The Trafalgar's Tavern, Londre...

Samuelle pouvait passer inaperçu n’importe où… Elle n’avait pas la sale gueule d’Halewyn, ni les manières de richard de Thompson, non plus l’attitude rigide de Fedders. Non, Samuelle vautrée sur une chaise et participant activement à la soirée des supporter du Ulster London Rugby, avait l’air parfaitement à sa place. Même pas besoin de magie…

Sam posa 4 pintes de Guinness sur la table : « C’est ma tournée! » annonça-t-elle avec un accent canadien purement reconnaissable. Elle encaissa les bourrades de reconnaissance puis elle croisa ostensiblement le regard d’Eddie Cove, lui dédiant un franc sourire. Oh, lui il se méfiait d’elle… Il se méfiait actuellement de tout le monde et la belle métisse s’était rapprochée de lui et de ses amis beaucoup trop naturellement pour ne pas éveiller sa paranoïa. Elle lui fit un clin d’œil, un clin d’œil tout en jaune comme un prédateur, la nuit, dans la forêt obscure.

Samuelle aimait les sortilèges… C’était bien le seul truc qui en jettait dans la magie civilisée… Oh, elle avait fait son éducation… Mais la magie héréditaire de sa famille et la magie sauvage en général présentait plus d’attrait. Ça avait toujours été comme ça avec Sam, on ignorait de quoi elle était vraiment capable mais d’une certaine façon on avait pas envie de savoir jusqu’où elle pouvait aller. Elle devait se servir de sa baguette, hurler des formules théâtralement, debout sur les tables. La représentation devait être grandiose…

Cet espèce de paillasson sur le seuil de la porte ? Cette flaque de bière ? Le serveur en Zombie ? Elle manqua s’étouffer dans sa bière en se représentant cette idée. Pourquoi pas le grand jeu, pour une fois qu’elle en avait le droit ? La baraque au complet ! Non, non, révéler trop de puissance va complètement les terrifier. Elle a mission de mettre la pression, pas de les terrasser.

Discrètement, elle lança le sortilège.

La représentation commença. Les arachides dans le bol s’animèrent. Peu à peu… Au début ce pouvait passer pour un simple effet de la gravité. Mais on peut difficilement ignorer une ronde d’arachide chantante… Surtout sur le thème de I feel good. C’était comme dans ce film pour moldus, Alien ? Avoir un extra terrestre qui vous sort de l’estomac, c’est déjà inquiétant en soit, mais quand il fait des claquettes, chapeau et canne à la main, vous réalisez que vous êtes vraiment dans la merde.

Les hommes ne réagirent pas immédiatement, les yeux ronds comme des billes, fixant les amuses-gueules d’un air horrifié. « Ooooh ! » commenta Samuelle en enlevant ses pieds de la table, « Je crains qu’elle ne soit passée dates celle-là… » Sa phrase fut saluée d’un mouvement de panique autour de la table, des chaises renversées…

- Il me semblait bien que la bière avait un drôle de goût…
- Elles sont ensorcellée !
- Appelez l’inquisition !!
- Il y a un envouteur dans ce pub Cove, c’est encore ton cousin ça ?
- Sois pas ridicule, il n’y a pas de sorcier chez moi…


Le désordre, la cohue… « Oh bon ça va !!! » Samuelle sortit sa baguette alors que les arachides menait un ballet aquatique dans une marre de bière, il ne manquait que les paillette. « Sectum sempra ! » Les malheureuses… Elle en ferait du beurre d’arachide…

Quelques sortilèges plus tard la métisse se passa la manche en travers de la figure essuyant une sueur imaginaire perlant sur son front… L’effort quoi. « Bon, qui est responsable de ceci ? » Elle prit à parti le tenancier, produisant devant ses yeux son permit d’inquisitrice ; port de baguette. « Y’a de la sorcellerie dans votre commerce mon brave… Quelqu’un cherche à vous nuire ? »

« Beu, ba non, pas à ma connaissance ! » et par dessus son épaule le propriétaire dévisage quelqu’un à droite, certainement Eddie, remarqua la métisse. Il y eut un échange de grimace, alors qu’un brouhaha s’élevait de la salle. On remettait déjà en place, ce n’était rien… L’inquisitrice n’était pas là pour eux… Puis elle était en civil la petite dame, profitant de leur compagnie et de l’écran géant. Samuelle parlait à voix basse, veillant à ne pas se faire entendre. La pression était mise, il ne restait plus qu’à le laisser mijoter…

« Bon ça va… on va rater le match si ça continue… Désolée pour les dégâts, une autre tournée pour moi, qu’on se remette de nos émotions ! Je crois qu'on devrait éviter les cacahouètes... Vous avez des crackers au fromage?»

Eddie Cove s’est excusé tôt ce soir là, il n’est pas revenu les matchs suivant. Tout le monde l’a remarqué… Les sous-entendus ont couru sur tous les sourires, les signes de tête et les haussement d’épaule. C’était son affaire. Les absents ont toujours tors.

Samuelle, Muelle comme ils ont prit l’habitude de l’appeler, elle, n’en rate pas une. Présente, de bonne compagnie, elle paie sa tournée, elle prend du bon bord. De véritable public relations pour l’inquisition. Elle ne verse même pas dans l'exces, buvant sa bière et grignotant des biscuits soda...

Les habitués de la place connaissaient ses allées et venues. Elle était des leurs. Détonnant dans cet environnement par son trop jeune âge et son teint frais, mais tellement sympathique qu’elle s'était complètement intégrée. Le propriétaire de l’établissement se souvenait bien qu’elle était sorcière et inquisitrice… Mais la régularité avec laquelle elle payait sa tournée le rendait indulgent.

Il y a un match ce soir… Toute la clientèle est attroupée devant le seul écran disponible. Parce qu’on est pas dans un établissement américain. Ici c’est une taverne, une bonne vieille taverne traditionnelle !

Deux hommes entrèrent : de taille moyenne, le teint et les cheveux foncé. Il se renseignèrent en posant des questions avec un accent à couper aux couteaux. Un anglais chantant qu’on entendait pourtant résonner régulièrement entre ces murs…

- 2 pintes… Merci…
- Vous n’êtes pas d’ici vous…
- Non. Le jeune homme sourit. On est des touristes… Notre cousine Samuelle nous a recommandé la place…
- Vous la connaissez peut-être ? Samuelle Daee, un beau brin de fille, métisse…

Et parce que l’inquisitrice n’avait jamais emmené le moindre client au Trafalgar, le propriétaire se méfia. Tirant sa bière avec art pour en remplir 2 verres, il leva un bref instant les yeux pour voir ce que les 2 nouveaux venus n’avaient pas encore remarqué. Leur tournant le dos, une partisane commentait bruyamment le jeu, l’épaisseur particulière de sa crinière de jais lui balayant les reins. L’un des deux clients remarqua son regard et se retourna.

- Hey, Nelson, je crois bien qu’elle est là… Regarde…
- Ouais ouais, je la connais… SAMUELLE ! beugla-t-il de derrière le bar, juste pour l’avertir, sa voix tonna par dessus le brouhaha de la salle.

Elle se retourna et ses cousins prirent aussitôt l’attitude de deux hommes sur la défensive. Elle fit un geste vif, par réflexe, pour trouver la sortie mais le dénommé Nelson lui barra aussitôt la route.

- Owen et Nelson ! Eh bien ! Ça fait longtemps !
- Un peu oui…
- Pas encore assez toutefois ! Et sans rien ajouter elle piqua une course par la sortie d’urgence, renversant tout ce qu'elle pouvait derrière elle.
- Vite, Bastien surveille la ruelle !!

Le tenancier se permit un instant de réflexion et décrocha finalement le téléphone :

- L’inquisition ? Ouais… Écoutez, je ne sais probablement pas de quoi je parle, mais il se pourrait qu’un de vos inquisiteurs soit en difficulté… Ouais… Samuelle. Je ne suis pas certain de son nom, mais je crois que c’est Daee. Son partenaire, c’est le type qui fait le mariole à la télé. Ouais, Coeurd’acier… Au Trafalgar's Tavern... Et débarquez pas ici en force là, j'ai des clients moi! Il raccrocha, regrettant déjà son geste... Arf, elle était si sympatique...

C'est la standartiste qui répond. D'une voix qui serait capable de faire els téléphones 3x. Tout en se limant les ongles, ca arrive les soirées tranquilles.

L'inquisition, j'écoute...
L’inquisition ?
Oui, que puis je pour vous aider monsieur?
Ouais…
Oui? Elle fronce les sourcils, l'ongle du petit doigt est beaucoup trop court.
Écoutez, je ne sais probablement pas de quoi je parle, mais il se pourrait qu’un de vos inquisiteurs soit en difficulté…

La lime valdingue dans le pot à crayon tandis qu'elle prends un bon vieux bic qui n'aurait pas déplut à O'Connor.

Veuillez décliner l'identité et la nature de la difficulté je vous prie.

Prend elle au moins la peine de garder une voix professionnelle.

Ouais… Samuelle. Je ne suis pas certain de son nom, mais je crois que c’est Daee.

Elle écrit le nom et le lance carrément à sa co standardiste qui joue au solitaire sur son ordinateur, avec la mention téléphone le chef, il est au bureau. Sa compagne s'exécute. Quand il est question de Daee, qui est si appréciée aux bureaux inquisitoriaux, la seule qui calme le boss quand il pique sa crise, on ne niaise pas.

Son partenaire, c’est le type qui fait le mariole à la télé. Ouais, Coeurd’acier… Au Trafalgar's Tavern... Et débarquez pas ici en force là, j'ai des clients moi!

Aussitôt que le monsieur raccroche, elle change de ligne.

Monsieur?
J'ai failli attendre... crache.
Il y a, en apparence, une altercation avec miss Daee.

Il y a une seconde de silence.

Ou?
Trafalgar's tavern. Le gérant a demandé de ne pas arriver avec la cavalerie.
Ok, m'a y aller, elle a probablement trop bu ou un truc du genre. Garde l'unité 5 en stand by, prête à partir. Si jte compose pis que je te parle pas, tu les envoie.

*********

Hale, de son pas mesuré, quitte l'enceinte anti transplanage des bureaux.

!

Pour atterrir dans une ruelle adjacente à la taverne. Les gouttes de Shaw sont vraiments efficaces. Sans rien voir de précis, il commence à voir des silhouettes. Une tache de couleur ici et là. Levant le nez, il hume l'air, la brise lui apporte une odeur de scieure, de sang et de liberté. Pas nécessairement dans cet ordre.

Silencieux comme une ombre, il se faufile aisément dans els flaques d'ombres...

Au dessus de Muelle, la seule ampoule papillonne soudainement, avant de s'éteindre, annoncant l'arrivée de son coéquipier. Il n'est pas trop loin, juste gagner un peu de temps. Il ne voit rien, c'est un peu plus ardu.

3 minutes se sont écoulées…

3 minutes, c’est largement suffisant pour mettre les voiles… Elle n’a pas pu transplanner… Elle n’avait pas le dégagement nécessaire pour être certaine qu’un de ses adversaires ne se jetterait pas sur elle au dernier moment. Ils ne sont plus dans la ruelle, évidemment, parce que tout ces jeunes gens courent vite… Un mélange d’odeur résiduelle flotte dans la ruelle.

L’ouie acéré de l’assassin est-elle suffisante pour lui permettre de se guider 500m plus loin ?

Un homme gît par terre, se tordant de douleur, indifférent à la saleté des pavés.

Un autre retient la belle métisse, lui tordant les bras dans le dos, la forçant à se cambrer vers l’arrière pour se mettre à l’abri de toute ruade. Elle saigne du nez mais celui qui lui fait face est dans un état bien pire… Il l’injurie en français. Avec un petit canif drôlement bien affilé, il découpe son tshirt de haut en bas, révélant sa baguette magique, coincée dans son soutient-gorge. D’un geste leste, il la lui arrache et changeant de position, tenant sa lame à deux mains, s’apprête à la lui plonger dans le cœur.

Personne n'est attentif à l'intensité des lampadaires...

(si j,ai bien compris, sont 3)

Voir correctement, ca aurait fait longtemps qu'il aurait sorti sa sarbacane. Les bruits de lutte guide aisément, ca et l'odeur âcre de la peur de la belle métisse. Personne n'a le droit de lui faire peur sauf lui, pigé?

Il y a un léger flottement dans l'air, et l'aveugle est invisible, continuant son imdétournable progression. Les respirations se font de plus en plus près, un bruit de déchirure et avec tout ca, l'odeur inimitable du sang. Les pieds bottés d'arrêtent à côté d'une forme au sol qui geint. Penchant la tête de côté, l'assassin évalue le potentiel de menace avant de l'éliminer proprement.

La trachée de l'homme à terre s'ouvre soudainement et apparamment toute seule. De l'autre côté du trio, un claquement sec se fait entendre, pour attirer l'attention des deux bourreaux.

Mine de rien, calculant ses pas, il se rapproche. Il faut un certain sens du spectacle, ou bien une coincidence inouie. Le couteau tenu par celui qui veut la tuer rencontre un truc dur... La lame se tord impitoyablement avant de disparaitre dans une manche de cuir rouge. Les plaques renforcies de l'armure ambulante du chef inquisiteur font merveille.

Il est là, cheveux de cristal au vent, un sourire réjouit sur sa sale gueule. Ca n'en prend pas gros le rendre heureux, tuer du Daee par exemple, ca fait sa journée. Les trois Daees n'ont son visage que de profil. Voyons, il est aveugle.

Le sourire baveux s'élargissant, l'assassin tourne la tête vers le teneur de couteau. Bon, il voit pas les traits, mais il en voit assez.

Jeee teeee vooooiiiiiiis!

Avant qu'un arc de cercle noir ne percute violemment l'assaillant. Le sang gicle abondamment tandis qu'il bouge avec aisance, jouant avec sa victime, incitant l'autre à lâcher Samuelle pour lui prêter main forte, ou à se pousser avec la Daee... Un seul demi cercle de transplanage, une seule alerte de la métisse et il lancera Meurtrière sur le duo, peu importe qui il touchera, juste pour interrompre le dit mouvement.

Apparamment, il ne fait pas de cas de Samuelle, mais elle travaille depuis assez longtemps avec pour savoir que c'est un leurre. Il ne tolère pas qu'un autre que lui la blesse, ni lui fasse peur. Paradoxal, mais c'est ca.

Leur style, le style carnage jumelé au style bagarre de rue, c'est assez winner.

Elle a bien cru que ça y était… S’il avait pu voir, il aurait admiré sur son visage le pur bonheur de le reconnaître… De quoi se réchauffer toutes les froides nuits d’hiver pour toute une vie. Quel dommage !

« Halewyn !! » hurle Samuelle d’une voix étranglée. « Arrête de jouer, ce sont des tueurs !! »

Owen n’a pas l’intention de venir en aide à Nelson… Ils ont une mission… D’une torsion, il essai de l’entraîner dans une vrille. Mais Samuelle lui résiste, un reste de ses ambitions d’athlètes, une fine musculature. « ARGL ! » Meurtrière s’enfonça sous la clavicule de son assaillant. « Mais t’es malade, jette pas ça sur moi !!! » Profitant de son déséquilibre, dans un geste désespéré Owen essai de la projeter de l’autre côté. La sorcière, dans un hurlement de douleur se laissa tomber par terre, risquant la dislocation. Elle n’eut cependant pas le temps de se soustraire à la poigne de son adversaire qui lui fit basculer la tête en arrière en enfonçant sa main dans la plume de ses cheveux et meurtrière à la main, s’apprêta à lui ouvrir la gorge.

Halewyn !! Arrête de jouer, ce sont des tueurs !!

Ca tombe bien moi aussi.

Pense t'il en évitant un mouvement de son adversaire. Jetant Meurtrière sur le duo, Silencieuse faisant une courbe descendante, se plantant dans la nuque de l'homme, entre deux vertèbres, sectionnant la moëlle épinière. Mort sur le coup. Un flot de sang se répand au sol. Oui, Halewyn est en forme.

ARGL !

La demi vrille est stoppée, comme prévue. Bien...

Mais t’es malade, jette pas ça sur moi !!!

Il y a un réchauffement dans la main d'Owen quand il prend la dague noire. S'il est attentif et intelligent, il la lâchera tout de suite.

Meurtrière est un des deux vecteurs de la magie de Hale. Owen viens de signer son arrêt de mort. Comme Léandre Jadis. L'assassin, sourire de loup aux lèvres, fout les mains dans ses poche et murmure tranquillement

l' vlos zirn l' elggur

Ce qui se produit alors pourrait être qualifié de vampirisme d'un autre niveau. Le Daee peut sentir des dents mordre sa chair, carrément. Puis, une force aspirer son sang. Ca se fait en une fraction de seconde. Il n'y a pas de fumée, il n'y a pas de feu. Si la métisse s'est déjà demandé de ce quoi un insecte a l'air quand il se fait bouffer l'intérieur par une araignée, ben maintenant, elle en a une idée.

Quand la dague retombe au sol, inerte, sa lame noire est archi propre, fixée à la main desséchée du cadavre d'Owen.

Halewyn chantonne quelques notes d'un air indéfini et étrange, envoyant la moitié de sa chasse à Xoramen. Puis, les yeux morts se baissent vers elle. Il ne voit rien, il fait trop sombre. Mais L'assassin n'a aucun doute. Elle est là, il l'entend respirer.

Tu saigne...

À sa façon unique pleine d'insolence et de personnalité, elle le remercia d'un : « Qu’est-ce qui t’a prit tout ce temps ?? » bien bravache.

Elle est à bout de souffle, la course, la mort imminente. Pour l’entendre respirer, il l’entend. Péniblement, elle se releva dans un concert de gémissement. « J’saigne même pas ! » se défend-t-elle avec un reniflement parce qu’elle n’admettrait certainement pas qu’elle avait passé un sale quart d’heure. Elle cracha sur le sol un glaire sanguinolent et se courba, prenant appui sur ses genoux. Samuelle, elle, le croit toujours aveugle, aussi se permet-elle d’épier l’expression de son partenaire sans vergogne. Comment diable avait-il su?

« Au moins tu vas pouvoir te rendre utile… Tu me donnes ton tshirt ? » quémanda-t-elle… « Enfin s’il est pas trop plein de sang ? Erf Ils m’ont cassé ma baguette… »

Qu’est-ce qui t’a prit tout ce temps ??

Il hausse les épaules, frais comme une rose. Dans un claquement de manteau sec, l'individu nommé Halewyn s'approche de Samuelle. Pour s'accroupir et prendre sa lame.

J'étais partis faire les courses.

Il rengaine sa dague, non sans l'avoir essuyée et remise au fourreau. Sans regarder parce qu'une taupe et lui c'est pareil niveau vision pour le moment, les doigts d'artistes s'agitent pendant qu'il commence à fouiller le cadavre. Le portefeuille et els babioles qu'Owen portait se retrouve en petit tas net, avant que le dit portefeuille ne disparaisse dans la poche de son manteau.

Ya un truc qui te fais envie là dedans?

La respiration est rauque, sifflante. Sans être docteur, parce qu'il a connu sa part de blessures, Halewyn suspecte une côte au minimum fêlée, peut être cassée, mais non déplacée.

J’saigne même pas !
Menteuse, jte sens d'ici.

Dit il, imperturbable, se relevant et pivotant pour aller rejoindre le deuxième cadavre. L'assassin répète l'opération.

Au moins tu vas pouvoir te rendre utile… Tu me donnes ton tshirt ? Enfin s’il est pas trop plein de sang ? Erf Ils m’ont cassé ma baguette…

S'activant, il lui répond, se marrant visiblement.

Prends celui de ton pote qui a pu de sang, il doit être propre excepté un trou. Pour la baguette, jpeux te passer une des miennes. On fait quoi avec tes gus, jles fait disparaitre ou jfais rappliquer la cavalerie? Vue que c'est ta fratrie et que vous vous entendiez si bien...

Le sarcasme est à couper au couteau. Empochant le 2e portefeuille, il se relève et va au dernier cadavre, un peu plus loin.

« Est-ce que j’ai l’air d’une pilleuse de cadavres? » releva-t-elle, dédaigneuse. « Et c’est pas ma fratrie… Ceux là et moi on a autant de sang commun qu’une corneille et un ours. Ce sont des cousins germains. On porte le même nom à 6 degrés de séparation. » Une vraiment très grande famille… « Et c’est tout crade par terre, t’en a mit partout! J’peux pas mettre ça. Si je te demande de les faire disparaître, tu ne vas pas les manger hein? »

Est-ce que j’ai l’air d’une pilleuse de cadavres?

Il s'interromp, l'air de dire, tu veux vraiment une réponse?

Et c’est pas ma fratrie… Ceux là et moi on a autant de sang commun qu’une corneille et un ours. Ce sont des cousins germains. On porte le même nom à 6 degrés de séparation.

Il la laisse terminer tout en empochant le 3e portefeuille. Non ce n'est pas par caprice qu'il le fait. Mais le maximum de données dévoile le maximum de personnes.

Et c’est tout crade par terre, t’en a mit partout! J’peux pas mettre ça. Si je te demande de les faire disparaître, tu ne vas pas les manger hein?

J'les met à faisander en température contrôlée pendant 28 jours et jme fait des steaks avec. Tu crois que ma bouffe vient d'où?

Dit il, sans lui donner d'indice s'il blague ou non. Oui ca lui arrive, mais jamais des Daees. Ils ont un arrière goût excécrable (pas sure de l'orthographe sur celui là)

Sortant le téléphone, il appelle la standardiste.

C'est Coeurd'Acier... Wais... Non... tu peux lever l'alerte, c'est rien, une bagarre de taverne... Minute...

Il lève l'oreille vers Samuelle.

T'a besoin d'un médoc?

Ah l’enflure!!! À une standardiste en plus!!! ARGL!!!! « Noooon! J’ai besoin de personne!! » tonna-t-elle, sa voix résonnant sur les murs étroits de la ruelle… Et parce qu’elle était certaine qu’il ne l’écoutait pas de toute façon et parce qu’on affronte jamais de trop près un homme qui vient de jeter une dague sur vous, même si c’était pour vous sauver, elle lui jeta à la tête les tronçons de sa baguette brisée. « Goujat! »

Samuelle tourna les talons, tout en essayant de rentrer les restes de son tshirt dans son jeans pour se couvrir la poitrine.

Noooon! J’ai besoin de personne!!

Tu l'a entendu.

Il ferme son appareil et se relève d'une traite. Il sait très bien ce qu'elle va faire. Tourner les talons et fuir, comme d'habitude. L'assassin a même le temps de faire deux pas avant de recevoir les troncons de la baguette. Hilare, il la toise autant qu'un aveugle le peut. Elle, silhouette indistincte parmis des trucs indistincts... Sauf le doré des prunelles.

Goujat!

Bondissant soudain, il l'aggrippe par l'épaule... Il croit. En tout cas , il n'a plus son air hilare. La poigne est de fer.

Si jte l'avais pas demandé, ca aurait eu l'air suspect. Viens t'en, j'toffre la cuite. Tu pourra me dire pourquoi ils ont recommencé à te chasser.

La dérobade, ouais, elle était forte à ça. Bien peu de gens avait tenté de la retenir… Fallait être vachement déterminé… Elle se tortilla sous sa poigne : « J’irai nul part avec toi! La dernière fois tu m’as enfermé dans une caverne! » Et c’était bien le problème… Il l’avait contrainte, avait brimé sa liberté. Samuelle était facilement manipulable, prévisible, quand on savait s’y prendre. Ne jamais l’acculer ou la mettre dans une situation où elle ne pouvait fuir. « Ils n'ont jamais cessé de me chasser. » D'un coup d'épaule, elle se dégagea pour faire un pas de côté. « Tu les confonds avec les asservis. »

Parce que les hyènes surveillent toujours la chasse des lions.

Mais ce fut en grosse partie un heureux hasard. Une pure coïncidence. Enfin, heureux pour eux.

Et puis, elle avait besoin de protection, non ?

Venu d'on ne sait trop où, un veston atterrit sans finesse sur Muelle, par derrière, mais lui recouvrant la figure. Un veston noir, de velours. De la bonne facture et une odeur de cigare, de la qualité, mais aussi avec une pointe épicée et peut-être un peu de patchouli. Ce n'est pas la première fois qu'elle sent cette odeur. Bon, peut-être qu'il n'est pas le seul à la diffuser... mais... serait-il de retour à Londres ? Un cuisant souvenir.

« Argl! » La métisse n’a pas l’odorat assez fin pour avoir une véritable mémoire olfactive… Mais le patchouli… Attention, on ne parle pas du vieux divan qui traîne dans le sous-sol de tante Bertha… Qqn, en 2015, qui sent le patchouli???

« James? » questionne-t-elle en émergeant de sous le velours. Une pointe d’alarme dans sa voix émue l’assassin. Le pas qu’elle venait de faire pour s’écarter de lui, elle le refait en sens inverse. « James et Elizabeth… Quelle bonne surprise! C'est la soirée des bonnes surprises… » les accueillit-elle. « Soyez les bienvenus, c’est bar ouvert ce soir, mon ami acceptera certainement de partager avec vous! » annonce Samuelle en désignant derrière elle les 3 cadavres qui gisent par terre. Façon civile de prévenir son partenaire.

Elle a le nez en sang, des côtes brisées, sans doute toute une collection d’hématome, et elle vient de lui jeter à la figure les restes de sa baguette… Samuelle n’est pas en mesure d’affronter 2 vampires… Surtout pas ces 2 là…

James?

Si elle lui avait rappelé son tee shirt, il lui aurait fourni le sien... Ou peut-être pas. Au bruissement, il fait un pas de côté, évitant le vêtement tandis que Samuelle revient vers lui. Un mouvement imperceptible, et il se retrouve entre les nouveaux et Samuelle. Elle est pas en état de se battre, lui oui, et, en fait, ca le démange.

Il lève le nez, subitement. Le patchouli, c'est dégueulasse. Mais le cigare, ca lui dit quelque chose. Normal, des vampires... Ca fout quoi à Londres ca? Y'ont pas assez de Manhattan? Leur condition n'est pas étampée dans leur face, mais à la réaction de Daee et à la drôle d'odeur qui émane des deux nouveaux venus, il a de sérieux doutes. Ya pas un Hadammson qui fumait le cigare au fait?

James et Elizabeth… Quelle bonne surprise! C'est la soirée des bonnes surprises… les accueillit-elle. Halewyn ne peut que douter de la sincérité de sa coéquipière. Soyez les bienvenus, c’est bar ouvert ce soir, mon ami acceptera certainement de partager avec vous!

Partager quoi avec qui?

Ca dépend de leur régime alimentaire... Parce que du sang, a part licher le béton, yen a pu.

L'aveugle ne marque aucun mouvement, ses lames gentiment aux fourreaux. Partager le fruit de SA chasse? C'est SON sang, pas le leur.

- Oh, tu sais, ça fait un moment qu'on te suit, prononce la vampire en sortant de l'ombre.

Sur des talons aiguilles, elle porte un tailleur tout ce qu'il y a de plus professionnel, pardessus une chemise blanche.

- On regardait le match, nous aussi, susurre James, quelque part. En fait, nul part, peut-être. Il a donné l'impression de parler directement dans leur tête.

Elle fait encore quelques pas et détaille Halewyn, devant Samuelle, puis elle tombe sur Samuelle et lui sourit. Un sourire de hyène.

- Dis-donc, ça fait un bail. Dis-moi, comment tu te portes ? Elle bouge la tête, cherchant à en voir plus sur Samuelle. Tu m'as l'air déjà attendrie.
- Et ça tombe bien. En effet, ceux-là n'ont plus rien de comestible. À moins de devenir des charognards. Berrrk.

Tenant Owen, ou peut-être Nelson entre le pousse et l'index, James, vêtu d'un complet de velours noirs, dont il manque le veston, l'examine par en-dessous, puis, déçu, il le laisse retomber, avant de sortir un mouchoir et de s'essuyer les doigts.

- T'es d'une ingratitude, Samuelle.
- Tu nous invites, mais il n'y a plus rien.
- C'est très ingrats.
- Décevant. Je croyais que tu savais que les invitations ne sont pas à prendre à la légère.
- Et puis, tu as parlé de Bar ouvert.

Un devant, un derrière, ils adressent à Samuelle un magnifique sourire.

Un frisson fit trembler Samuelle… Si ces deux là guettait la taverne, Owen et Nelson l’avaient sans le vouloir tiré d’un bien mauvais pas. James et Elizabeth étaient des gens sophistiqués…

« Je vais très bien chère Liz, le parfait équilibre entre les rouges et les blancs, vitamine et minéraux, pas d’anémie, pas de cholestérol, pas de diabète! » On pouvait presque les entendre saliver… Si l’assassin ne la trouvait pas de son goût, d’autres appréciaient manifestement une petite touche d’exotisme. Elle les provoque pour les faire se précipiter. « Oh, Halewyn! Tu ne leur en as vraiment pas laissé? » maugréa-t-elle, jouant elle aussi la déception… « Nous sommes dans une ruelle, ce n’est pas comme si vous aviez besoin d’être invité, n’est-ce pas? » Elle regarde partout autour d’elle cherchant une retraite… Hale ne partageait peut-être pas le fruit de sa chasse mais il ne pouvait pas vraiment les éconduire avec un ‘je l’ai vu le premier!’. « Je vous assure que je saurai me montrer vraiment décevante, encore une fois… »

Je vais très bien chère Liz, le parfait équilibre entre les rouges et les blancs, vitamine et minéraux, pas d’anémie, pas de cholestérol, pas de diabète!

Confirmation de l'état des deux zozios. Faisant un 90 degré, de profil aux deux vampires, il recule, Daee se retrouvant dans une encoignure d'environ 60 centimètre. Oh, Halewyn! Tu ne leur en as vraiment pas laissé?

Avoir su que du monde se srait présentés, jl'eur aurait laissé le geignard à terre.

Il se tourne vers le mâle, Samuelle peut sentir la cuisse d'Halewyncontre son corp, l'étui de sa baguette Presser discrètement mais avec insistance contre elle, l'enjoignant à prendre la baguette d'os. Ils auront besoin de tout les atouts pour se sortir de là.

Nous sommes dans une ruelle, ce n’est pas comme si vous aviez besoin d’être invité, n’est-ce pas? Je vous assure que je saurai me montrer vraiment décevante, encore une fois…

Venez pas me dire que c'est pour L'anglais à la menthe que vous parcourez Londres. Dites moi ce qui vous tente, je pourrai nous orienter vers le resto le plus approprié, on pourra alors jaser tranquillos.

Ils sont sur son territoire. Etre seul, il aurait foncé dans le tas. Mais Samuelle n'est pas en état de se battre.

Quelque part, au nid, ca se met en branle, ils ne seront pas prêt avant un bon 3 minutes. Et il n'a pas donné l'ordre de l'attaque.

Le jolie femme en tailleur hoche la tête et semble particulièrement satisfaite de la réponse de Samuelle.

- C'est rassurant de savoir que tu prends soin de toi. Te savoir malade me chagrinerait.
- Oh, les geignard ont souvent un goût amer. C'est bien quand on la les blues, mais on s'en lasse rapidement.
- Mais je croyais que l'invitation était pour le bar ouvert. Je sais que c'est une ruelle, Samuelle.
- Jolie rime.
- Ça lui sied si bien.

Tranquillement, James vient rejoindre Elizabeth, passant pas très loin d'Halewyn et Samuelle, parce que Elizabeth est de l'autre côté.

- IL est tendu, ton ami, Samuelle. Une vraie trappe à souris.
- Tu ne nous a jamais déçue, Samuelle. C'est pour ça que nous sommes de bons amis, n'est-ce pas ?
- On ne t'as jamais déçu non plus, j'espère.

Et puis Halewyn les invite. James et Elizabeth adorent les invitations. Un double regard se pose sur Halewyn et les sourires de hyènes reviennent.

- Oh, c'est si gentil de nous inviter, Halewyn.
- Nous acceptons volontiers l'invitation.
- Oh, n'importe où sera très bien, tant qu'il y a un un petit coin discret et loin des regards indiscrets.
- Un seul verre chacun, par contre, nous ne voudrions pas abuser de votre générosité, Halewyn.
- Oh, non, nous n'exagérons jamais. Et puis, elle a une si bonne santé, nous ne voudrions pas la rendre malade.
- Ce serait trop dommage.
- Vraiment très dommage.