Red Riding Hood

Solean Elios Rocstone regarde le tout en se tapotant négligeamment le menton du bout de sa baguette, manquant de se bruler avec des étincelles dorées.

Il manque quelque chose...

Reculant de deux pas, il s'enligne autant que faire se peut. Manipulant les lourds rouages, faisant outrageusement grincer la vieille horloge, il aligne les deux aiguilles pour qu'elles forment une flèche. Flèche qu'il métamorphose en argent massif, reflétant et renvoyant la lumière des néons en un magnifique kaléidoscope.

Là c'est génial.

Puis, il tend soudainement la main.

Donne moi ta baguette vieux, jvais la cacher dans la citrouille (son auto) Il faut pas qu'on nous trouve avec ca ce soir.

Bien sûr, en maman prévoyante, Lareless y a fait aménager un compartiment secret spécial baguettes. Et pour une fois, Solean fait preuve d'une présence d'esprit surprenante compte tenu de son taux d'alcoolémie qui frise le coma éthylique. Il n'est pas comme Sat lui, un vrai gouffre sans fond.

Examinant les réactions de son compagnon, il remarque bien que Solean n'a pas l'air certain du résultat...

- Il manque quelque chose...
- Tu trouves ? Ouish' ben j'avoue que les ratures, c'est un peu moche...

Fait-il sur un ton rêveur... Quand Ed' verra ça... Elle sera subjuguée !...Encore plus après le surprenant ajout de son ami. Souriant alors que se reflète partout sur les maisons des alentours les magnifiques effets de lumières de la flèche et des néons, Saturnin sourit de toutes ses dents...

- Là c'est génial.
- Alors là, trop !

Dit-il en serrant les poings, contenant son excitation difficilement.

- Donne moi ta baguette vieux, j'vais la cacher dans la Citrouille. Il faut pas qu'on nous trouve avec ça ce soir.
- Oh, d'accord.

Fait-il en donnant sa baguette à Solean sans poser de questions. Son état présent est un mélange d'admiration muette et d'impatience enfantine. Il ne peut pas attendre... Si c'était que de lui, il irait trouver Ed, la réveillerais maintenant et la trimballerais jusqu'au plus haut building de Londres pour lui montrer la beauté et le symbole qu'il viens de faire. Son amour pour elle traversera le temps ! Haha !...

...Ha...

Une grimace douloureuse au visage, Saturnin plisse les yeux.

- Urgh...

Gémit-il alors que son estomac ne semble pas avoir supporté la lévitation et le taux d'alcoolémie mélangés ensemble... Un gargouillis sonore lui pars du ventre jusqu'à la gorge et il pâlit soudainement avant de s'enfoncer dans les fourrés... La hauteur, les couleurs, la liqueur de café, la bière, la tequila et les 6 autres cocktails pris précédemment ne sont pas faits pour être mélangés... Il a beau être un puits sans fond quand il s'agit de nourriture, il y a des évènements qu'il vaut mieux ne pas mettre ensemble. Les résultats sont souvent désastreux... Et lui qui avait fait un si bon repas au souper... Voilà que le buisson s'en méritait une belle part...

Pour le moment, l'estomac de Solean tient quand même assez bien la run. Mais amlgré quelques étourdissement, le jeune homme réussit à se glisser jusqu'à sa voiture et à glisser les baguettes dans els compartiments prévus à cet effet, de minces fentes pratiquées dans le rembourrage des sièges du véhicule.

Un gargouilli sinistre de L'estomac plus tard, il se rend compte que Saturne n'est pas encore arrivé. N'écoutant que son courage, il va rejoindre son pote et l'enjoint de terminer au plus vite sa discussion intime avec Buisson. Pas que Buisson n'a pas de conversation, mais si la police les prend ici.

Réprimant vaillamment une nausée face à L'odeur de vomi provenant de son ami, il le prend et , couple d'ivrognes, zigzaguent difficilement jusqu'à la voiture. Ouvrant les fenêtres, Solean part le moteur et repart vite...

L'auto zizague dans les rues, roulant à une vitesse de pépère. Il ne veut pas abîmer sa caisse. Et tandis qu'il va vers le premier lieu qu'il sait qui pourra les acceuillir, une lumière bleue et rouge l'éblouit.

Merde.

Toujours aussi pépère, il se gare sur le côté, l'odeur de vomi lui fichant de plus en plus la nausée. N'y tenant plus, Solean ouvre la porte et vomi le contenu de sa soirée... En plein sur les souliers de l'officier de police qui arrive.

L'officier ne se gêne pour pointer une lampe de poche aveuglante sur le malade... Puis sur son compagnon dans la voiture qui se remet lentement mais sûrement de ses vomissements... Les yeux humides, baignant dans des orbites rougies et le teint gris verdâtre, l'agent de la paix hoche la tête...

- Les gars... Vraiment...

Fait-il sur un ton sévère. Saturnin lève la tête avec un soupir et il laisse tomber sa tête contre le dossier du siège passager... Oh qu'ils ont gaffé... Mais alors là, gaffé SOLIDE. Ils ont beau être très jeunes... On les fouille convenablement sans leur expliquer ce qui se passe. C'est bien trop évident... Déjà, la presse est près de Big Ben... Les pages couvertures des journaux et du bulletin de nouvelles du matin montreront partout dans le pays le sacrilège, l'immonde vandalisme sur le monument chéri des anglais...

Embarqués sans un mot, on retire a Solean son permis de conduire, on les fait assoir à l'arrière de la voiture des deux agents qui s'arrangent avec la remorqueuse pour le transport de la Citrouille... On leur donne chacun un sac en papier pour ne pas salir la banquette... Et c'est direction le poste... La seule phrase prononcée fut: " Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourrait être retenu contre vous. " Sagement, Saturnin s'est tenu tranquille... Bien qu'il ai vomi deux fois encore dans le sac de papier brun...

Le transport est plutôt court. Ils se retrouvent dans les bureaux très officiels de Scottland Yard, sous les intenses lumières blanches du poste, attendant tous les deux, menottés, assis sur des chaises droites, qu'on retrace leur provenances, leurs noms, leur portefeuilles vidés de leurs cartes d'identification, on les regarde avec mépris à chaque passage... Ils ont non seulement conduit en état d'ébriété mais ils sont également soupçonnés d'acte de vandalisme sur un monument historique important... Saturnin grimace douloureusement... Les yeux petits, fatigué...

- ...On est dans la mouise vieux...

Fait-il, constatant une évidence plus que flagrante...

Ben non....

Dit le beau blond avec une confiance surprenant. Un sac de papier brun frais dans les mains. Il a vomit, mais pas tant que ca. Peut-être parce qu'il a moins mixé que Saturne... Ils ne trouveront pas les baguettes. C'est garanti, c'est maman elle même qui a concu et fait les caches, et sa mère s'y connait en ce genre de chose.

La chevelure bouclée de travers, l'oeil vert passablement brumeux, il est quand même sex le Sol... De ce genre de charisme négligé.

T'a juste à pas lui vomir dessus et tout va bien aller.

Dit il, avant d'avoir un haut le coeur et de revomir dans le sac.

S'cuse moi, mais tu pue le vomi...

Il aurait bien parlé de l'horloge, mais son mal de coeur l'en empêche. Une chance, parce qu'ils sont étroitement surveillés. Et dans les brumes de sa cuite, il ne s'en rappelle plus une fois fini.

- Ben non...

Saturnin a toujours fière allure malgré tout, juste... un peu pâlot. Il regarde Solean en arquant un sourcil...

- T'as juste à pas lui vomir dessus et tout va bien aller.
- C'pas moi qu'a ouvert les valves sur les bottes d'l'agent.

Fait-il en jetant un coup d'oeil de côté au sac que Solean lève vers sa bouche... Saturnin vérifie son haleine et grimace brièvement.

- S'cuse moi, mais tu pue le vomi...
- C'pas moi, c'est ma bouche.

Dit-il en se tournant vers une policière avec un gros gros taux de testostérone dans le sang qui s'approche avec un sourire inversé et les yeux creux de la sévère cinquantaine.

- Vous allez passer la nuit en cellule...

Lance t-elle sans explications... Puis un autre agent arrive derrière elle, tout mince, un stagiaire probablement... Qui les aide doucement à se lever pour se rendre dans la petite pièce a barreaux, séparée en deux par un autre mur de barreaux uniquement... La cellule dans laquelle on les place est vide. Celle d'à côté est occupée par trois ou quatre gros hommes tatoués qui les regardent entrer avec un sourire malveillant...

- ...La mouise j'te dis...

Fait Saturnin en se tenant aussi loin que possible de la cellule voisine tandis qu'on leur retire leurs menottes... Une fois les bras libres, on les laisse librement dans la petite pièce entourée de barreaux... Les hommes assis de l'autre côté les observent sans ménagement avec un sourire malsain... La nuit est longue... Saturnin est malade... Plusieurs fois. Il dort à peine et au matin, il est épuisé... Le journal sur le bureau de la Gardienne représente, en page couverture, l'oeuvre qu'ils ont fait... Un grand coeur gribouillé rose en néon, imprimé dans le verre entre les couches, pratiquement indélébile sauf par magie, l'amour de Saturnin pour Edith gravé en son centre d'un bleu électrique, une faute d'orthographe raturée et une flèche d'argent traversant l'image...

Un petit sourire amusé se glisse sur ses lèvres blêmes... Il est encore un peu affecté par l'alcool... Il a hâte que Edith voit ça.

:harkaitz:

Harkaitz Rocstone marche dans le couloir menant aux cellules, précédé par un jeune policier et suivi de près par Edith. Il a signé les papiers, il a payé la caution des deux jeunes hommes, une coquette somme pour de l'ivresse au volant. Il a du marchander fort pour que les deux gamins s'en sortent sans autre conséquences judiciaire que la caution et une nuit en cellule.

le policier vient cogner sur les barreaux de la cellule.

- Hey, les gamins Rocstone et Blancmanche, vous avez de la chance. Vous pouvez sortir.

À travers les barreaux, Solean peut voir son père le fixer, lui montrer son permis de conduire et les clés de la citrouille, puis les glisser dans la poche de son jeans. Pas besoin d'être Einstein pour deviner que c'est confisqué jusqu'à nouvel ordre.

Saturnin, lui, peut voir la blonde Edith, à côté de Kaitz, les bras croisés et une moue visiblement furieuse sur les lèvres. Un air qui ne donne pas du tout envie de montrer sa joie, mais plutôt de se faire minuscule dans un coin, à défaut de se rouler en boule et gémir.

À travers les barreaux, la jeune femme leur tend à chacun une brosse à dent neuve et un tube de dentifrice. D'un index impératif, elle pointe le lavabo dans la minuscule cellule.

Visiblement, les deux jeunes hommes devinent que c'est pas le moment de tenter de s'expliquer, ou quoique ce soit.

Même pas le moment de répliquer quoique ce soit au jeune flic qui hoche sensiblement la tête pour détailler les longues jambes d'Edith.

- Hey, les gamins Rocstone et Blancmanche, vous avez de la chance. Vous pouvez sortir.

...Le coup sur les barreaux le font sursauter. Une phase de demi-sommeil pâteux s'interrompt et il lève la tête pour réaliser où il se trouve... Encore sous verrous... Mais plus pour longtemps. Il se retourne juste à temps pour voir les clés disparaître dans les poches de Kaitz... Une moue déçue, ses yeux se fixent alors sur sa belle... Qui ne semble pas de très bonne humeur d'ailleurs.

Non... Pas seulement de mauvais poil... Carrément furieuse. Il n'a pas souvent eu droit à ça... Il ouvre la bouche, et la referme, comme un poisson, préférant se taire devant l'air qu'elle... Et surtout parce qu'une brosse a dent viens se pointer dans son champ de vision. Saturnin agit sagement ce matin... Parce que son estomac ne coopérerais sûrement pas à une réaction plus violente que l'obéissance. Après un brossage de dents en règle avec un surplus de brossage de langue et de joues bien forts, assez pour le faire saigner des gencives, le jeune homme enfouit la brosse à dents dans sa poche arrière et sors tranquillement, la queue entre les jambes de la cellule...

Les mains dans les poches, les épaules voutées et les oreilles basses, il a un petit sourire...

- Bonjour !

Lance t-il à mi-voix... Ben c'est mieux qu'un gros silence tout ennuyeux non ? Et pis faut bien la partir cette conversation pour mieux en changer le sujet !

Il ronfle, mais ce qu'il ronfle!!!!! D'un homme tel que lui, s'en est surprenant et effarant. Une chance que Sat était dans le même état que lui. Le bruit contre les barreaux le fait sursauter, mais à peine.

Hey, les gamins Rocstone et Blancmanche, vous avez de la chance. Vous pouvez sortir.

Passant une main dans ses boucles emmêlées, l'oeil vert de Solean rencontre le bleu d'Harkaitz. Tel le preux chevalier qu'il est, il accepte stoïquement la punition. C'était pour la gloire de Saturnin auprès de sa belle... Belle qui a de superbes jambes, ne peut t'il s'empêcher de remarquer en remontant des converses roses étoilées d'Edith. De face, il reluque sans malice ce que le policier mate de dos.

Encore légèrement tanguant, il prend la brosse à dent tendue, prends le temps de bien se récurer le râtelier avant de remettre de l'ordre dans sa chevelure un peu. Il n'ose pas se renifler, mais bon.

Une minute après Saturne, il sort de la cellule.

Bonjour! Passé une bonne nuit?

:harkaitz:

Harkaitz est furieux. Il comprend maintenant ce que son père pouvait ressentir quand il est venu le chercher ici-même la fois où il s'est fait arrêté avec Simon et Linus. Une sorte de "J'te croyais plus brillant que ça" ce qui signifie aussi "J'te croyais plus brillant que moi"

- Bonne nuit ? Quelle nuit ? Elle avait bien commencé avant que j'réponde au téléphone ! T'as de la chance que ce soit pas ta mère qui a répondu ! Quoique j'aurais peut-être du lui dire, hein ? Mais non, je lui dirai pas. Tu lui diras toi-même pourquoi ton permis et ta citrouille seront sous clés pour les 6 prochains mois, au moins. Il dévisage son fils, puis secoue la tête. Et efface ce p'tit sourire de dans ta face, c'est vraiment pas le moment. Pas un mot avant d'être dans la voiture. Et Kaitz leur désigne le couloir à prendre au plus criss. C'est probablement la première fois que Solean voit son père agir en... père... et furieux en plus.




Les bras croisés, elle ne répond pas au sourire de Saturnin. Elle fronce encore les sourcil, si c'est possible.

- Vraiment pas malin. C'est même carrément stupide ! Vous auriez pu vous tuer, crétin !

Et parce qu'elle est furieuse, elle lui colle son poing sur l'épaule, avec une vigueur étonnante, puis se détourne et s'engage dans le couloir.

Se mordant la lèvre, Saturnin ne suit pas vraiment la tirade de Kaitz... Après tout, ce n'est pas à lui qu'elle est destinée. C'est Solean qui conduisait... Il aurait du l'en empêcher, mais il n'était pas dans un meilleur état que lui. Ils étaient aussi cons l'un que l'autre dans la situation présente...

- Vraiment pas malin. C'est même carrément stupide ! Vous auriez pu vous tuer, crétin !

Après le coup de poing, réprimant l'envie qui le tenaille de se venger, Saturnin décide qu'il vaut mieux ne pas rouspéter... Et encore moins se venger... Il a toujours eu un peu de mal à contrôler son agressivité...C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il mange autant. Enfin, c'est ce qu'il croit. De toute façon, y a t-il réellement quelque chose à dire pour se justifier d'une telle connerie...? Il attrape la main d'Edith avant qu'elle ne soit trop loin.

- Navré ?

Fait-il en la suivant pendant qu'ils marchent d'un pas vif vers la sortie du poste... Un vrai labyrinthe...

- On est encore vivants ?

Dit-il alors qu'un petit sourire crasse s'empare de ses traits.

- Euh... J't'aime ?

Ajoute t-il en battant innocement des cils.

- Ça t'plais c'qu'on a fait ?

Demande t-il à mi-voix en attrapant un journal sur le bureau du commissaire en sortant et en l'agitant devant les yeux de la blonde... Heureusement qu'ils ont déjà traversé les portes de verre et qu'ils ne sont plus à portée d'oreilles...

La tête basse, mais un léger sourire aux lèvres, il encaisse. Puis suit son père. Il doit l'avoir coupé dans ses ébats nocturnes. Parfait, il appréciera peut être plus sa mère ainsi. On n'apprécie parfois que lorsqu'on ne l'a plus.

Soupir d'amour transi pas rapport.

Puis, Sat demande à Ed si ce qu'ils ont fait lui plait. L,oreille tendue, mais la tête toujours basse de circonstance, il écoute attentivement la réponse.

Se mordant la lèvre, Saturnin ne suit pas vraiment la tirade de Kaitz... Après tout, ce n'est pas à lui qu'elle est destinée. C'est Solean qui conduisait... Il aurait du l'en empêcher, mais il n'était pas dans un meilleur état que lui. Ils étaient aussi cons l'un que l'autre dans la situation présente...

Elle se dégage d'un coup sec. visiblement, c'est pas le temps de tenter de la maîtriser.

- Navré ?

Elle ne dit rien et continue d'avancer.

- On est encore vivants ?

Il peut l'entendre pousser un soupir courroucé.

- Euh... J't'aime ?

Elle lui adresse un regard noir, malgré ses yeux noisette pâle.

- Ça t'plais c'qu'on a fait ?

Là, s'en est trop. Elle fait un demi tour et se plante devant Saturnin. Elle lui arrache le journal des mains.

- C'est pas pour ça que je suis furieuse !, grogne-t-elle, l'éclat colérique brillant dans ses yeux. Elle laisse Kaitz et Solean s'éloigner un peu. Ça, c'est... Quelque chose se brise, dans son regard. La colère ? Ça, c'était génial, crache-t-elle avec fureur, mais elle lui saute au cou et lui plaque un baiser aussi furieux qu'amoureux. Bref, mais révélateur, elle se détache brusquement et lui colle le journal entre les mains. Refais plus jamais ça ! ordonne-t-elle en tournant les talons, mais elle se retourne brièvement et ajoute, plus doucement, Et je parle pas de Big Ben...


:harkaitz:

Ils sortent au grand jour, sous un soleil de plomb. C'est le matin, encore, mais le temps est terriblement clair, surtout pour deux gamins qui relèvent de brosse. Non, Kaitz n'était pas en plein ébat, autrement, Less aurait été au courant.

La Belle Jaune les attend devant le poste de police. Il déverrouille les porte automatique... bref, c'est peut-être magique, mais qui peut le deviner avec les démarreurs et les déverrouilleur à distance, hein ?

Kaitz désigne à Solean la place passager et prend la place conducteur bien sûr. Aussitôt la porter fermée, Kaitz s'exprime, comme un papa.

- Mais à quoi t'as pensé merde ! T'as une petite idée de ce que ça vient de me coûter pour vous faire sortir de là ? Et là je parle pas d'argent, merde ! Je t'ai confisqué ton permis, mais j'ai du argumenter fort, parce que tu le perdais. Et tu sais à quel point t'as évité les travaux communautaire et d'autres trucs ? Bordel de merde, Solean, à quoi t'as pensé hein ?

- C'est pas pour ça que je suis furieuse !
- Bah j'm'en doute un peu.

Dit-il, les yeux tellement plissés qu'elle ne voit de ses iris que deux très minces fentes huileuses qui scintillent au soleil matinal. On dirait même qu'il a les yeux fermés. Lui qui normalement à de petits yeux rieurs, la lumière puissante de l'astre en plus du père et du fils Rocstone, y'a d'quoi devenir aveugle...

- Ça, c'est...

Il a un petit sourire face à cette réaction passionnée de la charmante blonde aux jambes interminables.

- Ça, c'était génial.

Il l'embrasse en retour, assez fier de son coup malgré tout... Il récolte les Lauriers pendant que Solean s'fait enguirlander par son père... C'est moche quand même...

- Refais plus jamais ça !
- Oui m'dame.
- Et je parle pas de Big Ben...

Les petits crocs blancs de Saturnin dépassent dans son sourire plissé par le jour déjà très fort pour l'heure qu'il est... Puis ils grimpent dans la voiture, tous les deux derrière, le jeune homme se mordille l'ongle du pouce en écoutant Kai-...M'sieur Rocstone serait de circonstances ici. L'entendre faire la morale semble donner vie à son statut de "Papa" tout à coup...

- Eum... Kaitz ?

Fait Saturnin de la banquette arrière.

- ...J'peux rembourser ma part ?

Dit-il en passant la tête entre les deux sièges avant, tentant le coup des grands yeux de chiot battu dans une tentative pas très réussie pour cause soleil...

Avec un aplomb surprenant il répond du tac au tac à son père.

J'ai pensé à la même chose que toi, à faire plaisir à un pote dans le besoin. J'ai pensé à ce que toi tu aurais fais et je l'ai fait.

Il fronce les sourcils, les yeux en trous de suce.

Non, en fait, je ne dois pas avoir pensé à la même chose que toi, parce que sinon, j'aurais pas pensé du tout hier.

Franchise facon Rocstone. A Saturne qui offre de payer sa part, il n'a qu'une légèretape sur l'épaule en guise d'encouragement.

:harkaitz:

Il reste bouche bée quelques secondes, cherchant quoi répliquer. Il sait qu'il a du faire des trucs terrible... mais il ne s'en souvient plus. Mais il sait que boire à en être malade et conduire, même si on est sorcier, c'est pas la chose à faire. Et puis, il n'a pas la moindre idée s'il a pu le faire.

Il ne trouve qu'une seule réplique relativement convenable.

- Bah t'as pensé comme un idiot pour celle-là.

Puis il fixe devant lui et démarre la Belle Jaune. Puis Saturnin offre de payer sa part. Kaitz lève les yeux vers le rétroviseur et jette un oeil à Saturnin.

- Pas la peine, dit-il d'un ton lugubre.

Dans le style "On n'en parle plus, mais refait jamais ça"

Pas facile d'agir en papa quand on a oublié 20 ans de sa vie.

4h du matin… Une silhouette drapée dans un long manteau de cuir rouge titube dans la ruelle derrière le restaurant. Sans doute un buveur tardif qui a du mal à s’enligner entre les bennes à ordure. Sauf que c’est une femme, une métisse de tout juste 25ans qui halète douloureusement, ses longs cheveux plumeux collant de sang, tout en s’efforçant d’atteindre la porte de derrière du RRH. Dans un ultime effort, elle atteignit la porte et s’effondra, inconsciente, dans les bras de la première personne qui poussera la porte. « Hummpf »

Quelle coïncidence. Le père et le fils qui sortent en même temps, verrouillant tardivement la dernière porte pour rejoindre leur studio a quelques pas de là. La métisse manifestement abîmée s'écroule dans les bras de Derick qui ne la reconnaît pas immédiatement... C'est plutôt Sebastian qui au premier coup d'oeil fait le lien entre les traits.

- Samuelle !

Lance t-il sur un ton entre la surprise horrifiée et le bonheur subjuguant.

- On l'emmène dans ton bureau p'pa.
- Oui oui !

Fait nerveusement Sebastian en rouvrant la porte qu'ils n'avaient pas encore claquée derrière eux... Tous les deux unissent leurs efforts de dealers aux bras mous et de danseur aux muscles artificiels pour lui faire une place improvisée mais confortable sur le siège de cuir de Sebastian, lequel se met en frais de vérifier si elle est blessée et si oui, où et de quelle sorte de blessures il s'agit, Derick de son côté, assis sur le bureau, un verre d'eau du refroidisseur a la main, il le pose sur la table a côté de lui et fait de même avec une trousse de premier soin décrochée du mur de la salle de bains annexée au bureau du propriétaire de l'endroit.

- Sam ?

Fait-il en essayant de voir si elle va revenir a elle... Sait-on jamais. Puis Sebastian, sortant sa baguette de sa poche arrière lance Episkey après Episkey pour nettoyer les coupures manifestement infligées par des sortilèges du genre de Sectum Sempra et autres.

- Mais bon dieu qu'est-ce qu'elle a été faire pour se retrouver dans un état pareil ?

Lance Sebastian sur un ton inquiet.

- Va savoir... Sam tu m'entends ?

Fait Derick en lui attachant les cheveux sur la nuque avec un ruban rouge qui trainait quelque part dans le bureau... Puis il commence a désinfecter les plaies ou Sebastian n'est pas encore passé avec sa baguette...

Le blindage du manteau de cuir a protégé les organes vitaux, parce qu’elle a visiblement été attaquée sur plusieurs front, mais les sortilèges ont atteint les membres périphériques. Les bras, la nuque, les cuisses… Le manteau d’Halewyn est littéralement nappé de sang par l’intérieur…

Sa respiration se fait moins laborieuse à mesure que Sebastian cicatrise ses plaies. Les battements affolés de son cœur ralentissent et lorsqu’elle entend Derick l’appeler, elle entrouvre les yeux. L’or est fiévreux. Elle a perdu beaucoup de sang en plus de l’effort de chercher de l’aide… Mais Seb et son fils sont là… Samuelle s’abandonna à leur soin avec le solide contentement de celui qui sait que pour une fois, toutes les responsabilités reposent sur les épaules d’autrui.

Elle se réveillera plusieurs heures plus tard en réclamant de l’eau…

Perdre du sang donne terriblement soif… (fait vécus)

Ces heures là ont été passées a soigner les blessures restantes et à déplacer la métisse dans un endroit beaucoup plus confortable que le bureau... Un transplanage, évidement... De toute façon, elle est endormie. Quelques secondes tout au plus ou elle a du manquer d'un peu d'air...



Ici...

Le petit vieux qui détonne singulièrement dans cette antre de perdition donne un descriptif exact de La Dame aux contacts qu'il y a au Red Riding Hood. Puis, mine de rien, il fouille consciensieusement les alentours. Vu l'âge, il termine vers 15 heures