Au sommet du GEB [maintenant deux coin de rue plus loin]

... moins de trois minutes depuis le début de l'attaque, les portes du General Electric Building s'ouvrent.

Et ce n'est pas terminé. River se tient au sommet, comme tous les grands de ce monte. Et il y a au moins un ascenseur qui ne fonctionne pas et pour cause, c'est le passage des goules. D'est donc une autre ascension pour Halewyn, dans le noir presque total du tunnel de l'ascenseur, ou il ne voit la lumière que par flash lorsque les goules dépassent un étage, puis tout ce beau monde débouche dans une vaste pièce, tout au sommet, une vaste pièce qui doit être très ensoleillée le jour. Et ouverte de tous les côtés, sauf le mur nord, plein.

Si l'endroit est remarquablement délabré, il a un quelque chose de royale. River ne fait pas dans la modestie. Visiblement, les grandes banques ont été vidées et le sol est jonché de billets verts et de pièces de monnaie.

C'est d'ailleurs sur un tapis de pièce que Halewyn termine son périple, projeté là par la dernière goule à l'avoir touché.

Un silence de mort s'installe.

- Merci d'avoir choisit Goule express.

River ricane.

- Eh ben, Halewyn, je croyais pas te voir sur pied si rapidement, gronde le colosse.

Depuis la dernière fois où Halewyn l'a vu, il semble avoir grandit et grossit.

:hawkins:

Ils sont déjà là... Dans le bureau de River... Enfin, dans la pièce où il passe beaucoup de temps, ce qu'on pourrait considérer comme le poste de guet le plus beau de toute l'île Morte... Ils sont arrivés depuis peu et n'ont pas eu le temps d'expliquer la raison de leur présence avant que le boucan des Goules et le danger qu'elles leur inspire ne soit ressenti...

- Merci d'avoir choisit Goule express.

Landon roule les yeux. Thompson se cure les dents avec sa langue et regarde ailleurs et Hawkins, les bras croisés, observe de haut la situation, patient.

- Eh ben, Halewyn, je croyais pas te voir sur pied si rapidement.

Le plus vieux des Jacks hausse les épaules et pointe Halewyn du menton.

- C'est pour lui qu'on était là.

Dit-il sur un ton calme.

- Il a failli nous faire exploser ce con.

Siffle Thompson entre ses dents, plissant les yeux, il dévisage la goule derrière l'assassin...

- Très peu coopératif.
- Alors là, non.
- Si Landon ne s'était pas énervé aussi...

Les yeux noirs de Landon se fixent sur les traits ennuyés de Hawkins qui hoche la tête lentement... La perte de ses doigts l'avait conduit à provoquer le Vivant et voilà où ils en étaient... Dans la manche de son manteau de cuir, il serre les muscles morts de sa main aux doigts amputés... Silencieux tous les trois, ils observent, laissant passer River entre eux, Thompson et Hawkins à droite, Landon à gauche...

Quoi faire à part se relever et s'épousseter négligeamment, fixant tour à tour chacun des personnes présents? Se faire trimballer comme ca est déjà assez vexant merci.

Il en rajoutera pas. Mais il fait face à River, sans peur. Comme d'habitude.

Léandre n’a pas l’habitude de suivre… Mais on peut difficilement mener dans un univers qui n’est pas le sien. Aussi se décale-t-elle à gauche de Morayeel à un demi pas de distance en entrant dans la pièce. Elle se confond si bien dans cet environnement qu’on la remarque à peine, comme si le sens de l'observation faisait un détour. Il n'y a pas que les morts qui sont attirés par elle, les vivants subissent également sa fascination. Aux yeux d’Halewyn qui s’est trouvé si près d’elle pendant ces 5 dernières années, il est manifeste que quelque chose l’a changé. Le mal qui lui a été fait est sans aucune commune mesure.



Il ne réalise pleinement sa présence que lorsqu'elle crève la bulle de son rêve et s'exclame: « HALEWYN!!! »



Léandre traversa la salle comme un boulet de canon, bouscula les Jacks et les goules, devançant River pour se jeter sur l’assassin. Pur élan d’affection, elle lui ceinture la poitrine de ses bras caramel et plaque sa joue contre son cœur. « J’AI EU SI PEUR POUR TOI! »

Les bras de l'assassin se referment autour de la jeune fille. Les prunelles d'acier se relèvent et toisent tout le monde. Promesse implicite, aux morts et au vivant, que ca n'en restera pas là.

!

Double transplanage.

Dans la fenêtre du bureau de River, un cri d'oiseau moqueur se fait entendre avant qu'un retour de flammes n'indique un second transplanage.

- Il vient exploser ma ville, sans invitation, on l'invite à venir prendre le thé et il se pousse avec notre invitée. Quel manque de savoir vivre.
- C'est Halewyn Coeurd'Acier, River. Tu peux pas t'attendre à mieux venant de lui, crache-t-il avec le plus profond dédain.

Entré sur les talons de Léandre, il a bien vu la scène, mais n'a rien fait pour la retenir, elle n'était pas une prisonnière de toute façon. Elle sait comment l'appeler à lui et vice-versa. River le lui a dit, à Léandre, elle sera toujours la bienvenue à Manhattan.

- Et l'autre ?
- Ma soeur. Se valent bien l'un et l'autre, dit-il, glacial. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais amené Léandre ici. J'ai aucune confiance en Elthiriel face à Léandre. ET visiblement, j'étais pas loin de la vérité.
- J'suis bien content d'être mort. J'aurais été vexé d'un tel manque de savoir vivre.

Morayeel hausse les épaules.

Un transplannage vers Greenwood cimetery, puis se glisser en douce jusqu'au fond des catacombes Hadamson. Avant, DC se tenait juste à L'entrée des catacombes. Maintenant, avec l'inquisition, on l'avait confiné dans un réduit, près de la cheminée dérobée qui menait en plein coeur de l'île morte. Passage rapide pour la plupart des morts qui ne pouvaient pas transplanner. D'ailleurs, presque tous les morts ne savaient pas transplanner. Mais les Hadamson avaient de grosses ressources pour les déplaces en grand nombre. Bref.

brève conversation avec DC, qui refusa catégoriquement de les laisser passer avant d'avoir passé sa longue liste des trucs à faire et ne pas faire sur l'île. Pire qu'un douanier ce DC. Malgré tout, DC voulu bien le laissé passer lui, parce qu,il est un Adams, mais il refusa tout d'abord pour Samuelle, parce qu'elle est vivante. Il finit tout de même par la laisser passer quand elle lança d'un ton plus que naturel qu'elle a déjà été morte, c'est donc comme les autres morts vivants. Il la crut. Sur parole ou parce qu'il a su détecter quelque chose, impossible d'en être sûr, mais il la laissa tout de même passer.

Ils en arrivèrent donc dans les sous-sols du GEB. Ils furent accueillit par une bande de vampires. Et pas des Vamp psy, eux. Heureusement, une jeune vamp prit leur part.

- Darrin !!!
- Sab ?

Quelques paroles, puis Sab leur fait grimper les étages du GEB, puis se présentent devant River, qui est accompagné de Morayeel et de quelques Jacks.

River jette un oeil à Darrin, indéchiffrable, puis sur celle qui l'accompagne. Il plisse les yeux, puis inspire... enfin, pas pour respirer, parce que les morts ne respirent pas, mais l'air doit passer pour pouvoir parler. Sans aucune gêne, sans la moindre hésitation, il pointe Samuelle.

- Toi, t'es la gamine qui était tout le temps avec le vieux Jinx Daee pis qui est morte, c'est ça ? Ils en avait parlé y a à peine deux jours. C'est marrant parce que ta fille était là y a pas 10 minutes, dit-il, tout sourire. Du moins, un sourire mort, parce que River sait que les vivants aiment les gens qui font des sourire. Ça les rassure. Surtout quand c'est mort.

La métisse eut un sourire vulpin... Un sourire qui confirmait tous les doutes qu'il aurait pu avoir, un sourire de mauvaise augure...

"Morte? Qui ça, moi?" fit-elle avec une ironie mordante. "Ça t'as fait plaisir, hein, vieux renard? Arrête de me sourire, je connais les gens de ton espèce, t'as la bouche pleine de dents." insinua-t-elle parfaitement dans le ton. "Ou est ma fille?"

La porte de l'ascenseur s'ouvre à nouveau... décidément rien ne s'arrête ce soir. C'est l'anarchie, y'a du monde partout ! Enfin bon... Du monde mort, mais du monde malgré tout. Entrant dans la pièce, un grand colosse balafré, chauve à qui il manque le nez avec une batte de baseball sur l'épaule et un plus petit, trapu, le regard vif et noir, les cheveux en brosse, blonds et une barbe naissante, trimbalent derrière eux un "corps" ailé, tenant fermement une veste de cuirette très usée sur les épaules de l'être assommé, ils le balancent devant eux, entre Samuelle, Darrin et Sab...

Grande silhouette filiforme très facilement identifiable, une paire de lunettes sur le nez, une mince coulisse de sang sur la tempe et des Converses rouges toutes sales.

Les Jacks arquent un sourcil... Landon plisse le nez...

- Qu'est-c'que c'est que ça ?

Demande t-il, coupant toute possibilité de répondre à la question de Samuelle pour l'instant... C'est pas tous les jours qu'on trouve un ange sur des terres mortes.

- P'tain !

S'exclame Thompson sur un ton étonné... Une surprise toute humaine... Parce que les Jacks en sont quand même dotés pour se confondre avec la masse... Le grand chauve hausse les épaules et le petit blond croise les bras.

- On ne savait pas ce qu'il faisait là.
- On l'a mis hors d'état de nuire pour l'instant.
- Nous ne savons toujours pas de quoi il s'agit puisque Môssieur Jack Singer a décidé de lui faire goutter sa batte avant de lui poser des questions.

S'échangeant un regard lourd de reproches d'un côté comme de l'autre, Hawkins observe "l'ange" qui gît sur le plancher dans un silence plein de questions...

Il garde son sourire figé, parce que c'est de bon ton. Et inspire pour mener l'air à ses cordes vocales, mais il est interrompu par d'autres Jacks qui jettent un type avec des ailes à ses pieds.

- C'est une journée porte ouverte aux vivants ?
- Je crois plutôt que c'est Léandre qui les as attirer, River.
- Manque que les paparazzis et on est dans le showbizz. Un humour sans joie.

Un regard assassin à son filleul. Il n’a pas l’air en forme… Une pointe d’inquiétude lui mordit le cœur mais elle resta ferme. Morayeel est un adulte maintenant, il fricote avec qui il veut… Mais pas avec sa fille, son trésor, la meilleur partie d’elle-même.

Elle écarquilla les yeux lorsqu’elle vit l’emplumé glisser pitoyablement sur le sol… La réaction en chaine qui s’ensuivit fut la suivante : Elle serra les poings, la mâchoire, cligna fermement des yeux en pointant le menton au ciel en une fervente prière et voyant qu’elle n’était pas foudroyée sur place, elle fit une vrille sur elle-même en trépignant de rage et se résigna le temps d’un 360. Tout un flot d’émotion inaccessible aux morts vivants.

Puis vient les commentaires de River et de Morayeel. Lentement, Samuelle se voilla la figure de sa main caramel… Elle sentait la migraine venir. Et parce qu’on ne pouvait jamais prévoir les réactions de la métisse, elle fit une chose qu’on ne l’avait jamais vu faire en près de 40ans de vie commune. « Ce n’est pas le showbiz, c’est une réunion de famille… Ce type est le père de Léandre » déclara Samuelle en pointant le corps étendu au sol d'un geste négligent. « D’ailleurs je vous serais reconnaissante de ne pas me l’esquinter, il en a 2 autres comme Léandre… » En public, un large public. Elle s’affiche avec lui, s’y lie et se déclare mère de 3 gamins. Une mère en colère, c'est quelque chose...

Maman Samuelle Daee en colère...

Les Jacks restent silencieux... Attendant des ordres à propos du plumeau... La métisse semble le connaître vu la réaction... Analysée par tous les Jacks présents, ils la regardent avec curiosité... Muets comme des morts... qu'ils sont.

[Version 2.0]

Il a été lourdement assommé... Une batte, c'est qu'un bout de bois taillé, mais un bout de bois taillé de manière à atteindre une toute petite balle et la faire virevolter dans l'air à des distances parfois surprenante... Imaginez quand ça tape sur quelque chose qui fait environ 4 fois la taille de cette même balle... Ça atteint et ça étourdit. L'ex journaliste étendu sur le plancher grogne doucement quand il entends la voix de sa douce... sa tendre... sa chère, sa mie, son exquise métisse...

- Ce n’est pas le showbizz, c’est une réunion de famille… Ce type est le père de Léandre.

Il ouvre les yeux soudainement... Deux grandes billes aux iris verts mousse derrière une paire de verres bien épais, cernés d'un plastique solide noir... Il évalue la compagnie vaguement et croise le regard des quelques Jacks à l'expression glacée qui ont baissé les yeux vers lui... Il reste là, sans bouger... en silence...

- D’ailleurs je vous serais reconnaissante de ne pas me l’esquinter, il en a 2 autres comme Léandre…
- C'est gentil de t'en faire pour moi Muelle.

Dit-il sur un ton presque enthousiaste en s'assoyant lentement, clignant des yeux un bon nombre de fois pour y voir plus clair, sa voix sonne comme s'il venait de se réveiller après une nuit agitée... Puis l'expression de Cesar se mute en une déception somme toute assez bien retenue.

- Moi aussi je suis content de te voir.

Ajoute t-il, assis sur le plancher, se massant les genoux, face à elle avant de jeter un coup d'oeil par dessus son épaule en baissant légèrement les ailes pour ne pas s'obstruer la vue... Vers Morayeel et River... Puis il promène le regard sur la foule... Les Jacks. Prudent, il bouge lentement.

- Alors c'est ici que vivent les Morts de Manhattan ? J'espérais ne pas trouver si rapidement...

Puis il s'arrête quand son regard retombe sur Samuelle...

- Qu'est-ce que tu fais là d'ailleurs ? T'es pas encore morte, si ?

Un frisson le parcours à l'idée qu'il est peut-être le seul dans cette pièce en qui le sang coule... La pensée que Sam est peut-être morte une nouvelle fois n'est pas encore assez réaliste dans son esprit pour lui faire peur... Il ne connaît pas non plus assez bien Morayeel pour se rendre compte qu'il est vivant lui aussi... En fait, il a même évité de le regarder... Il ressemble trop à un fantôme et O'connor en a trop peur pour se concentrer dessus... Ça risquerais de déclencher une crise de panique ou pire, une psychose...

Les morts en place, ben ils n'ont pas une réaction autre que celles de cadavres. Ils ne "vivent" que depuis 5 ans. Tandis que River, lui, il a manqué 15 ans entre deux. Alors que Samuelle Daee ait des enfants et avec le type avec des ailes, ça ne l'étonne pas. Enfin, oui, ça l'étonne que Samuelle se soit entiché d'un type avec des ailes, mais peu importe. Il ne connaît pas Samuelle Daee comme les autres le connaissent.



Il savait y a 5 ans. elle le lui avait dit pour qu'il ne la cogne pas trop. Il a su dernièrement que Samuelle était la mère de Léandre. Et il s'en fout pas mal. Alors qu'elle soit maman une, deux fois de plus... il s'en fout pas mal aussi. Et qu'elle soit avec le type avec des ailes... il s'en fiche pas mal aussi. Ça ne l'empêchera de la mater et de lui ramasser une fesse quand il en aura envie. Surtout si elle les traîne devant lui.



Pour lui, la réaction est différente. Il a été l'un des premiers à savoir pour Léandre. Du moins l'un des premier dans tout ceux qu'il connaît et qu'il sait qu'ils connaissent Léandre et Samuelle. Il avait deviné, parce que Léandre lui avait touché. Il avait déduit le reste, en parlant à Léandre. Elle en avait deux autres ? bordel, elle était sa marraine, non ? Il l'avait choisit... il avait cru que...

Sa mâchoire se serre. Touchantes et émouvantes retrouvailles.

- Tu l'as raté de quelques minutes, Halewyn est revenu mettre la patte dessus.

Tout le monde sait que Morayeel n'est que le nécromancien de River et que c'est River qui domine tout ça. Mais en regardant la scène, Morayeel dégage quelque chose de royal, de monarchique, comparé aux morts. Rien à voir avec les vivants et les morts.

« Mais non voyons... Ça se saurait si j'étais morte, voyons! » répondit-elle au Papa avec agacement. Oui parce que ça se saurait, non? Ça s'était su la dernière fois...

Alors Hale a récupéré sa fille… Bien… Halewyn était sur : le gardien le plus improbable qui soit… Alors, pourquoi n’est-elle pas rassurée du tout?

Parce que Léandre a sans aucun doute souffert ces dernières années; pas de se trouver avec lui mais plutôt de se trouver loin de Paul. Parce qu’il lui vient à l’esprit que peut-être a-t-elle également souffert de ne pas se trouver près de Morayeel. Ils se connaissaient. Paul ne l’aimait pas du tout. Morayeel avait promit d’être présent au moment de sa mort. Il l’avait été, l’avait ramené, lui avait fait quelque chose… Léandre l’avait défié, s’était laissée emporter. Oui parce que, qu’est-ce qu’un nécromant peut bien avoir à foutre d’un vivant? Demi-vivant? Léandre est-elle encore tout à fait vivante? Or son filleul est mécontent et elle le perçoit avec acuité. Mettre la patte dessus… Comme un animal se disputant une proie. Samuelle additionne dans son esprit… Toi, t’aurais bien aimé garder la patte dessus, hein… pensa-t-elle… Ses yeux d’or allèrent de Morayeel à River, une foule d’émotion se lisant sur sa figure, avant de se fixer sur Morayeel.

« Eeeeh merdre… » fit-elle en français.

Samuelle avait commit bien des crimes pour garder Léandre… Mais celui-là, elle savait qu’elle ne pourrait pas s’y résoudre… L’amour est la plus efficasse et la plus cruelle de toute les chaînes. Morayeel l’avait choisi pour maraine et même sans cela, elle aurait été incapable de lui faire du mal…

« Merde-merde-merde-merde et merde! » fulmina la métisse… À deux mains, elle froissa ses longs cheveux plumeux. « Darrin, t'avais raison. Morayeel? Faut qu’on parle seul à seul… »

- Mais non voyons... Ça se saurait si j'étais morte, voyons !
- ...J'ai appris ta mort 5 ans après, tu t'souviens ?

Marmonne t-il en se tournant vers le ...possiblement peut-être-probablement-mais-peut-être-pas-non-plus fantôme qui élève une voix contenant une touche, voir une belle cuillerée de reproches... Mais pas forcément sur le contenu de la phrase, mais plutôt sur autre chose... Va savoir quoi... Mais il en veut à Sam, et ça, Cesar l'a compris... Avec toutes ces années de Légilimencie, on finit par comprendre certaines choses...

- Tu l'as raté de quelques minutes, Halewyn est revenu mettre la patte dessus.
- Eeeeh merdre…
- Tu devrais être contente. Son gardien attitré prends son rôle au sérieux.

Dit Cesar sans bouger de sa place au plancher, le ton serpentesque en se remémorant une Léandre qui demande à Halewyn de partir et d'un assassin qui prends SA fille contre lui dans un geste assez possessif pour le faire fulminer malgré l'état dans lequel il était... Les premiers mots qu'on apprends dans une langue étrangère sont toujours les jurons et les insultes... Merde faisait partie des quelques mots qu'il avait appris en compagnie de Muelle...

- Merde-merde-merde-merde et merde!

Ah, ouais, il avait tout compris ça aussi...

- Darrin, t'avais raison. Morayeel ? Faut qu’on parle seul à seul…
- Si jamais quelqu'un se souvient que je suis toujours là, je pourrais être informé sur l'état de MA fille ?

Demande t-il en soulignant quatre vingt fois les mots MA et FILLE. Il ignore d'ailleurs superbement les morts autour d'eux qui essaient de saisir ce que le poulet a à voir avec toute cette histoire...

- J'suis au moins rassuré de savoir qu'elle n'est pas... complètement morte.

Soupire t-il en prouvant qu'il a quand même un minimum d'information... Il ne se lève toujours pas... Ça a l'air con comme ça, mais ses genoux sont tellement douloureux...



- ...River ? On en fait quoi du plumeau ? Idéalement si c'est un ange, vaudrait mieux s'en débarrasser, il est sûrement pas venu là à titre de décoration de chapelle...

Demande le plus vieux des Jacks à mi-voix en se penchant un peu vers River... Faisant allusion aux démons avec lesquels ils sont affiliés ainsi qu'à la part démoniaque des Jacks eux mêmes.

Des parents en colère. Ce n'est pas vraiment une scène de ménage...

Ces deux là n'ont pas l'habitude de se partager l'autorité, le pouvoir de décision sur l'éducation et les soins nécessaires à leurs enfants... Pourtant Samuelle et César n'ont jamais été aussi d'accord sur un point: Morayeel a des comptes à rendre.

Est-ce que ça changerait vraiment quelque chose qu'elle ne soit pas mineure? Humm, pas vraiment... Mo a de la veine que sa maraine n'aille pas le tirer de son piedestal par une oreille.

Avec une poigne étonnante, Samuelle relève César d'un geste qui n'a rien de tendre. « Tu peux m'en croire, ce n'est pas un ange celui-là... »

tout à leur discussion, ils ne se rendent compte de rien. Peut être els Jacks ont ils la fugace impression d'un vivant qui passe, mais yen a déjà pleins de vivants.

Peut être verront il une forme noire passer devant la fenêtre à toute allure. Probablement une chauve souris ou un truc du genre qui s'élance pour une virée nocturne.

Hadamson observe tous ces vivants chez lui. Si la mort n'avait pas annihilé, l'impatience émotive, il aurait été contrarié. Mais non seulement il n'a plus rien d'émotif et en plus, il a tout son temps.

Morayeel, lui, il est contrarié.

- Darrin, t'avais raison. Morayeel ? Faut qu’on parle seul à seul…
- Si jamais quelqu'un se souvient que je suis toujours là, je pourrais être informé sur l'état de MA fille ?
- ...River ? On en fait quoi du plumeau ? Idéalement si c'est un ange, vaudrait mieux s'en débarrasser, il est sûrement pas venu là à titre de décoration de chapelle...
- J'suis au moins rassuré de savoir qu'elle n'est pas... complètement morte.
- Tu peux m'en croire, ce n'est pas un ange celui-là...

Morayeel a un geste d'impatience.

- Ça suffit ! La ferme ! De un, dit-il, fébrilement impatient, aucun danger avec O'Connor, il n'est plus qu'un vestige de ce qui aurait pu nous nuire. River hoche la tête. Il se fie beaucoup aux paroles de Morayeel. Il jette un oeil à Landon et balaie l'air de sa main, lui signifiant de laisser tomber. De deux, Léandre est tout ce qu'il y a de plus vivant. Je mériterais un "Merci, Morayeel", mais je n'en demanderai pas trop. Tu veux savoir quoi, Samuelle ? J'avais dit que je serais là et j'étais là. Qu'est-ce que tu veux savoir de plus, hein ? MOI, J'ÉTAIS LÀ !

- Tu peux m'en croire, ce n'est pas un ange celui-là...
- Aaaaaouch !

Lance t-il sur un ton plaignant alors que son poids se répartit sur deux genoux noueux et meurtris... Il se penche en plissant les yeux, la douleur au visage, alors qu'il repousse la poigne de Samuelle comme un enfant aux cheveux bourrés de tocks repousserait la main de sa mère avec un peigne...

- Ça suffit ! La ferme ! De un, aucun danger avec O'Connor, il n'est plus qu'un vestige de ce qui aurait pu nous nuire.
- ...Vestige... C'est gentil, pourquoi pas épave tant qu'à y être.

Marmonne t-il... Seule Samuelle est assez près pour l'entendre... Et comme ce n'est pas très pertinent, on peut laisser glisser, mais la joueuse tenait à faire remarquer qu'il n'est pas très poli de dire d'un homme dans le début cinquantaine, soit peut-être un peu tard pour une crise de la quarantaine, qu'il est un Vestige... Une ruine, une épave, un vieux tout pourri tant qu'on y est ? O'connor se sent blessé dans son amour propre... Mais passons...Étrangement il trouve que l'expression de Morayeel ne lui va pas du tout... Comme si ce garçon n'était pas fait pour trépigner ou réagir plus fort qu'un reniflement méprisant... Et comme il dégage une émotion, contrairement à tout ce qui les entoure... Il en déduit qu'il est bien vivant...

- De deux, Léandre est tout ce qu'il y a de plus vivant. Je mériterais un "Merci, Morayeel", mais je n'en demanderai pas trop. Tu veux savoir quoi, Samuelle ? J'avais dit que je serais là et j'étais là. Qu'est-ce que tu veux savoir de plus, hein ? MOI, J'ÉTAIS LÀ !
- ...Tu étais là... Et tu as changé son destin.

Conclue t-il en croisant les bras, l'air sévère.

- Alors c'est toi qui a fait d'elle ce qu'elle est devenue ?... Elle devait être La Vie.

Dit-il gravement, laissant à Samuelle le loisir de trouver le pourquoi du comment il sait ça...



En silence, il hoche la tête... Et fait signe à ses comparses de le suivre... Tout ça est trop émotionnel pour eux, ils ne s'y sentent pas concernés et River pourra sans doute, sans problème s'occuper de leur cas... En attendant... Ils avaient une chasse à reprendre... Cette ombre... Cette présence vivante à l'extérieur... Encore lui ? Peut-être pas... Mais ils allaient y voir... Entretemps, ça lui a donné le temps nécessaire pour recoudre ses doigts au fil à pêche... Peut-être retrouver ce p'tit salaud de Higgler du même coup...

« Merci Morayeel. » fit la métisse d’un son tranchant. « Seul à seul, j’ai dit! S’il te plait…» poursuivit-elle d'une voix sucré…

Sitôt seul avec lui… enfin, relativement seule parce César lui colle au cul avec insistance… Samuelle prend la main de son filleul dans la sienne. « Alors? C’est comment? Toujours rien?? » Le noir de l’eau noire et profonde… « Elle devait mourir et tu savais comment… Tu sais comment les gens meurent, Morayeel, pas comment ils sont sauvés in extremis! »

Elle relâche sa main sèchement. « César, je te présente mon filleul, Mo… C’est le père de mes gamins… » fit-elle en désignant l’ange du pouce par dessus son épaule.

« Tu tripotes les morts, tu fricotes avec eux, soit… Mais tu es vivant Morayeel… Tu n’es pas passé par là, tu n’es pas mort! Lui as-tu seulement demandé ce que ça lui avait fait? T’es tu posé la question? Est-ce que tu l’as touché? A-t-elle encore une mort ou l’en a tu privé à jamais? » L’expression sauvé la vie prend une toute autre dimension dans la bouche de la noyée… « Sauvé la vie mais à quel prix et pourquoi? »

- Seul à seul, j’ai dit ! S’il te plait…
- Hé oh.

Grommelle César qui se sent chassé du dos de la main, comme un moustique qui dérange...

- Léandre est ma fille aussi à ce que je sache.

Lance t-il, déterminé, pour une fois à prendre sa place de Papa... Puis ils se retrouvent seuls... Enfin, il est au moins rassuré de savoir que le gamin il est en vie... C'est pas un fantôme... Pas qu'il ne soit pas effrayant malgré tout, MAIS il est vivant, c'est déjà ça de gagné.

- Alors ? C’est comment ? Toujours rien ??

Il regarde le geste attentivement... Cherche à comprendre ce qui se passe mais... Mais rien. Il n'a rien vu d'autre qu'un contact de peau mâte à peau très pâle...

- Elle devait mourir et tu savais comment… Tu sais comment les gens meurent, Morayeel, pas comment ils sont sauvés in extrémis !

...Waw... Savoir comment les gens meurent ? Ça doit être fichtrement déprimant... Quoique ça oblige à faire les deuils en avance. Ça a son côté pratique... Et ça permet de les sauver... C'est peut-être ce qui a poussé Morayeel à changer le destin de Léandre... Il ne voulait pas la laisser partir ? Mais pourquoi... ? Si il sait comment quelqu'un doit mourir, on ne doit pas interférer non ? Même si c'était sa fille, il avait compris qu'on ne joue pas avec le destin...

- César, je te présente mon filleul.
- Mes sympathies.

Lance t-il en se disant que c'était de circonstance...

- Mo… C’est le père de mes gamins…

Ah ouais, on voit l'enthousiasme. Il roule les yeux.

- Tu tripotes les morts, c'est dégueulasse se dit César intérieurement avec un plissement de nez discret, tu fricotes avec eux, soit… Mais tu es vivant Morayeel… Tu n’es pas passé par là, tu n’es pas mort ! Lui as-tu seulement demandé ce que ça lui avait fait ? T’es tu posé la question ? Est-ce que tu l’as touchée ? A-t-elle encore une mort ou l’en a tu privé à jamais ?

...Léandre serait éternelle...? Comme la Mort qu'elle est devenue ?... Samuelle en savait un rayon sur le sujet... Elle, elle était déjà morte... L'ex journaliste croise les bras.

- Sauvé la vie mais à quel prix et pourquoi ?
- ...Quand on voit la mort des gens à l'avance, même si ça ne te plais pas, je crois que tu dois savoir qu'on ne joue pas avec le destin des gens...

Commente t-il sans grand intérêt mais juste pour dire qu'il est toujours là...

- ...Pas que ce soit nécessairement négatif que Léandre ne mourra peut-être jamais... Mais va savoir ce qu'elle en pense, elle...

Marmonne t-il plus pour lui-même que pour Samuelle et Morayeel... Il se tait...

- Seul à seul, j’ai dit ! S’il te plait…
- Hé oh. Léandre est ma fille aussi à ce que je sache.

Il capitule. Parce que Samuelle est sa marraine après tout. Elle lui a sauvé la vie et il l'a choisit. Et puisque Samuelle accepte le... le papa, eh bien soit. Aussitôt dans la pièce voisine, elle lui prend la main. Lui, il se fige, comme si elle l'avait frappé et qu'il avait voulu encaisser le coup. Il a un infime mouvement pour retirer sa main, mais ne le fait pas.

- Alors ? C’est comment ? Toujours rien ??

Il secoue lentement la tête et il est presque soulagé quand elle le relâche. Il déteste cette eau noire... c'est mieux que de savoir comment elle va mourir... mais c'est... si peu naturel...

Il regarde le geste attentivement... Cherche à comprendre ce qui se passe mais... Mais rien. Il n'a rien vu d'autre qu'un contact de peau mâte à peau très pâle...

- Elle devait mourir et tu savais comment… Tu sais comment les gens meurent, Morayeel, pas comment ils sont sauvés in extrémis !

En effet, il avait improvisé sur ce coup. Et alors, hein ? Elle n'est pas morte. C'est pas ce qui compte ?

- César, je te présente mon filleul.
- Mes sympathies.
- Mo… C’est le père de mes gamins…

Il jette un bref coup d'oeil à Cesar et se contente d'hocher la tête en guise de salutation. Il revient rapidement sur Samuelle.

- Tu tripotes les morts, tu fricotes avec eux, soit… Mais tu es vivant Morayeel… Tu n’es pas passé par là, tu n’es pas mort ! Lui as-tu seulement demandé ce que ça lui avait fait ? T’es tu posé la question ? Est-ce que tu l’as touchée ? A-t-elle encore une mort ou l’en a tu privé à jamais ?

Non, il ne l'avait pas retouché depuis qu'il l'avait poignardé. Il avait eu sa mort devant les yeux, constamment, durant des années. Et franchement, il l'avait difficilement supporté.

- Sauvé la vie mais à quel prix et pourquoi ?
- ...Quand on voit la mort des gens à l'avance, même si ça ne te plais pas, je crois que tu dois savoir qu'on ne joue pas avec le destin des gens...

Il plisse les yeux. Où il veut en venir ? Léandre avait été morte quelques secondes, voir quelque minutes. Sam était morte durant des années, elle et alors ?

- ...Pas que ce soit nécessairement négatif que Léandre ne mourra peut-être jamais... Mais va savoir ce qu'elle en pense, elle...
- Quoi ? Vous me reprochez de l'avoir gardé en vie ? Eh ben. Qui se soucie de ce que les victimes pensent sur le moment quand on les réanime à l'hopital ? Et lâche Cesar, puis regarde Samuelle et lui dit, mesquin. Elle est morte quelques secondes, pas 5 ans. J'ai pas fait de miracle, j'ai que gardé son âme en place. Si t'es pas d'accord avec ce que j'ai fait, et bien t'as qu'à remettre ce qui doit être en place. Il hoche la tête et les dévisage, tous les deux. J'ai fait ce que je devais faire. Il aurait été incapable de la laisser mourir. Il devait tenter quelque chose. Il ouvre grand les bras. Je suis la Malédiction après tout.

Une bien fragile malédiction…

Samuelle attira brutalement son filleul dans ses bras et le serra longuement, affectueusement contre elle. Enfin, longuement pour Samuelle… De quoi rendre César vert de jalousie! Elle chercha son oreille et chuchota, la voix empreinte d’émotion : « Jamais je ne pourrai te reprocher de l’avoir gardé en vie! Merci Morayeel… » Et elle ponctua cette phrase d’un baiser sur la tempe.

Il pu voir briller ses yeux jaune d’une étrange lueur, comme si elle avait été sur le point de pleurer. Mais Samuelle n’a pas tant vieillit qu’elle ait changé sur ce trait de caractère. Elle le retient toujours par les épaules, s’adressant à lui seul, intimement, sans se soucier le moins du monde de César. « Moi Morayeel. Moi je me souci de ce que tu as fait à ma fille! Moi je sais ce que ça fait de mourir ET de revenir… Pas se transformer en une des créatures de cirque qui peuple la bande de River, mais redevenir vivant. » Face à lui, il a l’air à peine moins âgé qu’elle. « Tu n’as pas fait ce que tu devais faire… Tu as choisi de la sauver et je veux savoir pourquoi? »

Parce qu’il peut l’avoir bêtement sauvé par amitié ou par amour, mais il peut aussi l’avoir sauvé pour le pouvoir. Léandre est une Daee, elle est l’aînée de ses enfants… Biensur Mo est un menteur mais les menteurs savent reconnaître les mensonges… « Morayeel, elle a peut-être besoin d’aide… »

- Quoi ? Vous me reprochez de l'avoir gardé en vie ? Eh ben. Qui se soucie de ce que les victimes pensent sur le moment quand on les réanime à l'hopital ?

L'ex journaliste soupire longuement. Il ne lui reproche pas d'avoir gardé sa fille en vie... Il l'a dit précédemment, seulement en la ramenant, il a mis sur les épaules de Léandre un sort, un destin funeste et lourd que personne ne serait réellement heureux de remplir... Devenir celle que la plupart des gens craignent, anticipent, refusent... La fin de tout ou le commencement... Bref, le mystère lui même... Appréciera t-elle de porter ce fardeau ? Il ne remet pas en doute le sauvetage in extrémis... Il aime Léandre... Qu'elle meurt aurait détruit une partie de lui, déjà qu'il ne reste pas grand chose de César O'connor, la mort de sa plus vieille l'aurais anéanti un peu plus... Une couture de plus, et une grosse à part ça... Enfin, Morayeel a évité un gros rapiéçage de Papa... Faut le voir comme ça.

Elle est morte quelques secondes, pas 5 ans. J'ai pas fait de miracle, j'ai que gardé son âme en place. Si t'es pas d'accord avec ce que j'ai fait, et bien t'as qu'à remettre ce qui doit être en place. Il hoche la tête et les dévisage, tous les deux. J'ai fait ce que je devais faire. Il aurait été incapable de la laisser mourir. Il devait tenter quelque chose. Il ouvre grand les bras. Je suis la Malédiction après tout.

Quand elle serre Morayeel dans ses bras comme elle l'a rarement fait pour lui, et surtout, jamais devant public, il a un frisson de dégoût. Une onde d'envie, sans jalousie parce que Morayeel a tout de même sauvé la vie de sa fille, il n'a pas de raison personnelle de lui en vouloir..., O'connor les regarde silencieusement comme une statue de plâtre un peu en retrait derrière la métisse... Elle lui embrasse la tempe... Ça a un peu l'effet d'une grande main fine couleur caramel qui lui plonge dans la poitrine pour lui serrer le coeur dans un poing cruel... Mais il a l'habitude... On ne s'y fait jamais vraiment, mais on le supporte mieux quand ça arrive.

- Jamais je ne pourrai te reprocher de l’avoir gardé en vie ! Merci Morayeel…

Il sait bien que personne ne le regarde, qu'ils se fichent bien de lui... Mais il sourit tout de même. Un petit sourire triste... Envieux, mais un sourire qui remercie silencieusement le jeune nécromant malgré tout... Léandre est vivante grâce à lui... bien que devenue La Mort... Il ne sait pas si c'est un mal pour un bien... Samuelle l'ignore tellement merveilleusement qu'il n'aurait pas été là et ce ne serait aucunement différent. Avec habitude, Cesar s'efface involontairement... Elle parle à Morayeel de si près qu'il ne capte que quelques mots... bribes... Il se demande même pendant un moment comment on peut ignorer à ce point quelqu'un en plein devant lui. Ça l'impressionne presque.

- Morayeel, elle a peut-être besoin d’aide…

C'est tout ce qu'il entends...

- C'est sûr qu'entre les pattes de Coeurd'acier, qui n'a pas besoin d'aide...

Siffle t-il en roulant les yeux... Ai-je déjà précisé que César entretenait une aversion particulière pour Halewyn ? Il ne s'y fera jamais... Coeurd'acier est un ennemi public et peu importe ce qu'il a fait ou fera pour la société, il en sera toujours un... Un assassin recherché reste un assassin recherché... Surtout quand on sait qu'il s'est évadé et qu'il ne s'est jamais repenti pour ses crimes... Et Samuelle lui a mis Léandre dans les bras... Tss.

- Si on pouvait la ramener ici, ça ferais mon bonheur... Et sûrement pas seulement le mien, explique t-il en levant un regard indéchiffrable vers Morayeel, sortant de son effacement temporaire, j'ai un... "cadeau" pour elle.

Dit-il sans préciser de quoi il parle... Marrant quand même toute cette coïncidence qui à fait que Samuelle et César se retrouvent au même endroit et qu'il cherchait Léandre et qu'il se trouve qu'elle devrait, en théorie, se trouver ici... La vie est parfois bien faite... Malgré tout.

D’une part, Samuelle connaissait bien le tuteur qu’elle avait choisi pour sa fille. Elle le connaissait sans doute mieux que quiconque. Pas comme aurait pu le connaître les phœnix, mais comme aurait pu le connaitre un ami, un bon chroniqueur. D’autre part, elle avait perdu toute illusion sur Morayeel le jour où il lui avait piqué sa baguette. L’un comme l’autre, elle ne les sous-estimait pas et avait une idée juste de leur capacité.

En fait, la seule personne avec qui elle partage de moins en moins d’affinité, c’est César. Elle n’a pas changé… Lui non plus… Mais leur personnalité a lentement évolué pendant les 50 dernières années, affermissant leurs traits de caractère les caricatural. L’innocence et la perfidie.

« César! La seule chose qui différencie Halewyn de Morayeel ou de moi, surtout de moi, c’est que tu sais quels crimes Halewyn a commit. »

Ça avait été son choix. Comme celui du lieu de naissance de sa fille, comme son anonymat dans le monde terrestre, comme celui de la confier d'abords à Oncle Paul puis à Halewyn