mauvais ton. Voyons voir ce qu'il va dire.

- Plus souvent que toi manifestement, parce qu'ils ne m'ont jamais parlé de ta présence là-bas.

Évidement pas puisqu'il n'y était allé que deux fois depuis les dernières semaines... Une fois pour parler de ses projets et une autre pour recevoir sa réponse...

- Tu leur voulait quoi à La Meute ?
- Me faire des amis. Ça s'est pas trop mal passé.

Réponds t-il avec un sourire du même genre... Un peu vague... flou... Sans précisions...

- Tu veux aller prendre un verre ? J'te l'offre.

Dit-il avec un sourire aussi crasse et mutin qu'à son habitude... Mais c'est dans ses traits et il a beau changer de gueule, ça ne disparaîtra jamais ce sourire de loup.

Tu sais, tu es une couple d'années en retard.

Dit elle en se levant prestement de sa chaise. Avec toujours le même air.

Darrin va te tuer s'il l'apprend.

Elle le suit malgré tout.

- Tu sais, tu es une couple d'années en retard.
- T'as encore beaucoup d'années devant toi. Me parle pas de retard alors que t'as même pas 20 ans encore.
- Darrin va te tuer s'il l'apprend.
- Eh ben tant pis.

Dit-il en s'éloignant vers les tunnels qui ramènent à la surface... Presque aucun mot n'est prononcé le long du trajet alors qu'ils se dirigent vers une petite brasserie anglaise typique, très artisanale... Bourrée d'artistes incompris et d'inconnus, bref, un endroit où on ne les remarquera pas trop... Ils s'y rendent en une dizaine de minutes et s'assoient, Théodore leur commande un pichet d'une bière avec un nom long comme le bras et il lui sourit.

- Ta mère est toujours coincée dans son miroir ?...

Demande t-il sur le ton de la conversation.

Attendant son verre, elle se fait comme ainsi dire assez remarquer. Parce que les femmes de son genre ne fréquentent pas les brasserie artisanales.

Juste sa ''présence'' fait tourner les têtes ici, et elle en est plus ou moins à l'aise. Mais elle ne le montre pas. Ne jamais montrer la moindre faiblesse.

Ca, prend le pas mal, mais ca fait parti des sujets à ne pas aborder si tu aimerais que la conversation garde une direction intéressante.

Répond elle naturellement, sans être offusquée le moins du monde par la brusquerie de Donoline. Elle le connait. Et si elle a un jour été le moindrement amoureuse de lui, ca ne parait plus du tout. Elle pourrait lui demander des comptes, mais non, juste un stop de sur un sujet épineux.

Après tout, de la facon qu'il parlait l'autre jour, il est un employeur potentiel. Et on essaie de ménager les employeurs.

- Ça, prend le pas mal, mais ça fait parti des sujets à ne pas aborder si tu aimerais que la conversation garde une direction intéressante.
- Ah, bon.

Réponds t-il en haussant les sourcils et les épaules. Bah. Tant pis. Il finira bien par savoir un jour ou l'autre... Les Brasserie sont loin d'être le même genre d'endroit que les Tavernes. C'est plutôt indie comme endroit sans être uniquement masculin... Il y a des femmes et des hommes, mais vu l'heure, surtout des gothiques ou toutes sortes de jeunes gens en marge de la société qui tirent doucement sur leur cigarette avec un recueil de poèmes... L'endroit tire plus du café que de la Brasserie mais comme on y fait de la bière, le nom en est resté... "Hooblonn" est le nom de l'endroit.

- T'es occupée ces derniers temps ?

Demande t-il directement. Au final ça sert pas à grand chose de tourner autour du pot...

Pourquoi? Tu veux m'emmener danser?

Répond elle, taquine.

- Pourquoi ? Tu veux m'emmener danser ?
- Euh, non... J'danse comme une pelle alors...

Dit-il en hochant la tête.

- Non, j'avais plutôt une... proposition à te faire. Évidement je ne manquerai pas de te payer... Mais c'est très risqué.

Lui explique t-il vaguement, attendant de voir si elle va le couper ou pas.

Elle s'étire souplement, se renversant presque sur sa chaise, avec une souplesse d'acrobate. Elle en profite pour un coup d'oeil rapide sur la faune locale, la tête à l'envers. Rien ne semble suspect, mais elle reste sur le qui vive.

Moi qui commencait à penser que tu voulais rattrapper le temps perdu...

Léger soupir, elle reprend une position plus décente. Elle est encore recherchée internationalement donc, faut être prudente. Mais cette vie lui plait. Elle fixe Théodore alors.

De quelle nature de services as-tu besoin?

Dit elle d'un ton volontairement équivoque. Prêtant à interprétation.

- Moi qui commençait à penser que tu voulais rattraper le temps perdu...
- Rarf, me fait pas regretter de te demander des services...

Soupire t-il en remerciant d'un signe de tête le serveur avec une grosse queue de cheval en dreads qui lui prends derrière la tête qui viens de déposer un pichet de bière et deux verres sur la table.

- De quelle nature de services as-tu besoin ?
- Un gros... service...

Dit-il vaguement en prenant une grande lampée du liquide doré qui tourbillonne dans son verre.

- Tu sais sur quoi je bosse dernièrement... N'est-ce pas ?

Le regard qu'il lui lance lui dit clairement de pas jouer à la plus fine... Il sait qu'elle est au courant. Il n'est pas si con non plus, il lui en avait déjà fait part.

Je sais autant sur quoi tu bosse que ce qui te fait faire une bosse...

Même humour pourri que le paternel, ca doit être de famille... Mais elle se trouve drôle.

Devant l'air de Donoline, elle soupire.

Ton sens de l'humour s'est pas arrangé toi. D'accord puisque tu y tiens, parlons affaire. Qui a besoin de viande au congelo? Je t'avertis, je fais pas sous les cent milles...

- Je sais autant sur quoi tu bosse que ce qui te fait faire une bosse...

Merde ! C'était quoi cet humour à la Coeurd'acier ? Il reste un peu abasourdi sur le moment... Ouais ben il s'attendait pas à ça... Elle soupire, arf, il avait eu l'air de quoi là ? Le lycan secoue la tête en reprenant ses esprits...

- Pourquoi tu..., il s'arrête puisqu'elle a déjà recommencé a parler.
- ... l'humour s'est pas arrangé toi. D'accord puisque tu y tiens, parlons affaire. Qui a besoin de viande au congelo ? Je t'avertis, je fais pas sous les cent milles...
- Non, non, mais tu sais de quoi je parle ou pas là ? C'est pas... Quelqu'un en particulier. Et pis tu sais quoi à propos de c'qui m'fait faire une bosse toi ?

Ricane t-il l'air mi-curieux et mi-amusé avec une touche très subtile de nervosité. En espérant que ce soit une blague... Elle sait pour Elz ou elle se fout de lui là...?

Non, non, mais tu sais de quoi je parle ou pas là ? C'est pas... Quelqu'un en particulier. Et pis tu sais quoi à propos de c'qui m'fait faire une bosse toi ?

Les yeux se plissent, un éclair rougeoyant transparait malgré les verres de contacts noirs. Un éclair moqueur. Victorieux. Se penche vers lui comme pour une confidence, hume son odeur et les indices qu'elle lui donne en passant.

Mais aurais je touché un point sensible? A part mon père et Phantassos, tu es plus ou moins discret. En cacherais tu d'autres? En tout cas, tu sais les choisir.

Quoi? C'est lui qui voulait jaser non?

Il se penche vers elle pour mieux l'entendre, la laissant humer cette forte odeur de parfum épicé et de rhum sucré.

- Mais aurais je touché un point sensible ? À part mon père et Phantassos, tu es plus ou moins discret. En cacherais tu d'autres ? En tout cas, tu sais les choisir.
- Je sais pas que les choisir ma belle, je sais les obtenir.

Ajoute t-il avec un éclat luisant dans un sourire de marque de dentifrice tandis qu'il se redresse.

- C'est pas un point sensible, c'est un point presque digne de mention. Mais qui est-ce qui t'as raconté ça...?

Demande t-il en fronçant les sourcils...

- Sûrement pas ton père... si ?

Ajoute t-il, suspicieux... Quelle sorte de paternel étrange irait raconter ses aventures de couchette à sa fille ...?

Superbement digne, elle lui répond avec une franchise désarmante.

Parce que j'étais là. Tu veux... pénétrer le sujet plus avant? Ta juste a montrer ta croupe comme au bon vieux temps.

Mouahahahaharf!