L'appart de Darrin

Il est tard, environ 2 heures du matin. Les chiens qui aboient, une course folle. Une silhouette minuscule qui évolue à une vitesse hallucinante dnas les ruelles, Des chiens sur les talons.

Elthiriel connait les moindres coins et recoins de Londres comme personne. Elle est devenue une assassin consommée, renommée moyenne, bien payée. Sa petite taille et sa souplesse sont son grand atout. Elle peut se glisser où personne n'a jamais réussis à se glisser. Son défi, échapper à tout le monde sans utiliser la moindre parcelle demagie. Qu'en utilisant son physique. Ne pas abuser de la magie, sinon les défis ne deviennent pas marrant.

Elle saute , s'agrippe sur les escaliers de secourd, y grimpe très rapisement. Les chiens jappent derrière elle, ils ne la retrouveront jamais. Mais il y a un inquisiteur accompagné de policiers. Avec le bordel qu'il y a en Angleterre, si elle se fait attrapper, elle se fera lyncher sur la place publique. Elle n'est pas humaine, ses yeux incandescent parlent bien assez pour elle.

Quelques coups de feu. Elle grimpe sur le toit, recommence sa course folle. Emportée par son élan, elle saute et atterrit sur le toit de l'immeuble voisin et sy planque, derrière un système d'air climatisé.

Soufflant tranquillement, les yeux incandescent parcourent le toit pendant qu,elle écoute les flics fairent leur recherches sur le toit voisin. Elle doit recommencer à bouger. Elthiriel serait surprise d'apprendre, par contre, qu'elle est sur le toit de l'immeuble de Darrin.

Un immeuble à logement, de quoi, une dizaine d'étages, rien d'extravagant. Mais il s'est approprié le dernier étage en entier et s'est fait une immense appartement. Une vraie merveille. Il a reproduit en fait son salon au bar. Avec les poudrés, les filles à moitié habillée, les cartes, les jetons de poker, les billets, les clés de voitures, les clés de maisons, les jonc de mariages et les coups de feux.

Les coups de feux ?

Il se passe quelque chose d'amusant en ville. Waw ! Il grimpe sur le toit, il arrive à voir partout d'ici. Contrairement à la masse poudrée l'étage en dessous, Darrin a la décence de rester habillée. Il sort à l'extérieur et avance sur le toit. Et il les voit tout de suite, sur le toit voisin. C'est pas comme s'ils étaient dissimulés.

Darrin a toujours été d'une efficacité sans pitié.

CRAC

CRAC

Pfiou pfiou pfiou

BANG

Pfiou

CRAC

CRAC

Darrin n'aime pas les Inquisiteurs près de chez lui. Il les élimine. Sans parler des flics qui se croient en sécurité avec les Inquisiteurs. Mwahahaharf ! Il revient vers la porte pour descendre dans son appartement, puis passe près de l'air climatisé. Il s'arrête.

- Ils sont combien à te courir après ? J'viens d'en tirer 4, mais y'en reste ?

Il l'a entendu.

Entendant le transplanage, elle se redresse de toute sa petite taille pour regarder. Pas besoin de lunettes pour reconnaitre la haute silhouette de boeuf qui élimine ses poursuivants.

Non mais quel con!

Peste t'elle, furieuse.

Ils sont combien à te courir après ? J'viens d'en tirer 4, mais y'en reste ?

Ébourriffée, étroitement vêtue d'un col roulé noir moulant et de pantalons de cuir, les mains gantées noirs. Elle lui fait face. Les prunelles luisant férocement dnas la pénombre.

Et comment tu compte nettoyer ca Sherlock? Tu va encore quêter à mon père? J'avais pas besoin de toi!

Et elle sort de l'ombre... enfin, de l'ombre dans la nuit... en tout cas, elle se dévoile. Il la gratifie d'un regard descendant et ascendant. Visiblement, s,il a répondu familièrement, c'est pas elle qu'il croyait avoir affaire.

- Oh, Elthiriel, quelle surprise.
- Et comment tu compte nettoyer ca Sherlock? Tu va encore quêter à mon père? J'avais pas besoin de toi!
- Moi ? J'vais rien nettoyer. Encore ? Comment ça encore ? J'lui fait jamais rien nettoyer à ton père. Avoir su c'était toi, j't'aurais laissé faire. Ça aurait probablement été beaucoup plus discret. Il remet le cran de sureté et range son arme à l'arrière de son jeans. Alors, j't'ai manqué pour que tu vienne fouiner ici ?

Non...

La réponse fuse, comme une baffe.

Et au fait, ce que tu quête à mon père en faisant des boulots gratos, c'est non aussi, Je ne serai pas dans ton poulailler, ou-blie ca.

Se retournant vers les cadavres, elle marmonne dans sa barbe.

Non mais quelle boucherie.

En fait c'est que si Darrin est lié à des cadavres, ca ne manquera pas d'attirer l'attention sur ce ce qu'il fait , sur ce qu'il est , et accessoirement sur ce que l'underground(sous entendre les phoenixs noirs et hale) lui fournit. Qu'il fasse le matamore comme il veut, il est sous leur protection, la protection des Phoenixs Noirs.

Compte toi chanceux que mon père t'ait à la bonne... Sinon jte castrerais. J'vais le faire ton ménage...

Il y a des clacs tandis qu'il y a des allées et venues, les corps disparaissant à une vitesse folle. Darrin ne sait pas pour le lien. Elle serait bien folle de le lui dire. Lui fait face, le menton levé.

Qu'est ce que tu fous dans mes pattes encore?

- Non... Il ricane. Il s'en doutait. Et au fait, ce que tu quête à mon père en faisant des boulots gratos, c'est non aussi, Je ne serai pas dans ton poulailler, ou-blie ca.
- Pas du tout. Je quête rien, je propose. J'ai l'impression de me faire avoir...

Et elle, elle se soucie des cadavres. Faut se soucier des cadavres juste quand ils se relèvent.

- Non mais quelle boucherie.

Boucherie ? Pfffff.... un trou dans chacun, c'est pas une boucherie quand même... ou alors elle a pas vu souvent de véritable boucherie.

- Compte toi chanceux que mon père t'ait à la bonne... Sinon jte castrerais. J'vais le faire ton ménage...
- Laisse faire ça, ils vont penser à autre chose. Personne me connaît.

Les craquements le rendent nerveux.

- Oh, t'étais pas seule, note-t-il, rien d'apparent dans l'attitude, mais peut-être une pointe de déception dans la voix. .

Et elle se plante devant lui. Il adore ça. Ça lui donne une bonne raison de la détailler de la tête aux pieds et inversement.

- Qu'est ce que tu fous dans mes pattes encore?
- Dans tes pattes ? T'es chez moi. Il sourit. Tu veux une bière ?

Il est décu? Elle se radoucit, a un haussement de sourcil amusé.

Dans tes pattes ? T'es chez moi. Il sourit. Tu veux une bière ?

En 5 ans, elle a eu le temps de développer sa tolérance à l'alcool. Maintenant, elle encaisse aussi bien qu'un mec 5 fois sa taille.

Sab est là?

At'elle pour seule réponse. Du genre que si la ... est à Londre, ca sera un non retentissant.

Elthiriel n'est pas partageuse. C'est de famille.

- Sab ? demande-t-il, l'air de chercher de qui elle parle, puis il se souvient. Non, pourquoi ?

Elle n'a pas répondu, mais il prend sa question pour un oui. Darrin est d'une assurance suicidaire. Et il le sait. Il ouvre la porte et la pousse presque vers l'étage en dessous. La musique est prenante et... pas mal forte. Et y'as au moins 6 personnes. 4 hommes et 2 femmes. Ils jouent au poker et visiblement, y'a une des filles qui gagne. Darrin marche droit sur la chaine stéréo et coupe le son.

- Dehors.
- Mais la game est pas finit, Darrin ?
- Qui gagne ?
- Moi.
- Tu joue à ma place, alors personne sera contrarié que la game s'arrête là. Ils hésitent, le temps qu'il saisissent qu'ils seront pas obligé de payer. Dehors.

Ils saisissent le message. La soirée est finit et pour une fois, ils vont repartir avec une partie du fric qu'ils voulaient perdre ce soir.

Avec un naturel indifférent, Darrin relève le son, un peu et ne s'occupe pas de ceux qui s'éclipsent. Il passe derrière son mini bar et sert deux verres de ce qui n'est surement pas de la bière. Il va s'affaler dans le divan.

- Bienvenue chez moi. Il pose le verre destiné à Elthiriel sur la table, à côté de lui. Je ne t'attendais pas, autrement, j'aurais rangé un peu. Quelle agréable surprise.

Elle n'aime pas quand il la pousse.

Tu sais, je suis capable de marcher.

Répond elle d'un ton acerbe, avant de s'arrêter à l'entrée, de s'éclipser sur le côté en catimini pendant que Darrin fout tout le monde dehors. Elle a te temps d'examiner les lieux. Aire ouverte avec plein de fenêtre. Bien... Table en verre, divans, couleurs violentes. Ca éclaire le propriétaire des lieux d'une tout autre couleur si vous me permettez l'expression.

Ca lui plait, c'est le genre de nid dans lequel elle pourrait vivre, le propriétaire exepté. Darrin lui fait une impression ambivalente. Pas nécessairement flatteuse, pas ignoble non plus. Le fait qu'il ait été le premier. Et le seul, n'ayant pas le temps ni l'envie de se chercher un quelconque amant de passage, n'y change rien à son appréciation de l'individu.

Elle n'a aucune confiance en Darrin. Ce qu'elle entend de lui de par les espionnes de Lame lui suffit assez. Elle n'est qu'un numéro dans sa liste. Un trophé dans son lit.

Pourtant, ca déception de ce soir lui a fait marquer des points. Elle est curieuse. Elthiriel peut autant brûler que réchauffer doucement. Dépend des envies.

Bienvenue chez moi. Il pose le verre destiné à Elthiriel sur la table, à côté de lui. Je ne t'attendais pas, autrement, j'aurais rangé un peu. Quelle agréable surprise.

Je ne suis pas venue pour voir le ménage, mais pour prendre un verre.

Verre dont elle renifle le contenu en s'asseyant à côté de lui.

C'est quoi?

Pendant ce temps, Elthiriel réfléchit. Si elle s'arrangeait pour le rendre complètement dingue d'elle? ca serait une sublime victoire non? Mais elle a conscience du jeu dangereux que c'est.

- Je ne suis pas venue pour voir le ménage, mais pour prendre un verre.
- Ah oui ? C'est flatteur.
- C'est quoi?
- Rhum. Il en prend une lampée. Alors, qu'est-ce que tu fais chez moi ? Si j'm'attendais à ça. D'habitude, c'est moi qui te cherche. C'est bien la première fois que tu me cherches. C'est flatteur. J'pourrais y prendre goût.

C'est pas parce que j'atterris par hasard sur ton toit que je te cherche Darrin.

Elle prend une lampée de rhum.

Pas mal, mais je préfère le whisky.

Et toi, pourquoi ca fait 5 ans que tu me poursuit partout?

La situation lui fait penser à 5 ans plus tôt, dans un appartement minable. Une télé qui s'est allumée et un mec indifférent, la reluquant comme un vulgaire morceau de viande.

Et les 5 ans qui ont suivi, parfois il gagnait dans son désir, parfois elle gagnait dans son refus. Très ambigu comme relation. Il est temps de foutre tout ca au clair. Prenant une autre lampée pour se donner du courage, Elthiriel pose ses yeux écarlates dans les prunelles sombres du black.

Qu'ai je de si extraordinaire pour que tu tienne tants à m'avoir? Au point de faire du benevolat? Que tu me poursuive partout? Mais le plus important. Pourquoi Darrin.

:derrain:

- C'est pas parce que j'atterris par hasard sur ton toit que je te cherche Darrin.
- Par hasard ? Moi qui croyait que tu me cherchais.
- Pas mal, mais je préfère le whisky.
- Amateure...
- Et toi, pourquoi ca fait 5 ans que tu me poursuit partout?

Il tourne la tête, sourit requinement et la reluque sans équivoque.

- Tu poses vraiment la question ?
- Qu'ai je de si extraordinaire pour que tu tienne tants à m'avoir? Au point de faire du benevolat? Que tu me poursuive partout? Mais le plus important. Pourquoi Darrin.

Son sourire se fige un brin, mais il fait semblant de rien. Il a un bref silence avant de répondre.

- Pourquoi pas ?

Bah oui. Pourquoi pas, hein ?

Du pourquoi pas ca ne me suffit pas Darrin. Développe ta réponse.

Dit elle, sérieuse comme un pape, fichtrement et sauvagement sexy avec ses deux cicatrices et ses formes délicates. Comme un rapace. Mais en 100000 fois plus joli. Sans lui donner le temps de répondre, elle lui saute carrément dessus, enflammantses sens et sa volonté mieux qu'aucune mortelle pourra le faire. C'est la première fois que ca lui arrive, parce que c'est la première fois qu'elle désire réellement le colosse.

Oui, développe ta réponse Darrin, avec tes yeux, ta sale gueule tes mains et ta b... On a compris.

Léger rire chaud et rauque, entre deux baisers, après tout, pourquoi pas?

Il hausse un sourcil. Développer ? Il ne voit pas pourquoi il aurait à développer davantage. Ya rien à détailler de plus qu'il la veut, c'est tout.

Heureusement, elle n'insiste pas. Ça l'aurait profondément agacé. Même qu'elle le surprend. Elle le surprend vraiment. Tellement que les premières secondes, il a vaguement la pensée de la repousser. Mais c'est qu'une vague pensée. Les chimériennes sont dangereuses. Elle rendent les hommes cinglés.

Ainsi soit-il.

Une fois la surprise passée, il reprend rapidement ses aises de brute, avide et possessif.

Comme si cette fois elle allait le laisser faire, oh que non. Elle lui rend coup pour coup, Il doit payer chaque parcelle de vêtement enlevé, chaque millimètre d'épiderme conquise. Cette fois, lui aussi se retrouve à poil. Egalité mec.

Coucher avec Elthiriel, c'est une bataille de tout les instants. Elle n'est pas tendre, elle est possessive, elle n'est pas timide, elle est passionnée. Du feu qui enflamme les veines et qui ne se tarit jamais, jusqu'à ce qu'il n'y ait rien à alimenter.

Souple comme une liane, vive comme un félin, féroce comme ce n'est pas permis. La jeune femme s'approprie, marque son territoire de baisers aussi brûlants que l'enfer, à faire fondre n'importe qu'elle banquise. Et au delà des corps, c'est son âme qu'elle touche. Y laisse sa marque, son empreinte. Désormais, il ne vivra que dans l'attente d'elle. Oh qu'elle y veillera.

Jamais il ne la verra avec un lendemain de veille... Jamais il ne la verra avec un masque de beauté et deux tranches de comcombres... Jamais il ne la verra en pijamas de pilou, boite de kleenex à la main. Elle ne lui dit pas qu'elle sera l'éternelle jeune première, qu'elle le verra vieillir et mourir. Jamais elle ne lui avouera qu'elle ne peut pas avoir d'enfants. Pourquoi? En quoi ca le concerne?

Il ne lui demande rien anyway. Rien d'autre qu'elle. Pendant qu'elle s'enroule autour de lui, lui en elle, lui meurtrissant délicieusement la peau tandis qu'elle explore le labyrinthe de ses tatouages. Non, elle ne le laisse pas faire ce qu'il veut, le guide impitoyablement sur le chemin de son plaisir à elle.

Et, à lui voir sa sale gueule, ca ne semble pas lui déplaire de la voir si combative. Et tandis que tout explose en milliers de fragments d'éternité autour d'eux, l'intensité de son premier vrai orgasme la fait se cambrer, s'aggripper à son amant comme à une bouée de sauvetage.

Quand tout reprend sa place, avec un sourire baveux, elle se glisse de sous lui comme une anguille, va s'allonger à poil sur le divan et allume la télé. Sa peau luisante de sueur, à l'air libre, s'hérisse de chair de poule. Tout en le regardant de la même facon que lui l'a fait, 5 ans plus tôt. Douce vengeance. Tu es à moi maintenant. Disent clairement les prunelles qui rougeoient doucement comme de la braise...

Y'avait une partie de Poker... Et il détestait jouer aux cartes... Mais c'était plutôt pour garder un contact avec Darrin qu'il y allait. Et il était en retard. Il était resté à la bicoque pour s'occuper d'Aodren, à laquelle il avait montré quelques fabuleuses grimaces puis Maelya l'avait appelé pour le voir, il avait réussi à se barrer pas trop tard, lui donnant une chance de venir faire une mise ou deux... Et comme Théodore est tout sauf poli et bien élevé... Un craquement dans le portique devant la porte.

Dans une volée, la porte s'ouvre, parce que peu importe la porte qui se dresse devant lui, s'il a une baguette à la main, ça vaut même pas la peine qu'elle soit verrouillée. Une vape, une odeur lui donne soudainement l'impression qu'il devrait pas être là, mais pour Donoline, être là ou pas, si lui en a envie, tant pis pour les autres... Dans l'encadrement de la porte, il se penche sur le bord de celle-ci pour voir à l'intérieur quelques secondes, décelant seulement une odeur familière qui le prends à la gorge. Il n'hésite pas plus longtemps et referme la porte derrière lui, les mains sur les hanches, il grimace.

- Merde, avoir su que ça tournerais en partouze j'serais arrivé plus tôt.

Dit-il en s'avançant à grands pas vers le sofa, sans réaliser ce qui s'y trouve... Croyant à une autre poudrée, il ne remarque pas trop que l'odeur est bien plus familière qu'il peut le croire.

Contre toute attente, après une brève lutte de pouvoir, Darrin s'avère être un amant délicieusement docile, tout en étant brusquement possessif. Le genre d'amant observateur, qui comprend rapidement ce qui la fait grimper et qui en usera et abusera plus tard. C'est 5 années de désir tenu en respect par une sorte de respect honorable venant d'un voyou comme lui.

Même quand elle se glisse hors de son étreinte, il ne bouge pas, parce qu'il goûte encore aux derniers effets d'une pure jouissance. Encore un peu à en profiter. À laisser sa respiration reprendre un cours normal et à ce que sa tête se remette à penser plutôt que sa b.... on se comprend, hein ?

Il sent un regard posé sur lui et il se redresse à moitié, pour observer Elthiriel qui le reluque ouvertement. Un éclat purement lubrique y brille un moment où il pense à aller la chercher encore. Il en serait bien capable, mais la porte s'ouvre sur Donoline qui s'engouffre à l'intérieur de l'appartement comme s'il était chez lui.

En moins de deux, Darrin est levé et a agrippé le premier morceaux de tissus qu'il a eu sous la main. À savoir son coat de cuir usé et, en passant, le jette sur Elthiriel, pour la cacher. Darrin est possessif.

Donoline, à peine affalé sur le divan qu'il est soulevé par le collet, solidement plaqué dans le mur le plus près, viré de bord, prit à la gorge et plaqué à nouveau contre le mur, face à un Darrin flambant nu et à l'air désagréablement pas commode.

- T'es fucking en retard, Donoline, grogne Darrin en accentuant la pression sur sa gorge.

L'éclat des prunelles incandescentes est le même que celui de sa mère, une pure invite à la luxure. Oui, elle est chimérienne et fière. On peut remettre ca quand tu veux mon beau. Tranquillement, elle s'étire, tourne sur le ventre , d.voilant le fin tatouage ornant le bas de son dos, un phoenix noir enroulé autour d'un lys ensanglanté. La peau d'ivoire ornée de cicatrices comme d'autant de trophés de guerre, les deux plus évidents sur son visage. Les deux adversaires les plus conséquents de sa vie. Elemiah et sa mère, et pas nécessairement dans cet ordre.

Le bruit de la porte la fait sursauter, porter la main au collier de son cou pour y prendre l'effigie de Sanglante. Un autre truc qu'elle a gardé depuis son épisode New Yorkais. Léger grondement tandis que les prunelles se plissent dangereusements, Donoline se pointe dans son champ de vision. Oh putain , ca fait 5 ans qu'elle l'évite. Fallait qu'il se pointe ce soir. Qu'il gâche la nuit! La minuscule femme gronde sourdement.

Merde, avoir su que ça tournerais en partouze j'serais arrivé plus tôt.

Darrin jette un truc sur elle, un lourd coeat de cuir. Le grondement se change en ronronnement tandis qu'elle lui laisse volontier la situation en main, occupée à se vautrer dans le manteau, la tête sortie et un bout de jambes de l'autre côté. Tandis qu'elle se rassis, les mains finissent par sortir des manches alors qu'elle referme tranquillement le manteau.

Maintenant un informe tas de plis doté d'une tête, une épaule blanche sortant insolemment du col, elle examine le revirement de situation de ses prunelles rougeoyantes, un petit sourire malin sur son visage sauvage.

T'es fucking en retard, Donoline

Non, mais qu'il est mignon Darrin comme ca! Il est extrêmement jaloux. Si ca fait plaisir à voir. Elle en oublie de se rendre invisible. Elle est trop curieuse. Mais préfère ne rien dire. Darrin a Théo bien en main si l'On peut le dire comme ca. Elle en profite pour le reluquer ouvertement, il peut sentir le regard de flammes passer sur son anatomie. Toutes les parties de son anatomie.

Débarasse t,en qu'on puisse continuer à s'amuser, pense t'elle.

- T'es fucking en retard, Donoline

Sur le bout des pieds, collé au mur, il cherche son air un court moment avant que son regard ne dévie vers la silhouette dans le manteau de cuir, plus loin, alors qu'il se penche pour voir de l'autre côté de l'épaule de Darrin, il n'a le temps que de voir une épaule blanche et quelques cheveux noirs aux reflets sanglants, il se disait bien que ça sentait le feu. Il sourit, crasse, plein de crocs...

- Eh ben, Darrin, tu t'es pas ramassé n'import' qui. La belle Titi...Long time no see.

Souffle t-il, étouffé... Visiblement, se faire prendre à la gorge ne lui fait pas très peur... Puis les prunelles oranges scrutent l'anatomie de son assaillant... Quoi, il avait qu'a s'habiller un peu...

- T'aurais pu m'apeller pour prévenir quoi... J'pouvais pas savoir moi qu't'avais annulé. La prochaine fois, faudra faire gaffe... Quoique...

Le sourire n'en est qu'élargit, dévoilant une paire de crocs effilés.

- Tu m'lâches maintenant ? Si tu me tiens encore quand j'transplanerai, tu m'suivras et tu vas t'désartibuler.

Dit-il en levant les yeux au plafond, croisant les bras sur sa poitrine, sans se gêner pour ensuite le reluquer. Puis il ricane.

- Mais si tu veux... Tout nu d'vant tout l'monde avec un membre en moins, ça pourrait être marrant.

Ajoute t-il avec un rictus de loup.

Théodore, sale pute, tu arrête ca tout de suite ou jte crève les yeux et j'tarrache la langue!

Dit Elthiriel, voix grondante, basse et rauque. Tandis qu'elle se lève dans un chuintement de vieux cuir souple. La lumière de la pièce baisse d'un coup, les ombres s'étalent autour d'elle, couvrent Darrin d'un voile pudique.

Il a un sourire de requin.

- On peut aussi jouer à qui est le plus rapide. Toi de transplanner ou moi à te briser la nuque. Quand je dis go, ok ? Il inspire. Un. Il cligne des yeux. Deux. Il sourit davantage. Trois.

- Théodore, sale pute, tu arrêtes ça tout de suite ou j'te crève les yeux et j't'arrache la langue !
- Pas ma faute, c'est lui qui m'a sauté d'ssus avec les fesses à l'air.

Lance t-il en levant les mains pour lui montrer qu'il n'y touche pas à son requin de Darrin... Rah lala...

- On peut aussi jouer à qui est le plus rapide. Toi de transplanner ou moi à te briser la nuque. Quand je dis go, ok ?

...Il veut jouer ?

- Un.

Un pied se lève doucement pour prendre appui sur le mur derrière lui.

- Deux.

Le lycan sourit de tous ses crocs. Ça faisait un moment que personne n'avait essayé de faire sa tête forte avec lui. Et pis bon, il avait pas le choix à ce point là. Enfonçant du coup les doigts de Darrin dans sa gorge un peu plus, l'autre pied rejoint le premier...

- Trois.

Toute sa force dans les jambes, il se pousse contre le mur avec une rapidité surprenante pour faire basculer le colosse...Et quand il atterrira sur le plancher, Donoline est juste à la bonne hauteur pour que ses genoux lui écrasent l'entrejambe...

 

Douleur

Toujours sagement drapée dans le vieux manteau de cuir, Elthiriel prend tranquillement le pistolet de Darrin qui était pas trop loin du lieu des ébats.

A ta place, j'me barrerais Donoline...

dit elle d'un ton féroce. Elle n'a plus son collier au cou. Elle s'approche juste ce qu'il faut de Darrin pour laisser l'arme à portée de main.

Mais t'es trop con pour le faire... J'en suis certaine.

Sa tactique? Gagner du temps. Parce que si Darrin se relève et que Donoline n'est plus là, ca sera sa gueule à elle qui va y passer. Elle lui fait face, dans le manteau, apparamment sans armes.

Fier comme un coq, Donoline se redresse, observant les restes de son acrobatie avec fierté... Parce qu'il est une vraie salope et que franchement, il ne s'attend pas à se faire remercier pour ça, il s'éloigne de quelques pas, autant d'Elthiriel qui prends doucement un objet sur la table... Il se doute de ce que c'est, que de Darrin qui exprime assez clairement sa douleur...

- À ta place, j'me barrerais Donoline...
- Ow, t'es pas contente de me voir ? Tu m'as manqué à moi Titi. Je me demandais si je te reverrais d'ailleurs. Et maintenant que t'es là..., il se coupe la parole parce qu'elle se renfrogne.

Il la regarde en penchant la tête, curieux, écoutant ce qu'elle a à dire.

- Mais t'es trop con pour le faire... J'en suis certaine.
- Ben naon, j'peux pas partir tout de suite, maintenant que t'es là, faudrait que j'te parle à propos d'un p'tit truc que j'ai commencé tu vois..., commence t-il, sur un ton de la plus parfaite conversation, il sait qu'il n'aura pas le temps de terminer ce qu'il racontait, il s'en prendra toute une, c'est d'ailleurs pour ça qu'il s'empresse de continuer, j'recrute des sorciers et des créatures pour ma... campagne de recréation d'un monde libre pour les "doués"...Si tu me permets l'expression. Ça te dis de faire partie des nôtres ? Darrin m'a aidé une fois ou deux jusqu'à maintenant, vachement pratique le p'tit pour faire peur aux plus têtus. J'suis sûr qu'y s'rait content qu'tu dises oui, hein Darrin ? Pas encore remis gamin ? Tu veux d'la glace ? Demande t-il sur un ton parfaitement innocent... Ah le p'tit salaud... Mais point positif, il ne fais pas de cas de la nudité de la Phoenix.