Le Temps des Secrets
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Les mangemorts et l'ODP se sont entre éradiqués lors de la prise de Poudlard. Les rares survivants essaient de reprendre une vie normale tandis que des forces obscures et nouvelles, mais néammoins aussi effrayantes, émergent et menacent une nouvelle fois.
 
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 Paris.

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MessageSujet: Paris.   Paris. Icon_minitime18/6/2010, 20:59

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Jour 10

Il était temps en un sens, le roadtrip a été tout ce qu'il y a de plus horrible pour la jeune lycane. L'immobilité ne lui sied guère. Elle a mal partout, a un teint délicatement verdâtre qui empire quand ils arrivent dans L'air vicié de Paris.

Pourtant, du point de vue de la représentante Gucci, le voyage c'est bien passé, les jeunes sont un amour, particulièrement Alcyon. Sa soeur étant on ne peut plus silencieuse, tranquillement recroquevillée sur son banc. N'acceptant aucune nourriture de peur de le vomir dans la luxueuse bagnole. Les quatres jours de routes, de courbes de petes, de côtes et de cahots ont prélevé leur dîme sur l'adolescente. Surtout que, la nuit, elle n'est pas capable de dormir, rêvant sans cesse à Persée et Yseult. Incapable de déchiffrer ses songes, Andromède passe ses jours et ses nuits à ruminer.

Mais maintenant, ici dans Paris, l'adolescente semble s'animer quelque peu. Le calvaire achève.

Il y a un parc où nous pourrions descendre s'il vous plait? Je sens que je vais être malade.

Oh, ce n'est pas qu'ils ne snt pas bien traités, il y a même des vêtements neufs dans leur valise. Des trucs aussi maganés que leur autres vêtements, après tout, si elle a bien compris, ils sont un nouveau visage... Mais nouveau visage de quoi? Mystère.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime18/6/2010, 21:41

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Il a été sage. Très sage. Depuis leur départ de Milan, Marine leur a payé des tas de trucs. Des vêtements, de la nourriture, un endroit pour dormir... Et le moyen de transport... Foutues voitures. Il ne s'y ferait jamais. Tout comme sa soeur, il ne supportait que très difficilement les cahots, la vitesse, le mouvement, les dépassements... Non seulement lui donnaient-ils la nausée mais le rendaient-ils affreusement nerveux. Aller aussi vite sans avoir le contrôle sur la direction, ça ne lui plaisait pas du tout. Mais il ne s'en plaignit pas et continua de discuter autant que possible avec Marine. Orion tenait à la garder à proximité, à lui faire plaisir. Après tout, ils étaient un peu dépendants d'elle. Et elle semblait tenir mordicus à les garder avec elle, du moins jusqu'à Paris... Pendant le chemin, elle leur demanda ce qui les emmenait là, pourquoi ils tenaient à aller à Londres, parce qu'Orion ne s'était pas gardé de lui dire...

Lui aussi dormait très mal. Pensant à sa mère, son frère... Leurs amis, leur famille. Ceux qui devaient survivre sur l'île... Et il ne dormait que d'une oreille, nerveux, anxieux. Après tout, ils étaient pourchassés. Mais jusqu'à maintenant, depuis Rome, ils n'avaient revu aucun homme d'Oman. Peut-être avaient-ils perdu leur trace ? Si c'était le cas, tant mieux, c'est pas lui qui allait s'en plaindre... Puis après plusieurs jours qui parurent presque des semaines, de route, ils finirent par arriver à Paris... Une immense ville... Lumineuse, vivante, explosive... grouillante... Les rues étaient serrées, les gens étaient pressés, dégageaient un stress constant, parlaient au téléphone sans même s'arrêter pour regarder autour d'eux, comme s'ils vivaient dans de petites bulles fermées, serrées autour d'eux comme si le reste de l'univers n'existait pas. Orion les observa longuement, grimaçant...

- Il y a un parc où nous pourrions descendre s'il vous plait? Je sens que je vais être malade.

Elle était tellement silencieuse qu'il en avait presque omis sa présence. Il sursauta même quand sa voix se fit entendre. Se tournant vers elle, il remarqua la couleur de son teint... Orion s'y était un peu habitué mais fut plutôt étonné de se rendre compte, à la lumière du jour, que sa soeur n'était plus brune comme avant mais tirait sur un teint légèrement verdâtre. Marine devant le regard inquiet que lui lançait celui qui pour elle, portait le nom d'Alcyon, s'arrêta près d'un petit parc, charmant, en pleine ville, un rare petit carré vert, orné de fontaines blanches, de statues, d'arbres en cage, de chemins et de petites clôtures basses et de pancartes bilingues indiquant qu'il ne fallait pas marcher sur le gazon... Orion descendit de la voiture, refusant de porter les chaussures que Marine avait insisté pour lui acheter et accompagna Andromède hors du véhicule qui n'avait pas de toit. Les bâtiments étaient si serrés qu'on avait l'impression d'étouffer, les arbres étaient hauts et cachaient le ciel dans le parc et l'air était plutôt frais. Plus frais que chez eux en tout cas. Trop frais pour se promener pieds nus, en t-shirt et short en tout cas. Mais Orion ignora le picotement glacial dans ses pieds et s'occupa plutôt d'Andromède sans rechigner.

- Ça va aller ?

Lui demanda t-il doucement, Marine étant restée dans la voiture pour les attendre.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime20/6/2010, 21:57

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L'automobile n'est pas aussitôt arrêtée qu'Andromède débarque à toute vapeur, courant dans le petit parc jusqu'au buisson le plus proche. C'est ainsi que son frère la trouve, fort peu élégamment à quatres pattes, vomissant ses fruits de mer de la veille. Une La lycane tiens d'une main sa lourde tignasse tandis qu'elle se convulse spasmodiquement, renvoyant consciensieusement ce qu'elle doit avoir mangé depuis une semaine.

Ça va aller ?

Posant la main sur elle, Orion peut sentir la fièvre qui la consume.

Oui,

pourrait t'elle lui répondre, si elle pouvait s'arrêter de dégueuler une seconde. Elle vomit la nourriture, L'air, l'eau... Tout les trucs cuit, pollués, chimiques sont on l'a gavée depuis son arrivée, sachant qu'on ne lui a donné que du bio et du à peine cuit depuis sa plus tendre enfance.

S'essuyant la bouche avec le revers de son pull, aussi nu pieds que son frère, Andromède finit par se relever. Pâle comme la mort sous le hâle du sud, deux pommettes rouges vifs aux joues. Manifestement épuisée. Aussi Malhorn soit elle, l'acolyte a toujours été plus délicate de constitution que son frère de portée.

Ne me fais pas rembarquer là dedans, par pitié.

Implore t'elle avant de soudainement se remettre à vomir.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime21/6/2010, 18:47

Paris. 834674

- Oui.

Lui répondit sa soeur. Mais Orion en doutait. Il en doutait très fort... Vu la chaleur extrême qu'elle dégageait, son teint et le fait qu'elle vomissait sans arrêt. Contenant ses réflexes, faisant de son mieux pour retenir l'envie qu'il avait de s'y mettre à son tour, le jeune Alpha lui tint les cheveux sur la nuque aussi délicatement que possible. Rien n'avait été digéré et il la comprenait. C'était pas ce qu'ils mangeaient habituellement, leur diète avait radicalement été changée. Marine plus loin, sortit de sa voiture pour venir voir ce qui n'allait pas...

- Ne me fais pas rembarquer là dedans, par pitié.

Orion se renfrogna légèrement. Il ne pouvaient pas vraiment faire autrement. Rester dehors en pleine ville, c'était courir après le danger. Chercher à lui rentrer dedans, carrément. Et s'ils arrivaient à être assez gentils avec Marine, peut-être qu'ils réussiraient même à se dénicher un transport pour aller en Angleterre ! Ce s'rait extraordinaire !

- On a pas le choix Andro'...

Fit-il à mi-voix tandis que Marine s'approchait doucement.

- Ça va aller...?

Demanda la dame en levant les yeux vers Orion.

- Si, si... C'est la diète je crois. Oui. Enfin, la bouffe quoi. On a été nourris spécialement chez nous et elle digère mal le nouveau menu.
- Je vois... Bon, allez, on est plus bien loin de chez moi. Je vous emmène et je vous laisse vous reposer, faut que j'aille rencontrer mon patron.

Fit-elle, s'avançant pour aider Andromède à se redresser. Orion, se sentait lui aussi devenir nauséeux, résista tout de même à ses réflexes et embarqua derrière avec sa soeur, histoire de l'aider si jamais elle devait sortir encore ou quoique ce soit... Une fois que Marine les eut déposés chez-elle, les fit entrer et leur fit visiter le petit appartement fort luxueux, propre, moderne et bien rangé sans pour autant être froid et austère, elle les laissa seuls, leur accordant une grande confiance, elle sortit... Puis Orion s'abandonna finalement à ce mal qui le rongeait, la nausée le prit et comme Marine lui avait indiqué si jamais Andromède était à nouveau malade, de le faire dans la cuvette... Il s'exécuta... Lui aussi un peu pâlot et fiévreux. Cependant moins que sa soeur...
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime25/6/2010, 21:33

Paris. 482424

Les rêves...

Certains diront que ce n'est que des foutaises. D'autres diront que c'est le subconscient qui parle. Pour un chaman, le voyage initiatique est souvent considéré comme un rêve par l'ignorant.

Rien n'est plus faux. La Surnature s'ouvre pour ceux qui sont destinés à parcourir ses sentiers tortueux, par deux fois Andromède a refusé de courir dans ce monde.

La première fois par peur, elle avait douzes ans.

La deuxième fois, par respect pour Oman, cela fait 6 semaines.

Maintenant, elle n'a plus le choix. Persée l'a enlevée à son corp et catapultée ici. Laissant l'enveloppe vide sous la garde de son frère de portée. L'Alpha Orion. Dans ces bois qui ne ressemblent en rien à ceux de son île natale. Sur l'île, les lycans sont Les Prédateurs... Ici, dans cette forêt froide pleine d'épineux, ils ne sont pas les seuls. La brise porte les murmures des esprits aux oreilles d'Andro tandis qu'elle arpente les bois. Les feuilles semblent murmurer son nom au passage, les branches sembles se tendre pour lui caresser les cheveux. Il y a une louve blanche qui bondit juste devant elle, s'arrête pour la fixer droit dans le saphir pâles.

Des yeux bleux-blancs surnaturels. Yseult avait vu le monde des esprits voilà bien longtemps avec Ryan... Elle en était revenue avec ces prunelles. Des prunelles n'ayant nul part leur égales. S'ébrouant, sa mère lui montre le chemin, d'une patte de velours ne dérangeant ni crindilles ni racines. L'esprit de sa mère la protégera... La chamane en est convaincue. Mais l'esprit d'Yseult reste un esprit auxiliaire, obéissant à quelque autre esprit.

Continuant son périple, Andromède croise, dans les sous bois, une forme ondulante faite d'un violet pâle, palpitant. Aussi haute qu'elle, une figure tout ce qu'il y a de plus serpentesque, qui pourrait l'avaler tout rond si elle le souhaitait, lui retourne un gerad pourpre... Blasé, avant de s'évanouir lentement dans els sous bois. Les esprits des arbres et des plantes babillent sur son passage, celle des champs dansent autour d'elle tandis que, suivant la Louve, la jeune chamane effleure le bout de l'herbe d'un pied léger, sans froisser le moindre bout de végétal.

Toute yeux, elle en rencontre beaucoup d'autre, la Mante qu,elle croise, faisant un léger détour pour ne pas la distraire de sa chasse, l'Ours et le Saumon qu'elle salue élégamment pendant que les Esprits de l'eau semblent la trouver de leur goût.

Elle fait confiance à L'Esprit d'Yseult, à laquelle se joint un louveteau. Pelage sombre et gris, aux yeux de saphir lupin comme les siens. D'Emblée, elle reconnait Persée, un autre esprit auxiliaire protecteur de sa lignée. Se détendant, la lycane monte jusqu'en haut et s'arrête là où la source jaillit de la terre. L'odeur d'humus se fait entêtante tandis que la chamane s'accroupit pour se rafraîchir. Sa longue épopée lui a donné soif. C'est alors qu'il se présente.

Lynx a bien vu la jeune louve et ce, depuis fort longtemps. Et si Loup l'a vue mais ne donne guère dans la cosanguinité de l'Esprit, lui est charmé. Depuis toute jeune, il l'a surveillée de près, a vu comment elle assimilait les mystères du chamanisme et les gardait bien en elle malgré els demande de ses compagnons e partager. Il a bien vu sa facon de déceler et d'user du mensonge. De voir clair dans la nature des autres. Et d'Oman en particulier.

Lynx a eu quelques belles disputes avec Blaireau à ce sujet. L'épouse d'Oman, même si elle n'Approuve pas, refuse de serrer la bride à son époux. Loup dit que c'est une vengeance personnelle, car elle n'a jamais eu de blaireau garou. Et, de toute facon, elle est jalouse à rien.

Tout ca pour dire que Loup a fait don d'Andromède à Lynx. Sceller le lien des deux esprits.

Il, c'est l'Esprit Loup. L'Alpha en toute sa splendeur... Levant la tête, Andromède plonge son saphir pâle dans celui si semblable. Et la chamane remarque à côté de Loup, Sanglier... avec un détail particulier. Pendu à sa défense, l'épée cérémonielle d'Orion.

Se relevant, la chamane sourit. Avec grâce, sans rien dire parce que les mots ne veulent rien dire ici, tout n'est qu'odeur, impressions, goût, toucher. S'agenouillant devant Sanglier, la jeune fille tend la main, vient pour caresser l'Esprit, mais elle le sent se rebiffer. Non, il n'est pas pour elle ce cadeau.

Orion?

Le sanglier s'avance d'un pas et dépose. Elle acquiesce, le emssage est explicite. Le loup fait deux pas et lui lèche l'épaule en un bref coup de langue, avant que tout les esprits présents prennent la tangeante, la laissant seule....

Seule?

Non. Elle voit un bas de pantalon couleur rocher clair, levant les yeux, suivant les interminables jambes, les muscles bien découpés sous els habits de peaux, le visage aux traits accusés, aux épais favoris d'un gris riche et clair, les yeux de même couleurs, au pupilles étroites.

Les pupilles d'Andromède se dilatent, elle se lève doucement.

C'est alors que la colère d'Oman, via Blaireau, attaque sur deux fronts, le corp et l'Esprit.

*dans la chambre*

Sur le lit, Andromède convulse violemment, des traces de morsures et de griffes couvrent son corp tandis que des volûtes de fumée jouent autour de son lit.

Il y a un bruit métallique. Au sol, une machette d'argent avec Sanglier, Loup et Lynx courant follement ensemble, tout crocs dehors, sus à l'ennemi invisible.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime26/6/2010, 20:40

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Il se sentait mieux qu'elle, ça c'était certain. Mais pas assez pour avoir l'énergie de la déplacer du plancher, au milieu de la pièce, jusqu'à un lit. Il était un Alpha... Il était sensé être fort. Mais il n'y arrivait pas. Il ignorait ce qui se passait exactement mais quand il était revenu des toilettes, sa soeur était inconsciente. Tout ce qu'il arriva à faire, ce fut de la pousser sur le tapis moelleux au centre de la pièce pour qu'elle ne se fasse pas trop mal au dos ou à la tête. Une fois qu'il l'eut fait, il l'observa, assis à côté d'elle. Elle semblait aller... Elle était toujours aussi pâle mais il ne se passait rien de spécial. À cet instant, Orion tenta de la réveiller en l'appelant doucement, d'une toute petite voix, tout bas... Un murmure.

Elle n'y répondit pas... Il décida donc finalement de la porter jusqu'à la chambre, donnant un effort. Envoyant des ordres à son corps affaibli par il ne savait trop quoi, Orion se contenta d'imaginer que la chose était normale... Que l'air ambiant, la nourriture, le stress, ça avait causé une intense faiblesse chez Andromède... Elle se réveillerait bientôt... Mais le souffle de la jeune lycane s'accélérait et autour d'elle commençait à s'élever dans l'air une légère fumée... Puis elle se mit à se couvrir de blessures et à convulser violemment. Orion ouvrit de grands yeux surpris. Qu'est-ce qui... Puis il saisit... Il n'y connaissait pas grand chose en chamanisme mais ça, c'était... C'était le voyage initiatique. C'était de ça dont Oman parlait. Quand il disait qu'elle était trop jeune, trop faible, trop... femelle... Pour se lancer dans pareil défi.

À en voir les effets, Orion ne put s'empêcher de penser qu'Oman avait raison... Elle se blessait, les draps blancs du lit de Marine se couvraient de sang alors que les blessures s'ouvraient et l'Alpha était complètement pris au dépourvu. Il ne savait pas quoi faire... Puis tomba près du lit, sur le plancher, une lame. Une arme en argent couverte de gravures. Il ignorait ce que c'était et surtout d'où ça sortait... Il saisit donc l'objet par le manche, évitant de toucher le métal autant que possible et l'observa longuement. Les gravures représentaient des animaux... Un loup, un lynx et un sanglier qui se battaient contre quelque chose qui n'étaient pas là. Ils semblaient courir, toutes griffes, crocs et défenses dehors... Orion posa les yeux sur sa soeur, en silence... C'était son combat. C'était elle, la chamane...
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime27/6/2010, 20:13

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Les traces de morsures et de griffes ne devraient pas être là. Normalement, ce qui est fait dans la Surnature y reste.

De son côté, Andromède, pourtant loin d'être la première à se lancer dans la mêlée d'habitude, ne demande pas l'aide de Loup ou Lynx... Pivotant, elle fait face à Blaireau et Oman... Un Oman horriblement déformé, avili par la passion su pouvoir.

Entre eux, soudainement, la rivière se calme, viens de miroir. Acculés, Les Dragos combattent vaillamment, Irieis et ses trois fils. Venec aux yeux bleus joue merveilleusement de la claymore, ses muscles jouant avantageusement sous la lumière. Il ressemble étrangement, favoris en moins, à Lynx.

Etonnée, Andromède regarde brièvement Lynx qui sourit. Puis se retourne vers Blaireau et Oman. Hurlant une malédiction, la jeune Louve bondit par dessus l'eau, se transformant en une solide lycane d'un gris pâle strié de blanc. Parfait mélange de la grâce d'Yseult et de la Force de Ryan. Elle rencontre à mi course la forme lycane d'Oman, foncée striée de noir dans un choc qui résonne jusque dans le monde matériel. Déstabilisant les sbires du chaman et insufflant courage aux Dragos.

Le choc éloigne un peu la brume qui recouvre sa soeur, laissant Orion voir que ce n'est pas du tout son voyage initiatique qui la blesse ainsi. Le nuage qui la recouvre a une figure avide, malsaine de Blaireau mâtiné d'humain et repasse à l'attaque sur le corp vulnérable.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime27/6/2010, 20:59

Paris. 834674

Les dessins sur la lame dans ses mains changent radicalement, la scène prenant quelque chose de plus agressif. Le jeune Alpha en serre la poigne dans son poing avec force, en faisant pratiquement grincer le bois... Il ne peut pas laisser sa soeur dans cet état. Elle est dans l'autre monde, dans la surnature, dont il ne sait rien... Comment doit-il faire ? Doit-il agir ? Et si oui, comment ? Pris au dépourvu, l'arme dans ses mains, il suit du regard les volutes de brume qui changent de forme...

Au dessus du corps d'Andromède se profile alors un jeune homme... Un jeune homme qui partage les mêmes traits qu'Orion et sa soeur, aux yeux d'un bleu d'une profondeur rare... Il est vaporeux, bouge avec une surprenante grâce et se glissant aux côtés de son frère, il lui touche délicatement la main, celle qui tient la lame. Il ne dit rien, pas un mot, muet comme une tombe... Mais il lève les yeux vers le jeune Alpha, puis plonge dans la gueule du blaireau qui s'est profilé dans la brume, portant quelques traits humains, ceux d'Oman.

Le jeune Alpha dévisagea la créature de fumée qui s'agitait toujours... Puis il finit par comprendre. Observant l'arme dans sa main, Orion plisse les yeux. Si Andromède combat Oman depuis l'intérieur, lui, il le combattra de l'extérieur... Cette lame n'est pas apparue pour rien, Persée est venu lui dire ce qu'il devait en faire... Andromède n'est pas là pour le guider... C'est d'ailleurs à cet instant exact que le jeune Alpha réalise à quel point il est perdu sans elle... Il doit la protéger. Elle est sa protectrice, sa guide. Il est son garde du corps, le gardien de son enveloppe charnelle... D'un mouvement qu'il veut déterminé mais avec lequel il hésite tout de même, de peur de blesser sa soeur, Orion pique la pointe de la machette dans la brume... Et étrangement, elle agit comme une coquille qui craque dès que la pointe de l'arme s'y bute. Réagissant dans un crissement semblable à de la glace lors d'un soudain changement de température, la coquille semble hurler de douleur et repousser avec une force étonnante la lame qui l'attaque. Y ajoutant soudainement une pression, l'arme s'y introduit, arrachant à la matière un autre hurlement strident, faisant fermer les yeux et serrer les dents au jeune Alpha. La brume ne se laisse pas faire, continuant d'hurler et de repousser l'arme. Puis Orion tire vers le bas, avec l'énergie de celui qui a compris que ça fonctionne. Que c'est ça qu'il est sensé faire... La force du désespoir et de la frustration prenant le dessus sur horrible matière, Orion continue de combattre le blaireau...

Tranchant la fumée d'un geste rempli de rage malgré la faiblesse qui l'habitait, il regarde la magie faire sa part, comme un poison, l'argent fit trembloter la brume comme de la gelée, celle ci perdant ses formes, le visage déformé du blaireau et d'Oman se fondant en une masse de brume informe et hurlante, en faisant changer la couleur claire pour une teinte un peu moins agréable, virant à une couleur foncée, striée de noir et d'argent, se ratatinant lentement, tentant malgré tout de prendre d'assaut la lame qui la tranchait à grands coups, Orion ne se lassant pas de la déchiqueter maintenant qu'il voyait qu'elle était molle pour en détruite le plus possible, la brume se débattit pendant de longues secondes, Orion s'épuisant à la tâche avant de finalement s'arrêter, à bout de souffle, voyant que sur les draps blancs, autour de sa soeur s'était déposé une fine couche de cendres noires... Le jeune Alpha se pencha donc sur Andromède... Vérifiant son pouls, ses signes vitaux... Il aurait aimé voir comment ça se passait présentement dans la surnature... Voir si ce qu'il avait fait avait pu aider de quelque manière que ce soit. Guettant les dessins sur la lame, prêt à défendre Andromède, Orion se tendit, prêt à attaquer en cas de besoin, pâle comme un ligne et suant a grosses gouttes, la nausée lui tenant l'estomac.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime29/6/2010, 21:07

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Si Orion , malgré son malaise, n'avait pas été si prompt.
Si la peine lune naissante n'avait pas embrouillé l'esprit calculateur d'Oman
Si Il n'y avait pas eu Lynx qui a bondit à ses côtés pour s,occuper de l'épouse Surnaturelle tandis que Sanglier et Loup tenaient les alliés de Blaireau en respect.

Bref, Si Andromède avait été seule, elle n'aurait pas réussit à repousser Oman. La louve couleur de rocher clair boite méchamment, le pelage en lambeaux, mais victorieuse.

Sur le lit aux draps tachés de sang, Andromède prends une couleur éclatante, la riche teinte de la victoire envahissant son corp.

C'est tout l'Esprit de La Meute. Le premier réflexe qu'elle a , c'est d'aller voir à la rivière comment se portent les Irieis. Mais ils sont tous là, levant la tête et hurlant leur victoire aux cieux et aux esprits.

Irieis termine en permier. Venec le suit et, ensemblent, ils voient une Louve evanescente qui les regarde en souriant, blessée. Il hoche discrètement la tête.

Rejouissez vous, notre chamane est avec nous. Venez, faut pas rester ici.

Et les cinq colosses s'évanouissent dans les bois. Venec en dernier, qui lance un regard qui est tout sauf lycanesque à la forme éthérée.

A plus tard.

Dans la Surnature, Lynx et Andromède font enfin plus ample connaissance... Enfin, facon de parler. Bien oui, mais non. Si vous voyez ce que je veux dire. Enfin... Faire connaissance quand on n'a qu,à ouvrir son esprit est plus rapide. Et telle deux âmes soeurs, ils se sont reconnus. Lynx prenant possession de son épouse, de sa chamane.

Il y a quelques minutes pour Orion dans lesquelles il ne se passe rien, puis c'est étrange, une rougeur délicieuse montent aux joues de sa frangine. Un bref gémissement qui n'est pas dû à la douleur monte de la gorge de sa soeur, qui se met à haleter de plaisir avant de se cambrer en lancant d'étranges cris...

Des cris qu'ils ont déjà entendu, dans les buissons quand Jirel et Irieis n'étaient pas capable de juguler leur instinct de reproduction.

Sur un ultime cri, Andromède se calme... Tombe dans un vrai profond sommeil. Entre ses jambes, le pantalon se tache assez abondamment de sang, mais rien de grave ca arrête seul.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime29/6/2010, 21:45

Paris. 834674

Au bout d'un moment, le teint d'Andromède se mit à changer... Alors qu'Orion se sentait toujours mal et que le sien pâlissait toujours un peu plus, anormalement, il sourit à la vision de sa si chère soeur qui reprenait des couleurs... Si belle. Elle était magnifique... La victoire lui allait bien. Fatigué, à bout de souffle, ayant mené un semblant de combat plutôt faiblard pour défendre le corps d'Andro', Orion soupira lentement, observant les traits de la jeune femme, immobiles. Elle respirait, elle semblait avoir reprit vie et ça suffisait amplement à lui calmer les nerfs...

S'étendant sur les draps tachés de sang aux côtés de sa soeur, il ferma les yeux... Inspirant profondément. Il était affaibli... Son combat et le malaise qu'il ressentait l'épuisaient grandement. Lui qui normalement débordait d'énergie et de fierté, se retrouver dans un tel état le secouait... Il n'avait jamais été aussi faible de sa vie et se sentir a plat comme ça alors qu'ils étaient toujours poursuivis le rendait nerveux... Mais il n'avait même plus assez d'énergie pour être nerveux. Décidément, la ville, c'était pas fait pour lui... Puis un odeur lui vint aux narines... Une étrange odeur, bizarrement irrésistible... Bizarrement, ça venait le chercher au plus profond de lui-même, titillant ses instincts primaires... Mais son corps n'avait pas envie de réagir...

Rien en lui n'avait envie de se redresser... Il écouta donc attentivement les sons qui provenaient d'elle... Les gémissements, ses halètements... Il avait déjà entendu ça... Mais pas provenant d'une personne toute seule. Ou alors ça se passait dans le monde des esprits. Fort probable... Se tenant muet, profitant, bien que ce n'était pas voulu mais qu'il n'avait pas trop le choix, des hormones qui flottaient dans l'air, des odeurs qui se dégageaient... Puis une légère fragrance de sang s'y mêla et il n'y eut plus un son... Le silence complet. Un silence légèrement troublé par le monde extérieur qu'Orion ignora complètement, suivant Andromède dans les bras de Morphée... Dehors, quelque chose se tramait... Le ciel se dévoilait, laissant voir une lune de jour... Étrangement claire dans le ciel bleu du début Mai...
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime29/6/2010, 23:09

Paris. 482424

Elle dort de longues heures... Un sommeil reposant, où elle parcoure la Surnature avec Lynx, où ils discutent de tout et de rien, sous l'oeil réjouit d'Yseult et de Persée qui s'éclipsent judicieusement. Elle est dans le Territoire de chasse de son époux. La chamane est en sureté, se sait en sûreté. En échange de ses pouvoirs, elle se donne à un Esprit, c'est de bonne guerre, surtout qu'elle L'aime. Mais elle a une question... Question que Lynx étouffe dans l'oeuf.

Je devais veiller sur toi, mon étoile... Mais ne me demande pas tout mes secrets. Disons que j'ai marchandé fort pour être ici et là bas. Je tiens sur toi pour garder le secret, personne ne le sait à part Loup.

Andromède a un léger rire et promet, scellant cette promesse d'un doux baiser. Après ce moment de bonheur et d'intimité, elle se sent soudainement tiraillée vers le plan matériel.

Tu dois rentrer... Ceci te protégera et t'aidera à y voir clair au besoin.

Dit il en lui donnant une amulette, une dent de lynx qu'il noue délicatement dans la chevelure de son Epouse. Puis, un dernier baiser.

Au revoir!

Dans le plan matériel, quand elle ouvre les yeux, la lycane se fait acceuillir par la lune, ronde, grosse et pleine comme un melon dans le ciel pâle. Mais cette lune est impérieuse, menacante. Avec un grincement de douleur, toute sérénité envolée, Andromède essaie de se lever, ne réussit qu'à se casser la gueule. La lune lui fait mal, atrocement mal... Pourtant, la lune est acceuillante, généreuse. Pas torve et méchante...

Orion...

Ses os se tordent et se brisent, s'étirent et s'alignent, se replacent malgré toute sa volonté. Ca fait mal, un mal de chien, un mal d'enfer qui emporte sa lucidité avec elle.

Quand les lambeaux de ses vêtements tombent au sol, il ne reste qu'une pâle louve grise aux yeux de saphir, d'une grandeur de deux mètres, avec une amulette pris dans le poil gris de la crinière. Une louve qui hurle de douleur et à la mort de tout ses poumons.

Et Orion sait comment sa soeur déteste hurler.
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MessageSujet: Re: Paris.   Paris. Icon_minitime29/6/2010, 23:27

Paris. 834674

    5 Mai 2015. 7h44. Paris.


Orion avait dormi et ne s’était pas réveillé depuis que sa sœur avait fait son voyage dans la Surnature… Il n’avait pas non plus entendu Marine rentrer. Ni qu’elle était entrée pour vérifier leur état, leur fièvre. Inquiète, elle avait laissé la porte ouverte et n’avait pas osé les réveiller… Elle s’était endormie sur le sofa, en silence… Mais ce n’est pas en silence qu’Orion s’éveilla. Un battement de son cœur lui fit ouvrir les yeux. De grands yeux rougis, la sueur lui perlant au front. Il connaissait cette sensation de mort imminente, de perte de contrôle… Il avait apprit à canaliser son énergie dès sa plus tendre enfance. Il ne mordait pas quand il était sous sa forme de loup, chassait, jouait, comme un louveteau, rien de bien mauvais… Mais cette fois, c’était tout autre chose. C’était… Comme la première fois. Quand il était tout petit. Ce malaise, cette peur. Haletant, sa respiration très rapide et sentant derrière ses yeux une fièvre tellement puissante qu’il avait l’impression que sa tête allait exploser, Orion se redressa sur le matelas, la pièce tournoyant violemment…

Il se leva alors, s’appuyant à un meuble… Puis entend sa sœur une dernière fois… une dernière fois avant que sa conscience ne bascule dans l’oubli et que ses os craquent violemment, lui laissant échapper un dernier gémissement humain avant que ce dernier ne se mute en un cri, un hurlement canin… Sous la chair, les os se déplacent, le faisant hurler de douleur… Marine au salon se redresse brusquement, entendant les bêtes. Elle ignore ce qui se passe mais voit par la fenêtre une lune… Mielleuse, beige et luisante, très claire comme en pleine nuit dans le ciel bleu… Un loup, énorme… Deux mètres de haut, d’un gris foncé, anthracite, strié d’argent deux iris saphir piqués dans l’épaisse fourrure. La bête s’élance dans la pièce sans hésiter une seule seconde. L’odeur de la proie… Marine, paralysée devant cette chose, se sentit défaillir… Juste a temps pour échapper à la souffrance qui l’attendait et aux crocs immenses qui se préparaient à plonger dans sa chair…
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