Escarmouche sur Kensington Road

Un claquement lui fait dresser les oreilles (façon de parler...) il tourne la tête vivement pour apercevoir vaguement au milieu de chimérien un duo insoupçonné...Halewyn et...et un visage lointainement familier d'une métisse. Enfin peu importe...Une silhouette mouvante à ses côtés dans un gémissement, le lycan se penche sur elle, pris de court, il s'agenouille à côté d'elle...

- Xoramen...?

Marmonne t-il d'un ton pas très convainquant...hésitant, il lève la tête vers le cercle des chimériens, remarquant que là aussi, quelqu'un s'est planté de la même manière dans un gémissement. Le caramel toise l'acier alors qu'il tiens la danseuse par une épaule sans vraiment s'en rendre compte, un peu pour vérifier si elle arrive toujours a se tenir toute seule.



On ne se débarrassait pas d'O'connor si facilement...

Berthe l'avait sorti de son stupéfisme en un éclair ...Tout ce qu'il lui avait répondu était ; "...C'est Muelle. "...Ça avait suffit avant qu'il ne sorte du manoir pour répondre à l'appel de Turner...Lui faisant comprendre que tout était parfait et qu'il était d'attaque...Pour on ne sait pas trop quoi en fait. Quelques coordonnées...Kensington hein ?



...Troisième roue, le voilà qui apparais un peu plus loin, les deux pieds dans le sang, une expression de légère surprise dans les yeux, il jauge la situation...Pas de détails, Turner ne s'était pas attardé...Mais il reste à distance, comme d'habitude, baguette à la ceinture, il ne manque pas de remarquer des visages familiers...soit Coeurd'acier, Samuelle...Et Donoline.

Me refait jamais ca toi...

Dit il en s'essuyant la bouche du revers de la manche... Fixant l'or liquide d'un oeil torve.


Un grand rire sardonique lui répondit. Un rire sauvage...

Sauve-la.

D'un coup d'oeil, il prend connaissance de la situation. Et de Xoramen au sol.... L'acier rencontre l'orangé tandis qu'il se précipite et prend sa femelle. Le message est clairt. Nul reproche dans ce regard gris, seulement un appel à la curée. Esoprit de Meute comme dirait Yseult.

Tout se passe dans le regard. Un regard qui lui dit: Vas y , je me charge d'elles...

La gitane peut sentir la chaleur surnaturelle émanant d'Halewyn. Réconfort suprême.

J'm'occupe d'elles...

Dit il simplement à l'adresse des autres chimériens... Tenant Xoramen d'une main, il sort sa baguette de l'autre. Puis lui murmure...

Si tu veux, jnous fout en hauteur... ca serait mieux on aurait une vue d'ensemble...

:faucheuse:

Xoramen ne l'écoute pas. Pas parce qu'elle ne veut pas, mais parce qu'elle n'entend que le grondement dans sa tête. Xoramen semble avoir beaucoup de peine a respirer, contrairement à Zorehira qui se contrôle. L'esprit de Xoramen est beaucoup plus faible. Zorehira lâche sa tête et pose un regard embrouillé sur Xoramen. Elle franchit comme une somnambule la distance qui les sépare et ignore royalement Halewyn.

au aguets, les chimériens se rassemblent autour. Puis l'attaque reprend de plus belle. Les sorts fusent et l'environnement se distorsionne. Des silhouettes se découpent, derrières les clôtures, dans les passages menant aux arrières cours. Ils semblent très nombreux.

Un murmure s'élève, indéchiffrable, lente incantation, sinistre et sifflante. La Faucheuse passe à l'attaque, de partout en même temps. Les chimériens réagissent, se choisissant chacun une cible... ou est-ce l'inverse ?

- Re... retiens-la Xoramen ! grogne Zorehira quand le graphite devient Ambre.

L'air autour d'elles se charge de statique. Xoramen grogne de douleur. Zorehira lui attrape le menton, délicatement. Xoramen semble se calmer, mais ça ne dure pas quand le murmure devient plus sifflant encore.

Dans un grognement, Xoramen repousse brusquement Zorehira et se débat pour échapper à l'emprise d'Halewyn. Elle se libère et se relève avant de trébucher plus loin. Zorehira est déjà sur elle, mais Xoramen la repousse, en même temps que la Chèvre se libère à son tour dans un hurlement strident et attaque la première personne à portée de sabots, à savoir Zorehira. Ne pouvant pas retenir et la Lionne et la Chèvre, Zorehira relâche la Lionne qui saute, toute griffe dehors, sur la Chèvre et Zo retombe sur le sol, étourdie.

- Merde...

Xoramen se relève, chancelante, mais marche droit vers la masse informe de la Lionne et la Chèvre. Zorehira se relève à son tour.

- Xoramen.

Xoramen se retourne et dévisage sa mère avant d'hocher la tête. Dans un même mouvement, les deux Têtes tirent un poignard de leur ceinture. Le genre de truc encombrant, mais visiblement façonné à des fins de rituel. Elles se rapprochent et la Lionne et la Chèvre semblent prendre peur et se séparent, avant de courir dans n'importe quelle direction.

- Merde...
- Fait chier...

Deux silhouettes se détachent et visiblement, elles font reflets aux deux chimériennes. La Lionne fonce sur un chimérien et pareil à ce qu'elle incarne, lui saute à la gorge. La Chèvre fait de même, mais lui broie la cage thoracique à coups de cornes.

- Les laissez pas approcher des Entités ! ordonne Zorehira aux chimériens.

Xoramen ne donne pas d'ordres, elle sait quoi faire et visiblement, Zorion la suivra partout. Elle poursuit la Chèvre. Zorehira fait de même avec le Lionne.

Les chimériens se ruent sur les reflets des chimériennes, sans savoir si ce sont des illusions. Un coup de poignard de l'une d'entre elles sur un chimériens, la preuve est faite. C'est pas des illusions. Un chimériens se rue dessus et l'aurait atteint s'il n'avait pas passé tout bonnement passé à travers avant que ce qu'ils croient une illusion durant une seconde ne poignarde le chimérien qui suit. De plus loin, d'une silhouette sans poignard, un sort vert fuse et atteint un autre chimérien.

...Pour une fois, il capte absolument tout...Enfin...Il croit...Jusqu'à maintenant, de ce qu'il arrive à voir, c'est deux trucs...qu'il essaie de définir comme étant des entités qu'il évite d'analyser parce que c'est pas le moment...Qui tuent à coup de crocs et de cornes...Silencieux comme une tombe, il se faufile entre les corps, les éclats sanglants et les gargouillis étranglés d'êtres empalés et égorgés...Mais tout ça lui passe par dessus la tête quand un éclair vert touche quelqu'un qu'il venait de percuter d'un coup d'épaule pour le pousser du chemin...

N'empêche que le terrain glissant...qui heureusement commence à sécher, rends les gestes plus maladroits...Filant derrière les quelques personnes qui restent debout...parce qu'on le veuille ou non, le nombre de chimérien n'est pas infini, il reconnais finalement la silhouette sans poignard...Sombre, indescriptible, il évite de peu une femme armée qui se redirige rapidement ailleurs, croyant l'avoir touché. Encore cette odeur...

Le lycan montre les crocs, ah le pistolet en dernier recours cette fois. Un bref mouvement de poignet, il touche sa baguette dans sa manche du creux de la main un court instant.

- Expelliarmus.

Sans attendre d'effet, il plie les genoux et dans un bond surnaturel se retrouve toutes griffes et crocs dehors, il en a marre de chercher. Tentant d'ignorer le décor troublant qui s'étire et change à la guise de la Faucheuse...enfin à son avis, tentative de surprise.



S'éloignant de la portée des autres, il observe le spectacle d'un oeil à la fois curieux et nerveux...Il aimerait bien comprendre mais doute qu'il n'aura jamais d'explication. En silence, il reste armé, mais loin de tout à la fois...Si on a besoin de lui, il le saura bien assez tôt...Une main se glisse dans sa poche par inadvertance alors qu'il retire sa baguette de sa ceinture...

Le bout des doigts frôle un objet métallique...Qu'il sort...La sienne dans un doigt de la main gauche...Celle de Samuelle dans le bout de l'index droit...Le regard vert se voile.

Elle lui glisse d'entre les pattes. Venant pour la rattrapper, un connard de première s'abat sur lui, ayant été touché d'un avada bien senti.

Avec un sacre bien senti, Halewyn se dégage et s'avance, contemplant le carnage... Cette putain de chèvre.

Daee... Jte laisse le chat.

Dit il, en bondissant souplement par dessus une chimérienne qui s'étale, courant à toute vapeur. Silencieusement sur le sous tapis de sang... Il s'arrête près de la bête.

Eh, saleté de truc immangeable... Attrappe nous si tu veux... T'en meurs d'envie.

Quel joyeux bordel… La vengeance est douce au cœur de la métisse… Voir la Chiméra se dissoudre, membre par membre est une réjouissance. Seulement il y a un problème… Elle vit parmi eux depuis plus de 10ans maintenant. Et ce "problème" décuple la haine qu’elle leur porte. Elle a été assassinée.

Le meilleur moyen de ne rien obtenir de Samuelle Daee était de demander...

La lionne en particulier? C’était la tête de Zo. On peut vraiment dire qu’Hale n’avait pas choisi judicieusement. Puis la sorcière avait d’autres chats à fouetter. Elle lui avait dit de la sauver, elle lui avait donné sa chance... Elle regarde autour d'elle avec satisfaction quand elle remarque subitement quelque chose.

Quoi de plus naturel que de s’attaquer à la Chiméra par la magie sauvage.
La magie civilisée s’utilise de deux manières; en la balançant à la figure de son adversaire à grands cris ou de la même manière dans le parfait silence de son esprit. Ce chuchotement était de la magie sauvage, subtile... Et Samuelle connaissait ce sortilège.

De la très vieille magie... Du genre qu'on ne retrouve dans les archives qu'après de nombreuses années de recherche assidue.

Elle devait en avoir le cœur net. La métisse se fraya un chemin entre les belligérants, se dirigeant à l’oreille, évitant les sortilèges, enjambant les cadavres, glissant sur le sang frais… Non seulement elle connaissait ce sortilège, mais elle connaissait cette voix. Courbée, Samuelle abaisse son centre de gravité et se rapproche encore, elle dévisage par en dessous chaque silhouette encapuchonnée, les yeux étrécis suspicieusement. Et elle trouve finalement la réponse à sa question. Samuelle écarquilla les yeux sous le choc: « Oh meeeeeeerde! »

:faucheuse:

La Chèvre et La Lionne cavalent et piétinent les chimériens. Y'a pas que des morts, y a des blessés... achevés par La Faucheuse. Ou c'est ce qu'on veut faire croire. Difficile de déterminer le but.



Zorehira poursuit la Lionne, seule, elle arrive à la détourner de quelques chimériens, mais n'arrive pas à l'atteindre.

- Bordel de merde, jure-t-elle.



Plus loin, Xoramen avance, sans hésiter, tandis que Zorion fait tout le boulot risqué, à savoir éviter La Faucheuse et empêcher les sorts d'atteindre Xoramen. Xoramen n'a qu'une idée en tête, rattraper la Chèvre.

- Xoramen !

Cling

Le poignard rencontre l'autre, de justesse.

- Faudrait rester attentive, Sorrenze.
- Sorrenze, c'est ma mère.
- D'accord, Malacci.
- Merde...



La baguette saute des mains de la Faucheuse et se retourne vers Théodore, juste à temps pour le voir se rapprocher, d'un bond, visiblement. Le pire ennemi des bonds, c'est la gravité. La Faucheuse lève les mains et attrape Théodore avant de le forcer à retomber sur le sol, mais il l'entraîne avec lui. Le contact avec le sol est dur, mais la Faucheuse roule et se met hors d'atteinte.

CRAC

CRAC plus loin

La Chèvre poursuit sa course, décrivant un large arc de cercle, tandis que Xoramen est occupée plus loin. Les Entités tendent à recouvrer la liberté et pour l'instant, elles sont libres. On leur a offert un laps de temps de liberté. Immortelles, elles craignent pourtant une seule chose. Les poignards, mais pas n'importe lesquels. Elles le sentent, y'en a 4 en circulation. Quatre ? Pourquoi quatre ? Depuis quand quatre contre deux ?




La Lionne peine à distancer Zorehira. Zorehira est forte. Zorehira est puissante. Elle influe sur l'essence de la Lionne. La Lionne repère une faille. Quelque chose d'attirant chez quelqu'un qui se tient à l'écart. Une force incroyable en dormance git pas trop loin. La Lionne veut se l'approprier. La Lionne bifurque et s'élance vers un César tranquille. Zorehira rate de peu la Lionne d'un coup de poignard.

- Merde...



La Chèvre se retrouve face à face avec Halewyn. Contre toute attente, elle s'arrête, à distance prudente. Xoramen se débat avec La Faucheuse et la Chèvre ne craint que le poignard rituel. Mais la Chèvre n'attaque pas Halewyn. Elle cherche même à l'éviter. Elle se remet en course, en direction opposée à Halewyn. Catch me if you can.




La Faucheuse sourit à Samuelle, puis la balaie du revers de la main. Le murmure se tait.



Un éclair vert touche Zorion, qui s'effondre et reprend sa forme colorée et à plume. Les plumes lourde de sang séché, il tente de se pousser.



La Lionne bifurque de sa trajectoire vers César, quelques secondes. Sur sa cuisse brille le poignard que Zorehira vient de lui balancer. Furieuse, l'entité doit assouvir sa fureur sur quelque chose, ou quelqu'un. César est le plus près. elle bondit dessus, mais pas assez rapidement. Du moins pas assez vite pour que Zorehira ne saute pas sur César au même moment, reprenant possession de la Lionne. Ce qui est bien avec ça, c'est que la retombée au sol est moins dure pour Zorehira... contrairement à César qui se retrouve cloué au sol par Zorehira.

- Argl... grogne Zorehira en se laissant retomber sur le côté. D'un coup sec, elle arrache le poignard à sa cuisse. Merci pour la réception.



Le murmure se tait et la Chèvre, fuyant Halewyn, se retrouve hésitante. Où est Xoramen ? Ah, là ! Un arc de cercle, elle fonce droit sur Xoramen. Poignard ou non. Au prise avec La Faucheuse, Xoramen le la voit pas venir, contrairement à La Faucheuse. Une rotation emmêlée, La Faucheuse repousse Xoramen qui réceptionne durement la Chèvre. Xoramen s'effondre, évitant tout de même un dernier coup de poignard de La Faucheuse.



La Faucheuse jette un coup d'oeil autour d'elle et l'environnement redevient normal. Un crissement de pneus se fait entendre de chaque côté de la rue.

- Victoire !
- Va te faire foutre ! Je suis pas encore morte ! RRRRRRH ! grogne-t-elle, furieuse.

La Faucheuse file vers les cours arrières.

Les Inquisiteurs armés sortent des 4X4 et se déroulent et tirent à vu sur ce qui bouge... ou plutôt sur ce qui tente de fuir.

BANG
BANG
BANG
BANG

Les premiers coups de feu retentissent ainsi que les premières fuites chimériennes.

CRAC
CRAC
CRAC
CRAC
CRAC

Hiep sautille jusqu'à Xoramen.

CRAC

Zorehira s'élance, malgré sa blessure à la cuisse et fonce sur Donoline. Il en sait trop pour se retrouver entre les mains de l'Inquisition. Elle fonce sur lui, glisse sur l'asphalte encore poisseuse et le serre dans ses bras.

CRAC

Reste les cadavres chimériens, une rue recouverte de... de sang ? Et... et ceux qui restent... des Inquisiteurs, quoi.

Un plus un, plus trois de ceux là donne un. Et ce un là divise. Entre parenthèse, Samuelle s’inquiéta pour une variable. Rush of blood. Sam n’aime pas l’équation. Pas du tout. Il y a un "un" de trop. Le premier sans aucun doute. Ce sourire provocateur, victorieux. Elle n’a jamais pu la blairer… Elle était de la même trempe que Jali ou Jinx; ce genre de personne qui n’hésite pas à faire la soustraction, à vous sacrifier pour obtenir un résultat. Un peur bilieuse lui étreignit l’estomac. Ça continu… pensa-t-elle, accablée.

Sous le choc, trop étonnée pour réagir, Samuelle est facilement balayée par la faucheuse, distraite par l’arrivée des inquisiteurs elle en perd un instant ses moyens.

« HALEWYN! » appela-t-elle. Elle désigna la bordel qui l’entourait. « Occupe-toi de ça, j’ai un rancart! » Et alliant un salut militaire de rigueur et une vrille gracieuse, elle transplanna. CLAC

Mais Hale est fatigué... très fatigué. Epuisé. Phoenix commence soudainement à s'agiter en lui. Puis, la transition se fait...PAF!

Oh Phoenix est diligent à obéir pour une fois. Mais qui sait ce qu'il dira...

Retourné par la Faucheuse, il a presque pu la voir, elle a roulé trop loin, hors d'atteinte mais avant qu'il ne puisse se reprendre, un coup d'oeil en coin pour remarquer qu'on s'attaque à Zar le bizarre...Pas ses affaires, il a d'autres chats à fouetter...Comme retrouver cette foutue faucheuse...

Pas le temps. Quelques secondes passent et des craquements, des claquements se font entendre autour, des tirs de balles mais quand il se retourne c'est pour se retrouver dans les bras d'une femme dans le même genre que Xoramen...Qu'est-ce que ...?

CRAC.



Il reste silencieux, un moment, trop longtemps...trop longtemps parti dans ses pensées, un flot de larmes qui lui remonte aux yeux, il n'a pas envie d'avoir compris, regardant la petite bague qui trône sur son index droit...Il ne remarque pas la Lionne qui fonce sur lui à grande vitesse...Mais elle dévie...Il ne s'en est toujours pas rendu compte non plus.

Ce n'est que quand un poids innattendu se fait sentir sur lui, le faisant crouler de toute sa hauteur qu'il réalise qu'il doit penser à sa peau...Ensuite il aura de la peine...

- Argl...Merci pour la réception.
- ...Y'a pas d'quoi.

Dit-il en se relevant sans vraiment être conscient...lentement il sombre...Il ne sait pas où...Mais il perds tout contrôle, le regard pâlit, un sourire fleurit sur ses lèvres alors qu'il se redresse comme un chêne, fier et fort, il observe les alentours, une expression de dégout marquée quand il se rends compte qu'il a pataugé dans le sang...Un flash alors que cette présence noire se fait sentir, lui qui brille presque d'une aura blanche, tirant sur le lavande, il enjambe les cadavres, rejoignant entre les balles son..."coéquipier"...C'est le moment ou jamais...Gagner son ciel ou attendre un autre Millénaire ? Il n'aura pas la patience...

Pendant qu'il s'éloigne, la bague rebondit dans le sang et roule, se couvrant de liquide rouge, abandonnée sur la rue...

:phoenix:

C'est une excellente soirée pour le volatile. Très bonne. La consternation et l'écoeurement des inquisiteurs face à la quantité phénoménale de sang couvrant tout le fait sourire.

Un sourire de matou.

Le manteau enlevé, le tee-shirt relevé, il se laisse soigner une entaille au flanc. Qui sait quand il se l'est faite, par une dr. Margareth pas mal empressée. D'un côté, Turner gueule des ordres pour le ramassage de cadavre et l'échantillonnage de sang au sol... Ben oui, comme si ca pouvait appartenir à une seule personne. L'équipe de ramassage est en train de mettre les cadavres sous linceul.

Waip, appuyé contre la paroie du camion, il savoure le Phoenix. Aspire et avale goulument cette athmosphère de fête. Des chimériens de plus chantent ce soir...

Une tache lavande-grise vient gâcher ce moment de petit bonheur. Le sourire s'évanouit, les prunelles grises s'étrécissent. Des prunelles grises grâce à la magie.

Une tache relativement grosse d'ailleurs...Avec une paire d'ailes en relief dans l'air l'entourant, un peu comme si il s'agissait d'ailes désillusionnées. Avec un sourire en coin, il croise les bras, Margareth outrée par les blessures qu'il montre, comme si il avait remonté les manches de son coat en cuir exprès pour qu'elle envoie quelqu'un se jeter sur les entailles ensanglantées, il regarde avec un calme désarmant la scène devant lui...

- Terrifiant tout ça.

Lance t-il sur un ton navré alors qu'il jauge les dégâts...Un regard translucide se tourne vers Phoenix...Oh il l'a senti...Il sait que leur hôtes respectifs sont profondément assomés...Atterrés par la fatigue ou la peine, Un coeur brisé ou un esprit siphonné jusqu'à sa dernière goutte, l'ange tourne un oeil sadique vers l'assassin.

- Mon millénaire est arrivé.

Murmure t-il tandis que le Phoenix peut se sentir couler dans le béton et le sang du sol...

:margareth: :phoenix:

Oh, Phoenix ne montre pas l'arrogance de son comparse déchu. Mais un bien-être et une détente totale. Un mouvement du menton pour que la doc le lâche, puis Margareth se précipite sur César.

Et tu crois que tu vas gagner ton ciel en tuant des innocents au passage mon beau? T'agis ici et maintenant et tu va en enfer... Parce que l'enfer est pavé de bonnes intentions n'est ce pas?

La doc le tire à côté de l'assassin.

Tire toi une bûche et goûte les douces mains de la doc tout en admirant le paysage... C'est mieux, crois moi.

Phoenix remet le manteau de Hale, guilleret. Cette scène lui plait infiniment.

- Et tu crois que tu vas gagner ton ciel en tuant des innocents au passage mon beau ?
- Des innocents ? Je n'ai tué personne d'innocent...Il n'y a que toi dans ma mire.
- T'agis ici et maintenant et tu vas en enfer... Parce que l'enfer est pavé de bonnes intentions n'est ce pas ?
- J'y suis déjà. Et c'est à cause de toi.

Grogne t-il sur un ton agacé tandis qu'il s'enfonce toujours...C'est une illusion ou pas ...? Le décor se surcharge de lumière...tout est aveuglant mais étrangement, personne aux alentours ne réagit...Ils entendent toujours des pas, des conversations actives, oh Margareth travaille toujours à arranger les blessures sur ses bras...Le regard endormi, il sourit...un sourire à la fois amusé et noir de rage.

- Tire toi une bûche et goûte les douces mains de la doc tout en admirant le paysage... C'est mieux, crois moi.
- Ce ne sera pas si facile...Tu ne t'en tireras pas cette fois.

Un silence lourd pèse sur eux tout à coup...Mais il n'y a toujours rien ni personne qui réagit, comme si ils étaient entièrement seuls. Le regard translucide transperce l'assassin...Et il peut se rendre compte qu'il ne coule plus dans le béton...Mais dans un océan d'un liquide argenté semblable à du mercure.

:phoenix:

Bien... Il l'aura voulu.

Phoenix se redresse et s'ébroue voluptueusement les plumes... Les humains, fourmis insignifiantes, ne se rendent pas compte de ce qui se passe dans un replis du temps et de l'espace. Pour eux, César et Hale se fixent en chien de faîence. C'est tout.

Ils ne se rendent jamais compte de grand chose anyway.

Deux ailes de ténèbres s'étendent autour de l'humain, l'enserrent comme un cocon avant de s'ouvrir, laisser paraitre un corp élégant, mi homme mi oiseau, dans le style d'Osiris... Qui dit qu'il n'est pas ce dieu antique? un dieu?

Il se prend pour beaucoup de chose Phoenix. Les plumes noires, aux ramigespalpitantes de sang frémissent. Une main griffuese lève, stoppant le processus. Le bec claque, en un faux sourire compatissant.

Arrête, j'ai pas le goût ce soir, mais si tu m'y oblige, ca sera tout ceux là qui y trinqueront... Et ca sera ta faute...

Elegamment, l'entité ouvre les bras. Les ténèbres stoppent l'avancée de la clartée grise.

Tu veux courir le risque?

- Arrête, j'ai pas le goût ce soir, mais si tu m'y oblige, ça sera tout ceux là qui y trinqueront... Et ça sera ta faute... Tu veux courir le risque?
- Personne ne trinquera, j'ai créé cette arène pour éviter d'impliquer nos hôtes ainsi que le monde les entourant...

Réponds une voix asexuée, sans intonation de la voix de Cesar, il parle par lui même sans utiliser son hôte cette fois. Ni vraiment homme, ni femme, il est une gracieuse représentation des deux, tirant plus sur le mâle de par sa carrure physique. Un visage fin, les yeux d'un violet surnaturel, ses cheveux dorés roulent en cascade légèrement bouclée sur son dos, dos duquel surgissent trois paires d'ailes majestueuses grisâtres aux teintes mauves.

Il porte un pantalon blanc pur, sans chaussures ni bottes, des bracelets de cuir et un manteau ouvert, couleur lavande qui lui descends jusqu'aux chevilles. Le regard mauvais, il a beau avoir l'air d'un ange, il n'a pas l'intention d'en adopter le comportement pour se battre contre Phoenix...

- J'espère que tu es prêt. Ton règne s'achève.

Dit-il sur un ton moqueur avec un sourire qui n'est pas sans rappeler la version renardesque de Donoline.

- Personne ne trinquera, j'ai créé cette arène pour éviter d'impliquer nos hôtes ainsi que le monde les entourant...

J'ai trop bien dîné pour que tes facéties m'irritent ce soir El...

Répond Phoenix en baillant d'ennui. Un battement d'ailes et le gris commence à se dissoudre.
- J'espère que tu es prêt. Ton règne s'achève.

Blablabla...

Dit Phoenix en battant de plus en plus rapidement des ailes, dissipant l'argent les coupant du reste du monde.

J't'ai dit non mon mignon.

En fond, on peut entrendre Margareth et un infirmier qui s'occupent des hôtes, en commancant à paniquer.

- Blablabla...
- Ne me cherche pas.

Lance t-il comme un coup de fouet. Il est à cran l'ange...Mais garde tout de même un ton relativement calme.

- J't'ai dit non mon mignon.
- C'est mon univers et la tête de mon hôte, c'est pas toi qui décide rendu là.

Lui réponds t-il encore une fois comme un claquement de fouet alors qu'il marche sur la surface liquide...sur laquelle Phoenix peut se tenir également sans se mouiller...Toujours la même texture de mercure sans marquer les pas de l'ange qui s'avance sans hésitation, droit vers Phoenix.

- Je t'ai dit que c'était mon Millénaire.

Ajoute t-il tandis que dans ses mains se matérialise une lance de taille respectable...Assez pour lui permettre d'atteindre des hauteurs surprenantes et tout de même lui permettre un corps à corps pratique.

Peut être que c'est ton millénaire, mais c'est pas ton heure.

Dit Phoenix avec l'équivalent d'un sourire de loup, qui révèle l'intérieur incandescent de sa gueule. Un battement d'ailes ayant pour but de déstabiliser El.

Des cris de paniques retentissent dans l'autre réalité superposée. Le bruit de deux ambulances qui arrivent.

Au revoir...

Suivit d'un ricanement moqueur tandis que la présence de Phoenix se fait de plus en plus ténue.

Et de se réveiller juste au moment où l'on vient pour l'embarquer dans L'ambulance.

Ca va... On relaxe... Doc! J'suis juste tombé dans les pommes. Ca va!

- Peut être que c'est ton millénaire, mais c'est pas ton heure.

Un coup d'aile ne suffit pas à faire bouger l'ange de son avancée vers le Phoenix mais reste que l'air déplacé nuit à sa vision...Assez pour nuire à sa concentration, ce qui fait bouger les deux corps de leur hôtes...

- Au revoir...
- Saloperie...

Grogne t-il alors que le décor s'affaiblit laissant place à une puissante lumière artificielle qui reflète contre le verre des lunettes...Un gémissement s'échappe alors qu'ils sont séparés...Deux ambulances...Damn it...Tant pis, reprends ta place O'connor...J'aurai ma chance bien assez tôt...L'oeil translucide s'éclaircit en un vert mousse triste...Se demandant encore une fois où est-ce qu'il est et ce qui s'est passé, il a encore perdu un moment de sa vie et en plus, il se ramasse dans une ambulance...Tentant de s'assoir, on le retiens contre le brancard, lui collant un masque à oxygène lui ramassant du coup le nez et la bouche...

Jouant des doigts sur son auriculaire gauche où trône toujours la bague imprimée d'un C et d'un S, il fronce les sourcils, une larme coulant sur sa joue, il laisse les ambulanciers lui donner des soins inutiles tandis qu'il se met a hyperventiler, des flash et des images lui passant devant les yeux, remplaçant les images réelles, tordant sa réalité...Finalement, l'hôpital pourrait lui faire le plus grand bien...Un hurlement déchirant retentit tandis qu'il éclate en sanglots.

Au son du hurlement de César, Phoenix se renfonce sur sa civière, un sourire satisfait sur sa sale gueule.

*14 à 16*

Kensington road et le quartier est dûement fouillé Les Ombres sont avisées. Si Xoramen passe, ils le sauront.