Stonehenge- La finale.

« Oui, et puis, c’est très différent de si on avait un problème. Nous on a pas de problème, c’est César O’connor qui en a un. » fit-elle en haussant évasivement les épaules.

Léandre n’avait jamais désobéi à sa mère. Maman savait compter.

La métisse remonta ses manches, froissant la dentelle, fit un dernier effort pour s’ouvrir le col et mena le quatuor sur le champ de bataille. « On a besoin de ton père, Sol, juste ton père… On a besoin d’une diversion. »

Et sur la pointe des pieds, les gamins se glissèrent hors de la chambre, l’un à la suite de l’autre, silencieux comme des ombres. Dans le corridor, Léandre se dissimula derrière une grande horloge : « Bon, faites-la sortir de là… »

Toujours grognon, Solean suit...

Oh, pas de trouble... j'fais ca tout le temps, faire surgir ma mère.

D'un geste souple, il sort du groupe et va coller l'oreille à la porte du bureau. Si, Lareless y est. Partant comme une balle, il va dans la cuisine... Une fois qu'il y est, il regarde la boite de chocolat tout en haut des étagères.

Il a appris, jadis, que ces étagères n'étaient pas faites pour le poid humain... Cette diversion est parfaite pour assouvir son vice... Sans faire ni une ni deux, il commence à escalader.

PAKLAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNG|!

Une Less à L'air féroce, baguette en main, traverse le hall ventre à terre, en position de femme d'action. Puis disparait dans la cuisine...

Solean l'y attend, la boite de chocolat ouverte.

J'avais faim?

Dit il sur un sourire chocolaté.

:harkaitz:

À peine Lareless a tourné le coin que Ed se précipite dans la chambre du couple Rocstone-Mainella et saute sur le lit, là ou le dormeur en place a profité du brouhaha en bas et de la levée spectaculaire de Lareless pour se rouler dans les couvertures et de prendre toute la place.

En habituée des lieux et parce que son papa ressemble beaucoup à Kaitz une fois enroulé dans les couvertures une fois maman levée, eh bien elle grimpe dessus, familière, puis tire sur la couverture.

- Kaitz ? Ouvre tes yeux, on a à te parler. La couverture résiste vaillamment, bien que agrémenté d'un grognement contrarié. Allez ! On n'a pas beaucoup de temps ! dit-elle en tirant encore sur les couvertures. Allez, parrain ! T'es pas obligé de te lever, juste t'assoir et écouter ![/color]
- J'écoute, j'écoute... marmonne Kaitz, la voix étouffé par les couvertures.
- Allez, Léandre, dis-lui.

Le chemin de pensée se fait, jusqu'à ce que le déclic se fasse. Ed est dans sa chambre... avec Léandre... si Léandre et Ed son là... Saturnin et Solean sont là aussi... putain qu'est-ce qu'ils foutent dans sa chambre !

Kaitz ouvre les yeux et émerge presque timidement de l'amas de couvertures. Arg ! Ouais, sont tous là... euh.. non, Solean est pas là...

- Han ?

Léandre vivait avec son vieil oncle. Sa mère, lorsqu’elle dormait à la boutique, squatait un fauteuil particulier de l’atelier. C’est différent de connaître les mœurs humaines et de s’y trouver confronté pour la première fois, de le voir de ses yeux. Les parents aussi avaient des chambres où ils dormaient, ensemble. Intéressant.

S’étant glissée dans la pièce, elle reste sur le seuil près de la porte, regardant partout, laissant l’initiative à Ed. Ed s’y connaissait en papa. Elle savait comment traiter avec eux.

« Monsieur Rocstone, on a très peu de temps… » introduisit Léandre en escaladant le lit à son tour. « Madame Mainella ne va pas tarder à revenir… » Voilà, il était pris, complice… « C’est au sujet de Monsieur O’connor… Il est blessé, gravement, mais il a disparu avec la maman d’Elthiriel et Morayeel Sampiero, et on ne sait pas où… Il a peut-être besoin d’aide. »

...Il aurait bien suivi Solean vers la cuisine...Il avait un creux terrible et son estomac était drôlement bruyant...Mais l'heure presse ! Ils n'ont pas beaucoup de temps !...Enfin c'est ce que Léandre dit...En silence, comme ils savent si bien le faire après une diversion bien exécutée par Sol, ils se faufilent dans la chambre des maîtres...Et tout comme Ed, il se glisse sur le lit, tirant sur les couvertures, de l'autre côté de Kaitz, l'empêchant de vraiment tourner le dos à l'Apocalypse...Il est entouré, prisonnier...

Et c'est pire encore quand Léandre lui raconte ce qui se passe...Cette fois M'sieur Rocstone...T'as plus l'choix. T'es impliqué dans l'affaire.

- C’est au sujet de Monsieur O’connor… Il est blessé, gravement, mais il a disparu avec la maman d’Elthiriel et Morayeel Sampiero, et on ne sait pas où… Il a peut-être besoin d’aide.

D'un bref signe de tête, il acquiesce, appuyant les dires de Léandre...Ils n'avaient pas menti. Ils n'avaient pas tout dit. Tout allait bien...Mais il ne retiendrait rien si Monsieur Rocstone posait plus de questions...Silencieux, il a un petit sourire en coin...Ses parents, eux, ça les embêtait jamais quand il venait les rejoindre dans leur lit étant plus jeune...Mais s'il avait trainé tous ses amis, alors là ça aurait pas passé...C'est pour ça qu'il aime bien Kaitz...Tout passe avec lui ! Ou presque...Enfin tout passe quand Madame Mainella n'est pas là.

:harkaitz:

Il grogne quelque chose d'incompréhensible pour tout réponse, et il bouge sous les couvertures avec la ferme intention de se rendormir en pensant que c'est pas-possible-de-se-faire-réveiller-pour-des-balivernes-pareilles, mais le sens des paroles de Léandre arrive bien après les mots au cerveau de fée de Kaitz.

Un bref silence et comme Ed vient pour le secouer, il ouvre les yeux et se redresse.

- Quoi ? Zar blessé ? Avec Xoramen ? Merde...

Il savait pour Zar, Elemiah en gros, mais surtout que Zar avait déjà tapé sur Elthiriel et qu'il soit gravement blessé avec Xoramen autour, ça signifiait qu'il avait effectivement peut-être besoin d'aide. Et vite.

Il se dépatouille dans les couvertures, jusqu'à ce qu'il s'en éjecte, visiblement très inquiet. Il saute dans une paire de jeans, enfile un t-shirt et ses chaussettes avant de sauter à nouveau, mais cette fois dans ses converse.

Il prend son trousseau de clés sur sa table de nuit, puis se dirige vers la porte de son garde-robe. Il choisit une clé, soigneusement et l'introduit dans la serrure de la penderie. Il tourne la clé dedans.

- Dites à Less que j'reviens tout de suite.

Et il tourne la poignée.

Les gamins peuvent l'entendre demander où est Xoramen avant qu'il ne referme la porte.