Quelque part au Canada...

« C’est un piège à ours? »
« Ouais… »
« Impressionnant… J’ignorais qu’on avait encore le droit de piéger avec ce genre d’engin… »
« C’est interdit… Mais on essai pas de prendre un ours, n’est-ce pas? »

Adam Daee tâtonnait sous les feuilles à l’aide d’un grand bâton… « Là… Tu vois… » Il tira sur une chaîne et ramena un piège. « Il a été déclenché… »

« Ce sont des choses qui arrivent, les ressorts sont sensibles… » fit son interlocuteur, froidement.

Adam prit le lourd piège de métal dans ses mains pour l’examiner. « Il y a du sang… Non, Pierre n’a pas rêvé… Le piège a bien fonctionné. » « Quel dommage! »

Adam reposa le piège sur le sol glaiseux et releva la tête pour mieux dévisager son cousin, Philippe Daee : « C’est dommage que le piège ai fonctionné ou le contraire? » Philippe renifla. « Ça dépend de ce qu’était le piège et de ce qu’était la proie… » Adam se releva. « À quoi vous jouez? »

Ailleurs, un autre tantôt...

C'est un powa, rassemblement d'autochtone; danse, pacotille et charlatanisme... Mais celui-ci est aussi fréquenté par des gens sérieux de l'édition sorcier... L'histoire, c'est leur domaine exclusif, la chronique est leur pouvoir. Un volume vient d'être ajouté à la collection, des séances de dédicace sont organisées dans la grande tente.

Pas mal de Daee sont présents, incognito dans cette foule bigarrée. Pierre Daee fait des offrandes de tabac à la rivière en contrebas.

Dorian est habillé relax aujourd'huié Ce relax voulant dire qu'il n'a ni cravate ni veston, en seule chemise propre, de couleur indigo aujourd'hui. Et pantalons propres noirs cela va de soi. Il ne porte des jeans que chez lui.

Yseult est restée à la tour, il y a tant à faire. Mais il a répondu à l'invitation. Les bouquins d'histoires écrites par les Daees sont passionnants. On s'y croirait.

Quand il a recu L'invitation, Dorian s'est fait préparer son jet privé. Puis, une voiture avec chauffeur. L'homme d'affaire adore conduire, mais il a besoin de ses dix doigts pour travailler.

Cependant, oh luxe suprême, il s'est fait débarquer à 15 minutes de marche. Profitant d'un peu de calme, les mains dans les poches, il remonte le sentier jouxtant la rivière. Remontant, donc, il croise un autochtone qui égrène du tabac dans la rivière. Curieux mais néammoins poli, il attend patiemment que l'homme ait fini en le regardant attentivement. Fixant ce visage, ces mains et ce qu'elle lui disent. Une fois que Pierre a fini, il pose alors la question qui lui brûle les lèvres.

Bonjour... Vous auriez l'amabilité de me révéler la signification de votre geste?

Pierre Daee s’intéresse peu à la grande fête… Il a ses préoccupations.

« Je fais une offrande de tabac à la rivière pour calmer l’esprit de l’eau que je crains d’avoir offensé. » Il frotta ses mains l’une contre l’autre et repoussant ses lunettes qui glissait le long de son nez, dévisagea son interlocuteur. « J’avais autrefois une petite sœur qui s’est noyée dans l’eau noire… » Pierre trempait joyeusement dans le folklore.

Avoir été devant Donoline, Dorian aurait répondu et je cite

Depuis quand une rivière fume? C'est du tabac a chiquer au moins?

Mais l'inconnu qu'il a devant lui s'est donné la peine de lui répondre correctement. Aussi y va t'il de la phrase de circonstance et qu'il pense sincèrement.

Oh pardonnez moi, je ne voulais pas être grossier ni indiscret.

« Siaynoq! » répondit l’homme tout en noir en saluant gravement de la tête. « Pas d’offense, je rends honneur à celui dont la bouche est sincère. Il fait parti de notre culture, à nous les Daee, de se souvenir de chose qui ont été dites avec sincérité : la confiance, la foi que l’on porte à ses propres paroles. » Pierre sauta légèrement sur le sentier. « Vous n’êtes pas d’ici, vous venez pour le powa?»

En fait, je viens plus pour le lancement du nouveau livre d'histoire. Ca ne m'empêchera pas d'apprécier la saveur locale. J'adore me dépayser.

Sourire lumineux, puis il tend une main, franche et ferme.

Dorian Phantassos. A qui ai-je l'honneur?

« Pierre Daee » La main large, ferme, puissante, mais à la peau incroyablement douce… Ce gars là ne travaille pas de ses mains, c’est une évidence. « Vous vous intéressez à l’histoire ou à ce qu’on en fait? »

Dorian a la peau aussi douce que celle de Pierre... Mais ca n'enlève rien à la poignée de mains.

Je m'intéresse à ce qu'on a fait de l'histoire. Je trouve que l'histoire fait un merveilleux professeur. Ca incite à essayer de ne pas refaire les même erreurs.

Dit l'homme d'affaire avec un sourire. Puis, il prend une mine amusée.

Je ne suis pas sûr que ca soit clair non?

« C’est un point de vu intéressant, mais vous regardez dans la mauvaise direction. » fit platement le métisse. « Les leçons qu’on professe, ne sont pas celles de l’histoire, mais celles de ceux qui relatent l’histoire. » Un concept tout Daee : tordus… « Par exemple, si je vous pousse du sentier et vous fait chuter dans le canyon de la rivière, je fais l’histoire. Pourtant si mon frère, que voilà, » fit-il en désignant un autre corbeau qui vient à leur rencontre, « témoigne que vous avez glissé, c’est lui qui fait l’histoire. » Il continua à marcher en silence. « Méfiez-vous de l’histoire… Ce ne sont que des témoignages. » Il eut un vague geste de la main. « On en fait ce que l’on veut… Je vous présente mon frère cadet, Philippe Daee. »

En effet, c,est un bon point de vue. Je le méditerai.

Dit Dorian d'un ton songeur en regardant le corbeau venir à leur rencontre.

Je vous présente mon frère cadet, Philippe Daee.

Et vu qu'il n'y a que le corbeau de visible, Dorian salue celui ci, en ayant a présence d'esprit de ne pas lui serrer la main. Il s'incline plutôt à la mode orientale devant lui(le corbeau)

Enchanté, Dorian Phantassos.

Puis.

Je présume que vous êtes la famille de Bill Daee celui qui lance le livre?

Les deux frères se regardèrent dans un bel ensemble.

« On peut dire ça, oui... Les Daees sont une très grande famille... Je serais bien en peine de vous décrire notre parenté, cependant. »

« Bill Daee est l'archiveur de la famille... La recherche est faite par un peu tout le monde... D'où l'utilité d'avoir une grande famille. C'est un prête-nom. »

Ils arrivaient au bout du sentier, tentes et chapiteau dressés en bordure de la falaise.

« Nous vous souhaitons une agréable lecture, monsieur. »

Dorian tend la main à Pierre, une main d'aurevoir et sa carte d'affaire. Sourire craquant.

Et non, Dorian n'a pas utilisé sa légilimencie. Pourquoi faire? Ils sont historiens

Si jamais il vous prends envie de venir à Londres pour discuter de philosophie historienne, il me fera plaisir de vous inviter à prendre un verre.

Monsieur Philippe, passez une agréable journée.

Puis, tranquillement, les mains dans les poches, en une attitude charmante et décontractée, il se dirige vers ce lancement de livre.

Les deux frères restèrent en périphérie de la fête, sous les arbres, suivant du regard l'étranger qui s'éloignait

« C'était qui ce gus? »
« Un fouineur... mauvais endroit au mauvais moment... »
« T'as eu le temps d'accomplir le rituel? »
« Un peu en vitesse, mais c'est fait... »
« Allons rejoindre Adam avant que le vent se lève... »

Ailleurs, autre temps.

Ce qu’il y a de bien l’hiver au Canada, c’est que le jour dure très peu. Puis personne ne sera surprit de vous voir couvert des pieds à la tête pendant un minimum de 6 mois par année…

Le jour sombrait tranquillement en teintant les montagnes du bleu du crépuscule.

- Alors, tu te rappèles les 3 sortes de pierre ?
- Oncle Paul… On pourrait aller droit au but ? Je me souviens parfaitement des 3 sortes de pierre… fit léandre dont le manteau commençait à se couvrir de givre…

Les échos du rire de Paul s’élevèrent dans les branchages du parc de la Gatineau.

- Oui, je sais que tu te les rappèles, mais je dois faire les choses dans les formes sinon je risque d’en oublier des bouts.
- Il y a les pierres témoins. Elles sont inertes parce qu’anonymes, ce sont des archives de souvenir de première impression. Il y a les pierres de faveurs qui nous lient. Elles demandent un engagement de deuxième impression, elles sont signées. Et il y a les pierres personnelles, les plus puissantes et les plus précieuses. Celles-là doivent être travaillées, on la modèle en y mettant une part de soi, une part de son âme, parce que la magie sauvage vient de soi.
- Et la litanie ?
- Je suis une pierre, je reste immobile, je prends tout mon temps…
- Oui bon, ça va… l’interrompit-il, alors tu sais imprégner les deux premières sortes, il ne te reste plus qu’à créer ta première pierre personnelle.

Léandre s’immobilisa sur le sentier, les yeux ronds, la bouche ouverte en un O surprit.

- Tu vas me montrer à faire une pierre personnelle ??
- C’est possible…
- C’est pas maman qui devrait ?
- Tu me refuserais ce privilège ? fit le vieil homme d’une ton théâtralement outré. C’est préférable que ce soit moi… Tu sais que la puissance d’un Daee grandit avec son âge ?
- Elle s’affine comme un vieux fromage…
- Oui mais en vérité ce n’est pas tout à fait l’âge l’important. Le pouvoir grandit avec l’expérience, avec les pierres que tu crées. Parce que les pierres personnelles d’un daee réflète une part de son âme. Les vieilles âmes d’expérience sont les plus riches, les plus sensibles, les plus puissantes. Paul fouilla dans ses poches et en extirpa une petite pierre qu’il mit dans sa mitaine. As-tu assez vécus pour trouver ce que tu pourrais y glisser ? Choisi bien, quelque chose de précieux qui te définisse, qui fasse parti de ce que tu es. Je te suggère une influence durable.
- Comment je saurai que c’est la bonne chose ?
- Oh, on sait toujours quand quelque chose nous tient vraiment à cœur. Samuelle et moi, par exemple, à près d’un siècle d’intervalle, avons établit nos premières pierres sur un même sujet, et ce sans nous concerter !
- Ernest Hemingway…
- Comment sais-tu ça ? interrogea Paul en faisant volte-face.
- Il me l’a dit…
- Vantard !
- Est-ce que ce peut être un… Une impression… Je ne sais pas exactement ce que c’est, mais je sais que c’est important. Un genre de sentiment… lié à qqn…

Paul dévisagea sa petite nièce. Il vit le trouble sur son visage. Pas un sentiment joyeux, haineux, effrayant. Non, elle était troublée. L’espace d’un instant il se demanda si Léandre n’était pas effectivement trop jeune encore.

- Un pressentiment ?
- Non…
- Un questionnement ?

Léandre sembla vouloir y réfléchir mais la réponse lui était soudainement apparue en pleine lumière…

- Non, non en fait je crois que je sais exactement qu’elle est la réponse… Mais… Je n’y crois pas encore…

Paul se rapprocha de Léandre, enlevant ses gants pour lui retirer une mitaine.

- Tu as fait ton choix. Ce n’était pas une question.
- Oui !
- Ça ira certainement. Referme ta main sur la pierre. La guida-t-il en posant ses main sur les siennes. Puise la magie en toi, guide-la le long de ton bras, concentre-toi, récite la litanie… Je suis une pierre, je suis immobile, je prends tout mon temps…
- Je suis une pierre, je suis immobile, je prends tout mon temps…

:boiteux: :hurleur:

Quelque part dans une Boulaie très ancienne…

Le Boiteux grave des mots dans l’écorce tendre. Sous la pointe de son couteau, une rivière de sang naît graduellement, se perdant vers les racines. L’arbre geint et se plaint, agitant ses branches.

- Tu rectifies la liste des asservis?
- C’est plus qu’une simple liste.

L’écorce de l’arbre blanc avait été pelée à plusieurs endroits sur son pourtour. Deux écorchures très récentes, parallèles. Hurleur hocha la tête, reconnaissant que la formulation était mal choisie.

- Tu viens plaider la cause de Volesprit et Rôdlanuit?
- Rôdlanuit est une énigme nouvelle, Volesprit une ancienne. Non... C'est pour toi que je suis venu.
- La tradition s’est éteinte en même temps que la Chiméra. Nous avons la bride sur le cou.
- C’est la voix de la tradition!
- Elle est morte maintenant.
- Mais elle est vivante… Je crains qu’elle n’ait aboli les sortilèges de réclusions…
- Alors trouve un prétexte valable... Sers toi des autres...

Quelque part au Canada, 5ans plus tard.

Un bois sale, épinette noire, brûlée il y a 2 décennies. Du bleuet partout, de la cendre partout, des arbres tombés partout et de la mouche en veux-tu en vlà. Les deux pieds dans la swomp en prime et une eau lourde de tanin qui sou de partout.

Léandre regarde autour d’elle… « Merde, je me suis trompée… » Elle accroche Halewyn. - « Arf ARGL! J’en ai avalé une! Ark » s’étrangla-t-elle. - Le sommet d’un buton, moussu, laissant voir une pierre rose à gros cristaux et surplombant une large étendue de swomp. « C’est pas très loin, aide-moi à trouver la sombre sente… Ça ressemble… Bon d’abord, c’est blanc, longiligne, et c’est comme… des doigts de pierre cristalline blanche entrecroisée. » Et pour bien lui montrer, elle croise les doigts de ses deux mains ensemble. « Comme ceci… Et c’est gros, très gros… »

Et elle le planta là.

Le temps est à l’orage…

Foutu pays le Canada. L'odeur riche de la terre et de l'eau pleine de tanin lui emplie les narines tandis qu'il garde la bouche obstinément fermée. Au dessus d'eux, le roulement des gros nuages alourdis par la pluie se fait entendre, l'assassin lève la tête sans crainte, seulement une irritation. La pluie qui s'en vient peut jouer à leur avantage comme leur nuire de facon fort flagrante.

Dans un infime claquement de manteau, il fait tranquillement un 360, analysant le terrain tout en écoutant ce que Léandre dit.

Ok...

Avec une aisance surprenante, il se retrouve à louvoyer entres les gangues traitres d'eau marécageuse. Après dix minutes de recherche, un truc lui saute alors aux yeux.

Gamine! C'est tu ca?

Demande t'il, pointant le gros truc blanc qui ressemble à la description. Un autre roulement de tonnerre.

Dans un craquement de branches cassées Léandre apparaît près de lui, pleine de suie. « Je crois que 2 et 2 font 4 sganarelle! » s’exclama-t-elle gaiement en français. Et une tombe de pluie les frappa de plein fouet… La pluie est ainsi dans le nord du Canada, elle voyage à l’horizontale… FLOUSH Ça surprend…

Mais Léandre est dans son élément. Accroupie sur la pierre elle caresse la sombre sente, les deux mains à plat sur la roche, balayant la mousse. La pluie est si intense qu’elle l’empêche de bien voir ce qu’elle fait mais il sent la pure magie sauvage vibrer autour d’elle. « T’es prêt? » Cria la métisse pour se faire entendre dans la pluie. « Alors on y va! » Et elle lui saisi un poignet.

La lumière est différente, aveuglante. Le vent est tombé et la pluie tombe à la verticale. Le silence, le calme de la Boulaie. Les arbres blancs se dressent partout, très serré. Un bois magnifique si les troncs n'étaient pas napées de sang jusqu'à hauteur d'homme. Quand on y regarde de plus près, le sang semble s’être écoulé des gravures…

« C’est ici… »

Levant le nez, il s'accroupit soudainement en tirant brusquement Léandre avec lui. Il hume délicatement.

Tout est toujours relié au sang, n'importe qui dira ce qu'il voudra... Ca en vient toujours à ca.

La pluie ne semble pas le déranger le moins du monde.

Quelque part, Silence sort tranquillement un papier et un crayon.

Tu me lis? Je monte la garde...

« Je t’ai dit que le sang et la poussière devaient bien se mélanger d’une façon ou d’une autre puisqu’ils l’utilisent. Il doit y avoir un truc… » Léandre patauge dans les fougères et la flotte. Elle n’est pas habillée en cuir, elle : son tshirt détrempé lui colle au homoplate. « Boiteux, c’était mon grand-père… » Furtivement elle passe les doigts sur les entailles. « Volesprit, Hurleur, Murmure, Fureteur, Époque, Craquelesos, Croquelune, Rôdlanuit, ça c’est maman… » L’eau ruisselle le long de ses coude alors qu’elle suspend sa lecture. « Halewyn, tu ne feras pas de mal à maman n’est-ce pas? » demanda-t-elle alarmée.

Les noms en disent beaucoup sur leur propriétaire, même si ce n'est pas leur nom dit '' social''

Tu sais qui est qui?

Il y a un moment de flottement tandie que, recroquevillé en position attentive, il tourne la tête en tout sens, hume doucement l'air chargé de pluie, ses yeux ouverts malgré l'eau.

Halewyn, tu ne feras pas de mal à maman n’est-ce pas?

Sa main se porte doucement à sa botte, Silencieuse sort de son fourreau... Il est alerte. C'est trop calme.

Si j'avais à la faire chanter de l'Autre Côté, ca ferait longtemps que ca aurait été fait.

« Non, je te l'ai dit, je ne sais pas qui correspond à qui. Mes oncles en sont aussi, mais je ne sais pas lesquels. » C’était pas rassurant. C’était pas ce qu’elle voulait entendre. « Il y a rôdeur et sème-tempête aussi… Les autres noms sont illisibles… Comme si ça avait cicatrisé. » Elle retomba sur ses genoux, dissimulée dans les fougères. « Alors tu ne lui en veux pas de t’avoir forcé à me prendre avec toi? » Il y avait une question sous-jacente très importante caché là dessous.

Il bouge un peu, infimement, se déplace vers la droite.

Les cicatrisés sont les morts. Le sang lie le pacte et si le sang coule plus, ben ta le résultat...

Il s'interromp, penche la tête de côté, attentivement...

Alors tu ne lui en veux pas de t’avoir forcé à me prendre avec toi?

Shhhhh....

Silencieuse rentre dans le fourreau tandis qu'il fait signe à Léandre de se planquer. C'est peut être, mais il a cru entendre un bruit de pas, pas trop loin. Foutue pluie.

D'un éclair, il n'est plus là.

Léandre s’appuya contre un arbre. Elle remonta ses genoux contre sa poitrine pour garder sa chaleur. Elle était détrempée.

Un renard argenté surgit d’entre les fougères, s’immobilisa un bref instant, et prit rapidement la tangente.